Comme nous l’annoncions dès le 24 juin dernier, le SNUipp organise des « Etats généraux de la direction et du fonctionnement de l’école ». Des Etats généraux très courts : de 9 heures à 16 heures, pause déjeuner comprise. Des Etats généraux annoncés ouverts à tous avec, cependant, deux restrictions importantes : le nombre de places est limité par la faible capacité d’accueil de la salle (moins de 380 places) et par l’obtention de l’aval du SNUipp. A part quelques « invités alibis », l’essentiel des participants sera composé de « délégués du premier cercle des intimes… ».
Ordre du jour • 9 h 30 : accueil Parmi les intervenants, nous n’évoquerons pas Françoise Sanchis-Guichard dont la réputation d’expert de la direction d’école reste, pour l’instant, cantonnée aux salons du SNUipp. En revanche, nous reviendrons plus longuement sur les propos tenus, en janvier 2007, par Claudine Paillard Présidente de l’ANDEV (Association Nationale des Directeurs de l’Education des Villes). Elle évoquait alors l’expérimentation des EPEP et formulait des avis sur le statut de l’école et celui des directeurs. Nous reproduisons, ci-après, des extraits de son intervention. "Le projet de décret en cours d'élaboration sur la mise en œuvre d'EPEP à titre expérimental, relance la discussion sur la question du statut d'école en lien avec l'épineux sujet du statut des directeurs. L'ANDEV dés la parution de la Loi du 13 Août 2004 qui créait dans son article 86 la possibilité de cette expérimentation a exprimé des réserves sur la substitution à l'école communale actuelle d'un établissement d'enseignement autonome. Elle soulignait que cette expérimentation qui vise d'abord à permettre la structuration des Réseaux Ruraux d'Education risquait de déboucher sur une modification en profondeur voire une rupture du lien étroit existant entre les communes et les écoles. L'expérimentation envisagée propose la mise en place d'un nouvel outil juridique alors même qu'il n'existe pas aujourd'hui de diagnostic partagé sur les difficultés que rencontre l'école dans ses fonctionnements. Surtout, les analyses portent peu sur la part prise dans ces difficultés de l'actuel statut de l'école. L'ANDEV, ne se satisfait pas des conditions actuelles de fonctionnement de l'école, et estime que des évolutions sont souhaitables. Elle considère que l'expérimentation d'EPEP si elle est bien conduite et évaluée, permettra d'alimenter la réflexion partagée sur le fonctionnement de l'école. Cependant, elle ne doit pas viser à abandonner toute autre hypothèse de travail comme par exemple l'évolution du statut des directeurs d'écoles ou la réforme du fonctionnement des circonscriptions. Les difficultés d'administration de l'école : quel constat ? Il n'existe pas de diagnostic partagé sur les difficultés produites par les conditions actuelles d’administration de l'école. Ainsi, au niveau local, cette absence de diagnostic commun émerge au sein même de l'institution où les positions divergent entre les différents niveaux de responsabilité (directeurs, IEN, Inspecteur d'Académie) ainsi bien souvent qu'entre partenaires : autorités académiques, communes, parents d'élèves. Le fossé se creuse entre les attentes des parents et les réponses de l'institution alors pourtant que, parallèlement, les directeurs d'écoles sont de plus en plus sollicités pour régler des questions individuelles liées aux difficultés des enfants. Les projets d'écoles et leur mise en oeuvre restent très souvent encore limités aux temps strictement scolaires. Ils dépendent des volontés individuelles, ce qui ne facilite pas le développement des actions dans la durée. Le travail en équipe au sein de l'école, ainsi qu'entre l'école et la circonscription de l'éducation nationale est insuffisante. Le modèle dominant reste celui de la responsabilité individuelle du maître dans sa classe tout du moins en élémentaire. De ce fait, le départ ou l'absence d'un enseignant remet souvent en cause le développement d'un projet. Ces difficultés sont confortées par l’absence d'une fonction de pilotage reconnue des directeurs qui ne sont, ni par leur statut ni par leurs conditions actuelles d'exercice (turn-over important, lieu d'habitat à l'extérieur de la commune….), dans la capacité d'impulser et de mettre l'école au service du projet. Dans ces conditions, l'ANDEV considère que la réflexion sur le management de l'école est légitime et souhaitable. l'ANDEV souhaite que l'expérimentation d'EPEP n'occulte pas la possibilité de continuer à réfléchir à d'autres moyens d'améliorer l'administration de l'école : -l'amélioration du statut du directeur, -l'évolution des circonscriptions de l'éducation nationale vers des espaces de ressources et de mutualisation des pratiques pour les directeurs, -le développement de la contractualisation avec les communes portant sur des engagements pluri annuels concernant les moyens en personnel, les dotations de fonctionnement, les travaux, le projet péri et extra scolaire… -la valorisation des instances (conseil d'école, conseil de maîtres) en leur déléguant plus de pouvoirs". Dans quelques jours, nous connaîtrons la couleur du lapin sorti du chapeau du SNUipp...
• 10 h 00 : introduction - états des lieux
• 10 h 30 : Quelles missions pour la direction ? Quel fonctionnement de l’école (l’animation de l’équipe, lien avec les partenaires, les parents, l’institution, rôle de l’équipe enseignante) Intervenants :
• Directeurs et directrices d’écoles vivant des réalités différentes.
• Françoise Sanchis-Guichard, Directrice et auteur d’un mémoire de master intitulé : « Les directeurs des Ecoles Primaires : Point de vue de l’activité ».
• 12 h 30 : pause déjeuner
• 14 h 00 : Quelles organisations de l’école dans les territoires ? Une école, un quartier, une commune : quelle organisation ? Les nouveaux enjeux de l’organisation de l’école avec les collectivités territoriales : (égalité de moyens sur tout le territoire, rôle des collectivités locales, EPEP, mutualisation des moyens, réseaux d’écoles, RPI, EPCI...)
Intervenants :
• un ou une directrice chargée de la coordination en RPI.
• Claudine Paillard Présidente de l’ANDEV (Association Nationale des Directeurs de l’Education des Villes).
• un représentant de l’association des maires ruraux.
• 16 h 00 : Clôture - Appel