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Le statut de directeur d'école dans les projets présidentiels de 2012

 

Certains candidats ou partis évoquent le statut de l'école et de son directeur.

Qu'en disent-ils ?

 

Marine Le Pen
UMP
UMP & PS

Philippe Poutou 

 

La synthèse et les résultats de la consultation IFOP - GDID sont disponibles sur le site de l'Ifop à l'adresse suivante (cliquer sur le panneau ci-dessous) :

 

 

  Inscrivez-vous sans tarder à la "newsletter" des "directeurs en lutte"pour recevoir les dernières infos. 

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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 10:19

Comme nous l’annoncions dès le 24 juin dernier, le SNUipp organise des « Etats généraux de la direction et du fonctionnement de l’école ».

Des Etats généraux très courts : de 9 heures à 16 heures, pause déjeuner comprise. Des Etats généraux annoncés ouverts à tous avec, cependant, deux restrictions importantes : le nombre de places est limité par la faible capacité d’accueil de la salle (moins de 380 places) et par l’obtention de l’aval du SNUipp. A part quelques « invités alibis », l’essentiel des participants sera composé de « délégués du premier cercle des intimes… ».

 

Ordre du jour

• 9 h 30 : accueil
• 10 h 00 : introduction - états des lieux
• 10 h 30 : Quelles missions pour la direction ? Quel fonctionnement de l’école (l’animation de l’équipe, lien avec les partenaires, les parents, l’institution, rôle de l’équipe enseignante) Intervenants :  
• Directeurs et directrices d’écoles vivant des réalités différentes.
• Françoise Sanchis-Guichard, Directrice et auteur d’un mémoire de master intitulé : « Les directeurs des Ecoles Primaires : Point de vue de l’activité ».
• 12 h 30 : pause déjeuner
• 14 h 00 : Quelles organisations de l’école dans les territoires ? Une école, un quartier, une commune : quelle organisation ? Les nouveaux enjeux de l’organisation de l’école avec les collectivités territoriales : (égalité de moyens sur tout le territoire, rôle des collectivités locales, EPEP, mutualisation des moyens, réseaux d’écoles, RPI, EPCI...)
Intervenants :
• un ou une directrice chargée de la coordination en RPI.
• Claudine Paillard Présidente de l’ANDEV (Association Nationale des Directeurs de l’Education des Villes).
• un représentant de l’association des maires ruraux.
• 16 h 00 : Clôture - Appel

 

Parmi les intervenants, nous n’évoquerons pas Françoise Sanchis-Guichard dont la réputation d’expert de la direction d’école reste, pour l’instant, cantonnée aux salons du SNUipp.

En revanche, nous reviendrons plus longuement sur les propos tenus, en janvier 2007, par Claudine Paillard Présidente de l’ANDEV (Association Nationale des Directeurs de l’Education des Villes).

Elle évoquait alors l’expérimentation des EPEP et formulait des avis sur le statut de l’école et celui des directeurs. Nous reproduisons, ci-après, des extraits de son intervention.

 

"Le projet de décret en cours d'élaboration sur la mise en œuvre d'EPEP à titre expérimental, relance la discussion sur la question du statut d'école en lien avec l'épineux sujet du statut des directeurs. L'ANDEV dés la parution de la Loi du 13 Août 2004 qui créait dans son article 86 la possibilité de cette expérimentation a exprimé des réserves sur la substitution à l'école communale actuelle d'un établissement d'enseignement autonome. Elle soulignait que cette expérimentation qui vise d'abord à permettre la structuration des Réseaux Ruraux d'Education risquait de déboucher sur une modification en profondeur voire une rupture du lien étroit existant entre les communes et les écoles.

L'expérimentation envisagée propose la mise en place d'un nouvel outil juridique alors même qu'il n'existe pas aujourd'hui de diagnostic partagé sur les difficultés que rencontre l'école dans ses fonctionnements. Surtout, les analyses portent peu sur la part prise dans ces difficultés de l'actuel statut de l'école.

L'ANDEV, ne se satisfait pas des conditions actuelles de fonctionnement de l'école, et estime que des évolutions sont souhaitables. Elle considère que l'expérimentation d'EPEP si elle est bien conduite et évaluée, permettra d'alimenter la réflexion partagée sur le fonctionnement de l'école. Cependant, elle ne doit pas viser à abandonner toute autre hypothèse de travail comme par exemple l'évolution du statut des directeurs d'écoles ou la réforme du fonctionnement des circonscriptions.

