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Le statut de directeur d'école dans les projets présidentiels de 2012

 

Certains candidats ou partis évoquent le statut de l'école et de son directeur.

Qu'en disent-ils ?

 

Marine Le Pen
UMP
UMP & PS

Philippe Poutou 

 

La synthèse et les résultats de la consultation IFOP - GDID sont disponibles sur le site de l'Ifop à l'adresse suivante (cliquer sur le panneau ci-dessous) :

 

 

  Inscrivez-vous sans tarder à la "newsletter" des "directeurs en lutte"pour recevoir les dernières infos. 

Il suffit d'entrer votre adresse mail dans le cadre de gauche.

26 mai 2006 5 26 /05 /mai /2006 22:03

Un collègue du Nord nous a transféré un mail envoyé par le SNUipp aux écoles de l'académie de Lille. Nous en publions quelques extraits (en noir) suivi de nos commentaires (en bleu).

[...] Les propositions ministérielles aboutissent à un alourdissement des charges de direction, tant en termes de formation que de gestion des personnels, qu'il s'agisse de l'utilisation des PE2 ou de l'emploi des EVS. Le travail en équipe et le fonctionnement de l'école en subiront les conséquences. On peut s'interroger sur la prise en charge de la nécessaire formation de ces jeunes aux mssions qui leur incomberaient... La précarité et les économies budgétaires sont au centre de ce protocole.

Dans les écoles, des messages arrivent ou vont arriver invitant ls équipes à demander un Emploi Vie Scolaire pour l'aide au fonctionnement de l'école. [...]

Transformer les directeurs d'école en agents recruteurs de personnels à statut précaire ne relève en aucun cas d'une quelconque "revalorisation" des fonctions de directionmais vise plutôt à en faire des acteurs de l'accélération de la précarité du travail.

[...] Le SNUipp-FSU Nord appelle les collègues et les directeurs à refuser de participer aux commissions de recrutement des EVS dans les écoles et à le faire savoir à l'IA (modèle de lettre joint). [...]

A plusieurs reprises, dans son courrier, le SNUipp utilise le terme "directeurs" notamment lorsqu'il cite la circulaire du Rectorat de Lille.

Le SNUipp a raison de refuser que les directeurs soient transformés en "agents recruteurs de personnels à statut précaire". Cependant, dans le paragraphe suivant, il "appelle les collègues et les directeurs à refuser de participer aux commissions de recrutement".

Après avoir été invités à donner leur avis dans la pseudo consultation, les collègues seraient-ils également appelés à recruter pour le compte des directeurs ?

Et revoilà le SNUipp et son perpétuel amalgame entre direction et fonctionnement de l'école ! Mais ce n'est rien à côté de ce qui suit dans la fameuse lettre type à envoyer à l'IA...

Le Conseil des Maîtres de l'école ........................................

A Monsieur l'Inspecteur d'Académie, Directeur des Services Départementaux de l'Education Nationale du département du Nord

Monsieur l'Inspecteur d'académie,

Par ce courrier, le conseil des maîtres de l'école .......... a l'honneur d'attirer votre attention sur la situation délicate dans laquelle notre école se trouve suite à la mise en place précipitée du protocole sur la direction, qui a pourtant été refusé par plus des trois quarts de la profession.

Les propositions ministérielles aboutissent à un alourdissement des charges de direction, tant en termes de formation que de gestion des personnels, qu'il s'agisse de l'utilisation des PE2 comme décharges de direction, ou de l'emploi des EVS.

Le travail en équipe et le fonctionnement de l'école en subiront les conséquences.

Notre école a besoin de temps pour fonctionner autrement. La quantité de travail du collègue chargé de direction est liée au temps de concertation avec l'équipe éducative de l'école. Depuis l'installation des aides éducateurs en 1997 dans les écoles, les besoins en personnels se sont confirmés. Depuis longtemps, nous demandons les moyens nécessaires - en termes de personnels statutaires - pour couvrir ces besoins pour le secrétariat, l'animation des BCD, des sites informatiques, l'encadrement vie scolaire... Mais les diverses réponses apportées depuis n'ont été que provisoires et sans pérennisation des emplois précaires.

Aujourd'hui, on nous demande de recruter des personnels en "contrat d'avenir", qui sont encore une fois sous statut d'emploi précaire. Il est heureux que le Ministère reconnaisse de fait les besoins d'aide au fonctionnement des écoles. Mais nous ne souhaitons pas, en recrutant ces EVS en liaison avec l'ANPE, accroître la précarité qui devient préoccupante dans la Fonction Publique d'Etat.

C'est pourquoi nous avons l'honneur, Monsieur l'Inspecteur d'Académie, de porter à votre connaissance que nous demandons au collègue chargé de la direction de notre école de ne pas se transformer en agent recruteur de personnels à statut précaire et de ne pas participer aux commissions de recrutement.

Veuillez croire, Monsieur l'Inspecteur d'Académie, en notre profond respect et en notre attachement non moins profond, au Service Public d'Education et au Statut de la Fonction Publique.

                                                          L'équipe d'école

Cette fois, c'est trop ! Le SNUipp dépasse les bornes. Nous disons NON, 3 fois NON, au SNUipp !

