Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Quelle heure ?

 

Recherche

Soutiens

Le statut de directeur d'école dans les projets présidentiels de 2012

 

Certains candidats ou partis évoquent le statut de l'école et de son directeur.

Qu'en disent-ils ?

 

Marine Le Pen
UMP
UMP & PS

Philippe Poutou 

 

La synthèse et les résultats de la consultation IFOP - GDID sont disponibles sur le site de l'Ifop à l'adresse suivante (cliquer sur le panneau ci-dessous) :

 

 

  Inscrivez-vous sans tarder à la "newsletter" des "directeurs en lutte"pour recevoir les dernières infos. 

Il suffit d'entrer votre adresse mail dans le cadre de gauche.

4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 13:54


L’année 2008 aura été marquée, dans le domaine de l’Education nationale, par une rafale d’annonces et de réformes qui ont souvent pris de court les enseignants, bien sûr, mais aussi les organisations syndicales.

Cours du samedi supprimés, nouveaux programmes, aide personnalisée, suppressions de postes, suppression de RASED, propos sur les enseignants de maternelle, annonce de la création d’EPEP, loi SMA, réforme du lycée…etc. Bref, de quoi donner le tournis à l’enseignant le plus serein !

Les médias ont abondamment commenté ce tourbillon de réformes. Pour les uns, la cohérence est évidente. Pour les autres, il ne s’agit que d’un fatras de mesures prises sans réflexion…

 

A coup sûr, ce que l’on retiendra le plus des mesures Darcos, ce sont les suppressions de postes par milliers (25 000 en 2 ans).

Posant le postulat que personne ne souhaite affaiblir les résultats scolaires de la jeunesse de son pays, tout un chacun se pose alors la question suivante : « Les dépenses de la France pour l’éducation sont-elles à ce point supérieures à celles des pays voisins comparables et les résultats scolaires de ses enfants sont-ils jugés à ce point excellents qu’on puisse réduire fortement les coûts sans nuire à la qualité de l’enseignement ? »

 

Sur le plan des dépenses, la réponse est fournie par l’OCDE :

L’Education nationale française dépense 5430 euros en moyenne par élève en primaire et secondaire, les Etats-Unis et la Suisse (8580 euros), les pays scandinaves, l’Autriche, le Canada (6000 à 6400). La moyenne de l’OCDE est 5343.

Pour le primaire, la France dépense 3575 euros, les pays européens 3861. Pour les collèges, 5434 contre 4648. Pour les Lycées, la France, avec 7150 contre 5362, est à égalité avec l’Allemagne, au quatrième rang européen, n’étant dépassée que par le Luxembourg (12 368), la Suisse (10 723) et la Norvège (8576).

La France consacre au primaire et secondaire (BTS compris), 4,2% de son PIB, plus que la moyenne de l’OCDE (3,9%). Mais elle est parmi les pays dont la part scolarisable de la population (5-14 ans) est la plus élevée. La part du privé, 0,3%, est aussi à la moyenne, elle est nettement plus élevée en Suisse, Grande Bretagne et Allemagne.

Les 5-14 ans suivent, au total, 7500 heures de cours contre une moyenne OCDE de 6800; l’écart est surtout important dans le secondaire.

La France compte 19,4 élèves par enseignant dans le primaire (moyenne OCDE 14,1).

On voit bien que  là où l’effort français est bien moindre, c’est dans le primaire. Dans l’ensemble, les temps d’enseignement imposés à nos enfants de 7 à 14 ans, sont parmi les plus élevés. Quant à la taille des classes, c’est encore le primaire, qui est moins bien loti en France qu'à l’étranger.

 

Quant aux résultats scolaires, ils n’ont rien d’exceptionnel. Selon l’enquête Pirls, les résultats sont décevants. 

Selon l’enquête Pisa, La France qui était 10ème en 2003 descend au 17ème rang, si l'on compare les mêmes pays en 2003 et 2006.

 

 

Alors parviendra-t-on à convaincre les enseignants de la nécessité d’une telle réforme ? Aussi, avons-nous essayé d’y voir plus clair et tenté de dénouer le fil rouge qui a guidé Xavier Darcos tout au long de cette année.

L’un de nos membres s’est transformé en petite souris et a ainsi pu assister, incognito, aux réunions préparatoires qui ont abouti à ces mesures.
Voici son récit…

 

 

7 mai 2007 : Nicolas Sarkozy est élu Président de la République.

 

10 juillet 2007, le Premier Ministre lance le chantier de la  "révision générale des politiques publiques" (RGPP). De nombreux pays de l’OCDE ont déjà commencé à réviser leurs politiques publiques. En clair, il s’agit de « rationaliser les dépenses publiques » pour réduire les déficits afin de satisfaire les exigences de Bruxelles. Le moyen le plus efficace, d’ailleurs énoncé par le candidat Sarkozy durant la campagne présidentielle, est de réduire le nombre de fonctionnaires d’Etat. Les consignes données par l’Elysée sont claires : ne pas remplacer un fonctionnaire partant à la retraite sur deux !

 

Automne 2007 : Réunion au « Château » (l’Elysée pour les non initiés) du G7 (les 7 chouchous du Président à savoir Xavier Bertrand, Brice Hortefeux, Luc Chatel, Laurent Wauquiez, Xavier Darcos, Eric Woerth, Nadine Morano).

 

Le Président  - Vous savez que dans quelques mois, je vais assurer la présidence de l’Union Européenne. Je veux que la France montre l’exemple et qu’elle diminue fortement ses déficits publics. Nous allons donc appliquer la RGPP. Je veux que chaque ministère me présente un plan d’économies digne de ce nom. Les premières décisions sont prises.

J’ai demandé à Rachida Dati de fermer environ 200 tribunaux : un TGI (Tribunal de Grande Instance) sur  8 et un TI (Tribunal d’Instance) sur 2.

Hervé Morin va poursuivre la réduction des effectifs dans l’Armée. De 2009 à 2014, nous supprimerons 54 000 emplois civils et militaires ainsi que de nombreuses unités (régiments).

J’ai demandé à Roselyne Bachelot de travailler sur la carte hospitalière : création des Agences régionales de santé, fusion d’établissements au sein de « communautés hospitalières publiques », fermeture d’hôpitaux de proximité, de services de chirurgie et de maternité ;

Bernard Kouchner a pour mission l’allègement du réseau diplomatique français : transformation d’une trentaine d’ambassades en postes de présence diplomatique simple à format allégé et simplifié, poursuite de la fermeture des consulats, notamment en Europe ;

Michèle Alliot-Marie a reçu sa feuille de route. Elle doit réformer la sécurité publique : suppression de 9500 postes en 3 ans (6000 dans la police et 3500 dans la gendarmerie).

Elle est également chargée de voir quelles sous-préfectures il est possible de fermer. Nous allons aussi entreprendre une réforme des services déconcentrés de l’Etat afin de réduire les grandes directions départementales ». 

 

S’adressant au ministre de l’Education nationale, le Président déclare : « Toi, Xavier, tu as décidé le non-remplacement d’un enseignant partant à la retraite sur 2 (environ 25 000 sur la période 2008-2009). C’est un bon début, Xavier, mais c’est nettement insuffisant. Je te rappelle que tu es à la tête du plus gros ministère. C’est sur toi que nous comptons le plus pour réduire les déficits… ».

 

Et le Président de conclure : « Voilà, messieurs, votre mission. Elle est impérative. Bousculez vos services, s’il le faut, mais qu’ils fassent preuve d’imagination. Je veux que les premiers résultats soient connus des Européens avant ma prise de fonction à la tête de l’Europe. Et surtout, n’oubliez pas de bien vendre vos réformes ! »

 

De retour dans son ministère, Xavier Darcos réunit ses principaux conseillers techniques ainsi que le conseiller à la communication de son Cabinet.

