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Le statut de directeur d'école dans les projets présidentiels de 2012

 

Certains candidats ou partis évoquent le statut de l'école et de son directeur.

Qu'en disent-ils ?

 

Marine Le Pen
UMP
UMP & PS

Philippe Poutou 

 

La synthèse et les résultats de la consultation IFOP - GDID sont disponibles sur le site de l'Ifop à l'adresse suivante (cliquer sur le panneau ci-dessous) :

 

 

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8 novembre 2006 3 08 /11 /novembre /2006 13:28

Après les grandes manoeuvres d'intimidation, à coups de dépêches dans les médias, le Ministère passe à l'étape suivante contre les derniers bastions de directeurs résistants...

Certes, il ne s'agit pas d'une bataille visant à éliminer un ennemi désigné. Non, ce n'est qu'une guerre à envergure financière par laquelle l'Administration veut contraindre les directeurs à cesser les hostilités. L'arme de dissuasion n'est autre que la retenue sur salaire. L'objectif visé, c'est la conquête du trésor de guerre : la fameuse "enquête 19" et "l'enquête de carte scolaire". Trésor de guerre, car l'obtention de ces documents facilitera grandement les efforts d'économie de postes budgétaires qui seront ainsi supprimés en plus grand nombre lors d'un large "redéploiement" comme disent les technocrates. L'Administration sait, depuis longtemps, que les effectifs scolaires sont souvent déclarés majorés par rapport à la réalité.

Allégorie militaire pour décrire la position des directeurs dans une école en crise. Au-delà des mots, la situation est pourtant bien réelle. En effet, l'essentiel est là. Gageons que lorsqu'elle aura récupéré cette fameuse enquête 19, l'Administration, magnanime, laissera les directeurs poursuivre le "blocage administratif" de tous les autres documents qu'ils sont tenus d'envoyer ici ou là. Non, personne ne viendra exiger de recevoir les procès verbaux ou comptes rendus de divers conseils ou réunions. On laissera cet os à ronger aux directeurs. Tout bon vainqueur qui se respecte sait qu'il ne faut jamais humilier le vaincu !

Dans plusieurs départements, de nombreux correspondants nous signalent recevoir ces jours-ci une lettre type. L'IA enjoint les directeurs de lui "retourner l'enquête 19 avant le 14 novembre". A défaut, l'IA ajoute qu'il se verrait "contraint de constater l'absence de service fait" et d'en tirer les conséquences que l'on sait (lire notre article http://directeurenlutte.over-blog/article-4319395.html).

Comment réagissent "nos" syndicats qui ont incité les collègues à poursuivre "le blocage administratif" ? On en a eu un rapide apreçu en Isère où l'intersyndicale conduite par le SNUipp a capitulé en rase campagne dès les premiers froncements de sourcils de l'IA (lire notre article http://directeurenlutte.over-blog/article-4223168.html).

Dans les autres départements, ces mêmes syndicats réagissent autrement. Ils se concertent, organisent des rassemblements devant les inspections, demandent audience à l'IA, invitent les collègues à se réunir, "consultent l'ensemble de la profession". Bref, ils ne restent pas inactifs. Pourtant, on ne voit aucune mobilisation générale, aucune ligne de conduite nationale. Chaque section syndicale départementale essaie d'exister pour montrer qu'elle n'abandonne pas à leur triste sort les "collègues-chargés-de-direction".

Hélas, faute de coordination nationale, chacun sent bien que l'action est vouée à l'échec, qu'il faudra se contenter de ce dernier baroud d'honneur avant de rendre l'enquête 19... Le général en chef du SNUipp, Gilles Moindrot, s'est replié dans ses quartiers. Il est aux abonnés absents. L'escarmouche des directeurs ne l'intéresse guère...

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