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Le statut de directeur d'école dans les projets présidentiels de 2012

 

Certains candidats ou partis évoquent le statut de l'école et de son directeur.

Qu'en disent-ils ?

 

Marine Le Pen
UMP
UMP & PS

Philippe Poutou 

 

La synthèse et les résultats de la consultation IFOP - GDID sont disponibles sur le site de l'Ifop à l'adresse suivante (cliquer sur le panneau ci-dessous) :

 

 

  Inscrivez-vous sans tarder à la "newsletter" des "directeurs en lutte"pour recevoir les dernières infos. 

Il suffit d'entrer votre adresse mail dans le cadre de gauche.

23 février 2007 5 23 /02 /février /2007 22:24
Nous avons reçu, pour information, le courrier que vient d'envoyer à Monsieur De Robien une directrice d'école sanctionnée pour grève administrative.
Nous avons décidé, avec son accord, de publier cette lettre car, si notre collègue s'exprime en son nom propre, elle le fait aussi, dit-elle, au nom de tous les directeurs qui voudront se reconnaître dans ses propos.
Avec beaucoup de dignité, Marie-Hélène exprime au Ministre son incompréhension d'une sanction inique qui la pénalise injustement.
 
 
 
Le 20 février 2007 
 

Objet : Retenue sur salaire pour grève administrative. 
 

Monsieur le Ministre, 
 

Je reçois aujourd’hui un courrier de l’Inspection Académique me précisant que je ferai en mars l’objet d’une retenue d’un trentième de mon traitement pour service non fait car je n’ai pas transmis l’enquête 19. 

Monsieur le Ministre, je vous rappelle que ma profession est : « institutrice », que j’aime ce métier, et que je l’exerce au quotidien avec beaucoup d’assiduité depuis trente ans. 

Accessoirement j’occupe aussi la fonction de directrice de l’école, qui n’est pas réellement rétribuée puisqu’elle ne m’apporte qu’une très légère indemnité mensuelle, qui n’est pas réellement reconnue puisqu’elle ne fait l’objet d’aucun statut, et qui n’est pas réellement respectée puisque les décharges des écoles à cinq classes prévues par décret en 1992, si ma mémoire est bonne, n’ont été appliquées qu’en 2006 comme si cela n’était pas très important et encore moins urgent, et ce quelque soit le gouvernement en place. 

C’est surtout ce dernier point concernant les décharges qui m’a amenée à manifester mon mécontentement en bloquant les enquêtes 19. 

Par la suite je me suis ralliée à d’autres revendications, concernant en particulier la reconnaissance du « métier » de directeur d’école qui demande tant et qui pourtant n’existe pas vraiment, et c’est pourquoi je n’ai pas cessé le mouvement de blocage des enquêtes. 

Quoi qu’il en soit, à ce jour et sauf erreur de ma part, je ne suis toujours qu’une institutrice de l’école publique exerçant la fonction de directrice en plus de ses obligations professionnelles d’enseignante. 

L’envoi des enquêtes 19 ne relève pas du bon vouloir de l’institutrice Marie-Hélène Colovos, et donc je ne comprends pas que cette partie de ma rémunération soit mise en cause, alors je me pose certaines questions auxquelles j’espère que vous pourrez répondre : 

Pourquoi me retire-t-on un trentième de mon salaire d’institutrice puisque j’ai assuré ce service sans faillir ? 

Pourquoi ne me retire-t-on pas simplement un trentième de mon indemnité de direction pour fonction de directrice non effectuée puisque c’est la réalité de la situation ? 

Il est vrai que la retenue sur salaire se situerait alors, aux alentours de cinq euros ce qui pourrait paraître risible, mais malheureusement c’est bien à cette valeur quotidienne qu’est estimée aujourd’hui la fonction de directeur d’école. 

Pourquoi faire tant de cas de cette enquête 19 puisque les chiffres dont le ministère a besoin lui ont été transmis directement via mon Inspection Départementale a qui je les ai donnés (j’en veux pour preuve les fermetures de classes qui sont à l’ordre du jour dans mon école et qui ne pourraient être envisagées si l’Inspection n’avait pas ces données) ? 

Pourquoi me précise-t-on par téléphone que si je renvoie immédiatement l’enquête 19 les sanctions seront annulées alors que cette enquête n’a plus aucune utilité ? 

De toute façon je n’ai plus cette enquête depuis longtemps. Je l’ai transmise à un syndicat qui soutenait la grève administrative des directeurs, mais n’étant moi-même pas syndiquée je ne sais plus vraiment à qui. 

Bien sûr depuis l’an passé je suis enfin déchargée un jour par semaine et on pourrait me répondre que ce n’est que cette journée de décharge qui est concernée par la retenue sur salaire, mais dans ce cas cela voudrait dire que je ne suis pas directrice les autres jours.  

Alors ne devrais-je plus…

recevoir les familles, répondre au téléphone, veiller à la sécurité et au bien-être des enfants, me rendre aux diverses réunions, ouvrir le courrier, consulter les mails, organiser l’élaboration des projets de l’école puis les rédiger, rester en contact avec la Mairie du Touquet, avec l’Inspection, centraliser les besoins des collègues, travailler avec les partenaires de l’école, gérer le personnel municipal travaillant au sein de l’école, régler les problèmes quotidiens d’entretien des locaux et du matériel, gérer l’argent de la coopérative, organiser les sorties pédagogiques, remplir les enquêtes… entre autres tâches mais je vais arrêter ici la liste qui est encore bien longue,

… qu’un seul jour par semaine ?  