« Messieurs, je sors d’une réunion au Château. Le Président est furieux. Les mesures que nous avons déjà programmées sont insuffisantes à ses yeux. Je vous laisse une semaine pour m’en présenter de plus ambitieuses. Quant à vous, monsieur le conseiller à la communication, votre rôle consistera à « habiller » ces réformes pour mieux les faire passer aux yeux de l’opinion et des syndicats.

Vous devez tous faire preuve d’imagination et surtout, ayez toujours présentes à l’esprit les 4 lettres R.G.P.P. »


 

Une semaine plus tard, Xavier Darcos réunit ses conseillers...

 

X. Darcos  - Je vous écoute, messieurs. 

 

Le conseiller chargé des collèges  - Je propose une refonte des collèges. Nous pourrions fermer progressivement les petits collèges de moins de 200 élèves en zone rurale, et de moins de 250 en zone urbaine.

 

Le conseiller à la communication  - Pour faire passer cette mesure, vous évoquez tout simplement la mutualisation des moyens dans les départements… On fera faire 2 ou 3 rapports qui montreront la nécessité d’aller dans ce sens.

 

Le conseiller à l’enseignement scolaire  - Monsieur le ministre, nous avons une vaste réforme à vous proposer. Une réforme qui comporte plusieurs volets mais, vous le verrez, tout s’enchaîne de façon très logique.

D’abord, supprimer les cours du samedi matin. Moins d’heures pour les élèves, on se rapproche de la moyenne européenne. Les enseignants conservent leur volume horaire. L’opinion ne comprendrait pas qu’ils travaillent moins.

Ensuite, devons revoir les programmes. Il convient naturellement de les alléger pour répondre à la réduction de l’horaire scolaire.

 

Le conseiller à la communication  - Nous en profitons pour revenir aux fondamentaux. C’est ce que notre électorat attend de nous : des méthodes traditionnelles qui ont fait leurs preuves.

 

Le conseiller à l’enseignement spécialisé  - dans la même logique de réduire l’échec scolaire, nous pourrions demander aux enseignants de prendre en charge les enfants en difficulté, par petits groupes, à raison de 2 heures par semaine, après les cours, le midi ou le soir...

 

X. Darcos  - je vous rappelle, messieurs, que nous devons suivre le fil rouge de la RGPP. C’est la mission que nous confie le Président.

 

Le conseiller à la communication  - Justement, monsieur le ministre… Nous sommes dans le droit fil des obligations de la RGPP… Puisque les enseignants ont 2 heures pour assurer une aide personnalisée, nous pouvons supprimer les RASED qui n’ont plus lieu d’être… Nous économisons 3000 postes par an pendant 3 ans…

 

X. Darcos  - mais c’est génial, messieurs. Vous avez d’autres idées de cet acabit ?

 

Le conseiller à l’enseignement préscolaire  - Nous pouvons probablement récupérer des postes en première année de maternelle. En quelques années, le taux d’accueil des élèves âgés de deux ans est passé de plus d’un tiers à un seulement un cinquième (20,9 % à la rentrée de 2007). Je propose de poursuivre cette évolution.

 

X. Darcos  - Les Français sont attachés à leur maternelle…

 

Le conseiller à la communication  - C’est exact. Aussi, j’ai pensé à un argument qui peut faire mouche. Il vous suffirait de déclarer : "Est-ce qu’il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l’Etat, que nous fassions passer des concours à bac + 5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ?"

 

X. Darcos  - Très juste. Merci. Quoi d’autre ?

 

Le conseiller chargé des regroupements d’écoles  - Pour ma part, j’ai envisagé de relancer les EPEP. En regroupant les établissements, on peut espérer diviser le nombre d’écoles par 2 environ…

 

X. Darcos  - Sujet sensible. Les syndicats s’y sont toujours opposés…

 

Le conseiller à la communication  - Pour éviter qu’on ne prenne cette mesure pour une provocation, nous commanderons là aussi quelques rapports qui iront dans le sens de ceux dont nous disposons déjà. Je suggère que nous demandions à quelques parlementaires de déposer une proposition de loi sur le sujet. Ainsi, ce serait un souhait des représentants du peuple et les syndicats auraient plus de mal à combattre cette réforme…

 

Le conseiller aux relations avec les associations  - Il est possible de grappiller quelques centaines de postes dans les associations qui gravitent autour de l’école notamment en réintégrant les enseignants mis-à-disposition…

 

X. Darcos  - Vous semblez faire fi des réactions syndicales… Les syndicats vont organiser grèves et manifestations.

 

Le conseiller à la communication  - Le risque n’est pas mince, en effet. Aussi, monsieur le ministre, avons-nous pensé qu’il serait temps de créer un service minimum d’accueil dans les écoles. Mais il faut le faire par la loi : la loi SMA. Nous aurons mis les syndicats sous l’éteignoir le jour où le Président pourra affirmer : "désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit"…

 

X. Darcos  - Tout cela est excellent, messieurs. Vous avez fait preuve d’imagination pour coller aux impératifs de la RGPP et je vous en félicite. Nous allons nous arrêter là aujourd’hui. Je dois maintenant assister à la réunion du G7. Le Président compte faire le point sur l’avancement de la RGPP…

Je vous laisse une semaine pour me proposer des réformes sur le lycée. Mais attention toujours de la même veine... N’oubliez pas de suivre le fil rouge de la RGPP. Il vous faut travailler à la fois sur la réduction d’heures de cours aux élèves et sur la dotation globale horaire. Il y a là un gisement de postes à récupérer. Mais attention : comme pour le primaire, essayez de trouver une cohérence plausible dans ce que vous me proposerez. Il ne faut pas que nos réformes donnent l’impression de n’exister que pour supprimer des postes… ».

 

----------------------------------------------

 

Notre petite souris nous a dit : « Toute ressemblance avec des faits existants ou ayant existé serait fortuite ou involontaire... »

Néanmoins, d’après le Canard Enchaîné du 22 octobre 2008, Xavier Darcos aurait confié à ses collaborateurs :

« La plupart des mesures que je prends servent surtout d’habillage aux suppressions de postes. »

 


Le ministre a tellement collé aux impératifs de la RGPP, en suivant le fil conducteur de réduction des déficits qu’il en a oublié que ce fil rouge pouvait ressembler à un élastique…

 

Or, chacun le sait, quand on tire trop sur un élastique, il arrive qu’il casse…


 