Outre le fait que les arguments pour défendre le fonctionnement de l'école sont vides de sens, nuls, mal exprimés, les objectifs irréalistes et irréalisables, cette prise de position du SNUipp ne peut que susciter le sourire du ministre et de ses conseillers. Elle est hors sujet !

Ce courrier est méprisant pour les directeurs. Il consiste à les ignorer, à nier totalement leur situation à la tête de l'école, leur fonction, leur rôle et leur refuser toute reconnaissance... C'est nier leur existence même ! Ce courrier est inacceptable ! Il est indécent !

Livrons-nous à une analyse sommaire de ce texte :

Alors qu'il est concerné au premier chef par le protocole d'accord conclu entre le ministère et le SE-Unsa, ce n'est pas le directeur qui s'adresse à l'IA, c'est le conseil des maîtres !

Ce n'est pas le directeur qui signe ce courrier, c'est "l'équipe d'école" !

Le directeur est placé sous tutelle ! A deux reprises, il est désigné par l'expression "collègue chargé de direction"... Même le ministère a plus d'égards...

Si le SNUipp dénonce les mesures ministérielles, on comprend bien que c'est parce qu'elles nuisent au "travail en équipe et au fonctionnement de l'école"...

On aimerait que ce syndicat, qui se targue de n'avoir pas signé le protocole, prenne d'abord, et avant tout, la défense des directeurs dans ce dossier !

Tout en espérant récupérer le mouvement et surtout les voix des drecteurs, le SNUipp nous confirme qu'il ne se préoccupe pas davantage du sort des directeurs que le SE-Unsa, son rival. N'oublions pas que le SNUipp a beaucoup tergiversé avant de refuser de signer le protocole dans lequel il voyait, lui aussi, des "avancées"...

Et ce n'est pas se livrer à un combat anti-syndical que d'affirmer que les directeurs n'ont rien à attendre de ces syndicats-là !

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23 mai 2006 2 23 /05 /mai /2006 22:36

Polémique autour des enseignants déchargés de cours

Un rapport sur les décharges de cours chiffre le coût de cette pratique à 1,65 milliard d'euros par an. Commandé en janvier aux Inspections de l'Education nationale et des Finances, il porte essentiellement sur les professeurs de lycées et de collèges. Il affirme que 6% du potentiel enseignant est ainsi "perdu". Le rapport fait référence aux décharges syndicales (équivalent de 1.435 postes) ou aux décharges horaires pour situations particulières.
Il propose de revoir le système des décharges, de les utiliser autrement et surtout de les plafonner à hauteur de la moitié de l'horaire réglementaire des enseignants concernés. En mars 2005, un rapport de la Cour des comptes faisait déjà le même constat. Il signalait 97.000 enseignants (primaire compris), soit l'équivalent de 32.000 postes (sur 665.000) n'exerçant pas devant une classe mais étant employés par l'Education nationale.

Voilà qui ne devrait pas faire plaisir à nos "représentants syndicaux"...

Un rapport de l'Inspection Générale de l'Education Nationale

L'école n'accorde pas suffisamment de place aux parents. C'est la conclusion sans appel d'un rapport d'étape de l'Inspection générale de l'éducation nationale, qui estime que les enseignants devraient afficher vis-à-vis des parents «le respect qui leur est dû en tant qu'éducateurs». 

Les auteurs veulent en finir avec la vision «dissociatrice encore répandue chez les enseignants» qui veut que les parents «jouent leur rôle et élèvent leurs enfants» tandis que les enseignants font leur travail «sans que les parents s'en mêlent». Critiques, les inspecteurs estiment qu'«on ne peut attendre des parents d'élèves une valorisation de l'école au sein de la famille, un suivi du travail scolaire et une attention portée aux exigences de l'école, si on les tient à l'écart». Le rapport définitif, rendu en juin, sera étudié par le ministère qui prépare un texte sur le statut du parent d'élève. Entre autres pistes, les inspecteurs proposent la remise trimestrielle des bulletins en mains propres ou des rencontres systématiques entre parents et professeurs. Ils estiment nécessaire d'instaurer des «lieux de parole», comme une salle des parents. Pour les inspecteurs, la participation des parents devrait dépasser la «présence formelle» aux instances de l'établissement et recommande de réaffirmer leur pouvoir d'intervention. Ainsi, toute décision prise en matière d'orientation des élèves devrait être justifiée ainsi que toute sanction disciplinaire.

Et... un statut... pour les parents d'élèves...

Un représentant des élèves pourrait participer au conseil d'école

Pour le député UMP des Vosges François Vannson, "la démocratie s'apprend dès le plus jeune âge". Aussi, il propose "d'intéresser davantage les enfants à la vie de leur propre école". Pour cela, le député propose d'élire en chaque début d'année scolaire dans les écoles primaires, parallèlement aux délégués de classe, un représentant des élèves qui puisse participer aux conseils d'école.

"Ce délégué unique et son suppléant seraient élus par un vote secret auquel participeraient tous les élèves de l'école", précise le député. Le délégué d'école serait par ailleurs en contact avec les délégués de classe chargés de "recueillir les préoccupations de leurs camarades".

Démocratie ou démagogie ?

Le directeur sera bientôt le seul à ne pas avoir de statut dans l'école...

