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Le statut de directeur d'école dans les projets présidentiels de 2012

 

Certains candidats ou partis évoquent le statut de l'école et de son directeur.

Qu'en disent-ils ?

 

Marine Le Pen
UMP
UMP & PS

Philippe Poutou 

 

La synthèse et les résultats de la consultation IFOP - GDID sont disponibles sur le site de l'Ifop à l'adresse suivante (cliquer sur le panneau ci-dessous) :

 

 

  Inscrivez-vous sans tarder à la "newsletter" des "directeurs en lutte"pour recevoir les dernières infos. 

Il suffit d'entrer votre adresse mail dans le cadre de gauche.

16 janvier 2007 2 16 /01 /janvier /2007 08:44

Eh bien, voilà, c'est fait ! Le problème de la direction d'école est réglé... La solution n'était pourtant pas bien loin. Elle était, là, à portée de main et nous ne le savions pas... Et, elle a un nom : Philippe Meirieu. Oui, le grand, le super pédagogue, Philippe Meirieu himself.

 

Mais comment diantre, n'y a-t-on pas pensé plus tôt ? Depuis le temps que chacun réfléchit... Tant de réunions d'experts mis à contribution, tant d'énergie gaspillée, tant de rapports volumineux, des années de grève administrative, une consultation Ifop par le GDID, des menaces de sanctions, des retenues sur salaire pour absence de service fait... Bref tout cela aurait pu, aurait dû être évité.

Que n'a-t-on pensé à cet homme providentiel ? Grand conseiller de Claude Allègre, de Jack Lang, universitaire, auteur de nombreux ouvrages de pédagogie, directeur d'IUFM...  Lui, modeste, ne s'est jamais manifesté.  

 

Heureusement, dans une interview à la revue "Fenêtres sur Cours" (n° 294), il nous livre enfin son analyse sur le problème de la direction d'école. Sauvés ! Nous sommes sauvés !

 

 

La clé du problème ? un fonctionnement coopératif ! "Face à un défi collectif, c'est par du collectif qu'il faut répondre". Tout simplement. Suffisait d'y penser...

Et notre sauveur de développer sa recette...

"Aujoud'hui, la direction, ce n'est ni fait, ni à faire, une espèce d'entre-deux insatisfaisant. Le directeur est une sorte de mandataire administratif sans la totalité des prérogatives qui restent à l'IEN, et sans avoir véritablement les moyens d'animer une équipe. Les modèles se construisent dans chaque école en fonction des personnalités de chacun, de la marge de manoeuvre laissée par l'IEN, et de l'entente et de la solidarité qui peuvent se créer entre les collègues. C'est un fonctionnement aléatoire et souvent rocambolesque.

Je penche pour un modèle plus coopératif : si on confie un ensemble d'élèves à un collectif d'adultes, il faut comptabiliser dans ce collectif d'adultes les tâches qui relèvent de la direction.

On pourrait parfaitement laisser les collègues s'organiser et voir comment ils assument ces tâches, quitte à ce que, dans certains cas, ils se les partagent, et dans d'autres cas, ils confient provisoirement à l'un d'eux la responsabilité de les exercer, qu'il y ait un interlocuteur identifié par les familles, mais sans forcément passer par des modalités faussement pyramidales".

 

 

 

 

 

"C'est l'idée forte de l'intelligence collective : on est plus intelligent à plusieurs que seul". Trop modeste, notre cher pédagogue... Eh oui, à lui seul,  il s'est montré plus intelligent que toute une cohorte d'experts, de conseillers et même de ministres...

 

Certes, comment l'empêcher, il se trouvera toujours de beaux esprits chagrins pour exprimer quelques doutes sur la faisabilité du modèle coopératif.

Aussi, dans le cas fort improbable où des problèmes viendraient à se poser dans la répartition des tâches (improbable car tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil), que Philippe Meirieu ne s'en offusque pas, les "directeurs en lutte" ont une proposition à faire pour procéder, éventuellement, à des tirages au sort :

 

Nous suggérons que les actuels directeurs d'école puisent dans la cagnotte qu'ils se sont constituée avec la revalorisation de l'ISS et qu'ils utilisent les 51 centimes à l'achat d'un jeu de dés.

En l'absence de cagnotte, une autre solution existe, moins coûteuse : se procurer quelques tiges de blé pour effecteur un tirage au sort à la courte paille... 

 

Heureux Gilles de Robien qui va pouvoir mettre un terme aux groupes de travail sur la direction d'école. Il lui suffit de nommer Philippe Meirieu à la tête de tous les IUFM de France afin qu'il généralise la formation qu'il n'a sans doute pas manqué de mettre en place à l'IUFM de Lyon lorqu'il le dirigeait... 

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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 21:27

Voilà quelques jours, le SNUipp 93 mettait en ligne un dossier intitulé : "Création d'un statut d'emploi fonctionnel". Si l'article commence par une brève description de cette "nouveauté", il se poursuit essentiellement par un long commentaire, qui se veut complet, détaillé, précis, sur le "statut de directeur d'école". En somme un prétexte pour argumenter contre la demande de statut des directeurs.

 

Certes, à la première lecture, on peut penser à une possible "évolution" du SNUipp vers les thèses défendues par les 93 % de directeurs qui ont clairement affirmé leurs positions dans la consultation Ifop-GDID. Peut-être même, croit-on y déceler un certain infléchissement de la section du SNUipp 93 ? Hélas, trois fois hélas, plusieurs faits nous incitent à la plus extrême prudence.

 

Ce texte n'émane pas du SNUipp 93. En effet, plus d'une semaine auparavant, les "directeurs en lutte" en avaient pris connaissance lors de sa diffusion par le SNUipp 69.

