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Le statut de directeur d'école dans les projets présidentiels de 2012

 

Certains candidats ou partis évoquent le statut de l'école et de son directeur.

Qu'en disent-ils ?

 

Marine Le Pen
UMP
UMP & PS

Philippe Poutou 

 

La synthèse et les résultats de la consultation IFOP - GDID sont disponibles sur le site de l'Ifop à l'adresse suivante (cliquer sur le panneau ci-dessous) :

 

 

  Inscrivez-vous sans tarder à la "newsletter" des "directeurs en lutte"pour recevoir les dernières infos. 

Il suffit d'entrer votre adresse mail dans le cadre de gauche.

6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 10:22


Le fait est suffisamment rare pour que nous prenions la peine de le souligner. Voilà deux syndicats qui ne sont pas particulièrement connus pour s'intéresser à la cause des directeurs d'école et qui se mettent, soudainement, à en parler.
 
Le SGEN-CFDT Lorraine vient de communiquer les résultats d'une étude intéressante réalisée auprès de 3200 enseignants lorrains (soit 1 sur 10). Le questionnaire distribué avait pour objet de mieux cerner le métier enseignant comme métier de relation et de communication.
Les questions étaient relatives aux divers aspects du métier d'enseignant : relations avec les élèves, les parents, situations de tension ou de violence, avis sur la formation, travail avec les collègues, missions du directeur dans le cadre du fonctionnement de l’école...
Selon le SGEN, 1750 enquêtes ont été retournées. Nous ne publions ici que les résultats aux questions concernant plus ou moins directement les directeurs d'école. 
     
23. Selon vous, pour un directeur ou un chef d’établissement, la mission prioritaire pour le bon fonctionnement de l’école ou de l’établissement, c’est :

Réponses globales (premier et second degré)

 Contrôler les obligations de service  4 %

 Ecouter les personnels et gérer les problèmes relationnels  34,50 %

 Etre garant de la mise en oeuvre d’une politique de projet, favoriser toutes les initiatives allant dans ce sens  59,70 %

 Développer des partenariats avec l’extérieur  1,80 %

 

25. Dans votre travail au quotidien, par rapport à l’attitude de votre direction, vous dites :

Réponses globales (premier et second degré)

 Je me sens particulièrement contrôlé(e), j’ai l’impression que l’on n’a pas confiance en moi  4,40 %

 L’attitude de la direction est un problème, la pression actuelle bloque le fonctionnement collectif  12,20 %

 Il n’y a pas de vrai problème relationnel mais les projets ne sont pas suffisamment encouragés  36,30 %

 Je me sens soutenu(e), la direction favorise le fonctionnement collectif  47,10 %

 

29. Comment qualifieriez-vous vos relations de travail :

Cette question a été posée respectivement pour les relations avec l’inspecteur, le chef d’établissement, (pour le Second Degré), entre le directeur d’école et les autres collègues, entre collègues enseignants, avec les parents, avec les élèves.

Réponses concernant les relations de travail entre le directeur d’école et les autres collègues :

 Elles sont difficiles, voire pénibles, on ne s’en sort pas !  1,55 %

 C’est un problème qu’il faut aborder, les choses sont loin d’être parfaites  6,46 %

 Ça va, même si tout n’est pas parfait  36,24 %

 Très satisfaisantes  53,75 %

 Inexistantes  0 %

 
Notre commentaire
Dans son enquête, le SGEN-CFDT mettait surtout l'accent sur le travail en commun. Les résultats partiels publiés ci-dessus montrent que le directeur d'école est plutôt bien perçu tant dans le rôle qu'il est amené à jouer au sein de son établissement que dans les relations qu'il entretient avec son équipe. 
Etait-ce bien ce que voulait démontrer le SGEN en réalisant cette étude ? On voudrait le croire.

  
Direction d’école : le SNUipp demande audience au ministère

Le SNUipp demande audience au ministère à propos de la situation des directeurs d’école. « La nouvelle organisation de la semaine l’année prochaine et la mise en œuvre des stages de remise à niveau, accentuent leur charge de travail et leurs responsabilités » indique le syndicat dans un courrier transmis à Xavier Darcos. Sur le terrain, le malaise est perceptible. Beaucoup s’inquiètent de l’avenir des personnels en charge de l’aide administrative dont les contrats arrivent à échéance en fin d’année.