Communiqué du Syndicat National des Personnels de Direction  (principaux et proviseurs)

"Sans propositions concrètes et satisfaisantes, le S.N.P.D.E.N. maintient sa consigne aux personnels de direction de s’opposer au recrutement et à la gestion par l’E.P.L.E. de personnel affecté dans les établissements scolaires du 1er degré."

Les principaux et proviseurs ont un statut qui définit précisément leurs fonctions. Ce statut leur permet de refuser tout travail supplémentaire qui n'entre pas dans le cadre de leurs missions.

Un statut, ça ne présente pas que des désavantages... Puissent nos "syndicats majoritaires" y réfléchir un tant soit peu...

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23 mai 2006 2 23 /05 /mai /2006 21:21

Après plusieurs semaines très agitées, depuis la présentation des propositions du ministère et les commentaires positifs des syndicats dans les médias jusqu'à la signature du protocole par le SE-Unsa, le temps est venu de dresser le bilan pour chacun des protagonistes.

Bilan pour le gouvernement

Alors qu'il était déconsidéré par le retrait du CPE et empêtré dans l'affaire Clearstream, il a rebondi de façon inattendue et inespérée avec le concours du SE-Unsa. En annonçant la création de 50 000 emplois pour les jeunes, il est assuré d'avoir le soutien de l'opinion. La grève administrative est mise en veille pour de très longues années. Les syndicats sont divisés et les directeurs isolés. Bref, bilan plutôt satisfaisant.

Bilan pour les syndicats

Le SE-Unsa, par son zèle à servir de faire-valoir au gouvernement, a perdu son âme. Le SNUipp est pitoyable dans sa subite dénonciation de l'accord et sa guéguerre avec le SE-Unsa. N'ont-ils pas la même "vision" de la direction d'école ? Cela s'apparente à une tentative de récupération du mécontentement. Les directeurs seront-ils dupes ?

Bilan pour les directeurs

Ils ont été humiliés par les mesures proposées par le gouvernement, le manque de considération de leur ministre et le peu d'empressement de leurs organisations syndicales à les soutenir véritablement. L'attitude du SE-Unsa leur a ouvert les yeux sur le refus des syndicats majoritaires à obtenir une vraie reconnaissance de leur métier. Ils sauront s'en souvenir.

 

 

 

 

 

 

 

Bilan pour l'école publique

Les fissures apparues depuis longtemps avaient tendance à se multiplier. La situation est chaque année plus grave. L'opinion se tourne de plus en plus vers la concurrence privée. Des milliers d'écoles n'ont pas de directeur ayant vraiment souhaité ce poste. Le malaise s'amplifie. Ces mesures acceptées par le SE-Unsa n'arrangeront rien et démotiveront probablement de nombreux collègues. Un nouveau pan vient de s'écrouler. .

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19 mai 2006 5 19 /05 /mai /2006 21:22

A vos crayons...                    Qui a dit quoi ?

Nous vous proposons un petit jeu de devinettes. Vous trouverez les réponses en fin de questionnaire.

Pour vous aider, nous ferons suivre chaque citation d'un petit commentaire en rouge.

1)  Ce succès remporté sur le CPE donnera à tous la confiance et la dynamique nécessaire pour permettre que les questions de l’emploi des jeunes, de la formation et de la précarité du travail trouvent rapidement des réponses.

Quelques jours plus tard, la précarité des EVS chassait celle du CPE. Dommage...

2) Les organisations syndicales ont fait la preuve de leur détermination, de leur efficacité et de l'importance de l'action collective. Ensemble et fort de ce succès, nous pouvons encore gagner et refuser toutes les précarités...

Pourquoi être allé se fourvoyer dans des négociations pour gagner 50 centimes, un vade-mecum et un EVS ? Belle efficacité, en effet...

3) CPE : une victoire qui impose au syndicalisme de nouvelles responsabilités.

Paroles, paroles, paroles...

4) Il est essentiel de lier la question de la direction d'école à celle du fonctionnement de l'école (plus de maîtres que de classes, développement du travail en équipe...).

Essentiel pour noyer le poisson...

5) Nous appuyant sur de nombreuses années d’expérience dans nos équipes pédagogiques et conformément à la plate-forme des équipes Freinet, nous affirmons que la gestion coopérative ou collégiale d’une école est une alternative particulièrement efficace et dynamisante à la direction
reposant sur une seule tête.

 

Elle permet :
- une responsabilisation de tous les acteurs de l’école
- le partage des responsabilités dévolues traditionnellement au seul directeur,
- le renforcement du rôle du conseil des maîtres (prise de décisions, prise d’initiatives. 

Tout le monde, il est beau... tout le monde, il est gentil... 

 6) Nous demandons que l’ISS soit augmentée de 25% pour tous les directeurs dès la rentrée 2006 et que cette augmentation soit portée à 30% dès 2007.

Qui dit mieux ? de 51 centimes mesure proposée par le ministre, on passerait à 53,5 puis à 55 centimes en 2007... De quoi, enfin, s'acheter un timbre à 53 centimes !

7) Ce débat (sur le statut du directeur) est d'ailleurs très ancien dans le métier puisqu'on le retrouve en des termes quasi-identiques dans les archives syndicales des années... 1920 !

A ce rythme-là, nos arrières petits enfants devront encore poursuivre la grève administrative pour le réclamer ce statut...