Retour à la page d’accueil

Partager cet article
Repost0

commentaires

V
agissez un peu plus directeurs en "Rutte" plutôt que de toujours critiquer et informer, foutez un peu le bordel .Au départ j'étais partisant pur et dur de votre mouvement, maintenant j'en suis dégouté...
Répondre
V
Pierrot, je partage totalement ce que tu viens d'écrire. Tu fais le distingo entre autorité et autoritarisme et tu as bien raison de rappeler que les 2 termes n'ont pas la même signification.Les procès d'intention n'ont jamais fait avancer le débat. Delphine a été courageuse d'aborder cette notion. Quand elle évoque la notion de hiérarchie et donc du problème de "juger" ou "jauger" ou encore "d'évaluer", ça va de pair, elle précise ceci : "...je ne le veux pas à priori mais ça ne me gênerait nullement de devoir le faire. En quoi les collègues seraient-ils plus ou moins lésés par rapport à ce que fait l'IEN ?"Je suis assez d'accord avec ce qu'elle avance. J'en ai assez du piège que nous tendent les syndicats : pour ne pas passer pour un "p'tit chef" avide de pouvoir, on n'a d'autre choix que d'accepter le statut quo pour nos conditions de travail et notre reconnaissance qui tarde à venir.Cette question d'autorité, de pouvoir... est un véritable tabou entretenu par les syndicats pour faire peur aux uns et donner mauvaise conscience aux autres. Va-t-on en sortir un jour ?Tant que nous ne serons pas capables de lever ce tabou, nous n'avancerons pas et nous ferons le bonheur des immobilistes (suivez mon regard).Henri l'a déjà écrit sur ce site : partout on trouve des responsables, des capitaines, des chefs, des directeurs... Et alors ? Tous ceux qui exercent une parcelle d'autorité sont-ils d'horribles chefaillons qui mènent une vie impossible à leurs subordonnés ? Faut arrêter avec ça !Delphine a raison d'insister sur ces notions et de poser la question de savoir s'il est plus juste d'être évalué par un IEN.Qu'on ne conclut pas de mes propos que je veux mecomporter en grand manitou... Je dis simplement que si pour débloquer la situation des directeurs et si le statut passe par un pouvoir hiérarchique, je prends. Rien ne justifie la situation actuelle, Densi.
Répondre
H
Lu sur le site "dirlo.org", cette phrase du SNUIpp :"une raison de plus pour maintenir la pression !... La suppression de 1500 postes n'est toujours pas acceptable ... ni la suppression massive des postes, ni le maintien de la proposition de loi sur les EPEP qui sera finalement discutée en février ou mars"Sans commentaire......
Répondre
P
<br /> Densi, le statu quo n'existe pas!<br /> C'est un leurre, la réalité c'est une situation qui se dégrade "grave" sous couvert d'un statu quo "moins pire".<br /> Tu le constates aussi le B.... ?<br /> Je n'ai jamais été aussi en retard que cette année.<br /> Depuis la rentrée de janvier, (4 jours!), l'IA nous a pondu 2 "nouveautés":<br /> -2 tableaux XL pour suivre les absences de plus de 4 1/2 journées à renvoyer mensuellement + récapitulatif en Juin.<br /> - mise en place d'un "bureau" AVS avec son fonctionnement au niveau académique, inspection départementale... école?<br /> RIEN!<br /> Or, je scolarise 2 enfants porteurs de handicap. Il arrive (trop souvent) qu'un de ces enfants soit absent, ou que l'un de ces AVS le soit... <br /> Dans ces cas, nous n'avons pas la possibilité d'affecter l'AVS "y" à l'enfant "X"...<br /> Il nous faut appeler le fameux bureau, généralement injoignable, qui, les rares fois où il répond, demande de voir avec le directeur, qui n'a pas d'autorité sur ce personnel et sa classe à conduire…<br />  <br /> Ce qui pose le problème de l'autorité et de la gestion sur place.<br /> Car que ce soit les absences (dialogue avec les familles) ou la scolarisation des enfants handicapés, c'est l'école qui est en première ligne (et c'est à l'IA que l'on met les moyens).<br />  <br />  <br /> L'autorité n'a rien à voir avec l'autoritarisme.<br /> Voilà un beau sujet de discussion.<br /> L'autoritarisme nous pouvons le subir de la part d'IEN voire de directeurs aujourd'hui (nous l'avons tous vécu!).<br /> De l'autoritarisme, je n'en veux pas et moins il y a de règles plus il a de l'espace.<br /> Par contre, en tant que directeur, j'ai besoin d'une autorité.<br /> Pas naturelle, nous sommes dans un pays de droit. <br /> Cette autorité doit être définie dans un cadre (l'école) par un statut.<br /> Sinon, il faut aller jusqu'au bout, Densi:<br /> > supprimer les directeurs (le mot même induit une autorité) et proposer un autre fonctionnement.<br /> Et on compare, on regarde ce qui viable et ce qui ne l'est pas, on fait des pas les uns vers les autres pour améliorer une situation d'un personnel particulier, mais dans le respect de l'intérêt général.<br /> Par contre, on sort des anathèmes faciles que l'on se balance à la figure.<br />  <br /> Tu demandes à n'importe qui de faire l'organigramme dans une école, où crois-tu qu'il placera le directeur?<br />  <br /> - Arrêtons de s'excuser d'exercer une fonction d'autorité, sortons de la culpabilité pour rentrer dans le contenu:<br /> > Quelle autorité pour le directeur dans une école?<br />  <br /> Là encore, rejeter tout en bloc ne fait qu'aggraver la situation de l'école.<br />  <br />  <br />
Répondre
D
Delphine: "on ne peut pas dissocier véritable responsabilité et hiérarchie...le directeur n'est-il pas mieux placé pour savoir comment travaillent ses collègues ? etc ...J'arrive parfois, lorsque j'en ai bien marre, style le B. de l'accompagnement éducatif, à me dire que certains changements sont indispensables mais lorsque je lis ce type de propos, je préfère le statut quo çà fera moins de dégats à l'école en général...
Répondre
D
@ Pierrot"...Pour les EPE, je ne me réjouis pas plus.Apparu ne parle de concertation qu'avec l'AMF, et ça m'inquiète, car "ils" continuent à contourner la profession..."Comment pourrait-il en être autrement ? On n'est pas capable de parler d'une seule voix. Moi, je l'ai déjà dit, je suis favorable aux EPEP mais à condition de ne pas laisser SANS STATUT la majorité des directeurs sur le tapis. Or, c'est ce qui arrivera le jour où les établissements publics seront mis en place. C'est le souhait des auteurs, en tout cas celui du gouvernement : faire des économies. Et tous les autres collègues...?Deuxième souhait du ministre : faire des directeurs un rouage ayant autorité sur les adjoints afin d'avoir, et c'est logique' un interlocuteur responsable à la tête de ces EPEP. Un "chef d'orchestre" comme l'a écrit Henri.Seulement, là on se trouve devant un vrai problème : autorité hiérarchique ou pas ?Personnellement, je pense qu'on ne peut pas dissocier véritable responsabilité et hiérarchie. Comme le dit Henri, partout, on trouve un chef, un capitaine ou un responsable ayant véritablement autorité sur le reste de l'équipe. Partout sauf dans l'école de grand-papa...Alors, j'entends bien les détracteurs me dire "tu veux noter tes collègues !!!". Non, je ne le veux pas à priori mais ça ne me gênerait nullement de devoir le faire. En quoi les collègues seraient-ils plus ou moins lésés par rapport à ce que fait l'IEN ?Ah, si ! je comprends bien que ça ennuierait certains... Ceux qui en mettent plein la vue le jour d'une inspection prévue depuis 15 jours. Le directeur n'est-il pas mieux placé pour savoir comment travaillent ses collègues ? Est-il si irresponsable qu'on ne puisse lui faire confiance pour adopter l'attitude la plus juste possible ? Les adjoints auraient-ils plus à perdre ou gagner ? Le système serait-il plus ou moins juste ? Bref, plein de questions auxquelles il faudrait peut-être réfléchir pour adopter une réponse en adéquation avec la société actuelle.Tu vois Pierrot, on est loin du compte... Et pendant ce temps, rien n'avance pour nous. C'est le statu quo qui arrange bien nos syndicats.