Ce texte a été quelque peu modifié comme si le SNUipp 93 avait voulu en faire une version plus "lisse" qui ne prête pas à polémique. En un mot, pour qu'il apparaisse plus neutre et plus objectif, donc plus crédible.

Exemple 1 : Paragraphe "De quel statut parle-t-on ?"

Version SNUipp 69

[...] "Le statut est ainsi sensé mieux protéger, apporter la clarification des missions et une meilleure reconnaissance de la fonction. Evidemment, dans ces conditions et selon certains sondages, il n'est pas surprenant que l'immense majorité des directeurs soit favorable à un statut mais en faisant jouer à ce mot un autre sens".

Version SNUipp 93

Disparition de "et selon certains sondages".

 

Exemple 2 : paragraphe "Création d'un corps des directeurs d'école : éléments"

Version SNUipp 69

"La question du statut peut aller de pair avec celle de la création d'un nouveau corps. Nouveau métier, nouveau corps, nouveau statut... mais il n'est pas sûr que tous les collègues soient sur cette logique".

Version SNUipp 93

Disparition de "mais il n'est pas sûr que tous les collègues soient sur cette logique".

 

Dans ce paragraphe, à l'inverse, c'est le SNUipp 93 qui a ajouté quelques commentaires non présents dans le texte du SNUipp 69.

 

Les imprécisions de ce texte

Le pargraphe cité dans l'exemple 1 ci-dessus fait manifestement référence à la consultation Ifop et lui donne un coup de griffes. Le SNUipp 93 l'a bien compris.

"Il n'est pas surprenant que l'immense majorité des directeurs soit favorable à un statut mais en faisant jouer à ce mot un autre sens".

On est en droit d'attendre quelques explications. Que sous-entend cette phrase ? Quel sens le GDID aurait-il "fait jouer à ce mot" ? Ces critiques sont inutiles car non argumentées et surtout dénuées de tout fondement.

 

Les fragilités de ce texte

Dans le paragraphe concernant "la création d'un corps des directeurs d'école : éléments", le SNUipp écrit :

"C'est un peu à contre-courant de la tendance actuelle qui, dans le cadre de la modernisation de l'Etat, tend à fusionner des corps, surtout si on ajoute à cela qu'une des particularités du premier degré est précisément son homogénéité".

Il faut savoir qu'il existe actuellement environ 900 corps différents et que quelques-uns d'entre eux ne comportent que quelques agents. Ainsi, celui des "Monnaies et Médailles" compte moins de 10 personnes. L'objectif est effectivement de fusionner certains corps pour éviter les blocages et les pesanteurs liées à cet éparpillement. Mais, cela n'interdit en rien la création d'un corps de plusieurs milliers de directeurs d'école.

 

"Quoi qu'il en soit, si les collègues sont actuellement nommés sur un emploi de direction d'école après leur inscription sur liste d'aptitude, il en irait tout autrement s'il fallait qu'ils intègrent un nouveau corps. La procédure serait de toute façon plus sélective. Rien ne garantit que les collègues actuellement directeurs puissent accéder directement et automatiquement à ce nouveau corps".

Lorsque le corps des PE a été créé, une transition a été mise en place (qui n'est pas terminée, d'ailleurs) pour permettre le passage du corps de instituteurs à celui des professeurs des écoles. Il en fut de même lors de l'intégration des principaux de collège. Pourquoi serait-ce impossible pour les directeurs d'école ?

 

Les faiblesses de ce texte

"Le chef de service est défini explicitement par la loi. C'est celui qui a le pouvoir de notation, de nomination et disciplinaire : l'IA pour les écoles.

A contrario, le supérieur hiérarchique reste souvent dans l'implicite. Dans le silence des textes, c'est à la jurisprudence qu'il revient de définir qui il est, en prenant en compte la nature des fonctions exercées et l'organisation générale du service".

 

Le SNuipp devrait savoir que la jurisprudence n'est qu'une interprétation à un instant T et qu'elle est très fragile. En effet, elle peut être remise en cause par un texte ou même par une nouvelle jurisprudence.

Tout cela n'est que pur jargon syndical sans appui juridique. Tout comme l'est l'interprétation du décret qui définit les fonctions du directeur d'école.

"Si on regarde de près le décret n° 89-122 du 24 février 1989 et notamment son article 2, le directeur est compétent dans un certain nombre de domaines qui relèvent de l'organisation du service. [...] Les textes lui reconnaissent bien un pouvoir hiérarchique".

 

Ce texte montre un SNUipp déboussolé, d'un côté, par le camouflet que lui ont infligé les directeurs en se déclarant massivement (93 %) pour un statut et, de l'autre, par les initiatives du ministre. Manifestement, ce syndicat ne sait plus quel argument présenter pour justifier son refus idéologique de statut pour les directeurs. Il s'embrouille, se contredit, interprète les textes et ne craint pas les contrevérités.

Ce texte prend l'allure d'une manipulation savamment orchestrée visant à convaincre les directeurs qui se croyaient de simples instituteurs-chargés-d'école qu'ils ont déjà un statut et plus encore : un pouvoir hiérarchique !

"Voyons, camarades directeurs, pourquoi demander ce que vous avez déjà ?"

A vouloir leur faire prendre des vessies pour des lanternes, l'action concertée des sections départementales du SNUipp apparaît pour ce qu'elle est : une manipulation grossière méprisante à l'égard des directeurs.