8) Nos revendications vont au-delà des mesures contenues dans le protocole : …mise en place de personnels de secrétariat qualifiés en lieu et place des emplois précaires auxquels le ministère fait appel à la rentrée 2006.

Vous faites bien de le dire... D'ailleurs, n'est-ce pas ce que vous nous avez obtenu avec les EVS ...?

9) Ensemble, nous devrons envisager de nouvelles perspectives d'action pour faire réellement avancer ce dossier et obliger le gouvernement à prendre en compte les revendications de toute la profession.

Ah ! qu'il écorche la bouche, le mot "directeur"...

10) Nous avons dit qu'il ne faut pas que ce soit une charge pour les directeurs, mais une aide… Nous n’avons aucune illusion sur l’existence d’un objectif pédagogique de la part du MEN...

Remarque pertinente... Bravo !

Résultats :   

SE-Unsa : 1 - 3 - 7 - 8 - 10                       SNUipp : 2 - 4 - 9

Confédération Nationale du Travail : 5        Sgen-Cfdt : 6

Si vous avez 10 réponses justes, vous êtes un "directeur en lutte". Si vous avez entre 5 et 9 réponses, vous avez des excuses, certaines de ces citations sont interchangeables. Entre 0 et 4 réponses, nous vous conseillons de relire nos analyses et commentaires... 

Question subsidiaire :

Imaginez un instant : vous êtes directeur, vous voulez que votre travail soit reconnu à sa juste valeur pour le temps que vous y consacrez, pour l'investissement que vous lui réservez. Vous estimez que vous méritez mieux qu'une aumône humiliante. Vous pensez qu'un statut est indispensable pour obtenir enfin cette reconnaissance...

Accorderiez-vous un quelconque crédit aux syndicats cités ci-dessus pour vous représenter dans des négociations ? Mériteraient-ils votre confiance ? Ne valez-vous pas mieux ?

Ne rêvez pas... Tout cela n'était qu'un jeu...

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19 mai 2006 5 19 /05 /mai /2006 21:15

COMMUNIQUE DE PRESSE COMMUN                   SNUipp-FSU        SGEN-CFDT

DIRECTION ET FONCTIONNEMENT DE L’ÉCOLE

Le SNUipp et le Sgen-CFDT se sont rencontrés le 16 mai 2006. Ils ont constaté leur convergence de vues quant à l’appréciation des mesures du protocole d’accord sur la direction d’école proposée par le ministère de l’Éducation nationale.

 

 

Le SNUipp et le Sgen-CFDT ont refusé de signer ce protocole. En effet si le ministère de l’Éducation nationale reconnaît pour la première fois le principe de l’aide au travail administratif et donc le bien fondé des demandes des écoles, les mesures ministérielles sont bien trop limitées et reposent sur de mauvaises solutions :  

- l’assistance accordée à toutes les écoles par des EVS embauchés pour 10 mois à raison de 26 heures par semaine sans formation constitue un développement de la précarité alors que l’engagement des enseignants contre le CPE a été manifeste.

- la remise en cause de la formation initiale et continue des enseignants du premier degré.

Ces mesures qui n’étaient assorties d’aucune création de postes ont été refusées par une très large majorité de nos collègues.

Le SNUipp et le Sgen-CFDT rappellent que les consignes de blocage administratif sont toujours en vigueur et ils invitent l'ensemble de la profession à se réunir pour débattre des actions et des interventions à mettre en oeuvre en faveur de la direction et du fonctionnement de l'école. Ils ont convenu de se retrouver à l'issue de ces rencontres avec les enseignants, afin de décider les actions de la rentrée.

 

 

 

Paris, le 19 mai 2006

 

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18 mai 2006 4 18 /05 /mai /2006 22:12

Comment le conflit dormant depuis tant d’années a-t-il pu trouver une solution sous la forme d’un protocole après seulement 2 petites journées de négociation ?

 

Pourquoi le SNUipp et le SE-Unsa se sont-ils empressés d’indiquer aux médias qu’ils y trouvaient des « avancées » ?

 

Pourquoi Luc Bérille a-t-il déclaré le 12 avril (lendemain de négociation) sur Europe 1, au sujet des EVS : « Nos collègues sont prêts majoritairement à les accepter » avant même de consulter la profession ?

 

Pourquoi ces deux organisations syndicales n’ont-elles pas joué la transparence complète dans la publication des résultats de leurs pseudo consultations ?

 

Pourquoi le SE-Unsa s’est-il précipité pour signer ce texte sans même attendre la fin des vacances de Pâques ?

 

Pourquoi le SE-Unsa a-t-il cédé si rapidement aux injonctions de signer à la date fixée ?

 

Que n’a-t-il vu que le gouvernement était dans une situation de fragilité extrême juste après le retrait forcé du CPE et pendant la crise de Clearstream ?

 

Pourquoi s’est-il empressé de venir au secours du gouvernement en acceptant les quelques miettes jetées à ses pieds ?

 

Pourquoi cette volonté de mettre un terme au conflit alors que nous entrons en année électorale et qu’il devenait, de ce fait, intéressant de faire entendre notre voix et nos revendications ?

 

Est-il à ce point ignare, le SE-Unsa, qu’il ne sait pas encore que les périodes électorales sont propices à l’ouverture de débats ?  