Les difficultés d'administration de l'école : quel constat ?

Il n'existe pas de diagnostic partagé sur les difficultés produites par les conditions actuelles d’administration de l'école. Ainsi, au niveau local, cette absence de diagnostic commun émerge au sein même de l'institution où les positions divergent entre les différents niveaux de responsabilité (directeurs, IEN, Inspecteur d'Académie) ainsi bien souvent qu'entre partenaires : autorités académiques, communes, parents d'élèves.

Le fossé se creuse entre les attentes des parents et les réponses de l'institution alors pourtant que, parallèlement, les directeurs d'écoles sont de plus en plus sollicités pour régler des questions individuelles liées aux difficultés des enfants.

Les projets d'écoles et leur mise en oeuvre restent très souvent encore limités aux temps strictement scolaires. Ils dépendent des volontés individuelles, ce qui ne facilite pas le développement des actions dans la durée. Le travail en équipe au sein de l'école, ainsi qu'entre l'école et la circonscription de l'éducation nationale est insuffisante. Le modèle dominant reste celui de la responsabilité individuelle du maître dans sa classe tout du moins en élémentaire. De ce fait, le départ ou l'absence d'un enseignant remet souvent en cause le développement d'un projet. Ces difficultés sont confortées par l’absence d'une fonction de pilotage reconnue des directeurs qui ne sont, ni par leur statut ni par leurs conditions actuelles d'exercice (turn-over important, lieu d'habitat à l'extérieur de la commune….), dans la capacité d'impulser et de mettre l'école au service du projet.

Dans ces conditions, l'ANDEV considère que la réflexion sur le management de l'école est légitime et souhaitable.

l'ANDEV souhaite que l'expérimentation d'EPEP n'occulte pas la possibilité de continuer à réfléchir à d'autres moyens d'améliorer l'administration de l'école :

-l'amélioration du statut du directeur,

-l'évolution des circonscriptions de l'éducation nationale vers des espaces de ressources et de mutualisation des pratiques pour les directeurs,

-le développement de la contractualisation avec les communes portant sur des engagements pluri annuels concernant les moyens en personnel, les dotations de fonctionnement, les travaux, le projet péri et extra scolaire…

-la valorisation des instances (conseil d'école, conseil de maîtres) en leur déléguant plus de pouvoirs".

 

Dans quelques jours, nous connaîtrons la couleur du lapin sorti du chapeau du SNUipp...

 