Bien sûr que non la tâche serait impossible à accomplir, même en utilisant les vingt-quatre heures de cette journée, et les besoins de l’école n’attendent pas mon jour de décharge. 

Donc, si je suis chaque jour directrice, par voie de conséquence je suis aussi chaque jour institutrice, même mon jour de décharge. De plus les collègues directeurs confrontés comme moi à cette sanction ne sont certainement pas tous déchargés. 

Sauf le respect que je vous dois, je me demande comment réagirait Monsieur le Maire d’Amiens si il faisait l’objet de sanctions financières au titre de Maire pour répondre d’un acte commis par Monsieur le Ministre de l’Education Nationale. 

Monsieur le Ministre, je ne vous demande aucun recours gracieux, aucun recours hiérarchique, aucun recours contentieux comme le propose le courrier que j’ai reçu.

L’argent n’est pas le moteur qui me fait avancer. 

Ce que je vous demande, c’est simplement un peu de justice.  

Ne punissez pas ma part d’institutrice qui n’a rien fait, et sanctionnez ma fraction de directrice qui est effectivement coupable de n’avoir transmis ses chiffres que par oral et non sur l’imprimé requis. 

Si je parle ici à la première personne c’est par souci de simplicité du discours, mais je pense aussi à tous les collègues directeurs qui sont aujourd’hui dans la même situation que moi et ont sans doute le même sentiment d’injustice. 

J’aimerais pouvoir profiter de ce courrier pour vous demander de vous pencher avec bienveillance sur nos problèmes de directeurs, mais je sais que des associations de directeurs comme le GDID et des syndicats professionnels le font déjà.  

Il serait présomptueux de ma part de penser que je peux faire mieux, aussi je leur en laisse le soin. 

Je porte ce courrier à la connaissance des personnes concernées par le fonctionnement de l’Ecole de la République dans l’espoir qu’un jour les réponses apportées au grand malaise des directeurs d’école seront apaisantes. 
 
 

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à mon grand dévouement à la cause du service public et à l’épanouissement scolaire des enfants. 
 
 

                                                      Marie-Hélène Colovos 
 
 

Copies :

Monsieur le Président de la République.

Monsieur le Député Maire du Touquet.

Monsieur le Recteur de l’Académie de Lille.      

Monsieur l’Inspecteur d’Académie du Pas-de-Calais.   

Monsieur l’Inspecteur de la Circonscription de Montreuil-sur-Mer. 

Madame Royal, Monsieur Bayrou, Monsieur Sarkozy, candidats à la Présidence de la République.            

Mesdames et Messieurs les responsables syndicaux soutenant la grève administrative.

Le GDID, Directeurs en Lutte.       

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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 13:50

Mystère au Gouvernement : Gilles de Robien est aux abonnés absents ! Depuis juin 2006, 40 questions écrites relatives au statut de directeur d'école lui ont été adressées par 40 députés. A ce jour, aucun des parlementaires n'a reçu la moindre réponse.

Que sont devenues ces lettres ? Il existe pourtant un bureau de poste dans l'enceinte du Palais Bourbon. Le service public serait-il à ce point défaillant que le courrier se perd dans les dédales de l'assemblée ? Assisterait-on à une sorte de grève larvée qui n'ose dire son nom ? Les députés manqueraient-ils de crédits que les enveloppes sont oblitérées avec un timbre à tarif lent ?

Pourrait-on demander à un huissier de les livrer au ministère de l'Education nationale ? Les deux bâtiments situés sur la même rive de la Seine ne sont pas si distants l'un de l'autre...

Bref ! Pourquoi Gilles de Robien n'a-t-il pas encore reçu les missives que lui adressent les parlementaires ? Nous n'osons croire qu'elles lui soient parvenues et qu'il ait décidé de ne pas y répondre... Ce serait faire preuve de la plus élémentaire impolitesse à l'égard de la représentation nationale...

Telle n'est pas sa façon de faire habituelle. Lui, si prompt à réagir aux critiques des détracteurs de son action, pourquoi reste-t-il sans réponse aux questions posées ? Cet homme n'est pourtant pas avare de paroles...

Ne l'a-t-on pas vu produire des communiqués de presse après chaque discours des candidats à la présidentielle ? A peine Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy ou François Bayrou avaient-ils terminé la présentation de leur vision de l'education, que Gilles de Robien leur répondait par médias interposés...

 

Non, visiblement, notre ministre ne maîtrise pas bien son service communication. Manifestement, il n'est pas très à l'aise avec cette épineuse question du statut de directeur d'école qui lui empoisonne sa fin de mandat...

 

De nouveaux députés (en bleu) lui ont adressé une question écrite sur le sujet. A noter le cas de Mme Darciaux Claude (PS - Côte-d'Or) qui écrit pour la seconde fois, ajoutant au problème du statut celui des retenues sur salaire).

Ils sont maintenant 40 parlementaires à avoir interrogé le ministre. Notre action  trouve un écho de plus en plus large chez nos élus. Continuons de leur envoyer nos doléances (cf mode d'emploi dans le haut de page).