La charge quotidienne des directeurs est toujours aussi pesante : réunions d’équipes pédagogiques ou éducatives, discussions avec les parents d’élèves directement confrontés au handicap ou à la difficulté scolaires, implication dans les procédures d’orientation , les structures nécessaires comme les RASED, accompagnement des jeunes enseignants ,des stagiaires en stage filé,…

Le silence du ministère est jugé « incompréhensible » par le syndicat. Ce dernier demande l’ouverture de discussions notamment sur les dispositions des heures libérées par le samedi matin qui doivent faire l’objet selon le relevé de conclusions « d’un examen particulier ».


Notre commentaire
Bravo au SNUipp. Il est sur la bonne voie. Nous aurions simplement envie de lui dire "plus d'audace, que diable !". Nous souhaitons naturellement que le SNUipp soit entendu sur "l'examen particulier des 2 heures du samedi" et lui demandons, dans la foulée, de demander des négociations plus larges sur la reconnaissance de la fonction de directeur d'école. Que le SNUipp n'hésite pas à réclamer un statut, il a l'assurance d'être suivi et soutenu par l'ensemble des directeurs.

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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 14:57


Quand il entend parler des "stages de remise à niveau", le SNUipp voit rouge. Plusieurs de nos correspondants nous ont fait remonter des communiqués envoyés dans les écoles par les sections syndicales. Tous appellent les collègues au boycott de cette mesure de Xavier Darcos. Nous en publions quelques extraits.

Le SNUipp 03

 - alerte les collègues sur les risques et les dérives possibles que constitue la participation à l’organisation d’activités hors temps scolaireLe SNUipp 03 appelle les collègues de CM1 et de CM2 à ne pas renseigner des bilans de compétences spécifiques pour les élèves concernés, mais à simplement mettre à disposition des enseignants effectuant les stages les résultats habituels d’évaluations. 
 - considère que les directeurs n’ont aucune responsabilité à prendre dans l’organisation de ces activités hors temps scolaire basées sur le volontariat d’enseignants. 
 - appelle donc tous les collègues à ne pas entrer dans ce dispositif qui n’a rien à voir avec le dispositif « collège ouvert » qui existe déjà depuis de nombreuses années, réellement concerté celui-là, et qui s’attaque réellement au problème de la difficulté scolaire et sociale. 
 - appelle les enseignants à renvoyer vers l’IA et les IEN les parents qui seraient demandeurs des « stages de remise à niveau pendant les vacances ».

 
Le SNUipp 23 appelle l’ensemble des collègues du département à :

• ne pas établir, comme le souhaiterait le ministère, de « bilans de compétences en français ou en maths » pour quelque élève que ce soit,

• ne pas se porter volontaires pour assurer ces « stages de remise à niveau » et inciter les collègues à ne pas le faire,

• le faire savoir à leur IEN en renvoyant la lettre type proposée.
 

Le SNUipp-FSU 59 appelle donc tous les collègues à ne pas entrer dans ce dispositif.

Il appelle les collègues de CM1 et CM2 à ne pas remplir le bilan de compétences.

Il appelle les directeurs à renvoyer les parents vers l'IEN pour toutes demandes de renseignements et à ne pas signer la lettre aux parents.

Ne pas ajouter d'avenant au projet d'école qui engagerait la responsabilité du directeur. Ce n'est pas lui l'organisateur.

Accepter ce dispositif, ce serait :

 * admettre que nous acceptons d’être mal payés (puisque l’on accepte le principe des HSE pour compenser) alors qu’il nous faut continuer à nous battre pour le pouvoir d’achat de tous

 * admettre l’idée largement répandue que les enseignants ont trop de vacances (puisqu’ils acceptent de travailler pendant)

 * admettre que par un coup de baguette magique avec 45 heures de stage (3 X 15) on va résoudre des problèmes qui perdurent depuis de longues années et auxquels se sont déjà attaqués les enseignants successifs des enfants concernés et le RASED.

* admettre à terme la disparition des RASED.

* admettre que les suppressions de postes puissent être compensées par des heures supplémentaires.
* admettre que désormais on pourra travailler sur ordre du ministère pendant les vacances par exemple en formation continue.

* admettre que le volontariat pourrait se transformer en obligation.

 

SNUipp 62

Nous refusons de collaborer à cette duperie vis-à-vis des parents et des élèves.

Inégalité des élèves face au nombre d’heure de classe.

La prise en charge des élèves en difficultés ne se fait plus par des maîtres spécialisés.

Faire croire que quelques heures pendant les vacances vont réduire l’échec scolaire.