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11 janvier 2007 4 11 /01 /janvier /2007 15:31

Cher(e) collègue Secrétaire départemental(e) du SNUipp,

 

"Sur le dossier direction d'école, la seule réponse apportée aux demandes légitimes des directeurs est la sanction : un jour de salaire en moins pour les directeurs en grève administrative qui, par ailleurs, assurent toutes leurs missions ! C'est scandaleux et inacceptable", écrivez-vous. Nous partageons, sans réserve aucune, votre indignation.

 

Néanmoins, permettez-nous de vous rappeler que le SNUipp est l'un des acteurs principaux de l'action de "blocage administratif" sans avoir pris soin d'expliquer aux collègues la différence notoire entre "grève" et "blocage" sur un plan strictement juridique. Cet "oubli" est fâcheux car il est à l'origine de situations délicates pour de nombreux directeurs.

Certaines sections départementales l'ont bien compris et ont pris des initiatives diversement appréciées. Le SNUipp 38 a rapporté à l'IA les documents que lui avaient transmis les collègues grévistes. Le SNUipp 65 et le Sgen-CFDT 65 ont proposé "avec amertume aux collègues encore en blocage d'arrêter cette action qui pourrait les mettre en difficulté individuellement sans perspective de défense juridique syndicale".

Dans le même temps, en l'absence de coordination syndicale nationale, d'autres sections appelaient les directeurs à poursuivre leur mouvement de blocage administratif.

 

Si nous vous rejoignons sans peine pour exprimer notre colère et dénoncer ces sanctions iniques, en revanche, nous sommes en total désaccord avec deux de vos affirmations largement répandues dans la presse syndicale.

La première nous semble irresponsable. C'est votre insistance à minimiser les risques. Ainsi, le SNUipp 66 écrit : "Le Ministre oserait-il sanctionner des milliers de directeurs engagés dans l'action ?" On en voit le résultat aujourd'hui.

La seconde est franchement risible. Est-il sérieux de laisser croire à une solidarité des collègues adjoints ? Que penser de la lettre-type à destination de l'IA que le SNUipp 66 met à disposition des directeurs ?

"Les directeurs d'école n'ayant pas encore rendu l'enquête 19 sont à nouveau soumis à des pressions dans un courrier adressé cette fois à la demande du Recteur. L'ensemble de l'équipe pédagogique de l'école tient à vous manifester son indignation. 

Les problèmes liés à la direction et au fonctionnement des écoles restent entiers. Ils concernent l'ensemble des enseignants des écoles. L'action de blocage est une action collective".

 

Ou encore, Jean-François Sabourin, co-secrétaire départemental 85, qui déclare le 5 décembre dernier sur les ondes de Radio France Bleu Loire Océan : "Je tiens quand même à rappeler à vos auditeurs que ce n'est pas seulement les directeurs et directrices, mais ce sont bien des centaines et des centaines de collègues [en Vendée] qui, de manière solidaire et collective, ont décidé d'appliquer une consigne syndicale...".

 

Nous sommes en complet désaccord avec votre vision "collectiviste" de l'action. En effet, les directeurs le savent bien, ils restent seuls concernés par l'action de blocage administratif. Dans leur immense majorité, les adjoints ne se sentent nullement impliqués dans ce conflit. Pourquoi et en quoi le seraient-ils ? La plupart se désintéressent totalement de la partie de bras de fer engagée avec le ministère. Faut-il les en blâmer ? Assurément non. Ce problème n'est pas le leur et ils le disent.

Qui pourrait croire, une seconde, que le Ministre va associer les collègues adjoints dans la sanction et leur infliger une retenue sur salaire même s'ils se sont déclarés solidaires de leur directeur ? Vous le savez bien, seuls les directeurs auront leur salaire amputé.

  

Cependant, nous voulons croire que le SNUipp reste une organisation syndicale responsable. Nous espérons que son soutien ne sera pas que moral et qu'il s'en suivra une véritable solidarité financière pour tous ceux qui auront perdu une journée de salaire.

C'est d'ailleurs ce que vous laissez entendre dans le numéro 293 de "Fenêtres sur Cours" du 11/11/06 : "L'autocollant lancé par le SNUipp et le Sgen est également le moyen d'organiser la solidarité financière".

C'est aussi ce qu'affirment le SNUipp 65 et le Sgen-CFDT 65 qui vont "organiser une campagne de solidarité financière pour soutenir les collègues qui feront, malgré tout, le choix de continuer le blocage et qui nous le feront savoir".

 

Il nous semblerait également normal et naturel que vous lanciez une grande campagne de "contribution financière" auprès des collègues puisque, selon vous, "l'action de blocage est une action collective" et qu'elle concerne "l'ensemble des enseignants des écoles".

 

Faute d'appeler à cette solidarité qui serait un acte fort, toutes vos affirmations précédentes ne seraient que "paroles verbales" et vous feraient prendre place au Panthéon des bonimenteurs, aux côtés de Jacques Chirac qui, le 22 février 1998, dans le journal "Le Monde" déclarait : "les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent".

Nous comptons vivement sur votre action solidaire. Les directeurs vous en sauraient gré.

 

Ecrire un message

 

Nous encourageons les collègues concernés par la retenue sur salaire à envoyer copie de ce courrier (fonction copier-coller) à la section SNUipp de leur département.

 

L'adresse mail se compose ainsi :   snu00@snuipp.fr

 

Il suffit de remplacer les 00 par le numéro du département. Ainsi, snu02@snuipp.fr pour l'Aisne (02) ou snu67@snuipp.fr pour le Bas-Rhin (67).