 

M. Mathis Jean-Claude  -  UMP  -  Aube  -  20/02/07
Mme Lignières-Cassou Martine  -  PS  -  Pyrénées-Atlantiques  -  20/02/07
M. Hamel Gérard  -  UMP  -  Eure-et-Loir  -  20/02/07
M. Huwart François  -  PS  -  Eure-et-Loir  -  13/02/07
Mme Imbert Françoise  -  PS  -  Haute-Garonne  -  06/02/07
M. Charroppin Jean  -  UMP  -  Jura  -  06/02/07
Mme Tabarot Michèle  -  UMP  -  Alpes-Maritimes  -  06/02/07
Mme Gaillard Geneviève - PS  -  Deux-Sèvres  -  30/01/07
M. Roques Serge  -  UMP  -  Aveyron  -  23/01/07
M. Vialatte Jean-Sébastien  -  UMP  -  Var  -  16/01/07
M. Perrut Bernard  -  UMP  -  Rhône  -  26/12/06
M. Perruchot Nicolas  -  UDF  -  Loir-et-Cher  -  26/12/06
Mme Darciaux Claude  -  PS  -  Côte-d'Or  -  19/12/06 et 13/02/07
M. Masse Christophe  -  PS  -  Bouches-du-Rhône  -  19/12/06
M. Birraux Claude  -  UMP  -  Haute Savoie  -  19/12/06
M. Charroppin Jean  -  UMP - Jura  -  12/12/06
M. Thomas Jean-Claude  -  UMP - Marne  -  12/12/06
M. Roy Patrick  -  PS  -  Nord  -  12/12/06
M. Raoult Eric  -  UMP - Seine-Saint-Denis  -  12/12/06
Mme Briot Maryvonne  -  UMP - Haute-Saône  -  28/11/06
M. Mesquida Kléber  -  PS  -  Hérault  -  28/11/06
M. Lecou Robert  -  UMP - Hérault  -  21/1106
M. Vanneste Christian  -  UMP - Nord  -  21/11/06
M. Remiller Jacques  -  UMP  -  Isère  -  21/11/06
M. Glavany Jean  -  PS  -  Hautes Pyrénées  -  07/11/06
M. Abelin Jean-Pierre  -  UDF  -  Vienne  -  03/10/06
M. Bono Maxime  -  PS  -  Charente-Maritime  -  26/09/06
M. Merville Denis  -  UMP  -  Seine-Maritime  -  19/09/06
M. Boisserie Daniel  -  PS  -  Haute-Vienne  -  12/09/06
M. Schreiner Bernard  -  UMP  -  Bas-Rhin  -  22/08/06
M. Bocquet Alain  -  PC  -  Nord  -  15/08/06
M. Viollet Jean-Claude  -  PS  -  Charente  -  15/08/06
Mme Adam Patricia  -  PS  -  Finistère  -  01/08/06
M. Kucheida Jean-Pierre  -  PS  -  Pas-de-Calais  -  25/07/06
M. Vachet Léon  -  UMP  -  Bouches-du-Rhône  -  11/07/06
M. Paul Christian  -  PS  -  Nièvre  -  11/07/06
Mme Tanguy Hélène  -  UMP  -  Finistère  -  04/07/06
M. Mourrut Etienne  -  UMP  -  Gard  -  27/06/06
Mme Pons Josette  -  UMP  -  Var  -  27/06/06
M. Victoria René-Paul  -  UMP  -  Réunion  -  20/06/06

 

Plus nous serons nombreux à alerter les parlementaires, plus ils seront sensibilisés à la difficulté de notre métier. Et plus nous pourrons compter sur leur soutien.

 

Rappel sur la notion de "question écrite" :

 

Les questions écrites : Elles sont adressées aux ministres dans le but soit d’obtenir des éclaircissements sur des points particuliers de la législation, soit de faire préciser un aspect de la politique du Gouvernement. Ce dernier dispose d’un délai de deux mois pour y répondre. Les questions écrites – près de 28 000 en 2005 – sont publiées chaque semaine, ainsi que les réponses des ministres, au Journal Officiel, édition des Questions de l’Assemblée nationale.

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16 février 2007 5 16 /02 /février /2007 18:27

Tous les collègues qui ont adressé à François Bayrou une copie du courrier des "directeurs en lutte", ont reçu de son équipe de campagne, ce jour, la réponse suivante :

 

"Merci d’avoir pris la peine de nous écrire et de nous faire part de vos interrogations.

François bayrou est favorable à la création d’un statut pour les directeurs d’école. Il s’engage à étudier ce sujet de près si il est élu : le statut, la formation, les missions, les responsabilités et la protection juridique des directeurs d’école. Cela suppose notamment la mise en place d’un nouveau système de décharge d’enseignement pour les directeurs. Ces dispositions s’appliqueraient également aux instituteurs et aux professeurs des écoles exerçant les fonctions de directeur d’école au sein d’écoles à classe unique.

Le ministre actuel de l’Education nationale a lancé une réforme du décret de 1950, comportant l’officialisation et l’extension des services sur plusieurs établissements et sur plusieurs communes ; l’enseignement dans plusieurs disciplines ; l’éventualité pour TZR d’être affectés entièrement dans une autre discipline ; le risque de majoration d’une heure de service en cas de dédoublements, ou de petits groupes ; des menaces sur les décharges pédagogiques ; la disposition que les disciplines en épreuves facultatives ou optionnelles au baccalauréat ne donneraient plus droit à l’heure de première chaire.
Les enseignants sont farouchement contre ces nouvelles dispositions.
Toute réforme doit se faire en concertation avec les enseignants ; une réforme imposée d’en haut, autoritairement, sans concertation ni dialogue échouera forcément.

Bien cordialement,
Elodie
L'équipe de campagne de François Bayrou
"

 

Cette réponse est importante. Les propos ont le mérite de la clarté. Nous tenons à remercier François Bayrou de l'attention qu'il manifeste à notre égard. C'est un signe fort d'encouragement à poursuivre notre action de communication auprès des détenteurs de pouvoir (élus, médias...).