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commentaires

V
Il serait bon surtout que les directeurs eux-mêmes fassent preuve de clarté dans ce qu'ils veulent !<br /> On sait bien qu'aux élections professionnelles, ils continuent d'apporter leurs suffrages aux deux principaux syndicats. Pourtant, ils n'ont pas de mots assez durs pour les vilipender mais ils votent quand même pour eux. Les syndcats jouent sur du velours. Ils savent bien qu'ils auront, malgré tout, les voix des directeurs. Alors pourquoi changer ? <br /> Si on prend l'exemple du statut que tout le monde réclame. On précise "non hiérarchique" pour ménager la chèvre et le chou. De peur de déplaire à nos adjoints (mais ils s'en foutent royalement) et surtout pour ne pas affoler les syndicats. Avec l'espoir qu'ils nous suivent sur ce chemin. On voit bien que cette revendication a atteint ses limites. Elle ne donne aucun résultat. Imagine-t-on un gouvernement accorder un statut à des gens qui se disent "directeur" mais qui refusent d'en accepter les contraintes ? Impensable. Les syndicats, eux, n'ont fait aucun pas dans notre sens pour accompagner notre demande pourtant légitime. Ils savent bien que si statut il y a, ce sera un statut de directeur avec intégration dans le corps des chefs d'établissement. <br /> Il est temps d'affirmer clairement notre volonté. Sommes-nous adultes ou non ? Va-t-on pour autant voir les directeurs se transformer en chefaillons ? Les principaux et les proviseurs le sont-ils devenus ? Alors pourquoi cette crainte ?<br /> J'affirme une position minoritaire, je sais mais j'assume. <br /> "Toutes les grandes vérités sont d'abord des blasphèmes." (Bernard Shaw)
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M
Il serait bon que CHAQUE syndicat fasse preuve de la même clarté dans ses propositions en faveur des écoles et des directeurs ( les 2 sont liés).<br />  Y en a marre des discours pompeux et enflammés qui disent tout et son contraire , des indignations de façade qui tombent aussitôt dans l'oubli.<br />  Qui veut quoi et pour qui, sans langue de bois, chacun choisira le moment venu en connaissance de cause. ( NDLR: je ne suis pas syndiqué au SNE)
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T
Reçu ce mail du SNE :<br /> Nul besoin d'entraîner les collègues dans des états généraux ou autres réflexions qui ne servent qu’à “noyer le poisson” et encore moins dans des actions qui ont malheureusement montré, pour diverses raisons, leurs limites. Depuis 25 ans, le SNE lutte pour la reconnaissance statutaire et financière du métier de directeur et de directrice d'école. Ce que veulent les directeurs, ils l'ont clairement annoncé dans le sondage édifiant IFOP /GDID de l'année dernière,  puisque plus de 93% de collègues se sont prononcés POUR la création d’un statut... Pour le SNE, et de très nombreux collègues questionnés, cette reconnaissance passe inévitablement par la transformation des nos écoles en établissement public du 1er degré, piloté de l'intérieur par un directeur reconnu, avec  une autonomie relative en lieu et place de la double tutelle Mairie-IEN qui ne fonctionne pas ou plus.<br />  <br /> <br />  <br /> Allocution de Jean-Claude HALTER, président du SNE/CSEN devant la COMMISSION POCHARD sur « l’évolution du métier d’enseignant »  (04/10/07)Pour mieux fonctionner, l’école a besoin non pas de moyens supplémentaires en personnels mais : à Que la hiérarchie directe nous fasse confiance et nous considère comme des partenaires et des collaborateurs et non comme des subalternes. à Que le PE soit libre de choisir sa pédagogie dans le respect des programmes officiels. à une accalmie dans les innovations, réformes, corrections, refondations, prescriptions et instructions qui rendent l’institution illisible et incompréhensible tout en laissant les seuls PE en première ligne sur le terrain. à une meilleure répartition des personnels. à un véritable pilotage de l’école de l’intérieur quand elle sera un établissement « tenu » par un Directeur reconnu. à une autonomie relative de cet établissement public du premier degré en lieu et place de la double tutelle Mairie-IEN qui ne fonctionne pas ou plus et par un transfert de certaines responsabilités de l’IEN vers le Directeur. à une redéfinition des métiers de l’éducation dans le primaire sans nécessairement créer des corps sauf pour les Directeurs qui pourraient être intégrés à celui des personnels de Direction. à des salaires très revalorisés en indice pour qu’un PE (bac+4, voire +5) puisse soutenir la comparaison au moins avec un BTS (bac + 2) à une véritable perspective de carrière avec des grilles différenciées et attractives pour les différents métiers du 1er degré.
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C
Quelques précisions pour recadrer le débat.<br /> Les états généraux se résument-ils à cette seule journée à Paris ?Evidemment, non. Cette journée est le point d'orgue de tout le travail préparatoire. Heureusement qu'il en est ainsi sinon ce serait l'improvisation totale. C'est la même chose pour les congrès des partis politiques ou des syndicats.<br /> Y at-il eu un vrai travail en amont ?Evidemment, oui. Des réunions ont été organisées par les sections partout en France au cours des mois passés. Les discussions ont parfois été vives. Des synthèses ont été élaborées et remontées aux instances départementales puis nationales.<br /> Y a-t-il eu un débat démocratique ?Incontestablement, oui. Les réunions locales étaient ouvertes à tous. Les publications et les mails ont insisté sur le fait que même les collègues non syndiqués étaient les bienvenus. La parole était libre. Je peux en témoigner : des collègues qu'on ne voit jamais dans nos réunions sont venus et ont participé aux débats.<br /> Voilà ce que je voulais dire pour rétablir certaines vérités. Je ne suis qu'un simple adhérent. Je n'exerce aucune responsabilité dans le syndicat. Je fais part de ce que j'ai vu, c'est tout.