 

Quelques exceptions :

snuipp01@snuipp.fr   snuipp2a@snuipp.fr   snuipp2b@snuipp.fr   snuipp03@snuipp.fr   snuipp04@snuipp.fr   snuipp08@snuipp.fr   snuipp11@snuipp.fr   snuipp16@snuipp.fr   snuipp18@snuipp.fr   snuipp21@snuipp.fr   snuipp22@snuipp.fr   snuipp24@snuipp.fr   snuipp25@snuipp.fr   snuipp44@snuipp.fr  

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9 janvier 2007 2 09 /01 /janvier /2007 23:15

10 % selon le ministère, 20 à 30 % selon les syndicats. Telles sont les estimations des directeurs d'école qui se verront retirer une journée de salaire, a-t-on appris ce mardi auprès du ministère.

 

Pour le ministère, la transmission des effectifs de "l'enquête de rentrée" est une "obligation de service". Le SNUipp et le Sgen-CFDT, acteurs de la grève, dénoncent "une sanction qui n'a jamais été employée dans l'Education nationale.

 

"Les inspecteurs d'académie ont écrit aux directeurs qui n'avaient pas fourni l'enquête de rentrée et ont fixé une date limite de remise".

"A cette date limite, nous avons de très bons rendus ; il reste moins de 10 % de récalcitrants, avec une répartition très inégale sur le territoire", a déclaré à l'AFP l'entourage de Gilles de Robien.

 

La retenue qui interviendra sur les salaires de janvier ou février correspond à la règle du "trentième indivisible" (une journée de travail), prévue dans la Fonction publique. Gilles Moindrot, Secrétaire général du SNUipp l'estime à 70 euros en moyenne.

"Une large majorité de nos collègues pense que les mesures prises par le ministère ne correspondent pas aux besoins et ne permettent pas une amélioration du fonctionnement de l'école", a-t-il ajouté.

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8 janvier 2007 1 08 /01 /janvier /2007 15:57

Depuis la signature du protocole, les "directeurs en lutte" ont multiplié les campagnes d'informations auprès des médias, des élus et récemment les candidats à la présidentielle Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.

Smiley victoire 59884.gif

 

 

Le 14 décembre 2006, nous avions publié une première liste de 25 députés ayant posé une question écrite au ministre de l'Education nationale à la date du 12 décembre.

Depuis cette date, 5 nouveaux parlementaires ont interrogé le ministre sur la question du statut des directeurs. Nous les ajoutons en tête de liste (en bleu).

  

M. Perrut Bernard  -  UMP  -  Rhône  -  26/12/06

M. Perruchot Nicolas  -  UDF  -  Loir-et-Cher  -  26/12/06

Mme Darciaux Claude  -  PS  -  Côte-d'Or  -  19/12/06

M. Masse Christophe  -  PS  -  Bouches-du-Rhône  -  19/12/06

M. Birraux Claude  -  UMP  -  Haute Savoie  -  19/12/06

M. Charroppin Jean  -  UMP - Jura  -  12/12/06

M. Thomas Jean-Claude  -  UMP - Marne  -  12/12/06

M. Roy Patrick  -  PS  -  Nord  -  12/12/06

M. Raoult Eric  -  UMP - Seine-Saint-Denis  -  12/12/06

Mme Briot Maryvonne  -  UMP - Haute-Saône  -  28/11/06

M. Mesquida Kléber  -  PS  -  Hérault  -  28/11/06

M. Lecou Robert  -  UMP - Hérault  -  21/1106

M. Vanneste Christian  -  UMP - Nord  -  21/11/06

M. Remiller Jacques  -  UMP  -  Isère  -  21/11/06

M. Glavany Jean  -  PS  -  Hautes Pyrénées  -  07/11/06

M. Abelin Jean-Pierre  -  UDF  -  Vienne  -  03/10/06

M. Bono Maxime  -  PS  -  Charente-Maritime  -  26/09/06

M. Merville Denis  -  UMP  -  Seine-Maritime  -  19/09/06

M. Boisserie Daniel  -  PS  -  Haute-Vienne  -  12/09/06

M. Schreiner Bernard  -  UMP  -  Bas-Rhin  -  22/08/06

M. Bocquet Alain  -  PC  -  Nord  -  15/08/06

M. Viollet Jean-Claude  -  PS  -  Charente  -  15/08/06

Mme Adam Patricia  -  PS  -  Finistère  -  01/08/06

M. Kucheida Jean-Pierre  -  PS  -  Pas-de-Calais  -  25/07/06

M. Vachet Léon  -  UMP  -  Bouches-du-Rhône  -  11/07/06

M. Paul Christian  -  PS  -  Nièvre  -  11/07/06

Mme Tanguy Hélène  -  UMP  -  Finistère  -  04/07/06

M. Mourrut Etienne  -  UMP  -  Gard  -  27/06/06

Mme Pons Josette  -  UMP  -  Var  -  27/06/06

M. Victoria René-Paul  -  UMP  -  Réunion  -  20/06/06

 

Exemple : Lettre de M. Christophe Masse - PS - Bouches-du-Rhône

"M. Christophe Masse appelle l'attention de M. le ministre de l'Education nationale sur la situation des directeurs d'école. En effet, depuis plusieurs années, les mouvements de grève administrative des directeurs d'école témoignent d'un désarroi dans ce métier du service public de l'éducation nationale. Ainsi qu'ils l'expriment, les directeurs d'école souffrent d'un manque de reconnaissance et de moyens d'exercer leur fonction dans des conditions efficaces, alors même qu'ils sont de plus en plus sollicités au quotidien pour gérer de nouvelles tâches. Le dernier accord signé par un seul syndicat d'enseignants avec le ministère n'a pas emporté la conviction de ceux qui, sur le terrain, se sentent méprisés par l'Etat. Les directeurs d'école souhaitent la création d'un statut non hiérarchique de la direction d'école venant reconnaître le métier de directeur d'école et définissant de manière claire et limitative leurs tâches et leurs responsabilités. Ils demandent la création d'un statut d'établissement garantissant une parité de moyens entre les écoles. Il lui demande donc quelles suites il compte donner à ces revendications en termes de moyens afin de permettre aux directeurs de retrouver pleinement la place qui est la leur au sein de l'école de la République".