 

Néanmoins, cette lettre ne suffit pas à nous rassurer pleinement sur les intentions de François Bayrou. On a souvent vu de bonnes idées rester au placard, faute de volonté d'affronter les obstacles. Nous avons plusieurs raisons de nous montrer dubitatifs voire sceptiques sur la réalisation de ces mesures.

 

D'une part, ce texte ne constitue pas un engagement formel de la part du candidat à la présidentielle. Il exprime une position, une conviction peut-être. François Bayrou ne fait que "s'engager à étudier ce sujet de près s'il est élu". De la position à l'application, il y a une marge...

 

D'autre part, et cela est autrement plus préoccupant, les propos maintes fois répétés de François Bayrou sur l'impossibilité "d'imposer une réforme" ne nous inclinent pas à penser qu'il aurait le courage, la volonté de créer ce statut de directeur d'école.

 

Au cours de l'émission "A vous de juger" sur France 2 le jeudi 15 février, François Bayrou a longuement expliqué ses erreurs lors de son passage au ministère de l'Education nationale. Il a appris, dit-il, qu'on ne peut réussir en passant en force. Il a acquis la conviction qu'il fallait nécessairement négocier avec les syndicats et organisations représentatives. Sa méthode est louable, cela va sans dire.  Mais pour le sujet qui nous concerne, la création d'un statut, du fait de l'hostilité affirmée des syndicats, renoncer à les heurter ne pourrait conduire qu'à l'immobilisme.

 

Extrait de l'émission "A vous de juger" du 15/02/07

Arlette Chabot : "Vous avez été ministre de l'Education d'Edouard Balladur. [Elle lui montre une photo représentant une manifestation monstre]. Là, on voit la 1ère manif. C'était le changement de mode d'aide à l'enseignement privé. Comme bon ministre de l'Education, vous vous êtes payé une grosse manif...

 

François Bayrou : 1 million de personnes...

 

A.C. - 1 million de personnes... C'est pas mal...

 

F.B. - C'est pas mal. C'est assez bien un record...

 

A.C. - Vous vous y êtes mal pris pour imposer cette réforme ?

 

F.B. - Oui,  c'est de ma faute. C'est de ma faute... Je crois que, sur le fond, l'idée n'était pas une idée horrible de permettre aux communes de réparer le toit des écoles privées... C'était tout à fait jouable et d'ailleurs, ça se fait sous des voies un peu biaisées mais... j'ai voulu passer en force. J'étais très jeune comme vous voyez. Je n'ai pas su résister aux pressions de tous ceux qui disaient  : "il faut le faire, il faut leur montrer"... Et j'avais aussi un côté un peu bravache, comme ça...

 

A.C. - Béarnais...

 

F.B. - J'aimais bien le combat, voilà... La pointe de l'épée... Je me suis trompé, ça a donné 1 million de personnes dans la rue. J'ai bien appris. J'ai beaucoup regretté parce que... je suis un enfant de l'école publique, je suis un professeur de l'école publique...

 

A.C. - Vous avez enseigné 10 ans, c'est bien ça ?

 

F.B. - J'ai enseigné 10 ans et donc... c'était pour moi quelque chose de... de... d'extrêmement enraciné en moi... Et tout d'un coup, ceux qui étaient mes amis ont cru que j'avais oublié, simplement pour des raisons politiques ou politiciennes... Ce n'était pas le cas et donc j'ai beaucoup appris et je me suis juré, une fois pour toutes, que le passage en force n'appartiendrait pas à mes choix, que c'était d'ailleurs impossible de le réussir".

 --------------------

 

De ce jour, raconte Claude Allègre, dans un de ses livres, les syndicats ont eu porte ouverte au ministère de François Bayrou. Il ajoute même que la Secrétaire générale d'un syndicat du Secondaire y aurait eu un bureau et une ligne téléphonique...

 

Les syndicats enseignants majoritaires ont maintes fois dit, répété et écrit leur hostilité à la création d'un statut de directeur d'école. Ils n'ont pas craint d'affirmer que ce serait un "casus belli".

Face à cette intransigeance, la méthode Bayrou atteint ses limites. Entre les 93 % de directeurs favorables à un statut et les organisations syndicales farouchement opposées à ce changement, s'il est élu, en souvenir des difficultés rencontrées, nous pensons que François Bayrou choisira la paix sociale.

 

Soucieux, cependant, d'accorder du crédit à sa réponse, nous allons demander à François Bayrou de préciser sa pensée et sa méthode en cas d'opposition probable et avérée des syndicats enseignants à la création d'un statut de directeur d'école.

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14 février 2007 3 14 /02 /février /2007 17:48

 Julio Snuipp                               

Je n'ai pas changé
Je suis toujours aussi déterminé
A t'imposer mes volontés

....

Déclaration du SNUipp - 2 février 2007

 Parce que le dossier sur la direction et le fonctionnement de l'école est loin d'être clos, le SNUipp-FSU continue le blocage administratif pour obtenir :
-   du temps de décharge pour les directrices, directeurs d'école
-   une réelle formation
-   une revalorisation salariale
-   la reconnaissance du conseil des maîtres comme instance décisionnelle.

 

                   

  

 Julio Se-Unsa                            

Je n'ai pas changé
Je suis toujours aussi déterminé
A faire semblant de t'écouter

...

 

Très attaché à la démocratie participative (l'idée est à la mode), le SE-Unsa organise une nouvelle pseudo consultation électronique sur son site Internet.

"Les questions majoritairement retenues seront posées aux candidats à la présidentielle et leurs réponses publiées en avril".

Comme en mai 2006 sur la question du protocole, tout le monde peut répondre (enseignant ou non) et autant de fois qu'on le souhaite...

No comment... 