Penser que les élèves en difficulté ont besoin de moins de vacances que les autres.

 

------------------------------ 

D'autres communiqués nous sont parvenus. Ils se ressemblent tous. Ce mot d'ordre nous rappelle celui concernant l'appel à ne pas renseigner l'enquête 19. On sait ce qu'il en a coûté aux directeurs qui ont appliqué la consigne du SNUipp : une mesure de "retrait sur salaire"... que le syndicat n'a pas réussi à faire annuler... Qu'en serait-il cette fois si un directeur refusait d'entrer dans le dispositif ? 
Pour être crédible, le SNUipp doit répondre à cette question avant d'engager les collègues dans un bras de fer bien incertain.
 

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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 09:04


Le 13 mars dernier, le courant "Ensemble", minorité syndicale du SNUipp-FSU a analysé les divers projets de Xavier Darcos. Il a ainsi passé en revue les textes ou déclarations du ministre et donné son avis sur les nouveaux programmes, la suppression du samedi, les heures de soutien, les stages de remise à niveau et... les projets EPEP.
Suit un exposé des risques que ferait courir la création d'EPEP. Le courant "Ensemble" décrit les divers changements qui toucheraient au fonctionnement de l'école :
 
"Les écoles sont gérées par les conseils des maîtres (ensemble des enseignants) et les conseils d’écoles (enseignants + parents d’élèves). Le texte prévoit de regrouper de 6 à 15 écoles, dans un même «établissement» géré par un CA, composé à 50 % de représentants des communes (élus municipaux), 30 % de représentants des instits et 20 % de parents d’élèves. Les choix pédagogiques des enseignants sont soumis à validation par le CA. La « liberté pédagogique » est donc « encadrée » par les élus municipaux (et donc soumise à leurs choix politiques).
La mise en place des EPEP consacre la fin de la liberté pédagogique des enseignants du primaire, la fin de l’indépendance pédagogique de l’école par rapport aux pouvoirs politiques locaux, la création d’une hiérarchie entre les collègues (entre le « chef d’établissement » et les enseignants), la multiplication des contrats précaires avec la possibilité donnée aux EPEP de recruter directement des personnels non-enseignants, la mise en concurrence des écoles entre elles en fonction des « orientations » prises par le chef d’établissement".
Est aussi abordée, naturellement, la question capitale aux yeux de ces syndicalistes : le problème du "chef d'établissement"... Question cruciale s'il en est...
Et l'on peut lire ceci :
"Les instituteurs se sont toujours battus pour que la direction des écoles reste assumée par un collègue enseignant « déchargé de direction ». Ainsi, le directeur reste un collègue. Le projet de décret sur les EPEP répond à la demande du rapport du Haut Conseil à l’Education (HCE d’août 2007) de créer un vrai statut de chef d’établissement permettant d’imposer les réformes ministérielles aux enseignants".
 
On nous avait toujours dit, jusqu'à présent, que le directeur n'était qu'un "collègue-comme-les-autres-chargé-de-direction"... Nous ne savions pas qu'il était "déchargé de direction"... sauf pour ceux de nos collègues directeurs victimes d'un retrait d'emploi... Eh oui, ça existe... On n'ose croire que c'est que demande le courant "Ensemble" SNUipp...

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10 mars 2008 1 10 /03 /mars /2008 22:44



Le 1er mars, dans un article intitulé "consultation tous azimuts", nous avions fait part des résultats de la consultation organisée par le SE-Unsa et à l'issue de laquelle, ce syndicat avait décidé de signer le relevé de conclusions. Nous annoncions également que le SNUipp avait, lui aussi, lancé une enquête auprès de "la profession".

Les questions posées par le SNUipp ne sont en rien comparables à celles du SE-Unsa. Les résultats diffèrent également puisque 55% des enseignants consultés par le SNUipp sont hostiles à la suppression prévue des 2 heures d'enseignement du samedi matin. 78% demandent au syndicat de ne pas signer le relevé de conclusion ministériel.