    

A noter une nouvelle question écrite de M. Kléber Mesquida - PS - Hérault - le 19/12/06 concernant la procédure de retrait sur salaire pour service non fait :

 

"M. Kléber Mesquida souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, sur l'ordre donné aux inspecteurs d'académie d'engager la procédure de retrait sur salaire contre les directrices et directeurs qui bloquent l'enquête 19 dans le cadre de la poursuite de la grève administrative. Cette retenue interviendrait sur la paie de fin janvier et correspondrait à 1/30ème du salaire. Cent quatre-vingt-huit directeurs et directrices sont ainsi considérés comme grévistes sans tenir compte du fait qu'ils sont présents tous les jours à leur poste et qu'ils assument l'ensemble de leurs tâches d'enseignement ainsi que leurs activités administratives. La grève administrative perdure depuis sept ans, la réponse aux légitimes revendications des personnels par des sanctions financières semble peu adaptée à une profession qui s'investit avec courage et ténacité dans ses missions. Il s'interroge sur cette disposition qui semble porter une atteinte grave à l'exercice du droit syndical et marque une dérive autoritaire dans la gestion des conflits du travail. Aussi, il lui demande quelles mesures il compte mettre en place pour effectuer le retrait immédiat de ces sanctions et pour reprendre les négociations dans un climat serein".

 

Nous le voyons, nos positions commencent à être entendues. Nos luttes ne sont pas vaines. Certes, tout ne va pas aussi vite que nous le souhaiterions. Cependant, l'action ne peut que porter ses fruits.

En ce qui nous concerne, nous continuerons inlassablement notre lutte pour une juste reconnaissance de notre métier. Nous invitons tous nos collègues (qui ne l'ont pas encore fait) à écrire aux parlementaires de leur département. N'oublions pas qu'en juin 2007 se déroulent les élections législatives. Le moment est venu de nous faire entendre.

En quelques minutes, chacun d'entre nous peut alerter son député. Dans le message d'accueil de ce blog, figurent tous les éléments nécessaires : le moyen de trouver rapidement l'adresse de son député ainsi qu'un courrier type (à copier et coller).

  

Ne négligeons pas non plus les courriers aux principaux candidats à la présidentielle : adresses et courriers dans le message d'accueil également.

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4 janvier 2007 4 04 /01 /janvier /2007 22:47

Dans quelques années, 2006 apparaîtra comme le début d'une ère nouvelle pour les directeurs. Chacun se souviendra qu'en 2006 la profession a enfin pris conscience que pour exister et acquérir une reconnaissance institutionnelle, elle ne pouvait compter que sur elle-même et qu'il lui fallait prendre en main son propre destin.

En septembre 2006, sous l'impulsion du GDID, pour la première fois, les directeurs ont eu l'occasion de s'exprimer. La consultation IFOP est encore présente dans tous les esprits. En affirmant massivement et à la quasi unanimité (93 %) leur volonté d'obtenir un statut, les directeurs ont infligé un véritable camouflet aux principaux syndicats enseignants. Syndicats qui se sont brutalement trouvés en déphasage complet avec les "enseignants-chargés-de-direction". D'un coup, d'un seul, les directeurs ont démenti les dirigeants syndicalistes qui s'octroyaient le droit de clamer que "les directeurs d'école ne veulent pas d'un statut".

Partant de ce constat d'échec, les syndicats n'ont eu d'autre recours que de vouloir "limiter la casse". Le SE-Unsa totalement déconsidéré depuis l'apposition de sa signature au bas du protocole,  n'a eu de cesse de justifier son accord par le fait "d'engranger les avancées" de mai 2006. Son principal rival, le SNUipp, soucieux de ne pas être associé à ce désastre, a multiplié les communiqués assassins à l'égard du SE-Unsa. Le SGEN-CFDT, en panne d'idées, d'adhérents et de militants, s'est mis à la remorque du SNUipp. Le SNUDI-FO est aux abonnés absents. Bref ! le paysage syndical s'en est trouvé passablement bouleversé.

 

Quelques mois après la mise en place des premières mesures contenues dans le protocole, quelle est la situation sur le terrain ? Le moins que l'on puisse en dire, c'est que le premier bilan est contrasté et peu flatteur pour les syndicats.

Pour ne pas être taxés "d'antisyndicalisme primaire", nous nous abstiendrons d'interprétations personnelles. Il nous suffirait de citer les déclarations très critiques du SNUipp à l'égard de son rival préféré. Nous nous contenterons du constat fait par le SE-Unsa lui-même, signataire du protocole, faut-il le rappeler...

 

Alors qu'il se place dans le cadre de la préparation de la rentré 2007, le SE-Unsa pointe de nombreuses inquiétudes.

 Smiley-msn-com-Super-Smiley-41110  

Décharge administrative du directeur par les PE2

"- Le déficit de PE2 dans certains départements risque de s'aggraver...