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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 11:06

Nous poursuivons la série d'entretiens que le Vrai Débat mène avec les candidats à l'élection présidentielle.

Après avoir rencontré Nicolas Dupont-Aignan, le Vrai Débat interroge Corinne Lepage, candidate écologiste.

En accord avec le Vrai Débat, nous ne reproduisons que l'extrait relatif à la question sur l'éducation et en particulier sur le statut des directeurs.

Vous retrouverez la totalité de l'interview sur le site du "Vrai Débat".

 

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8 février 2007 4 08 /02 /février /2007 10:05

Dans un article intitulé "Amusant, non ?", le 2 février dernier, nous nous faisions l'écho des tensions qui existent entre les principaux syndicats enseignants du 1er degré.

Nous relations les propos peu amènes échangés par leurs principaux dirigeants. Nous avions alors apparenté la "passe d'armes" entre le SE-Unsa et le SNUipp à un "combat de coqs" (tradition tenace dans le Nord) ou à un spectacle de cirque.

Nous avions également dénoncé l'attitude ambiguë du SNUipp qui déclare "ne pas pouvoir participer aux groupes de travail du ministère tant que les menaces de sanction financière ne sont pas levées" et qui, dans le même temps, est reçu (à sa demande) en audience par le cabinet du ministre pour discuter des groupes de travail...

 

Il semblerait que le SE-Unsa se soit inspiré de nos écrits pour régler son compte au SNUipp. Il utilise nos arguments pour dénoncer les mêmes faits. Avec plus de vigueur, reconnaissons-le... 

 

 

 

Nous reproduisons intégralement l'article du SE-Unsa intitulé "le masque et la plume" et publié dans les "pages spéciales de l'Enseignant n° 103" :

"D'un côté, il y a un syndicat qui planche, qui réagit, qui s'exprime, qui argumente, qui informe en temps réel les collègues, qui ose publiquement afficher sa propre analyse : le SE-Unsa, alias "la plume".

De l'autre, des organisations qui font des annonces tonitruantes et qui privilégient un affichage contestataire pour courtiser la profession, criant au loup contre le traître SE-Unsa (signataire d'un protocole honteux, participant aux groupes de travail du ministère...) : le SNUipp, le Sgen.

Le masque doit tomber !

Nos collègues sont en droit de savoir que certaines organisations syndicales qui jurent la main sur le coeur qu'il est hors de question de participer à des échanges officiels sur la direction d'école, reçoivent tous les documents des groupes de travail et n'hésitent pas, en sous-main, à négocier de petits arrangements avec le ministère.

Ceux qui s'affichent comme les plus protestataires, en fait, s'économisent sûrement de longues heures de réunion avec la préparation que cela impose, et privilégient une autre option, moins avouable publiquement : la négociation en catimini, une démarche de "diplomatie secrète" qui consiste à prendre contact en "off" avec le cabinet du ministre pour faire passer un certain nombre de messages, voire de propositions de modifications du texte.

L'affichage clientéliste est une chose, la franchise et la responsabilité en sont une autre !".

 ---------------

L'article du SE-Unsa reprend l'argumentaire des "directeurs en lutte" et utilise des formules et même certaines expressions à l'identique.

Quelques syndicalistes nous avaient reproché d'évoquer ces "bisbilles" sous prétexte qu'elles n'apportent rien au débat... Certes. Néanmoins, elles sont le signe que nos syndicats se comportent davantage comme des boutiquiers que comme des représentants responsables unis pour défendre la cause des directeurs d'école, notamment au moment où les menaces pèsent sur la profession.

Nous nous garderons bien de prendre position en faveur de l'un ou l'autre des protagonistes. A chacun d'eux, nous adressons un carton rouge !

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7 février 2007 3 07 /02 /février /2007 14:57

Depuis la signature du protocole, les "directeurs en lutte" ont multiplié les campagnes d'informations auprès des médias, des élus et récemment les candidats à la présidentielle Ségolène Royal, François Bayrou et Nicolas Sarkozy.

Smiley victoire 59884.gif

 

 

 Le 8 janvier dernier, nous avions publié une première liste de 30 députés ayant posé une question écrite au ministre de l'Education nationale à la date du 31 décembre.

Depuis cette date, 6 nouveaux parlementaires ont interrogé le ministre sur la question du statut des directeurs. Nous les ajoutons en tête de liste (en bleu).

 

Les 36 parlementaires ayant écrit au ministre se répartissent ainsi :

20 UMP sur 36 (soit 55 %)       
13 PS    sur 36 (soit 36 %)       

  2 UDF sur 36 (soit 5,5 %)       
  1 PC
   sur 36 (soit 2,7 %)      

  

Que "pèse" chacun des groupes politiques à l'Assemblée Nationale ?

L'UMP environ 62 %
Le PS environ 25 %
L'UDF environ 4,5 %
Le PC environ 3,8 %

 

Première conclusion :

A cette date, on peut dire que, proportionnellement à leur nombre de députés, ce sont les socialistes qui se sont le plus manifestés pour réclamer un statut et le signifier au ministre par une question écrite.

Cette statistique permet de tordre le cou à l'affirmation de certains syndicalistes qui écrivaient, ici ou là, que le statut souhaité par les directeurs est surtout réclamé par des syndicats ou directeurs soutenus par des parlementaires de droite.