 

Y avait-il urgence absolue à trouver une si mauvaise solution immédiatement ?

 

Pourquoi les syndicats ont-ils poussé le ridicule à accepter une négociation sur la mise en place d’un vade mecum, la surenchère pour passer de 15 à 20 % d’augmentation sur une ISS misérable ?

 

Que veulent vraiment ces syndicats ? Ou plutôt que ne veulent-ils pas pour les directeurs ?

 

Pourquoi tant de mépris pour les directeurs ?

 

Que nous cache-t-on ?

Y aurait-il des accointances honteuses ?

 

 

Toutes ces questions, les directeurs se les posent encore !

 

 

Sur ce blog, nous avons répondu à la plupart d’entre elles. Il n’est que de relire nos analyses.

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16 mai 2006 2 16 /05 /mai /2006 21:59

Un collègue du Nord nous fait parvenir un texte du SE-Unsa. Dans ce courrier, le SE-Unsa justifie sa signature en revenant point par point sur les principaux reproches qui lui sont adressés. Il explique également pourquoi il fallait signer...

Tous ces arguments sont déjà connus mais il nous a semblé utile de les rappeler dans leur intégralité et les porter, à nouveau, à la connaissance de tous les directeurs. Que chacun se fasse son propre jugement !

Texte du 12 mai 2006

Pourquoi avoir  signé le protocole DIRECTION D’ECOLE ?

 

Le SE-UNSA a un certain nombre de mandats, établis par ses congrès nationaux (le dernier date de mars 2004) et précisés par son Conseil National. C’est pour ces mandats que nous avons déclenché la grève administrative en janvier 2000.

 

Ce sont les mêmes mandats que nous avons toujours défendus et essayé de faire avancer face au ministère.

 

Notre signature a été le résultat d'un débat important dans nos instances, après une consultation individuelle des syndiqués.

 

 

Pourquoi avoir signé ?

 

Notre décision est avant tout marquée de réalisme et de pragmatisme.

 

Au SE-UNSA on ne dit pas systématiquement  oui par habitude ni non par principe.

 

Ce protocole fait apparaître, pour la première fois depuis 2000, les trois volets auxquels le SE-UNSA est attaché : décharges, revalorisation financière, clarification des missions et allègement des tâches. Signer ce protocole est pour nous un moyen et non une fin. Il s'agit d'engranger les améliorations, fussent-elles partielles, pour mieux relancer la bataille pour ce qui n'a pu être obtenu.

 

 

Quelle est la réalité de toute négociation ?

 

On le sait pertinemment,  il ne suffit pas de demander pour obtenir et le résultat ne dépend pas de la radicalité des revendications. Il y a, en face de nous, un employeur que nous essayons de faire bouger et ce protocole constitue le maximum de ce que le ministère était prêt à concéder. Ce protocole est le résultat de négociations. Cela signifie que nous avons bataillé face au ministère pour d'abord en obtenir l’ouverture (6 ans de grève administrative !) et ensuite, au cours des discussions, pour faire modifier le texte en essayant qu'il aille le plus possible dans le sens de ce que nous revendiquions.

 

Pour le SE-UNSA, l'efficacité syndicale ne se mesure pas au discours. Le jusqu’au-boutisme du verbe cache en effet trop souvent une certaine inanité des résultats concrets.

 

Il n'a jamais été question de dire, au SE-UNSA, que ce que le  ministère propose est  génial et solutionnera tous les problèmes :  nous aussi on voulait plus, beaucoup plus.

 

La question cruciale est de savoir s’il faut choisir le tout ou rien:

 

 - le tout, ce qui suppose que, alors que la mobilisation actuelle ne l'a pas permis, on est capable soudain de construire une mobilisation d'un telle ampleur qu'elle permettra de tout obtenir;

 

 - le rien par conséquent, puisque refuser les mesures du protocole signifie qu'elles ne s'appliquent évidemment pas.

 

 

Que se serait-il passé en cas de non signature ?

 

à Les stages filés dégagent des moyens supplémentaires en ETP (équivalents temps plein qui sont venus remplacer les emplois budgétaires jusqu’alors utilisés pour programmer le budget). Soyons concrets : il y a 7135 écoles de 4 classes concernées par une décharge.

 

 Cela signifie 7135 x une journée par semaine, soit un apport de 1641 ETP.  De plus, si on ne fixe pas l’utilisation de ces ETP récupérés, le Ministère pourrait faire une économie de 55 millions d’euros en retirant l’équivalent de ces ETP au budget 2007, sans avoir pour autant à « toucher » aux emplois actuels 1er degré dans la carte scolaire, et sans avoir ainsi à se justifier d’une diminution de moyens d’enseignement devant élève. Si on ne fixe pas l’utilisation des ces ETP, c’est le risque que nous prenons !

 

à Les EVS auraient été utilisés à autre chose, sur des profils encore moins intéressants pour eux et pour les écoles qui les reçoivent.