"Les 10000 premières réponses à la consultation organisée par le SNUipp attestent du besoin de consultation exprimé par les enseignants, syndiqués ou pas. Les résultats ne laissent pas place au doute. Les enseignants rejettent  massivement le dispositif présenté par le ministère sur l’utilisation des 2 heures libérées par la suppression du samedi matin. À près de 80 %, ils estiment que le relevé de conclusion n’est pas acceptable, et que les propositions retenues  à l’issue des négociations sont totalement insatisfaisantes. Avis sans appel !
L’augmentation de 18 à 24 heures du temps consacré au travail d’équipe, ainsi que celle de 12 à 18 heures pour  l’animation et la formation recueillent des avis contrastés. À l’évidence la question du temps de concertation n’est pas résolue aux yeux de la profession. Par contre, le fait de consacrer 60 heures à des actions directes en dehors du temps de classe auprès des élèves est jugé inacceptable. Pour quelles raisons ? Si une faible majorité des enseignants estime que la suppression de 2 heures hebdomadaires n’est pas une bonne mesure en soi, 76 % d’entre aux estiment que le dispositif proposé ne sera pas à même d’aider à résoudre les difficultés d’apprentissage des élèves. De la même manière la déclinaison de ces mesures pour la maternelle n’est pas plébiscitée. Près de 79 % des enseignants ayant répondu à l’enquête considèrent que le SNUIpp ne doit pas signer le relevé de conclusion".

Naturellement, et comme nous le disions précédemment, la réforme s'appliquera malgré le refus du SNUipp puisque 2 syndicats (SE-Unsa et SGEN-CFDT) ont depuis longtemps apposé leur signature au bas du "relevé de conclusions".

Notons également qu'aux yeux des dirigeants du SNUipp, "10000 réponses à la consultation", c'est le signe incontournable d'un besoin de s'exprimer... 10 000 sur plus de 300 000 puisque, selon la formule consacrée, "l'ensemble de la profession" était invitée à donner son avis.
Rappelons à ces mêmes dirigeants que, lors de la consultation IFOP organisée par le GDID, en septembre 2006, ce sont également plus de 10 000 collègues qui se sont exprimés... A la différence près que c'était 10 000 sur un total de 50 000 directeurs soit une participation 6 fois supérieure à celle du SNUipp avec un résultat édifiant : 93 % favorables à un statut ! Et pourtant, le SNUipp n'a pas relevé "le besoin de consultation exprimé par les directeurs"... Deux poids, deux mesures ?
 
 

EVS : le SNUipp s'inquiète pour l'aide administrative des directeurs...
"Quel avenir pour l’aide administrative à la direction d’école et les personnels en charge de cette mission ? Dans une note interministérielle en date du 13 février, il est fait mention d’une baisse de 20000 recrutements des contrats aidés employés en tant qu’EVS dans l’Education nationale pour l’année 2008. En lieu et place des 50000 installés dans les écoles cette année, seuls 30000 devraient être présents à la rentrée prochaine. Le SNUipp vient d’adresser un courrier au ministère pour s’inquiéter fermement de cette situation qui remet en cause l’aide dont bénéficiaient les directeurs pour le fonctionnement de l’école. De plus, il s’alarme du non renouvellement de contrats pour les EVS qui en plus n’ont pu obtenir aucune formation. 
Du fait de sa précarité, ce dispositif avait été dénoncé par le SNUipp lors de l’application du protocole sur la direction d’école. Le syndicat continue d’exiger pour la mission d’aide administrative ainsi que pour l’accompagnement des élèves en situation de handicap la création de métiers pérennes".
 
  

Nous sommes touchés, cela va sans dire, par l'intérêt que nous manifeste subitement le SNUipp... Nous préfèrerions, toutefois, qu'il poursuive dans sa lancée des consultations et en organise une nouvelle sur le désir de statut des directeurs...
Néanmoins, conscients que cela a un coût, et pour épargner au SNUipp une dépense bien inutile, nous reprendrons les propos de Marcel Pochard (Président de la commission sur l'évolution du métier d'enseignant) : "s’agissant de la question enseignante, comme sur beaucoup de sujets en France, on sait depuis longtemps ce qu’il faut faire"...

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1 mars 2008 6 01 /03 /mars /2008 22:33
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Vos suffrages m’intéressent, nous clament les prétendants aux élections municipales et cantonales…

Votre avis m’intéresse, nous disent à la fois les syndicats majoritaires et le ministre de l’éducation…

En effet, depuis la confirmation par Xavier Darcos de l’annonce du président de la République de supprimer les cours du samedi matin, règne dans ce pays une frénésie de consultations tous azimuts… Jamais les enseignants n’auront fait l’objet d'autant de sollicitations.

Le premier, le SE-Unsa a proposé une enquête à l’ensemble des enseignants. Pris par l’urgence (l’ultimatum diront certains) de signer très vite les propositions du ministère, ce syndicat a ramassé les copies le 1er février. Les résultats sont connus. 6782 retours. C’est peu. 5 questions. 
 