- Le déficit chronique en remplaçants déstabilise le fonctionnement global du service et a des retentissements sur l'application du protocole

- Certains IUFM prévoient des semaines de formation commune 1er et 2nd degré et de ce fait retirent le PE2 en stage filé de la décharge du directeur, sans essayer de faire procéder à son remplacement, voire même sans avertir le collègue directeur"

D'autres cas de retrait du PE2 ne permettent pas d'assurer la décharge du directeur :

- PE2 sont bloqués sur des semaines culturelles

- Stages de PE2 à l'Etranger

- Démissions de PE2

- Congés de maternité de PE2

On se retrouve vite en grande difficulté de respect de la décharge pour les écoles de 4 classes, voire (et c'est pire encore) pour les écoles de 5 à 9 classes.

Concernant les décharges de rentrée exceptionnelles pour les écoles de moins de 4 classes, des difficultés demeurent pour certaines directions à une classe et écoles maternelles..."

 

Dispositif EVS

"De nombreuses difficultés subsistent :

     - attitude des conseils généraux

     - nombreuses demandes de directeurs non satisfaites

     - impossibilité dans certains départements d'ouvrir le recrutement à des CAE

     - difficultés sur les contrats, les droits sociaux (situation catstrophique dans le 93)"

 

Vademecum

Le SE-Unsa rappelle qu'à sa "demande expresse" les 7 premières fiches ont été réalisées notamment celles relatives "aux sujets importants et sources d'angoisse, en terme de responsabilité". Elles devraient parvenir aux directeurs fin janvier.

Ouf ! Les écoles vont enfin pouvoir "tourner"...    Smiley-msn-com-Super-Smiley-41019

 

Manifestement, le SE-Unsa semble découvrir qu'il a été victime d'un marché de dupes. Pourquoi s'est-il précipité à signer ce protocole ? Aveuglement idéologique ? Irresponsabilité des dirigeants ? Volonté d'être le "premier défenseur" des directeurs ?

Le résultat était prévisible. Les fameuses "avancées à engranger" apparaissent pour ce qu'elles sont : de la poudre aux yeux pour mettre un terme à la grève administrative qui gênait l'administration dans ses coupes sombres de la carte scolaire.

La responsabilité du SE-Unsa est entière dans ce désastre. En se montrant complice du ministère pour, de facto, mettre fin au long conflit de la direction d'école, ce syndicat s'est fourvoyé et a fait une erreur capitale de jugement. Alors qu'il s'estimait partenaire privilégié du ministère, il a eu la désagréable surprise de constater la mise en place de groupes de travail pour continuer la réflexion et apporter d'autres solutions à cet épineux problème.

En effet, le ministère a vite "senti" que les directeurs n'adhéraient pas à ce protocole. Les informations lui provenant "du terrain" ont fait remonter la grogne de la base. Les résultats de la consultation IFOP-GDID n'ont fait que confirmer au ministre que le protocole n'était pas la solution permettant un réglement définitif de ce conflit.

 

Face à des syndicats déboussolés, mis en contradiction par l'immense majorité des directeurs, le ministère a les coudées franches pour avancer et imposer ses réformes. Il peut le faire d'autant plus aisément que le SE-Unsa est KO debout et que le couple SNUipp / SGEN pratique la politique de la chaise vide.

Certes, de temps à autre, ces syndicats relèvent la tête, gesticulent, vocifèrent, font défiler "1000 délégués" à Paris, s'organisent en inter-syndicale, appellent les collègues à participer à des réunions squelettiques qui rassemblent une dizaine de personnes et publient des communiqués menaçants qui n'intimident plus personne...

L'essentiel, pour ces organisations, est de montrer qu'elles existent encore et tenter de reconquérir les brebis égarées. Ainsi, le 14 décembre, à l'issue de la Réunion du CSE (Conseil Supérieur de l'Education), le SE-Unsa ne craint-il pas d'écrire :

"Le SE-Unsa obtient, seul, la clarification des rôles respectifs des directeurs et des formateurs".

La belle affaire ! Le beau succès ! La grande victoire !

Résumé : Lors de l'examen du PROJET d'ARRETE portant chier des charges de la formation des maîtres en IUFM, le SE-Unsa a proposé des amendements retenus par le CSE.

Texte initial :

"[...] Les formateurs de terrain, y compris les directeurs d'école ainsi que les chefs d'établissement qui accueillent des professeurs stagiaires, sont les mieux à même d'apprécier leurs progrès : ils doivent contribuer avec les formateurs d'IUFM à l'évaluation des compétences des stagiaires".

Texte définitif tenant compte de l'amendement du SE-Unsa :

"[...] Les formateurs de terrain, les instituteurs-professeurs des écoles maîtres formateurs, les professeurs tuteurs, sont les mieux à même d'apprécier les progrès des professeurs stagiaires : ils doivent contribuer à l'évaluation de leurs compétences avec les formateurs d'IUFM. Les chefs d'établissement qui accueillent des professeurs stagiaires prennent part à cette évaluation ".

 

Cet amendement a pour objectif de retirer le directeur du processus d'évaluation du stagiaire. Faut-il comprendre qu'il est le seul à ne pas avoir les compétences nécessaires pour évaluer ? Le directeur devra-t-il se contenter d'accueillir, aider, accompagner, conseiller le stagiaire sans avoir son mot à dire au moment de l'évaluation ?  

Toujours est-il que le CSE a d'autant plus facilement accepté cet amendement que l'essentiel est que le stagiaire soit accueilli et évalué. Ce sera le cas et peu importe par qui.

Autre article modifié

Texte initial :

"Les professeurs stagiaires ainsi que les professeurs nouveaux titulaires doivent être accueillis et accompagnés [...] Cela nécessite l'implication de tous les acteurs (directeur d'école ou chef d'établissement, conseillers pédagogiques, maîtres d'accueil temporaire, formateurs et stagiaires) dans l'évaluation des dispositifs de stage".