Répondre
P
@ Théo, Tu as tort de me considérer comme un pro Darcos, ou un pro GVT.Que Darcos "recule" sur ses dossiers tant mieux, qu'il passe la main et que l'on puisse rentrer dans une véritable période de dialogue social ce serait encore mieux.Je serais à ce moment là satisfait.Mes commentaires veulent souligner  l'écart entre la com., qu'elle soit syndicale ou gouvernementale, et la réalité.- J'aimerais une reculade sur l'organisation du SMA (véritable municipalisation de l'école).- j'aimerais l'octroi en décharge des 60h soutien à tous les directeurs.-  J'aimerai que ce soutien nous soit payé en HS comme pour les MF.- J'aimerais la disparition de BEEt j'aimerais, non pas sédentariser le RASED, mais pouvoir discuter de son fonctionnement...Pour les EPE, je ne me réjouis pas plus.Apparu ne parle de concertation qu'avec l'AMF, et ça m'inquiète, car "ils" continuent à contourner la profession.Par contre, cette info. montre que l'on a tort de croire que les choses sont enterrées... Surtout en jouant des muscles.Le statut d'établissement est le moyen de remettre l'école à sa place dans le système éducatif. PS: sur le travail du dimanche, là non plus les slogans n'aident pas à construire une opinion.- D'abord, beaucoup de salariés travaillent le dimanche. Et il n'est pas question de l'interdire!- ensuite, cette question soulève un vrai choix de société, l'aspect économique ne peut masquer ces problèmes à la fois philosophiques et pragmatiques:> Quel temps laisser pour le vivre ensemble:• famille• associations• accès à la culture...> Ouverture des crèches, des CLSH, autorisation de circulation des camions, dépeuplement des centres villes...Tu auras remarqué que je suis plutôt contre le fait d'autoriser les grandes enseignes à ouvrir le dimanche.
Répondre
T
Ne te réjouis pas trop vite, Pierrot... C'est un sujet VIRTUEL !!!Le calendrier parlementaire de janvier et février est déjà fixé et, nous dit-on, il est plein comme un oeuf.Au mieux, en mars...Mais, le député Apparu prend le soin de préciser que la réforme ne pourra pas s'appliquer en 2009."Les relations se sont tendues..." dixit le même député. La faute à qui ? T'as remarqué, Pierrot, Super Président n'évoque plus le projet de loi sur le travail le dimanche... Tous les journalistes l'ont remarqué... Bizarre, hein, cette façon qu'ont certains textes à disparaître... Les EPEP, Pierrot, suivent le même chemin. Mais ça ne se dit que progressivement.... D'ailleurs Darcos est-il prêt à suivre les 3 députés ?En ce moment, c'est machine arrière toute... Regarde ce qui se passe pour les RASED : Darcos vient d'annoncer qu'il n'en "sédentarise" que 1500 au lieu de 3000... Pourquoi crois-tu qu'il renonce à un projet aussi important (à ses yeux) pour réduire, disait-il, l'échec scolaire...Attends, Pierrot, t'as pas fini d'en voir des reculades.
Répondre
P
<br /> Ewen, rien de ce que tu écris n'est impossible à tout directeur qui le veut.<br /> - Alors pourquoi tant de vacations de postes (unique dans la fonction publique)?<br /> -pourquoi, minimum syndical, des revendications de temps et de salaire, s'il ne s'agissait que de volonté?<br />  <br /> Comment peut-on sérieusement dire qu'il suffit de le vouloir pour "donner de la vie à son école en se conduisant en bon professionnel, alors que nous avons en charge d'une classe?<br /> Quel bon professionnel accepterait d'assumer, en conscience, dans le même temps, 2 missions totalement différentes?<br />  <br /> Ralbol écrit:<br /> Faut bien vous mettre dans la tête, Pierrot et les autres, que les EPEP, C'EST FINI !!! <br /> Reçu ce matin du SNUipp:<br /> Epep: l'examen de la proposition de loi est repoussé <br /> L'examen de la proposition de loi relative à la création des Epep (établissements publics d'enseignement primaire), initialement prévu en janvier 2009, est repoussé à "février-mars", indique  Benoist Apparu, député (UMP) de la Marne et co-auteur du texte avec Frédéric Reiss (UMP, Bas-Rhin), et Guy Geoffroy (UMP, Seine-et-Marne).<br /> Le député évoque un "problème de calendrier" dû au retard pris dans l'examen de certains textes à l'Assemblée nationale. Pour autant, assure Benoist Apparu, "la volonté politique" de mettre en place les Epep reste inchangée. Frédéric Reiss a été désigné rapporteur pour la commission des affaires culturelles. "Il a dores et déjà lancé un travail d'auditions", précise Benoist Apparu. <br />  <br /> Les parlementaires à l'origine de la proposition de loi souhaitent prendre le temps de la concertation, avec l'AMF (association des maires de France) notamment. L'objectif est "de ne pas rééditer les erreurs commises sur le SMA (service minimum d'accueil)". <br />  <br /> "LES RELATIONS SE SONT TENDUES À L'ÉDUCATION NATIONALE"(ah bon !)<br />  <br /> "Les relations se sont tendues à l'Éducation nationale, ce qui ne simplifie pas la mise en oeuvre d'une nouvelle réforme", explique le député de la Marne. "Il est évident aujourd'hui qu'on ne peut pas passer 'à la hussarde' sur un projet comme celui-ci", estime-t-il. En tout état de cause, poursuit le député, la proposition de loi ne pourra s'appliquer en 2009. <br />  <br /> L'action déterminée du SNUipp pour contrer ce projet porte ses premiers fruits. Nous resterons extrêmement vigilants. <br />  <br /> Quand c’est fini, ninini<br /> Ça recommence ?<br />
Répondre
E
Electre, Effectivement rien ou presque n’est impossible mais pour rendre possible l’impossible il faut (ou il faudrait) tricher, détourner, louvoyer, être plus qu’obstiné….. car nous n’avons ni le pouvoir, ni le poids nécessaire pour faire fonctionner. Cela ne concerne pas que le relationnel avec les collègues mis en avant pas Delphine un peu plus haut mais le relationnel avec tous les partenaires, le financier et le pédagogique. On pourrait citer des tas d’exemples en plus des précisions apportées par Henri. Bien sûr qu’un statut et une autonomie de l’établissement seraient nécessaires et c’est là où je ne suis pas d’accord avec la lettre que vient d’adresser Meirieu au ministre. La concertation est nécessaire, aucune réforme n’aura de sens et d’efficacité sans elle -ne faut pas oublier qu’on y a déjà eu droit et même parfois dans une vaste entreprise couteuse et médiatisée – mais le système centralisé et si bien verrouillé ne permet aucune innovation, aucune professionnalisation. Il faut aller plus loin et le rôle d’un directeur ( avec expériences et formation suivie ) pourrait devenir un sacré levier pour avancer.
Répondre
H
@ Ralbol !Tu fais partie certainement de ce genre d'individus qui a réponse à tout : et notamment des réponses déjà préfabriquées que tu nous ressers au gré de tes invectives !Si la situation que j'ai décrite a été telle, j'ai précisé que selon moi elle était due aux tâches de rentrée du collège ; n'ayant pas la science infuse j'ignore si (comme tu le prétends du haut de ta stature) le statut ou son absence ont quelque chose à voir là-dedans !Garde tes certitudes bien bétonnées pour toi surtout si elles te permettent de mettre en cause tout ce qui ne correspond pas à ton fond de commerce et à la "route" la vraie, la seule qui doit être celle qui te guide ! !Merci par ailleurs d'éviter, et je t'en remercie par avance, de faire dire ou écrire à certaines personnes ce qu'elles n'ont jamais prétendu : ainsi, je ne sache avoir jamais dit "qu'avec un statut d'établissement (les fameux EPEP) tout serait réglé."Selon moi, statut et autonomie vont de pair...Mais n'ayant aucune envie de te voir détourner les commentaires et déverser ta bile, je préfère surseoir à ce petit message !Désolé moi aussi, mais pas pour les mêmes raisons !
