Les discours sur la carte scolaire sont parfois ténébreux. Sur France 2, X. Darcos a annoncé que les boursiers pourraient choisir un autre établissement que celui où ils sont affectés en autorisant les familles à faire leurs demandes avant d'indiquer que les établissements ont déjà préparé leur rentrée ce qui fait que les boursiers "n'auront pas forcément l'occasion d'être accueillis".
Embarras également à la Peep qui publie des "propositions". L'association de parents d'élèves ne prend pas position contre la carte scolaire. Elle estime que "lorsque les familles trouveront à proximité de leur domicile des établissements à la mesure de leurs attentes pour la grande majorité des élèves, les transferts de secteurs devraient disparaître d’eux-mêmes". Concrètement elle propose de fermer les établissements ghettos et d'en répartir les élèves dans les collèges environnants. "Ainsi pourra-t-on tendre vers une insertion d’une « petite » part de mixité dans la majorité des collèges avoisinants".
La Peep utilise aussi l'argument généreux de la mixité sociale pour obtenir le rétablissement des classes de niveau, c'est-à-dire pour instaurer la ségrégation sociale à l'intérieur des établissements. "Il faut permettre à chaque établissement d’offrir, à chaque élève, l’enseignement qu’il est en droit, ainsi que sa famille, d’attendre. Pour cela, ne faudrait-il pas revoir l’idée généreuse des années 70-80 de la totale hétérogénéité des classes en terme de niveau ? Certains collèges de quartiers moins réputés ont su garder leur population scolaire en osant proposer des classes « à profil »".