    

Liste des 36 parlementaires

Mme Imbert Françoise  -  PS  -  Haute-Garonne  -  06/02/07

M. Charroppin Jean  -  UMP  -  Jura  -  06/02/07

Mme Tabarot Michèle  -  UMP  -  Alpes-Maritimes  -  06/02/07

Mme Gaillard Geneviève - PS  -  Deux-Sèvres  -  30/01/07

M. Roques Serge  -  UMP  -  Aveyron  -  23/01/07

M. Vialatte Jean-Sébastien  -  UMP  -  Var  -  16/01/07

M. Perrut Bernard  -  UMP  -  Rhône  -  26/12/06

M. Perruchot Nicolas  -  UDF  -  Loir-et-Cher  -  26/12/06

Mme Darciaux Claude  -  PS  -  Côte-d'Or  -  19/12/06

M. Masse Christophe  -  PS  -  Bouches-du-Rhône  -  19/12/06

M. Birraux Claude  -  UMP  -  Haute Savoie  -  19/12/06

M. Charroppin Jean  -  UMP - Jura  -  12/12/06

M. Thomas Jean-Claude  -  UMP - Marne  -  12/12/06

M. Roy Patrick  -  PS  -  Nord  -  12/12/06

M. Raoult Eric  -  UMP - Seine-Saint-Denis  -  12/12/06

Mme Briot Maryvonne  -  UMP - Haute-Saône  -  28/11/06

M. Mesquida Kléber  -  PS  -  Hérault  -  28/11/06

M. Lecou Robert  -  UMP - Hérault  -  21/1106

M. Vanneste Christian  -  UMP - Nord  -  21/11/06

M. Remiller Jacques  -  UMP  -  Isère  -  21/11/06

M. Glavany Jean  -  PS  -  Hautes Pyrénées  -  07/11/06

M. Abelin Jean-Pierre  -  UDF  -  Vienne  -  03/10/06

M. Bono Maxime  -  PS  -  Charente-Maritime  -  26/09/06

M. Merville Denis  -  UMP  -  Seine-Maritime  -  19/09/06

M. Boisserie Daniel  -  PS  -  Haute-Vienne  -  12/09/06

M. Schreiner Bernard  -  UMP  -  Bas-Rhin  -  22/08/06

M. Bocquet Alain  -  PC  -  Nord  -  15/08/06

M. Viollet Jean-Claude  -  PS  -  Charente  -  15/08/06

Mme Adam Patricia  -  PS  -  Finistère  -  01/08/06

M. Kucheida Jean-Pierre  -  PS  -  Pas-de-Calais  -  25/07/06

M. Vachet Léon  -  UMP  -  Bouches-du-Rhône  -  11/07/06

M. Paul Christian  -  PS  -  Nièvre  -  11/07/06

Mme Tanguy Hélène  -  UMP  -  Finistère  -  04/07/06

M. Mourrut Etienne  -  UMP  -  Gard  -  27/06/06

Mme Pons Josette  -  UMP  -  Var  -  27/06/06

M. Victoria René-Paul  -  UMP  -  Réunion  -  20/06/06

 

Ces bons résultats nous encouragent à poursuivre notre action pour médiatiser chaque jour davantage notre volonté de reconnaissance par un statut de directeur d'école.

A ce jour, les directeurs ont été très nombreux à se mobiliser autour de l'action des "directeurs en lutte". Nous incitons vivement les collègues, qui ne l'auraient pas encore fait, à  écrire à leur député.

Rien de plus simple : il suffit de suivre les instructions citées dans le message d'accueil de ce blog (en haut de page).

Plus nous serons nombreux à alerter les parlementaires, plus ils seront sensibilisés à la difficulté de notre métier. Nous pourrons alors compter sur leur soutien.

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5 février 2007 1 05 /02 /février /2007 09:01

Xavier Darcos doit prochainement rendre publique sa décision concernant l'organisation du service des enseignants du primaire suite à la suppression du samedi matin.
Longuement discuté avec les organisations syndicales, ce texte apporte les précisions suivantes :

Service des enseignants : 27 heures hebdomadaires "dont 3 heures (108 heures annuelles) spécifiquement consacrées à l'aide aux élèves rencontrant des difficultés d'apprentissage, aux travaux au sein des équipes pédagogiques, aux relations avec les partenaires de l'école ainsi qu'à des actions de formation".

Dispositifs d'aides : "Il n'y a pas de dispositif national unique, l'instance la mieux à même d'élaborer un dispositif adapté est le conseil des maîtres qui prendra appui, le cas échéant, sur l'équipe éducative".

Organisation du travail des enseignants : "Au-delà des 24 heures hebdomadaires d’enseignement à tous les élèves, les 108 heures annuelles que doivent effectuer les enseignants sont réparties, selon les modalités suivantes :

- 24 heures de travaux en équipes pédagogiques et relations avec les parents, intégrant l’élaboration et le suivi des projets personnalisés de scolarisation pour les élèves handicapés ;

-18 heures d’animation pédagogique et de formation ;

- 6 heures de conseil d’école obligatoire ;

- 60 heures consacrées à des actions directes auprès des élèves concernés et au temps d'organisation correspondant, ou à des interventions en petits groupes, par exemple en maternelle. Dans le cas où ces actions ne mobiliseraient pas tout ce temps pour un enseignant, les heures disponibles seront consacrées au renforcement du temps de formation hors la présence des élèves.

A l’école maternelle, ce dispositif, comme les autres dispositifs de la prévention de la difficulté scolaire, sont centrées sur la première des priorités de cette école : la maîtrise orale de la langue française. Les enseignants d’école maternelle peuvent être amenés à intervenir auprès d’élèves du cycle des apprentissages fondamentaux à l’école élémentaire.

L’application de ces dispositions aux directeurs d’école fera l’objet d’un examen particulier.

Ces éléments serviront de base pour la rédaction des textes réglementaires".