1. Etes-vous d’accord avec les différents types de missions décrites dans les 108 heures ? Sinon, que manque-t-il à votre avis ou qu’est-ce qui ne devrait pas y figurer ?

Réponse : oui à 63 %
 

2. Que pensez-vous de la répartition horaire proposée par le Ministère : 20h pour les travaux au sein des équipes et relations avec les parents + 14h de formation + 6h de conseils d’école + 68h pour des actions directes auprès des élèves en difficulté ?

- Les heures pour travaux en équipe sont largement sous-évaluées, pour 92% des sondés

- 2 h seulement pour les parents, c’est très insuffisant, pour 87% des sondés

- Concernant les 14 h, 82% des collègues ne voient pas l’intérêt d’augmenter ce temps si cela reste en l’état (conférences pédagogiques)

- 73% contestent que seul le temps de présence devant élèves soit pris en compte
 

3. Que pensez-vous du passage des conférences pédagogiques en formation ? Pensez-vous qu’elles doivent être maintenues spécifiquement ? Avis mitigés

4. Que pensez-vous du traitement particulier des enseignants de maternelle ? Quelle(s) autre(s) proposition(s) pour l’utilisation de ces deux heures ?

- 61% des sondés estiment qu’il y a, au sein de l’école maternelle, des difficultés à traiter sans avoir besoin d’être affectés en élémentaire, d’office

- 28% expriment leur désaccord total à intervenir en élémentaire si cela leur est imposé
 

5. Quelles seraient vos autres demandes concernant le fonctionnement de ces 108 heures ?

L’essentiel des demandes recoupe la demande d’un temps de concertation abondé pour ce qui concerne les travaux au sein des équipes pédagogiques

Au-delà de cette requête, vient une demande de décharge supplémentaire pour les directeurs : 46%. Parmi ces collègues, 35% réclament du temps de décharge pour les directeurs actuellement non déchargés (1 à 3 classes) et 65% du temps de décharge pour organiser ce dispositif (souhaitent que le temps libéré ne le soit pas directement auprès des élèves mais pour assurer le travail de coordination que cela va demander).
 

Le 4 février, le ministre fait de nouvelles propositions. Le 5, Un bureau national du SE-UNSA est réuni en urgence et se prononce à 68% pour la signature du relevé de conclusions

"Le SE-UNSA considère que le relevé de conclusions, dans lequel le ministre s’engage (rédaction des textes réglementaires à partir de ce document) permet :

- d’augmenter de façon significative le temps dévolu à la concertation :

à 6h de plus dans la partie « travaux en équipe » qui passe de 18 à 24h

à une souplesse dans la partie « actions directes » qui passe de 72 à 60h et qui inclut un « temps d’organisation ».

- de préserver les enseignants de maternelle qui initialement allaient devoir prendre systématiquement les élèves d’élémentaire en charge. On le retrouve avec les ajouts : « le suivi des projets personnalisés de scolarisation pour les élèves handicapés » dans la partie 24h de travaux en équipe, « ou à des interventions en petits groupes, par exemple en maternelle » dans la partie 60h.

- de prendre en compte la tâche particulière des directrices et directeurs d’école (surtout ceux qui ne sont pas déchargés ou qui n’ont qu’une décharge partielle, ce qui est la majorité des cas), avec l’ajout d’une phrase : « L’application de ces dispositions aux directeurs d’école fera l’objet d’un examen particulier ».

- de prendre en compte la spécificité des RASED dont il n’était pas du tout question au départ. C’est le SE-UNSA qui a défendu l’ajout des PPRE et le rôle des RASED.

- D’augmenter malgré le contexte budgétaire, le temps de formation des enseignants sur leur temps de service."
 

Lent au démarrage, le SNUipp s’engage, à son tour, dans la course à la consultation de la profession… et attend les réponses pour le 28 février !!! Un peu tard quand on sait que le SGEN-CFDT a lui aussi signé dès le 4 février…

Le SNUDI-FO s’amuse des contradictions relevées dans les documents du SNUipp et du SE et se « demande si ces 2 syndicats étaient bien dans les mêmes réunions de travail au ministère ! ». Aucun doute, pour le SNUDI-FO, ce sont "deux questionnaires alibis" qui ont été soumis à consultation…
 

Et ce n’est pas fini ! Dès l'annonce des nouveaux programmes, le ministre a fait savoir qu'ils seraient soumis à consultation lors d'une journée banalisée. Déjà le SNUipp s’impatiente. Mais quand viendra-t-elle, cette consultation ? Il faudrait tout de même l'annoncer si on veut laisser le temps à la profession de mener à bien sa réflexion.


