Xavier Darcos a réuni les IEN à la Sorbonne le 6 février dans le cadre d’une série de trois rencontres inter-académiques.
Le ministre a confirmé les annonces qui devraient être faites dans les prochaines semaines sur le primaire. L’utilisation des deux heures de temps libéré par le samedi matin a été présentée, conformément au protocole désormais signé avec le SGEN-CFDT et le SE-UNSA. Les IEN «valideront les dispositifs, mais confiance doit être faite au terrain». Les dispositifs d’aide mis en place devraient ressembler au PPRE, notamment par un contact fort avec les parents.
Concernant les programmes, il a confirmé le recentrage sur le lire, écrire, compter au cycle II, un enseignement resserré autour du socle commun au cycle III. Des programmes annuels sont annoncés, dont le projet mis en ligne prochainement devrait faire l’objet de concertation.
Les évaluations de CE1 et CM2, annoncées comme «diagnostiques», seront passées à des dates identiques partout en France (printemps au CE1, janvier au CM2). Les résultats, qui devront être transmis aux départements et au ministère par un nouveau logiciel, seront bien rendus publics. L’évaluation en 6e sera maintenue.
Le ministre a également confirmé qu’il s’apprêtait à «rafraîchir » les missions des RASED, et à renforcer la mise en place des «réseaux d’école», sujet sur lequel l’inspection générale réfléchit. Enfin, le statut du directeur et de l’établissement du premier degré, doté d’une autonomie financière, a été évoqué.
Note de Xavier Darcos aux recteurs et inspecteurs d’académie
Organisation de stages de remise à niveau proposés aux élèves présentant en fin d’école primaire des difficultés en français ou en mathématiques.
Environ 15 % des élèves quittent aujourd’hui l’école primaire avec des lacunes graves dans la maîtrise de la lecture, de l’écriture et du calcul, qui compromettent leurs chances de réussite scolaire. L’utilisation, pour des actions de soutien personnalisées, des deux heures d’enseignement dégagées par la suppression du samedi matin constituera déjà une réponse nouvelle au traitement de la difficulté scolaire.
Pour aller plus loin dans le traitement des difficultés rencontrées par les élèves, je souhaite que vous mettiez en place un dispositif de stages de remise à niveau pendant lapériode des vacances scolaires.
Ce nouveau service sera proposé par les professeurs des écoles aux parents ou aux représentants légaux des élèves de CM1 et de CM2 qui présentent des lacunes importantes en français et en mathématiques.
Ces stages se dérouleront à trois périodes de l’année, sur une durée de 15 heures à raison de 3 heures par jour, durant l’une des semaines des vacances de printemps, la première semaine de juillet et la dernière semaine des vacances d’été. Ils s’articuleront avec les dispositifs existant au sein de l’école dans toute la mesure du possible. Plusieurs écoles pourront se regrouper sous la coordination de l’inspecteur de l’éducation nationale de la circonscription pour proposer ce dispositif.
Vous veillerez à ce que la capacité d’accueil de ces stages soit voisine de 10 % en moyenne des élèves des cours moyens de chaque département.
Les groupes d’élèves qui bénéficieront de ce nouveau service seront constitués sur la base d’un maximum de six enfants, par les enseignements des classes de cours moyens de l’école ou des écoles concernées. L’implantation des stages sera décidée en accord avec le maire qui ouvrira les locaux scolaires.
L’ensemble du dispositif sera présenté au conseil d’école, il sera inscrit dans le volet du projet d’école concernant l’aide aux élèves rencontrant des difficultés.
Avant le début du stage, l’enseignant de la classe établira un bilan de compétences en français et en mathématiques de chaque élève concerné qu’il transmettra à l’enseignant ou aux enseignants qui conduiront le stage. C’est sur a base de ce constat que les actions pédagogiques seront conçues de sorte qu’elles puissent commencer dès le début de l’action.
A la fin du stage, une évaluation des progrès de chaque élèves sera faite et communiquée à la famille ainsi qu’à l’enseignant de la classe.
Les stages seront conduits par des enseignants du premier degré volontaires. Ils seront rémunérés en heures supplémentaires d’enseignement.
Il vous est rappelé que ces heures bénéficient depuis octobre dernier d’une exonération fiscale et sociale, qui se cumulera avec la majoration prochaine de 25 % de leur taux horaire, conformément aux décisions prises par le Président de la République pour améliorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires.
Afin de financer ce dispositif, vous trouverez en annexe une dotation complémentaire en heures supplémentaires d’enseignement qui vous sera allouée sur le programme premier degré.
Vous mettrez en place ce dispositif dès les vacances de printemps 2008.