Répondre
R
@ HenriC'est vrai qu'on souffre tous des lenteurs de l'administration. Tu cites le cas du recrutement des EVS. Tu penses qu'avec un statut d'établissement (les fameux EPEP) tout serait réglé. Tu fais fausse route et c'est toi-même qui en fournit la preuve :"cela s'est fait en deux jours alors que le collège, débordé par des tâches, n'auraient pu, au mieux m'en accorder un qu'au bout de ...trois mois !"L'exemple type qui montre qu'en l'absence de statut, ça se règle en 2 jours pendant que le collège qui a statut et tout ce qui va avec, notamment secrétariat, il faut 3 mois.Ce n'est donc pas le statut qui règle les problèmes mais bel et bien l'autonomie qu'on peut donner aux écoles. Et pour cela, faut-il nécessairement un statut, un EPEP, un super dirlo ? Tu as fourni la réponse à ma question, aussi désolé de te la reposer...
Répondre
H
@ Électre !Il y a semble-t-il confusion sur le sens à donner au mot "autonomie". Si l'école doit nécessairement évoluer dans ce sens, c'est afin d'acquérir une autonomie sur le plan juridique, financier, entre autres !À ce jour et majoritairement, les directeurs d'école jonglent avec des budgets qui d'une part sont inégalitaires sur tout le territoire de notre beau pays, et dont, d'autre part, ils ne maîtrisent pas les différents secteurs de dépenses (fonctionnement, investissement sont attribués par les caisses des écoles, lorsque celles-ci existent)Aucune autonomie (liberté diraient certains) dans le recrutement des EVS, des anciens assistants d'éducation, etc...À titre personnel, en septembre 2 007, j'ai pu passer outre le collège (avec son accord, je le précise) pour le recrutement de l'un d'entre eux ; cela s'est fait en deux jours alors que le collège, débordé par des tâches, n'auraient pu, au mieux m'en accorder un qu'au bout de ...trois mois !Paradoxe français : la décentralisation conduite depuis une vingtaine d'années a "décompressé" des institutions, des agents territoriaux en direction des Conseils Généraux, des Régions.Toujours aussi centralisée, l'école demeure à l'écart de ces changements et les blocages successifs ne font que lui accuser un retard supplémentaire.Jusqu'à quand ?
Répondre
E
je ne vois pas comment on pourrait se passer d'un chef d'orchestre ( ou animateur ( ? )d'orchestre  ) capable de faire fonctionner, de donner de la synergie , de rassurer, d'aider à donner du sens et de la complémentarité, de faire aboutir de vrais projets........ sans y perdre sa santé comme c'est le cas actuellement. Je souhaite aussi de l'autonomie pour plus d'innovation et de professionnalisme.Ewen, rien de ce que tu écris n'est impossible à tout directeur qui le veut. C'est même ce qu'on lui demande de faire : animer, dynamiser les projets, en un mot : donner de la vie à son école en se conduisant en bon professionnel...Quant à l'autonomie, pleinement d'accord avec toi, il en faut et c'est lême nécessaire. Mais très franchement, en manquons-nous ? Nous n'avons pas un IEN sur le dos à chaque moment de la journée pour nous dire, fais ceci, ne fais pas ça... Je crois qu'autonome, on l'est. Parfois, on souhaiterait une présence à nos côtés pour ressentir moins de solitude dans le travail.
Répondre
P
<br /> Je comprends tout à fait ta difficulté à me suivre Dédel, <br /> De mon côté je suis trop long dans mes commentaires certainement confus, et, pardon, trop nuancé.<br /> De ton côté, tu as du mal à accepter la nuance.<br /> J’ai toujours dit mon opposition et sur le fond et sur la forme des EPEP « Darcos ». Ceux qui, grâce à la loi, peuvent être expérimentées dès la prochaine rentrée (d’ailleurs le GDiD a été le premier à s’y opposer).<br /> > Ce sont ces EPEP qui ont été rejetés par les Maires (que nous avons rencontrés) et l’ANDEV.<br /> Il est très intéressant d’ailleurs de lire leurs arguments :<br /> - fort attachement école/commune, coûts supplémentaires…<br /> Exactement  l’inverse des syndicats opposés :<br /> - municipalisation et économies…<br />  <br /> Par contre, le projet « Reiss », plus récent, ne rencontre pas la même opposition (Mais il souffre d’un amalgame facilement entretenu).<br /> Le nombre d’EPEP créés (500) correspond au nombre d’écoles de 15 classes et plus. Donc pas d’intercommunalité, ni même de multi sites. (je suis directeur 5 classes)<br /> C’est dans ce cadre là que les Maires revendiquent la présidence du CA et que les Principaux des collèges se verraient bien diriger leur établissement plus les écoles Primaires rattachées (surtout après l’abandon de la carte scolaire).<br /> Et c’est à partir de ce cadre là que je plaide pour une négociation (et il y a la place) pour éviter les « usines à gaz », des « directeurs baladeurs » et une école encore plus « administrative ». <br /> L’Autonomie doit être mise au service d’une proximité accrue et des particularités de notre public (déconcentrer) et pas servir à créer une bulle intermédiaire supplémentaire (centraliser).<br />  <br /> Je partage tout à fait l’analyse de V. Soulè dans Libé, notamment sur Darcos. J’ai souvent écrit combien il était politicien, opportuniste, fin connaisseur du système et que sa bataille ne se situait qu’au niveau de l’opinion public car la stratégie c’est d’aller vite. J’ai toujours mis réformes entre « « quand je parlais des changements subits dans les écoles.<br /> Sur sa conclusion, une crainte cependant, en période de crise, la bataille de l’opinion publique s’intensifiera et face à des gens qui peinent il sera aisé de nous désigner comme des « nantis » (rappelez-vous des retraites…)<br />  <br /> Enfin, 2 phrases des commentaires rapportés par Ewen mon particulièrement frappées :<br /> - Au fond, le pire s’est produit. Les réformes les plus conservatrices et les plus autoritaires sont passées au prix de quelques cadeaux et de quelques résistances, pendant que la réforme la plus innovante est tuée dans l’œuf. (lycées)<br /> >pour tous ceux qui crient victoire et qui mélangent tout dans leur posture d’opposition.<br />  <br /> - Darcos n'est que la marionnette du 'Plus Haut' capable de faire le pire.<br /> > un ministre n’est pas là pour durer, mais pour s’user. <br /> Et je ne crois pas que le « Plus Haut » soit prêt à se « Chiraquiser »…<br />  <br /> C’est pourquoi il ne faut pas laisser sa chaise vide autour de la table.<br />
Répondre
D
Je ne peux que souscrire au commentaire de Ewen : l'école a besoin d'un "chef d'orchestre". Avec beaucoup de malice, Ewen "propose" le mot "animateur" à ceux que le mot "chef" pourrait effrayer... Mais qu'on l'appelle comme on voudra, un véritable "homme d'orchestre" est indispensable à la tête de l'école.Je me demande si, pour ne pas entrer en confrontation directe avec nos syndicats rétrogrades, nous n'avons pas eu tort de ne pas "exiger" d'avoir un véritable statut hiérarchique.Je sais que je vais faire bondir un certain nombre de collègues qui veulent préserver l'école du milieu du XXème siècle. Mais, je pense d'abord au pilotage de l'école qui va à vau-l'eau et je reste persuadée que ce sont d'abord les enfants qui en sont les premières victimes.Je sais bien que certains directeurs préfèrent "en baver" mais rester "copain-copain" (quelle illusion !) que de s'affirmer dans leur rôle de "chef d'orchestre".Je pense qu'un ministre (celui-ci mais peut-etre même un des précédents) se sentirait épaulé de se savoir "suivi" par l'immense majorité des directeurs.J'y ai cru lorsque la consultation de l'Ifop et du GDID a donné le résultat que l'on sait : 93 % favorables à un statut. Je m'attendais à une forte offensive afin d'exploiter ce bon résultat mais... tout est vite retombé. J'espérais qu'on arriverait à imposer cette idée que l'école doit avoir un responsable reconnu. Au lieu de cela, on a suivi l'actualité avec Robien puis Darcos. Les syndicats ont tout fait pour que les directeurs soient "oubliés" par le jeu de mesurettes du SE-Insa ou de la surenchère du SNUipp... On s'est fait déposséder de notre succès prometteur. Par la suite on a parlé EPEP au lieu de statut et je crains qu'on ait tout perdu en ce début 2009 : et les EPEP et le statut. La spirale enclenchée lors des maîtres-directeurs semble de nouveau activée.Je suis convaincue qu'on ne s'en sortira que par nous-mêmes et que pour y parvenir, il ne faudra pas hésiter à s'opposer vivement à nos syndicats. On en est loin quand on voit les résultats des dernières élections professionnelles...