 

 

Décharges    « Ce n’est pas une avancée ? »

 

Est-il scandaleux que les 7135 collègues directeurs d'écoles à 4 classes, qui étaient totalement exclus du régime des décharges, puissent bénéficier enfin d'une journée hebdomadaire ?
Au SE-UNSA, nous pensons que ce n'est que justice mais il est vrai que c’est aussi notre syndicat qui avait, non sans mal en 1996, obtenu que les directeurs de 5 classes puissent eux aussi avoir du temps qui leur était jusqu'à lors refusé. Lors des négociations, nous avions évidemment exigé plus et pour tous les collègues, car nous sommes demandeurs d'une refonte complète du régime de décharges.
Le ministère n'a pas voulu aller au delà, comme nous le souhaitions. N'ayant pas obtenu tout, il aurait donc mieux valu n'avoir rien ?
Il aurait fallu refuser cette avancée pour les collègues concernés, puisque l’on n’obtenait pas quelque chose pour chaque directeur ? Comment peut-on parler de recul, alors que cela ne retire rien à ceux qui ont déjà quelque chose ?

 

 

« Il n’y a rien pour les autres écoles... »

 

Les mandats du SE-UNSA ne portaient pas uniquement sur les 4 classes, mais c’est une première avancée. Rappelons que nous avons mis 9 ans pour obtenir sur tout le territoire la décharge pour les écoles de 5 classes ! Nous demandions une refonte complète du régime de décharges, avec un régime unique entre maternelles et élémentaires, ce qui aurait fait passer les 9 classes à une demi-décharge.

 

Mais nous savons qu’il ne suffit pas de demander pour obtenir. Nous continuerons donc à nous battre pour faire aboutir nos revendications pour les autres écoles.

 

 

ISS    « C’est l’aumône... »

 

C'est sans doute insuffisant (voir nos revendications catégorielles) et encore loin de ce que nous réclamions, mais ce n'est pas un détail dans un contexte où certains, au gouvernement et dans la majorité, trouvent qu'avoir fait perdre 5 % de pouvoir d'achat aux fonctionnaires est déjà trop faible...

 

Ce sont dix millions d'euros qui sont mis sur la table, à prendre ou à laisser, en sachant pertinemment qu’ils seront au mieux utilisés à d’autres fins et au pire qu’ils passeront en pertes et profits,  si on ne prend pas.

 

Ne vaut-il pas mieux que les 20 % soient dans le portefeuille des directeurs plutôt que de laisser le gouvernement en faire l'économie ?

 

De plus cette augmentation de 20 % de l'indemnité de sujétion spéciale que percevront tous les directeurs d'école s'ajoutera  aux deux augmentations que nous avions obtenues, l'une en 2002 et l'autre en 2003.

 

 

« C’est une bonification indiciaire que nous réclamions... »

 

Nous aussi ! On sait bien à quel point la BI a son importance notamment dans le calcul de la pension mais le Ministère ne s’est pas engagé sur ce terrain.

 

 

EVS    « Nous n’avons pas besoin de quelqu’un pour faire le travail à notre place. »

 

"Le directeur doit pouvoir bénéficier d'une assistance dans l'accomplissement de tâches matérielles et d'accueil, liées au fonctionnement de l'école". C'est la première fois que le ministère de l'Education nationale reconnaît officiellement le principe d'une aide administrative aux directeurs. Le fait d'avoir obtenu l'inscription de cette phrase peut être considérée par nous comme un point d'appui important pour la suite. Il est clair cependant que les EVS ne sont pas les postes de secrétariat que nous demandons.

 

Assurer le standard téléphonique, gérer des agendas, faire des commandes, réceptionner des livraisons, saisir des listes, prendre des rendez-vous, frapper des courriers, ... : autant de tâches importantes, mais chronophages, alors qu'il s'agit d'un travail de secrétariat administratif que d’autres pourraient faire. Est-il préférable d'en rester à la confusion des genres d'aujourd'hui avec un directeur factotum ?

 

Nos mandats de Congrès précisent la revendication d’heures de secrétariat administratif, pour libérer les directeurs d’un certain nombre de tâches matérielles. Il est important pour nous que les directeurs puissent se recentrer sur l’animation et la coordination pédagogique, ainsi que sur la relation aux familles et aux partenaires extérieurs.

 

« C’est de la précarité, alors que nous sortons du combat contre le CPE. »

 

Les EVS sont effectivement des emplois précaires, ce que le SE-UNSA a dénoncé lors des discussions avec le ministère, et bien avant elles puisque nous les avions critiqués dès leur création l'été dernier, dans le cadre du plan dit Borloo.

 

La décision d'implanter ces 50 000 nouveaux emplois a été prise par le gouvernement pour faire baisser significativement les statistiques du chômage en vue de l'élection présidentielle. Cette décision de recourir plus massivement à l'emploi aidé avait déjà été prise avant l'ouverture des discussions sur la direction d'école et ne dépend donc pas du protocole. Ce dernier stipule "Pour la rentrée 2006, il sera proposé à toutes les écoles le recrutement d'un EVS affecté à ces fonctions". Le terme "il sera proposé" est important et c'est nous qui avons obtenu cette formulation. Cela signifie en clair que, si l’école n'en veut pas, il lui suffira tout simplement de décliner l'offre.

 

 

 

SE UNSA
32 BD LEBAS
59000 LILLE
TEL : 03 20 62 22 80
FAX : 03 20 62 22 79
59@se-unsa.org

 

Il serait fastidieux de reprendre, un par un, les arguments du SE-Unsa et d'en faire la critique. Nous l'avons déjà fait dans nos analyses précédentes (lire nos articles antérieurs). 