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Ã
bonjour,<br />  <br /> j'été reçu au cabinet du Ministre mercredi 17/10 à ma demande<br /> j'ai présenté les difficultés, les incohérences et tous les dysfonctionnements actuels dans l'école élémentaire.<br /> j'ai également plaidé pour l'autonomie des écoles et le statut de Directeur d' école<br /> Le gouvernement actuel avance dans cette voie<br />  <br /> Il faudrait lui montrer que la grande majorité des Directeurs souhaite un statut , que beaucoup de nouveaux entrants PE dans l' EN trouvent cette absence de statut incroyable et que ce sont que les vieux gauchistes qui s'opposent  à cela pour des raisons d'un autre temps.<br />  <br /> Essayons de faire progresser très vite cette idée.
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J
Est-ce vraiment le nombre de participants qui fait la différence ? Qu'il y en ait 400, 800 ou 2000, ça ne change rien. Ce ne sont que des spectateurs. En fait sur une réunion de 4 heures de débats, seuls quelques intervenants vont pouvoir s'exprimer. Je suppose qu'on ne prend pas les décisions à l'applaudimètre, tout de même. Ce qui revient à dire qu'elles sont déjà prises et que le communiqué final qui sera livré à la presse est déjà imprimé. On y retrouvera des accents geurriers pour dire qu'on n'accepte pas les retenues sur salaire, qu'on réclame plus de reconnaissance et d'aide pour les directeurs, une meilleure définition de leurs tâches, de meilleures conditions de travail pour un meilleur fonctionnement de l'école...etc. On connaît la musique. On dira peut-être aussi qu'on refuse le statut d'emploi fonctionnel prévu avec les EPEP... Chacun se séparera content de cette journée mémorable. Le SNUipp pondra un "quatre pages" sur papier glacé à destination des écoles pour montrer qu'il pense aux directeurs avec un gros clin d'oeil pour les élections pro à venir et le tour sera joué. Il y aura même des gogos pour avaler tout cela. Opération com' réussie. Pour le reste... ça attendra encore un peu.
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M
Il serait partial de juger avant de connaître les conclusions des débats . Cependant, que le syndicat majoritaire au niveau national d'une des premières " entreprises" de France, sur un sujet aussi important que l'administration de nombre de ses établissements, ne se donne les moyens de réunir que 400 personnes...je cherche mes mots....c'est affligant? consternant? grave ? inquiétant ? ridicule? en tout cas ça donne une idée sur l'importance que l'on donne aux " débats" et je ne serai pas étonné que les conclusions ...soient déjà écrites!
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S
Une précision S.T.P. Henri : tu cites le snuipp 25. Parle-t-il en son nom ou reproduit-il une prise de position nationale ? C'est important dans les 2 cas. <br /> Si chaque département décide et parle en son nom, la démocratie fonctionne mais bonjour la cacophonie et comment s'y retrouver.<br /> Si c'est la position nationale, alors ça veut dire que les Etats généraux c'est pipeau puisque la synthèse est écrite avant de commencer.<br /> Que faut-il comprendre ?
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H
1 - Chacun sait qu'entre les sections locales et les instances nationales, la surdité est parfois de règle ! A la base, des syndiqués de bonne volonté parfois, ayant de bonnes idées souvent et "en haut" la langue de bois de rigueur.Même si parfois....Exemple ceci du SNUipp 25 :" Le dossier direction et fonctionnement de l’école n’est pas réglé. Le SNUipp réaffirme son opposition à la mise en place d’un statut qui ne pourrait que diviser la profession, éloigner le directeur du reste des enseignants, sans apporter de réelles améliorations à la direction et au fonctionnement des écoles, à la réussite de tous les élèves. Certains collègues nous interpellent sur la question du statut de l’école et des directeurs. Mais la création d’un nouveau statut renforcerait la responsabilité des directeurs et directrices au détriment de celle des conseils des maîtres. Cependant, la fonction de directeur doit être mieux reconnue, ses missions clarifiées et sa charge de travail allégée, le directeur d’école restant un enseignant."On peut trouver ceci encourageant, alors, bon courage !2 - Quant à la présence de Claudine Paillard Présidente de l’ANDEV (Association Nationale des Directeurs de l’Education des Villes), elle peut servir à son corps défendant de caution à un détournement de discours : il y a des présidents de la République qui s'entourent d'"intellectuels" pour mieux détourner ou enfreindre leurs recommandations ou propositions!On peut trouver ceci encourageant, alors, bon courage !...et bonne chance au Congrès ! (à moins de 400 places, cela laisse rêveur !)
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E
Ne devrait-on pas s'interdire de préjuger des résultats d'une réunion qui n'aura lieu que dans 4 jours ? Certes, il serait étonnant que soit prise la décision de soutenir un statut de directeur. Mais, il peut y avoir un premier pas fait dans ce sens. N'est-ce pas un premier signe encourageant que d'avoir invité la présidente de l'association des villes ? Les débats peuvent peut-être faire ressortir la nécessité d'une reconnaissance du métier de directeur. Ce sont des mots qu'on commence à lire dans les contributions de certaines sections locales. Je veux laisser toute sa chance à ce congrès.<br /> Marielle
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