Répondre
P
On retrouve dans l'article de Libération la même problématique que celle soulevée dans l'article de ce blog : personne ne croit en la sincérité de Darcos. On "sent" que ses réformes n'ont d'autre but que de répondre à une logique comptable. Dommage.Le problème est qu’en ce début d’année, le ministre se trouve face à la même contradiction : il lui faut toujours convaincre qu’il réforme pour améliorer le système éducatif et non pas pour justifier les suppressions de postes - 11 200 à la rentrée 20008, 13 500 en 2009, encore 10 000 au moins en 2010… Toute l’année 2008, il s’est déjà évertué à démontrer la sincérité de ses intentions réformatrices.
Répondre
E
Je me souviens avoir passé 'quelques 'messages sur ce site pour tenter de convaincre de la grande ânerie des programmes du primaire d'un ministre complètement incompétent. Malheureusement l'incompétence peut payer, du moins à court terme et sans faire de mauvais jeu de mots, ça va effectivement permettre des économies ( que financières d'ailleurs).Mais il n'y a pas que des espèces sonnantes en jeu et je citerai  aussi Dubet ( ref dernier café péd. )"Au fond, le pire s’est produit. Les réformes les plus conservatrices et les plus autoritaires sont passées au prix de quelques cadeaux et de quelques résistances, pendant que la réforme la plus innovante est tuée dans l’œuf.* On pourra toujours accuser le ministre qui aurait pu être plus adroit, plus conciliant ou plus ferme… Mais on sait aussi que ses prédécesseurs n’ont pas toujours fait mieux et que l’éducation nationale est profondément paralysée. Il y a quelque chose de tragique dans cette histoire, c’est de voir un système, bien plus que tel ou tel de ses acteurs, travailler obstinément à son propre affaiblissement. "* lycéeDarcos n'est que la marionnette du 'Plus Haut' capable de faire le pire. Oui, le système le permet, un système complètement verrouillé et centralisé qui utilise les directeurs des écoles et les enseignants comme de simples courroies de transmission de décisions irresponsables en décallage total avec les enjeux de l'éducation et les nécessités les plus criantes. Le pire c'est que ces enseignants jouent complètement le jeu en freinant et en empêchant toute avancée. J'ai l'impression d'un jeu de rôle tragique avec d'un côté les réformettes débiles et de l'autre la peur de devenir autre chose qu'une courroie.Ce que je sais c'est qu'il est devenu urgent de réformer les écoles primaires ( les rapports que j'ai lus à ce sujet ne disent pas que des bêtises, loin de là ) et que je ne vois pas comment on pourrait se passer d'un chef d'orchestre ( ou animateur ( ? )d'orchestre  ) capable de faire fonctionner, de donner de la synergie , de rassurer, d'aider à donner du sens et de la complémentarité, de faire aboutir de vrais projets........ sans y perdre sa santé comme c'est le cas actuellement. Je souhaite aussi de l'autonomie pour plus d'innovation et de professionnalisme.Les questions du GDID permettent de faire un peu avancer les choses, me semble-t-il car ce ne sont pas les silences du Snuipp et les fourvoiements de l'Unsa qui aident à se confronter à la réalité, ce qii est bien dommage.
Répondre
D
@ PierrotDifficile de te suivre quand tu affirmes que -Les Maires veulent des EPEP, ils en réclament même la présidence.Je te rappelle les réactions de l'AMF et de l'ANDEV :<br /> En février 2007, lors de l’annonce de l’expérimentation d’EPEP, l’Association des Maires de France (AMF) a déclaré :<br /> « Les maires sont très réservés quant au principe d'attribuer aux écoles primaires le statut d'établissement public autonome en raison notamment du fort attachement qu'ils ont au lien communes-écoles et des coûts supplémentaires que ce mode de gestion risque d'engendrer ». <br />  <br /> Le 26 septembre 2008, dans un communiqué, L'Andev (Association nationale des directeurs de l'éducation des villes de France) estime que cette proposition de loi créant les EPEP est "un coup de force, de nature à empêcher au bout du compte toute réelle évolution en profondeur du fonctionnement de l'école, en lien avec les politiques éducatives locales".<br /> Pas tout à fait ce que tu déclares, Pierrot...
Répondre
V
Analyse lue dans Libération et qui va plutôt dans le sens de l'article de ce blog. Aussi je le mets à disposition de tous car il apporte un éclairage qui en dit long sur la crédibilité perdue du ministre.<br /> Xavier Darcos, la réforme en louvoyant<br />  <br /> VÉRONIQUE SOULÉ - Libération<br />  <br /> L’année qui commence s’annonce à haut risque pour Xavier Darcos. Le ministre de l’Education va-t-il pouvoir continuer à réformer tout en tenant bon sur les suppressions de postes ? Ou face à la grogne, devra-t-il encore reculer au nom de la paix sociale ? Tout porte à croire qu’il devra sérieusement ralentir le train et prendre le temps de dialoguer. Le mois de janvier pourrait être décisif. Dès le 8, les organisations lycéennes appellent à une journée d’action afin de remobiliser les troupes après les vacances (lire aussi page 16). Le 17, les enseignants, les parents d’élèves et les lycéens manifesteront contre la politique éducative. Enfin, point d’orgue, les fédérations de l’éducation vont participer à la journée nationale du 29 janvier à laquelle ont appelé tous les grands syndicats.<br />  <br /> Le problème est qu’en ce début d’année, le ministre se trouve face à la même contradiction : il lui faut toujours convaincre qu’il réforme pour améliorer le système éducatif et non pas pour justifier les suppressions de postes - 11 200 à la rentrée 20008, 13 500 en 2009, encore 10 000 au moins en 2010… Toute l’année 2008, il s’est déjà évertué à démontrer la sincérité de ses intentions réformatrices. En vain. Les syndicats sont restés sceptiques. Les lycéens eux-mêmes, qui n’y étaient pas hostiles au départ, ont très vite vu dans la réforme du lycée une façon de leur préparer un enseignement «au rabais».<br />  <br /> Dette. C’est que, au-delà du contenu des réformes, Xavier Darcos a péché par la méthode. S’inspirant de Nicolas Sarkozy, il a expliqué que le temps manquait pour de longues et interminables négociations avec des syndicats par ailleurs jugés «démodés» et rétifs au changement. Il fallait faire vite, disait-il, afin de ne pas laisser une dette démesurée aux générations futures… Il a donc préparé ses réformes en petit comité, officiellement pour ne pas s’enliser, puis consulté à la va vite - les enseignants du primaire ont eu une demi-journée pour étudier les nouveaux programmes -, et enfin conclu à la hussarde.<br />  <br /> Abonné. Pour convaincre, le ministre a tout misé sur la «com». Il s’agissait avant tout de séduire les familles, ces parents soucieux de la réussite de leurs enfants, bien plus «ouverts» que les enseignants accrochés à leurs habitudes… Xavier Darcos est alors devenu un abonné des médias - sur une chaîne d’infos en continu au petit matin, à un grand journal télé du soir, avec entre-temps un chat sur un site d’informations, une interview sur une radio, etc.