En laissant une certaine souplesse dans l’organisation des 60 heures consacrées aux actions directes auprès des enfants et en donnant toute latitude au conseil des maîtres sa mise en place, Xavier Darcos montre qu’il a tenu compte de l’avis et des propositions de ses interlocuteurs.

 

 

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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 14:34

Suite aux récentes déclarations de Nicolas Sarkozy, nous avons décidé de lui faire part de certaines remarques et souhaité obtenir quelques précisions concernant ses engagements.

Nous invitons tous les collègues directeurs à faire un copie-collé de ce courrier pour l'adresser au candidat de l'UMP. Pour cela, un seul clic suffit (voir ci-dessus dans le message d'accueil)

+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + 

Cher Monsieur,

Le 2 février dernier, vous avez déclaré :

"Je veux rendre hommage à tous ces professeurs, à tous ces instituteurs entre les mains desquels nous mettons l'avenir de nos enfants et donc notre avenir. Je sais quelle a été depuis 25 ans la dégradation de leurs conditions matérielles et morales. Je sais combien leur pouvoir d'achat et leurs conditions de travail se sont dégradés, combien les perspectives de carrière se sont réduites pour beaucoup d'entre eux".

C'est le cas précisément des directeurs d'école, en grève administrative depuis 1999 dont les conditions de travail n'ont cessé de détériorer. Sans aucune reconnaissance, ni institutionnelle, ni financière.

"Je m'engage, si je suis élu, à leur donner la considération qui leur est due, à revaloriser leur carrière à multiplier les passerelles avec les autres administrations publiques de sorte que leurs perspectives de carrière soient élargies", à permettre à ceux "qui voudront travailler davantage, de gagner plus".

Les directeurs d'école ne peuvent pas travailler plus pour gagner plus. Ils travaillent déjà plus mais sans gagner plus. Leur charge de travail s'est considérablement alourdie au fil des ans. La plupart d'entre eux doivent gérer une classe et assumer la direction de l'école. Leur temps de travail n'est pas extensible.

 

 

 

En mai 2006, Gilles de Robien a signé un protocole d'accord avec un seul syndicat. De fait, il considère que la grève administrative doit cesser. Or, ce protocole nous semble totalement insuffisant et même méprisant (51 centimes d'augmentation par jour de l'indemnité de direction). C'est vraiment mal reconnaître un métier dont les responsabilités et les charges administratives ne cessent de s'alourdir.

A plusieurs reprises, des parlementaires ont attiré l'attention des gouvernements, allant jusqu'à déposer des amendements pour la création d'un statut de directeur d'école. En vain. A chaque fois, les ministres ont cédé aux pressions des syndicats enseignants qui affirmaient que "les directeurs ne veulent pas d'un statut" et que passer outre leur volonté serait considéré comme un "casus belli".

Las de n'être ni entendus, ni écoutés, les directeurs se sont organisés en association : le GDID (Groupement de Défense des Intérêts des Directeurs d'école). En octobre 2006, à la demande du GDID, l'IFOP a consulté l'ensemble des directeurs d'école. Dans sa synthèse, l'Ifop souligne "le taux de retour exceptionnellement élevé de cette consultation : plus de 10 000 réponses"
(http://www.ifop.com/europe/sondages/opinionf/consultationdirecteursecoles.asp)

Les principaux enseignements de cette consultation contredisent, sur des points essentiels, les positions et déclarations du ministre et des syndicats enseignants :

 - 93 % des répondants favorables à un statut de directeur
 - 76 % favorables à un statut d'établissement
 - 95 % pour une définition plus claire des tâches du directeur

"On ne peut prétendre que l'école est une priorité si on n'assure pas le respect et le prestige de la fonction enseignante", avez-vous écrit dans votre lettre de mission à Xavier Darcos, ancien ministre délégué à l'enseignement scolaire.

C'est également ce que réclament les directeurs d'école en réclamant une véritable reconnaissance de leur fonction. Dans la consultation de l'Ifop, le constat est très sévère : 85 % des directeurs ne ressentent aucune reconnaissance de leur fonction par le ministère de l'Education nationale.
 

"Je ne souhaite pas une réforme du statut des enseignants, mais une amélioration nette et indiscutable de leurs conditions de travail, de leur statut social et de leurs revenus", avez-vous ajouté dans votre lettre de mission.

Nous estimons que notre reconnaissance doit d'abord être institutionnelle et qu'elle passe nécessairement par un statut qui définisse la spécificité de notre métier.

Elle doit ensuite se traduire par une revalorisation substantielle de nos salaires et indemnités de direction en réelle adéquation avec la charge de travail des directeurs.

Conscient que le problème n'est pas réglé, Gilles de Robien a invité les partenaires sociaux à de nouvelles tables rondes. Parmi les thèmes proposés par le ministre : le statut de directeur. Hélas, nos syndicats continuent de le refuser contre l'avis quasi unanime de la profession (93 %) qui pense que notre reconnaissance passe d'abord par la création d'un statut spécifique.

Même si l'on est  favorable au dialogue social, force est de constater le divorce qui s'est installé entre les principaux syndicats enseignants (SNUipp-FSU, SE-Unsa, Snudi-FO, Sgen-CFDT) et les directeurs.
Nous estimons que les prises de position des organisations syndicales ne traduisent plus la volonté des directeurs mais qu'elles sont le reflet de l'idéologie qui habite les dirigeants de ces syndicats.
De ce fait, hélas, le dialogue social a atteint ses limites. L'attitude de nos "représentants" est source d'immobilisme pour toute une profession. Il incombe aux politiques d'assumer leurs responsabilités pour améliorer le fonctionnement de l'école. En effet, bon an, mal an, plusieurs milliers de directions restent vacantes et sont "imposées malgré eux" à des enseignants "faisant fonction" voire à des sortants d'IUFM.

