Lundi 31 mars, Xavier Darcos a présenté à la presse la nouvelle Commission chargée de faire des propositions sur le devenir du métier de directeur d’école primaire.
« Il ne s’agit pas d’une mission de réflexion. De nombreux rapports m’ont été remis ces derniers mois sur le sujet» par Jean-Pierre Obin (IGEN), Marcel Pochard (évolution du métier d’enseignant) ou encore plus récemment par le HCE.
« J’attends de la commission des propositions concrètes pouvant être mises en place dès la rentrée de septembre 2008 ». Le ministre a cependant rappelé que pour 2008/2009, les propositions devaient « s’inscrire dans le cadre budgétaire défini par loi ». Les réformes structurelles ne seront envisagées qu’à partir de la rentrée suivante.
Xavier Darcos a réaffirmé sa volonté de voir la commission orienter ses propositions dans le sens d’une autonomie croissante des établissements scolaires et de ses responsables. « L’école est appelée à avoir un statut à l’instar des établissements du second degré ».
La commission est restreinte. « Je souhaite qu’elle aille à l’essentiel et dans les meilleurs délais. Elle devra rendre ses travaux le 26 mai ».
Elle ne comprend que 5 membres : Claude Allègre (président), Georges Fotinos, Gilles Moindrot, Luc Bérille et Alain Rei.
Georges Fotinos est l’auteur d’une enquête sur « le climat des écoles primaires », travail soutenu par la MGEN. Gilles Moindrot et Luc Bérille sont respectivement secrétaires généraux du SNUipp-FSU et du SE-Unsa. La surprise vient de la nomination d’Alain Rei, directeur d’école en exercice et président du GDID.
L’installation de cette commission s’est faite dans la douleur, apprend-on dans les coulisses du ministère. En effet, Gilles Moindrot, responsable du premier syndicat enseignant du primaire n’acceptait pas la présence d’un représentant des directeurs d’école « non élu et donc non représentatif des personnels ». Ayant raté son « grand oral » devant la commission Pochard, G. Moindrot a finalement accepté d’y participer non sans avoir rappelé « qu’on ne peut dissocier fonctionnement et direction d’école ». Luc Bérille, quant à lui, s’estimait légitimement le mieux placé pour mener à bien l’amélioration du protocole qu’il a signé en mai 2006 avec Gilles de Robien.
Alain Rei a déclaré qu’il s’en tiendrait au projet de statut du directeur d’école tel qu’adopté par le GDID et rappelé par « l’appel des cassinades ».
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