<br />  <br /> Durant toute l’année 2008, on a ainsi eu droit à une rafale d’annonces. Ce fut un jour la suppression du samedi matin dans le primaire, puis l’annonce de l’«évolution du bac», suivie de peu par celle de son maintien, l’annonce de la semaine des quatre jours dans les écoles, puis celle de quatre jours et demi, avec le mercredi matin, dans celles qui le souhaitent, l’annonce encore de stages de rattrapage gratuits pendant les vacances, complétée par celle de stages d’anglais, puis pourquoi pas d’allemand, etc. Il y eut aussi des annonces d’annonces - le suspense a été particulièrement nourri sur la réforme du lycée, avec l’annonce des grandes lignes en juillet, puis de l’architecture générale de la seconde en octobre, les détails étant promis pour décembre - ou encore d’annonces pour tester - l’accompagnement individualisé prévu en seconde est resté flou jusqu’au bout. Le résultat de ce brouhaha a été un brouillage du message ministériel. Sur le lycée par exemple, on avait cru comprendre que le ministre voulait réformer de fond en comble en s’inspirant du modèle finlandais. <br />  <br /> Mais à la rentrée, il parlait de quelque chose de «plus raisonnable». Que fallait-il croire ?<br /> Simultanément, les syndicats, mécontents d’être si peu consultés, se sont braqués. Exaspérés d’apprendre dans la presse ce qui allait changer dans leurs classes, les enseignants ont peu à peu perdu confiance dans ce ministre qu’ils avaient pourtant bien accueilli. «Je serai le ministre de l’Explication nationale», a promis Xavier Darcos au lendemain du report de la réforme du lycée le 15 décembre. Mais la formulation est ambiguë. Si le ministre, qui s’estime victime d’une campagne de désinformation, veut expliquer en quoi ses réformes sont bonnes, il risque d’être mal reçu. S’il cherche à rétablir le dialogue, il lui faudra argumenter. Les suppressions de postes, comme les économies pour les générations futures, passent mal : on lui rétorquera qu’en temps de crise, l’un des meilleurs investissements reste l’éducation.<br />
Répondre
P
Mes nuits sont plus belles que tes jours, Ralbol.Que Darcos soit fini, même si en politique faut faire gaffe au retour de flamme, je suis d'accord et tant mieux.Mais:-Les Maires veulent des EPEP, ils en réclament même la présidence.Il ne sont pas les seuls a en vouloir:- La FCPE, dans les conclusions de la commission Thélot, s'est prononcée pour, la PEEP aussi.- la CFTC-éduc, le SNE, @venir école, le SGEN(qui veut confier la direction à un IEN ou un CP) et d'une certaine manière le SE (eux demandent de passer par une expérimentation) sont plutôt pour...reste la FSU.Or, au MEN (et ailleurs) on sait bien que, de toutes les façons la FSU ne signe pas. Reste qu'ils sont dans une opposition "molle", de posture, et sauront être pragmatiques au moment de la désignation des directeurs (ils nous ont déjà fait le coup en 87!).> Reiss, et c'est lui qui nous l'a dit, pas la petite souris, tient au projet. Il continue ses consultations et prétend même que des associations et des personnalités ont demandé à être auditionnées.Or, le parlement a acquis de nouveaux droit...Quant à Darcos, son compte se jouera avec les lycéens et pas avec (ou contre) les enseignants.La politique, c'est un peu comme le foot, tout le monde a son avis.On devrait quand même rester sur nos gardes.Bertrand à la tête de l'UMP, c'est pas pour faire du tricot, c'est pour préparer 2012.Or, si Sarko brigue un 2° mandat, il faudra qu'il garde ses voix à droite = peu de "reculade" à envisager avant 2011.Donc ce n'est pas fini, faut se préparer (je rappelle qu'il suffit d'un décret pour lancer les expérimentations...) 
Répondre
R
Je ne comprends même pas pourquoi vous vous fatiguez à remettre les EPEP sur le tapis. Faut bien vous mettre dans la tête, Pierrot et les autres, que les EPEP, C'EST FINI !!!Darcos a bien compris que de toute façon il ne serait pas suivi par les maires qui n'ont pas envie de racker une fois de plus. Ils en ont marre. Du coup, ça ne servirait plus à rien si ce n'est à entrer en guéguerre avec les syndicats...Comme Darcos a eu son compte de grèves (et c'est pas terminé) le pauvre il lève le drapeau blanc.Alors, ne passez plus vos nuits à rêver des EPEP, c'est fini. Oui, FINI !!!
Répondre
P
<br /> Navré, j'ai oublié le point d'interrogation.<br /> L'école sort plus solide avec le SMA, les stages, le soutien et des partenaires, avec statut, toujours plus exigeants?<br />  <br /> NON! Je ne suis ni jeune, ni, UMP! (J’ai été adjoint de la seule commune de gauche du littoral de ma région.).<br /> Mais on a droit de l’être, et je ne vois pas ce que cela vient faire ici. Comme s'il fallait être UMP pour être aveuglé...<br /> Je voulais juste répondre à ceux qui crient victoire, que l'école sortait encore plus affaiblie par ces dernières "nouveautés". Que le "coup d'arrêt" est un leurre et qu'il est donné, comme  à chaque fois, quand on attaque la partie des moyens que l'on donne à l'école. Je parle ici du lieu, pas de l'Institution.<br />  <br /> Donc, je ne défends en rien ces pseudo réformes, prises à la va-vite (donc ce ne sont pas des réformes) et n'ayant qu'un objectif politicien.<br />  <br /> Par contre j'assume parfaitement ma phrase sur la rigueur indispensable de la gestion de nos Institutions.<br /> C'est la moindre des choses de rationaliser les moyens quand on parle de service public.<br /> Ce n'est pas le fait de faire des économies qui me gêne, mais  les choix opérés pour les faire. <br />  <br />  <br /> Enfin, ne fais pas celui qui a tout compris, tu n'as rien compris...<br /> L'Autonomie des écoles est une nécessité.<br /> Le terme juridique pour lui donner personne morale c'est "établissement public": EP!<br /> Le mot "établissement" te gêne, ou peut-être "public"?<br /> Là encore les termes ne sont pas important, c'est le contenu qui l'est.<br /> > soit on dit NIET, et ça passera sans nous, mais peut-être avec les Maires ou les collèges.<br /> >soit on regarde les avantages à en tirer et on travaille pour que ces EPE (écoles, tout simplement) puissent garder leur caractère, leur spécificité tout en bénéficiant d'un outil efficace à leur fonctionnement.<br /> C'est ce qui s'appelle "réformer".<br /> Mais là, Obstacle...<br /> L'Autonomie ne peut faire peur qu'aux Jacobins, aux réacs, aux centralisateurs de tous poils. Ceux qui se vautrent dans le cataclysmique et la démagogie afin de ne pas partager leur, souvent petit, pouvoir. De ces personnages, il y a en sous toutes les couleurs de cartes. Voilà pourquoi les EPEP sont facilement remisés.<br />  <br /> Ce qui me sidère, c'est qu'ils trouvent de braves soldats, prompts à baptiser celui qui pense différemment du nom honni (ici UMP) afin de se donner bonne conscience en appuyant sur la gâchette.<br />  <br /> Ben non, je ne suis pas UMP, je vote (et milite) à gauche, mais j'ai une tare, c'est vrai, je suis réformiste, et accepte que l’on puisse avoir d’autres visions que la mienne.<br /> D'ailleurs, là-dessus, même s'il traite de la réforme des lycées, l'article de Meirieu (dans le dernier Monde de l'Educ) est très intéressant...<br /> <br />
Répondre
S