En ce début 2007, le malaise persiste. L'administration procède aux premières retenues sur salaire pour "absence de service fait" alors que les directeurs exercent la totalité de leur fonction. Il devient urgent de trouver une solution à ce problème qui n'a que trop duré.

Nous avons récemment interrogé le député que vous êtes. Nous n'avons reçu aucune réponse à ce jour. Nous nous adressons, maintenant, au candidat déclaré à l'élection présidentielle avec l'espoir d'être entendus.

Nous vous saurions gré de bien vouloir préciser vos propositions et nous informer de ce que vous envisagez pour répondre aux attentes des directrices et directeurs de ce pays.

Vous remerciant de votre réponse, nous vous prions de croire, cher Monsieur, en l'assurance de notre profond respect.

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2 février 2007 5 02 /02 /février /2007 21:36

J'y vais ou j'y vais pas ?

Le SNUipp ne se pose pas la question. Côté cour, le SNUipp quitte bruyamment les groupes de travail médiatisés en publiant des communiqués indignés dans lesquels il déclare ne pas pouvoir participer à des réunions avec des représentants du ministère tant que les menaces de sanction financière contre les directeurs ne seront pas levées.

Smiley tv rire.gif

Côté jardin, il demande audience au cabinet du ministre, cette fois en catimini, pour aborder les thèmes débattus dans les groupes de travail. Et le ministère, bon prince, accède aux caprices de la star.

  

Audience du 22 janvier 2007 

"Nous avons rencontré le cabinet du Ministre sur la question des directeurs d'EPEP et du statut d'emploi fonctionnel annoncé par le ministère. Voici donc les explications que nous avons recueillies et quelques éléments de discussion.

 

 

Le cabinet nous a annoncé que les groupes de travail mis en place par le ministère ont procédé à des échanges sans texte précis élaboré par le ministère.   

Nous avons fait part de notre opposition à ces mesures : ces propositions ne traitent que des écoles de plus de 13 classes, elles n'apportent aucune proposition en matière de temps et de reconnaissance pour toutes les autres, elles instituent deux catégories de direction, des postes à profil, elles ne visent pas à résoudre la situation des directions vacantes".

 

Pour le SNUipp, ce qui est vrai aujourd'hui ne l'est plus forcément demain et inversement. Ce comportement n'est que cinéma et rideau de fumée. Il contribue à décrédibiliser un peu plus ce syndicat.

   

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Un de nos collègues du Nord nous envoie les mails reçus sur la messagerie de l'IA. Belle passe d'armes entre le SE-Unsa et le SNUipp.

Une belle passe d'armes qui s'apparente, au choix, à un vrai combat de coqs (la tradition est tenace) ou à un spectacle de cirque !

 

Acte I     -  Communiqué du SE-Unsa     -     jeudi 1er février - 17 h 30

 

"Le protocole « Direction d'école » signé par notre seule organisation syndicale a acté l'attribution d'un véritable ¼ de décharge pour les écoles de 4 classes de notre département et a permis la mise en place de l'aide administrative à présent reconnue aux directeurs(trices) par l'attribution des EVS. Une étape importante a été franchie.  

 

S'il ne constitue pas, en lui seul, la réponse définitive à nos revendications et aux problèmes liés à la direction d'école et à son fonctionnement, le protocole signé par le SE/UNSA a indéniablement bousculé l'immobilisme dans lequel le dossier était enlisé et par-là même ouvert une perspective nouvelle.  

 

Localement, nous ne pouvons que regretter la discorde entre l'Etat et le Conseil Général, qui « prive » un nombre trop important de collègues des EVS qu'ils avaient souhaités pour leur école. Le volet des décharges dites « bonifiées » pour les écoles en RAR reste à mettre en place".  

 

[...] Le SE-Unsa dénonce ensuite le projet EPEP et poursuit :

 

"Comme nous l'avons indiqué lors de la signature, le dossier n'est pas clos et nous entendons nous saisir de toutes les opportunités pour améliorer les conditions de travail des collègues.  

 

L'attrait nouveau des décharges de direction, avec un seuil  passé de 5 à 4 classes, ainsi que la mise place des EVS pour toute école qui le souhaite, nous laisse à penser que le vivier des inscriptions ou réinscriptions de ce jour permettra de soutenir les collègues soucieux de s'engager et s'investir dans la direction d'école".  

 

Enfin, l'Inspecteur d'Académie a été tout à fait attentif à notre demande de levée de sanctions à l'égard des quelques collègues n'ayant pas renvoyé des documents administratifs".

 

Cette dernière phrase n'a pas plu, mais pas plus du tout au syndicat concurrent... qui s'est empressé de le faire savoir via la messagerie de l'académie en diffusant le texte suivant...

 

Acte II     -  Réponse du SNUipp     -     vendredi 2 février - 17 h 40

 

"Ainsi donc, l'IA a été attentif à la demande du SE de levée de sanctions à l'égard des quelques collègues n'ayant pas renvoyé des documents administratifs : pourquoi ne pas parler des "quelques" collègues qui sont en grève (blocage) administratif ? Il y a des mots qui écorchent la bouche ?
Attentif = qui a bien écouté...
C'est encore heureux que l'IA "écoute" un délégué du personnel en CAPD. Le contraire serait pour le moins curieux...
Bref, le gars de l'unsa nous dit qu'il a causé, que le gars l'a écouté.
bon
bien.
et après camarade ?
"

 

 

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