Ces arguments ne sont ni sérieux, ni étayés, ni crédibles sur le fond. Ils n'ont d'autre objectif que de faire cesser la grève administrative et casser le mouvement des directeurs, qui, pensait le SE-Unsa, aurait pu entraîner la profession vers l'obtention d'un statut que refusent les syndicats "majoritaires".

Le SE-Unsa affirme "Nous continuerons donc à nous battre pour faire aboutir nos revendications...". Mais chacun sait bien qu'après toute négociation suivie d'un accord, la revendication se met en veille prolongée pendant une durée plus ou moins longue.

Le SE-Unsa reconnaît qu'il a fallu 9 ans pour que toutes les écoles de 5 classes soient déchargées ! A ce propos, rappelons que certaines d'entre elles auront un retrait de 6 semaines de décharge dans l'année. Belle avancée...

Si l'on considère que l'action risque d'être mise en sommeil quelques années avant de reprendre progressivement, combien de dizaines d'années faudra-t-il avant que les directeurs aient une vraie reconnaissance statutaire et financière ?

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15 mai 2006 1 15 /05 /mai /2006 14:23

Ci-dessous, le texte officiel de la réponse de Gilles de Robien à une question orale du député Dominique Le Mèner, le mercredi 10 mai 2006.

Notre ministre est satisfait d'avoir réglé ce conflit... sans créer de postes supplémentaires, reconnaît-il (contrairement à ce que laisse entendre le SE-Unsa).

GRÈVE ADMINISTRATIVE DES DIRECTEURS D’ÉCOLE

Dominique Le Mèner, Député de la Sarthe

 

 

De nombreux directeurs d’école, dont les missions se sont alourdies et complexifiées, sont en grève depuis plusieurs années. Parmi leurs revendications figurent notamment l’obtention de décharges de cours, une aide administrative et un véritable statut, leur permettant d’assumer au mieux leurs responsabilités. Ils ne sont en effet dispensés d’enseigner que si leur établissement compte au moins treize classes. Si celui-ci en a entre cinq et treize, ils bénéficient de décharges d’heures de cours, pouvant aller jusqu’à un mi-temps, mais s’il a moins de cinq classes, ce qui est le cas de la majorité des écoles, ils n’ont aucune décharge. Pour assurer leurs fonctions, ils ne disposent pas de secrétaire et ne reçoivent qu’une indemnité annuelle, bien maigre au regard des efforts qu’ils consentent. Cette absence de moyens et de reconnaissance entrave le bon fonctionnement de notre système éducatif. Monsieur le ministre de l’éducation, quelles mesures a-t-on prises à l’intention de ces directeurs d’école afin de concilier au mieux la gestion administrative des établissements et la qualité de l’enseignement qui y est dispensé ?

 

 

Gilles de Robien, Ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche

 

 

Voilà dix ans qu’un conflit existait, voilà sept ans que les directeurs d’école avaient engagé une grève administrative, dont les députés-maires avaient été nombreux à se plaindre à moi tout en recherchant les solutions possibles. J’ai le plaisir de vous annoncer que ce matin même, nous avons pu signer un protocole d’accord avec l’UNSA. Celui-ci prévoit que, désormais, tous les directeurs d’école de quatre classes seront déchargés une journée par semaine afin d’assurer leurs tâches administratives, organiser les relations avec les parents ou bien encore avec les communes. Leur remplacement sera assuré par un professeur des écoles stagiaire en IUFM. Les directeurs seront également désormais aidés : dans le cadre du plan Borloo visant à activer les dépenses sociales, c’est-à-dire sans créer de postes supplémentaires, les directeurs pourront recruter des personnes en contrat aidé sur des « emplois de vie scolaire », pour assurer des tâches administratives. Enfin, l’indemnité qui leur est allouée, aujourd’hui modique, sera pour tous majorée de 20 %, façon de reconnaître le travail supplémentaire qu’ils accomplissent. Ce conflit trop long a donc trouvé une issue heureuse.

 

Tout finit bien... Tout le monde, il est beau... Tout le monde, il est content...

Merci le SE-Unsa...  Merci Monsieur le Ministre...

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14 mai 2006 7 14 /05 /mai /2006 21:43

Le Snudi-FO prend l'initiative d'écrire au Snuipp et au Sgen-Cfdt et leur propose une rencontre dans les meilleurs délais afin de décider d'une action commune pour obtenir le retrait du protocole.

Le Snudi-FO ne peut que constater à quel point ce protocole est refusé par l'immense majorité des directeurs.

En effet, les réactions des collègues directeurs sont très critiques à l'égard des syndicats qui ne veulent ni les écouter ni les entendre.

Il suffit de se rendre sur le forum du GDID pour mesurer l'hostilité des directeurs. Quasiment toutes les réactions vont dans le même sens. Elles expriment toutes la même incompréhension, le même ras-le-bol et la même déception. Les analyses sont systématiquement empreintes de lourds reproches faits aux organisations syndicales. Les collègues sont désabusés. Ils ne croient plus que ces syndicats les défendent. Ils l'écrivent sans détour. Tout comme le disent les directeurs cotoyés chaque jour.