@ PierrotTu es membre des jeunes UMP pour défendre avec une telle force les réformes calamiteuses de 2008 ?"L'école sort plus solide avec le SMA, les stages, le soutien..." Tu es bien le seul à défendre le SMA. Vaste blague, mon ami. Quad on sait que les maîtres absents ne sont même plus remplacés, qu'on peut avoir une classe sans enseignant pendant des jours et des jours, voire presque 2 semaines comme ça nous est arrivé en décembre...Le soutien... Sais-tu ce qu'en dit le sociologue François Dubet ? "Il faut être bien ignorant de la chose scolaire pour penser que les élèves étiquetés faibles et qui feront du soutien entre midi et quatorze heures en profiteront vraiment et se débarrasseront un jour de leur étiquette « d’élève en difficulté »"Mais toi, tu défends une telle énormité ! Tu ne te sens pas trop seul dans ce rôle ingrat ?Et tu oses écrire :"En quoi le fait de vouloir faire des économies est-il  répréhensible en soi? (je ne parle pas des domaines dans lesquels on économise, mais du choix de faire des économies dans l’EN)."Aucun doute, tu es "carté UMP". Le parti pris t'aveugle, garçon ! Comment ne pas voir que c'est le service public que l'on casse ?Et en plus, je ne me trompe pas ? c'est bien toi LE fervent défenseur des EPE (mouture alambiquée des EPEP). Ah ! Oui, d'accord... c'est bien ce qui me semblait... OK. J'ai compris.
Répondre
P
<br /> Le malheur n'est jamais bon, et les slogans, forcément  réducteurs, sont fatals.<br />  <br /> Quelle casse a-t-on limité Théo?<br /> L'école sort plus solide avec le SMA, les stages, le soutien et des partenaires, avec statut, toujours plus exigeants. Nous voilà encore plus dépendants des « autorités » locales et académiques.<br />  <br /> Que l'objectif soit l'économie budgétaire (suppression de postes) est une évidence, qui le découvre?<br /> Mais surtout, qui reviendra sur ces suppressions de postes?<br />  <br /> et peux-tu me dire:<br /> > En quoi le fait de vouloir faire des économies est-il  répréhensible en soi? (je ne parle pas des domaines dans lesquels on économise, mais du choix de faire des économies dans l’EN).<br /> > En quoi la mutualisation des moyens est-elle une solution aberrante? (les instits étant les inventeurs des mutuelles, des fanas du regroupement!).<br />  <br /> • je te signale, mais est-ce utile, que les regroupements d'écoles se font par centaines chaque année et que dans le même temps des milliers de postes de directeurs restent vacants...<br />  <br /> Ceux qui s'y croient, qui se la "pètent", sont ce qui ont le discours victorieux quand ils enfoncent des portes ouvertes ou qu’ils démasquent des évidences.<br />  <br />  <br /> 2- Contourner les instits rétifs aux réformes. Les IEN n'étant pas assez proches du terrain, fallait trouver des pigeons pour leur faire jouer le rôle de contrôleur. Comment ? En nommant des super dirlos et leur faire endosser un habit trop grand pour eux puis les enjoindre de relayer le message sur le terrain.<br /> Démasqué. <br /> Que de calembredaines en quelques lignes! <br /> > Un IEN n’a pas de pouvoir sur le fonctionnement d’une école, aucune responsabilité ni en matière de sécurité ni en matière d’organisation.<br /> Serait-ce bien raisonnable de les leur confier ?<br /> Les pigeons, vous les avez déjà sous la main. Ils sont justement pigeons parce qu’ils ne sont pas protégés par un statut. <br /> • qui assume les sorties scolaires (Loi S.Royal)<br /> • qui autorise les intervenants extérieurs<br /> • qui doit renseigner BE<br /> • qui doit monter le PPMS<br /> • qui signe les PAI<br /> • qui est responsable des RAN<br /> … Les IEN ?<br /> Il faut remettre les choses à l’endroit Théo, et arrêter de nous prendre pour des oies (pour rester dans la volaille).<br /> C’est parce que l’école va mal qu’il faut la consolider, la reconnaître et l’installer dans le paysage juridique. <br /> Nous n’avons rien gagner, nous perdons chaque fois un peu plus.<br /> La voilà « leur » stratégie, et vous, vous vous en gargarisez…<br /> <br />
Répondre
T
A toute chose malheur est bon...Pas trop tôt que certains ouvrent les yeux sur les réformes concoctées depuis 1 an !!! L'enrobage était tellement beau que certains, ici et sur un autre site, se sont laissés enfumés par un discours complètement inique.Rien n'était bon dans ce qui a été proposé. Tout avait une odeur de fric à économiser. Et pourtant ça a marché pendant presque 1 an !La maternelle, la classe de TPS avec ses couches... Bien sûr qu'on peut s'interroger sur l'efficacité de l'école à cet âge. Mais faudrait peut-être d'abord créer les structures de remplacement (jardin d'éveil, crèche...). L'objectif du gouvernement, c'était de faire des économies en refilant le bébé et l'eau du bain aux collectivités territoriales. Démasqué.Les RASED... Là encore, le discours a pu séduire (être plus proche des écoles et des élèves en difficulté, moins de saupoudrage donc plus d'efficacité...). Tout ça pour économiser des postes.Démasqué.Les EPEP... Ah les EPEP qui en ont fait saliver plus d'un ! Là, l'objectif était double. 1- Regrouper donc économiser des postes (en rationalisant les moyens comme ils disent...) 2- Contourner les instits rétifs aux réformes. Les IEN n'étant pas assez proches du terrain, fallait trouver des pigeons pour leur faire jouer le rôle de contrôleur. Comment ? En nommant des super dirlos et leur faire endosser un habit trop grand pour eux puis les enjoindre de relayer le message sur le terrain.Démasqué.Bon, maintenant, on va avoir la paix un certain nombre de mois. Bien sûr, les postes supprimés ne reviendront pas. Mais les maternelles vont pouvoir respirer. Les RASED aussi. La "remise" sur le terrain s'arrêtera là. On limite les dégats. Les EPEP sont passés du stade de projet à celui de virtuel. Une bonne chose. Ceusses qui s'y voyaient déjà, ben... faudra qu'ils se fassent une raison ou qu'ils postulent dans le secondaire.Oui, à toute chose malheur est bon.
Répondre
D
"nous commanderons là aussi quelques rapports qui iront dans le sens de ceux dont nous disposons déjà. Je suggère que nous demandions à quelques parlementaires de déposer une proposition de loi sur le sujet."Vous nous racontez cet épisode imaginé sur le ton de la plaisanterie. Mais savez-vous que c'est comme ça qu'on a voulu nous faire avaler la pilule ? Une évidence.Quant à faire faire quelques rapports qui vont dans le sens que l'on souhaite, ça n'a rien de nouveau. C'est toujours comme ça que les ministres procèdent. Il se trouve toujours un inspecteur général qui va accepter ce qu'on lui "impose"...Après cela, on s'étonne que les gens descendent dans la rue alors qu'on "croyait" connaître leurs desiderata... Ben voyons !En conclusion de l'article, vous auriez pu indiquer que notre ministre a eu un fameux retour de boomerang qui va l'inciter à plus de prudence pour relancer ces EPEP dont personne ne veut. Et indiquer aussi que nos 3 parlementaires vont avoir (ou ont déjà eu) comme consigne de remballer "leur beau projet"... Je rappelle quand même, il ne faudrait pas l'oublier, que c'est le fruit de luttes syndicales... Heureusement que certains y ont cru...
Répondre
D
Première incartade sur le site en 2009... Bonne année à tous. Que pourrait-on espérer de mieux qu'un statut ? Ce serait un joli cadeau, non ?J'adore la petite souris... Au-delà de ce qu'elle nous relate, je retiens surtout que toutes les réformes de notre ministre ont été raccrochées à cette fameuse RGPP dont vous nous parlez depuis quelques mois. Quand on relie ce qui se passe dans l'EN à ce qu'on entend dans les autres ministères, on comprend mieux ce qui motive nos ministres : des économies à tout prix plutôt qu'une amélioration du fonctionnement des administrations. C'est évident.C'est vrai qu'on peut faire cette lecture des réformes comme nous y invite la petite souris. J'avais du mal à y croire tant ça parait gros mais, de plus en plus, je me demande si la vérité n'est pas là où vous nous la montrez. N'empêche, c'est extrêmement décevant car on s'aperçoit à quel point on peut être manipulé. Moi qui me faisais encore quelques illusions sur les hommes politiques...
Répondre