Texte définitif tenant compte de l'amendement du SE-Unsa :

"Les professeurs stagiaires ainsi que les professeurs nouveaux titulaires doivent être accueillis et accompagnés : l'organisation, le déroulement et l'évaluation des dispositifs de stages font l'objet d'une attention particulière.

La réflexion menée au sein de de l'établissement ou de l'école sur les activités qui leur sont proposées est partie intégrante de cet accueil et de l'accompagnement. Cela nécessite l'implication de tous les acteurs (directeur d'école ou chef d'établissement, instituteurs-professeurs des écoles maîtres formateurs, professeurs tuteurs ou référents, maîtres d'accueil temporaire, formateurs et stagiaires : chacun, selon son champ de compétence, y prend sa part".

 

La phrase soulignée indique l'amendement du SE-Unsa. De la pure et belle langue de bois !! Le CSE pouvait-il s'offusquer d'un tel amendement ?

 

D'ailleurs, ce deuxième article montre bien la vanité de l'amendement précédent puisqu'il implique clairement le directeur d'école dans l'évaluation des dispositifs de stages. Ainsi, le directeur peut et doit évaluer un dispositif de stage mais ne peut pas évaluer le stagiaire qu'il accueille dans son école !

En laissant les directeurs participer à l'évaluation des stagiaires, le SE-Unsa craignait-il de mettre le doigt dans l'engrenage qui conduit à la reconnaissance implicite des "petits chefs" ?

 

Le SE-Unsa conclut ainsi son communiqué de victoire :

"Au moment où certains se font les chantres de la défense des directeurs d'école, leur silence en CSE en dit long sur leur volonté réelle à les défendre et à obtenir des avancées...

SE-Unsa : Faites la différence. La preuve par l'amendement".

 

Des avancées, encore et toujours des avancées... Chanceux directeurs si bien défendus... Défense des directeurs, certes, mais pas comme on le souhaiterait ni même comme on serait en droit de l'attendre de syndicats responsables et dignes de ce nom. L'exemple le plus caractéristique concerne justement le retrait sur salaire pour cause de service non fait (relire notre article).

Les différents syndicats cités ci-avant, dans ce domaine comme dans d'autres, gesticulent beaucoup mais avancent en ordre dispersé, sans cohérence et surtout sans efficacité.

Après le SNUipp 38 (Isère) en octobre dernier, c'est maintenant au tour du SE-Unsa 01(Ain) d'abandonner les collègues directeurs en rase campagne et d'aller rendre à l'IA les enquêtes 19, "tout en manifestant colère et désapprobation", naturellement...

 

Prochainement, les groupes de travail vont reprendre leurs activités au ministère. Pas grand-chose à en attendre. Pour l'un la mise en place d'EPEP à titre expérimental dans quelques dizaines de communes. Pour l'autre, la mise au point d'un "statut d'emploi". Rien qui ne soit de nature à répondre aux attentes des directeurs et à apporter des solutions à la crise de la direction d'école.

 

Il convient, néanmoins, de retenir des événements de cette année au moins 2 POINTS POSITIFS.

     - l'émancipation des directeurs vis-à-vis des centrales syndicales et des autorités hiérarchiques.

Jamais les directeurs n'avaient autant osé contester et aussi ouvertement des mesures prises "en leur faveur". Ils ont su faire entendre leur voix au point que le ministre a annoncé une suite aux négociations après avoir affirmé dans la presse : "le problème des directeurs est réglé".

 

     - la reconnaissance du GDID comme association capable d'agréger les directeurs.

 Depuis qu'il a permis aux directeurs de s'exprimer au travers de la consultation IFOP, le GDID a pris une autre dimension. Il est maintenant considéré comme une force de propositions. Aux yeux des interlocuteurs ministériels, le GDID est reconnu comme une organisation plus représentative des directeurs que ne le sont les principaux syndicats. Sa notoriété et sa crédibilité ne peuvent plus être contestées.

 

Aucun syndicat ne pourra plus parler au nom des directeurs et affirmer comme il y a peu encore : "les directeurs ne veulent pas de statut".

 

En 2006, les directeurs ont su se faire entendre. Ils ont clairement affiché leurs priorités au travers de la consultation IFOP-GDID. Ils ont affirmé leur refus de se voir confisquer la parole par des organisations syndicales qu'ils jugent non représentatives de leur profession.

Puissent-ils, en 2007, poursuivre leur émancipation et amplifier leur voix pour dénoncer le statu quo et faire évoluer leur métier afin de le mettre au diapason du XXIème siècle...

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29 décembre 2006 5 29 /12 /décembre /2006 14:45

Clément Parazy, directeur depuis 14 ans, nous envoie le courrier suivant qu'il nous autorise à publier sur notre site :

 

"Les analyses faites dans "directeurs en lutte" me paraissent remarquablement lucides et pleines d'intelligence. Elles nous confortent dans notre désir d'action ou de réaction et notamment les jours où tout nous commande de baisser les bras.

 

Sachons refuser cette mise en condition de l'esprit et cette mise en scène (luttes intestines entre syndicats, politique de la chaise vide, communiqués de victoire pour les uns, de trahison pour les autres...).

Osons nous confronter à ces syndicalistes honteux et trop souvent à l'écoute de leurs idées rétrogrades (les pauvres, ils ne savent pas !), qui nous imposent à intervalles réguliers l'idéologie simpliste du binaire. Pavlov doit être ravi.

Mais attention "messieurs les imbus du nombril" (ce sont les défenseurs du statu quo que je définis ainsi), les directeurs ne sont pas nécessairement idiots ou touchés par la maladie d'Alzheimer... Et il vous faudra peut-être leur rendre des comptes pour votre manque de perspicacité ou pire, pour votre aptitude à les tromper !