Les syndicats ne peuvent continuer d'être indifférents aux critiques. Le Snudi-FO prend une initiative intéressante. Nous souhaitons qu'elle aboutisse. Il faut d'abord mettre un terme à ce protocole signé par le SE-Unsa sans mandat des principaux intéressés.

Nous reproduisons, ci-dessous, le texte intégral du courrier du Snudi-FO.

Montreuil, le 11 mai 2006

A

Gilles Moindrot, Secrétaire national, Porte parole du SNUipp FSU

Jean Luc Villeneuve, Secrétaire général du SGEN CFDT

Chers camarades,

A l’issue des pseudo négociations des 10 et 11 avril derniers, nos organisations respectives ont refusé de signer le protocole sur la direction d’école proposé par le ministère de l’Education nationale.

Vous trouverez ci-joint le communiqué rendant publique la position du SNUDI FO.

Nous constatons qu’il existe un accord entre nos organisations sur le fait que les propositions ministérielles sont inacceptables.

Nous n’acceptons pas, en particulier, le recrutement de 50 000 EVS qui renforce la précarité alors même que la mobilisation de la jeunesse et des salariés a fait reculer le gouvernement sur le CPE.

Nous n’acceptons pas que l’attribution d’une journée de décharge (30 jours par an) pour les directeurs d’école de 4 classes soit une mesure assortie d’aucune création de postes et qui remet en cause la formation continue et initiale des enseignants du 1er degré.

Nous n’acceptons pas la non prise en compte de nos revendications en terme de revalorisation financière de la fonction de directeur d’école.

Ayant pris connaissance du communiqué du SNUipp indiquant qu’il « prenait tous les contacts unitaires nécessaires au plan national comme au plan départemental », nous vous informons que le SNUDI FO est prêt à l’unité d’action (comme elle a été réalisée sur le CPE) pour le retrait du protocole ministériel, condition indispensable à l’ouverture de véritables négociations sur les revendications.

Aussi, nous prendrons contact avec vous en début de semaine prochaine pour que nous puissions fixer une date (le plus tôt sera le mieux) pour nous rencontrer afin de prendre ensemble les initiatives que l’immense majorité des collègues attend.

Dans l’attente de nous rencontrer, recevez, chers camarades, l’expression de nos sentiments syndicalistes les meilleurs.

Pour le BN du SNUDI FO

Paul BARBIER, Secrétaire général

Email : snudifo @dial.oleane.com – Site Internet : http://www.fo-snudi.fr

Nous serons naturellement attentifs aux résultats de cette action.

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12 mai 2006 5 12 /05 /mai /2006 22:57

Dès l’annonce du protocole, les différents syndicats « majoritaires » se sont répandus dans les médias. Ils y voyaient « enfin une reconnaissance de la part du ministère » et surtout des « avancées à engranger ».

Très rapidement, les directeurs ont vivement réagi en inondant les boîtes électroniques professionnelles de mails, courriers, échanges allant tous dans le sens d’une très forte colère à l’égard des syndicats.

Leurs reproches s’adressaient davantage à ceux censés les représenter qu’au ministère qui, somme toute, ne sortait pas de la logique de gouvernement.

 

Le comportement syndical n’était pas une surprise, bien sûr, mais il traduisait dans les actes comme un défi envers les directeurs : les syndicats basculaient de l’illusion de soutien (que beaucoup refusaient de voir)  à la collusion avec le pouvoir. Cette position était d’autant plus incompréhensible qu’elle faisait suite à la lutte contre le CPE.

 

 

 

Surpris par la révolte des directeurs à leur égard, les syndicats se sont alors murés dans un silence assourdissant. Aucune réaction aux mises en cause. Aucune explication de texte. Aucune prise de position. Rien d’autre qu’un appel à répondre à des pseudo consultations « démocratiques ».

 

 

 

Le SE-Unsa, bien décidé à casser le mouvement de grève administrative (qu’il reconnaît gênant) de crainte qu’il ne débouche sur un statut, annonce qu’il va signer le protocole.

Après le Sgen-Cfdt et le Snudi-FO, enfin, le SNUipp décide de ne pas signer. Il s’est accordé une très longue réflexion pour analyser les « avancées » et la « reconnaissance de la fonction »…

Le SNUipp s’est surtout donné le temps de mesurer la colère des directeurs à l’égard du SE-Unsa… Quelle occasion inespérée de montrer sa « différence » ! Le SNUipp, lui, est du côté des directeurs ! Qu’on le sache, braves gens !

Le protocole lui apparaît soudainement porter tous les défauts de la terre. Le SNUipp se fait présent. Il dénonce les « avancées », les rejette, appelle à poursuivre la grève administrative et ne laisse passer aucune occasion de critiquer l’attitude de son rival, le SE-Unsa…

 

 

 

La ficelle est grosse ! Elle se voit comme le nez au milieu de la figure ! Mais, plus c’est gros, plus ça passe…

 

N’oublions pas, chers collègues directeurs, que sur la question relative à la direction d’école, il n’y a pas l'épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre les positions de ces deux rivaux.

Ah, si… tout de même une différence de taille : le SE-Unsa considère que 51 centimes d’euro par jour, c’est une avancée. Le SNUipp demande « au moins le double »…

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