 

Eh oui, mesdames et messieurs les dirigeants syndicalistes, les lendemains sont parfois surprenants !"

 

Nous n'ajouterons rien à ce courrier qui se suffit à lui-même.

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28 décembre 2006 4 28 /12 /décembre /2006 22:47

 

Comme vous avez pu le constater, l'équipe des "directeurs en lutte" prend quelques vacances afin de revenir plus en forme que jamais début janvier. L'année 2006 a été riche d'enseignements les plus divers. Dans quelques jours, nous en dresserons le bilan.

Dès 2007, nous engagerons une nouvelle phase de la campagne de reconnaissance des directeurs et directrices d'école. Nous poursuivrons en toute indépendance notre combat pour une véritable information. Nous nous donnerons tous les moyens pour convaincre, dénoncer les faux-semblants, et faire émerger le débat, le vrai, loin des rideaux de fumée des idéologies d'un autre âge de syndicats acquis à la cause du statu quo.

 

A tous ceux, de plus en plus nombreux, qui nous rejoignent et se retrouvent dans notre lutte quotidienne, nous adressons nos voeux de BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2007.

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19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 22:11

Quotidien réunionnais - Edition du 12 décembre 2006

 

Nous publions ci-dessous un article paru dans le journal "Témoignages" sous la plume d'un responsable du PSR (Parti Socialiste Réunionnais). Ce texte est d'autant plus intéressant qu'il aborde le problème de la direction d'école sous un angle nouveau de la part d'un élu de terrain qui plus est de gauche...

 

"Le communiqué de la CFTC paru dans la presse concernant la direction d'école nous interpelle et pointe du doigt un dysfonctionnement de notre système éducatif, à savoir le cumul des fonctions de directeur et d'enseignant à l'école primaire.

 

En effet, cette double fonction assumée par la plupart des directeurs d'école perturbe le parcours scolaire de nos enfants car elle ne favorise pas la qualité et l'efficacité dans ce service public d'éducation. Nous ne remettons pas en cause les compétences et la bonne volonté des personnes concernées, mais il est difficile de croire qu'une même personne puisse exercer de façon optimale deux fonctions de nature différente sur le même temps, c'est à dire diriger une école entière et être entièrement disponible pour une classe.

 

L'enseignement dans une classe se fait sur toute la journée et pendant toute la semaine. On se demande alors si une journée ou deux de remplacement par semaine suffisent pour faire face aux cas urgents, suivre correctement les dossiers dont ceux des enfants en difficulté, quémander de l'argent puisque l'école n'a pas de budget, écouter les parents, les élèves et les différents partenaires potentiels qui oeuvrent autour de l'école.

 

Avec le PSR, nous lançons donc un appel au gouvernement pour qu'il mette fin au cumul des fonctions dans cette branche de la fonction publique et pour que de réels moyens soient donnés aux écoles primaires : un budget propre, un gestionnaire, du personnel en nombre suffisant pour surveiller ou pour accueillir les enfants handicapés ainsi qu'un directeur qui ne soit pas écartelé entre plusieurs fonctions.

 

C'est à l'école maternelle et élémentaire que se forgent les premières connaissances de l'enfant, les premières bases de son développement intellectuel, physique et psychique, et il est important que l'on y fasse évoluer les conditions de travail de ceux qui en ont la charge".

 

Jean-François Fays,

Secrétaire de la section Sud du PSR    

                       Smiley-msn-com-Super-Smiley-41002

  Du bon sens, rien que du bon sens à faire partager aux élus de la Métropole... 

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17 décembre 2006 7 17 /12 /décembre /2006 14:51

Un document qui fait chaud au coeur... Les directeurs ne sont pas seuls au combat... C'est ce qui ressort de l'interview donnée par Jean-François Sabourin, co-secrétaire départemental du SNUipp 85 à un journaliste de Radio France Bleu Loire Océan, le 5 décembre dernier. Nous en avons extrait un passage significatif :

 

Le journaliste : "... Vous avez parlé de sanctions. C'est à dire que les directeurs d'école sont en grève administrative depuis 6 ans. Ils refusent, en fait, d'envoyer un certain nombre de documents à l'Inspection académique. Mais là, il y a du nouveau : Gilles de Robien veut, en fait, prélever une partie du salaire des enseignants parce qu'ils sont en grève administrative et ça, vous le refusez ?

 

J-F Sabourin (SNUipp 85) : Oui, tout à fait. D'ailleurs, je tiens à rappeler quand même à vos auditeurs que ce n'est pas seulement les directeurs et directrices, mais ce sont bien des centaines et des centaines de collègues qui, de manière solidaire et collective, ont décidé d'appliquer une consigne syndicale qui est vieille maintenant de six années, dont nous sommes porteurs avec eux..."

 

"...pas seulement les directeurs et directrices, mais ce sont bien des centaines et des centaines de collègues qui, de manière solidaire et collective, ont décidé d'appliquer une consigne syndicale..."

 

Heureux directeurs de Vendée ! Ils sont soutenus par leurs collègues adjoints. Des "centaines et des centaines de collègues" qui soutiennent 84 "enseignants-chargés-de-direction"...  

Une sorte de soutien "collégial", si l'on peut dire... ou une direction collégiale avant l'heure... Formidable SNUipp blagueur ! Toujours le bon mot pour rire !

Le département de la Vendée serait-il en train d'expérimenter une nouvelle forme de fonctionnement de l'école ?  

Le SNUipp national l'a rêvé... Le SNUipp 85 l'a fait !!!      

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