Gilles Moindrot a écrit en ce sens à Xavier Darcos.

"Vous avez fait le choix de ne consulter ni les représentants des enseignants ni les mouvements pédagogiques pendant la phase de rédaction de ce projet de programmes", a-t-il expliqué dans sa lettre, rendue publique samedi à Xavier Darcos.

"Vous avez néanmoins annoncé une consultation des enseignants des écoles, à ce jour, nous n'avons aucune information sur les modalités précises de consultation".

Evoquant sa "plus vive inquiétude", il a souhaité que ces modalités soient "rapidement portées à la connaissance des personnels", qui doivent "prévoir, à la fois les délais nécessaires à une réflexion approfondie, une garantie de liberté d'expression, une transparence dans l'élaboration des synthèses départementales et nationales, ainsi qu'une publication de celles-ci".

Il a en outre suggéré à M. Darcos d'"associer les organisations représentatives des personnels au suivi de cette consultation", comme ce fut le cas pour les programmes de 1995 et de 2002.
 

C’est inouï ce que l’opinion des enseignants intéresse le ministre et les syndicats quand l’essentiel est déjà bouclé et qu’il n’y a plus vraiment d’enjeu important.

Pourrait-on leur suggérer le même empressement pour connaître l’avis des directeurs sur leur demande de reconnaissance par un véritable statut professionnel ?

Relire notre article du 15 janvier intitulé : "Tu consultes ? Je consulte..."

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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 13:13

Vendredi 25 janvier, s'est tenue la 7ème réunion du protocole de discussion entre le ministère représenté par M. Duwoye (secrétaire général), M. Nembrini (Directeur de la DGESCO) et M. Macron (DGESCO) et les 3 syndicats associés : SNUipp-FSU, SE-UNSA et SGEN-CFDT.

Cette séance, précédée de réunions bilatérales, mercredi et jeudi, avait pour objectif de conclure le protocole. Le ministère devait présenter ses propositions. Le ministère n'ayant pas présenté de nouveau document, la discussion a porté sur l'affectation des 2 heures libérées et l’organisation du temps de service des enseignants.

Nous vous présentons ci-dessous, le compte rendu effectué par le SNUipp et le SE.

Le SNUipp a marqué son étonnement sur la méthode. Il a rappelé ses exigences d’augmentation de temps pour le travail en équipe, de prise en compte de la charge de travail, de la nécessité de développer les RASED... Il a mis en évidence les inégalités entre les écoles et entre les personnels qu’entraînerait la mise en place du dispositif.
Nous avons rappelé notre demande que ce soit le conseil des maîtres qui décide du dispositif.

Le SNUipp a fait valoir qu’il était maintenant de la responsabilité du Ministre de faire des propositions écrites et précises à partir desquelles il se prononcerait au final, après avoir pris le temps, si nécessaire, de consulter la profession. 

Les parties 1 à 3 du texte du 8 janvier (les principes généraux, le repérage des difficultés des élèves, les dispositifs d’aide et l’implication des parents) devraient être confirmées (avec la référence aux RASED et le rôle décisionnel du conseil des maîtres que le SNUipp avait demandés).

- Concernant l’organisation du service des enseignants, les représentants du ministère ont affirmé que l’utilisation des deux heures libérées par la suppression du samedi matin porterait essentiellement sur du temps d’enseignement devant élèves.

- Le ministère a formulé une proposition de répartition des 2 heures libérées (soit 72 heures sur l’année) :

         - 4 heures pour la concertation (qui s’ajouteraient aux 18 heures existantes dans le cadre de la 27ème heure)
        - 68 heures destinées    : 
                    - à des aides directes aux élèves qui connaissent des difficultés scolaires importantes,
                    - à la prise en charge de petits groupes d’élèves (notamment en maternelle),
                    - à la formation des enseignants à ce nouveau dispositif

        La référence aux études dirigées devrait être supprimée.

En tout état de cause, ces propositions sont en recul par rapport à celles avancées par le ministère lors de la séance précédente (54 heures devant élèves et 18 heures de concertation).
Elles sont extrêmement éloignées de nos demandes de temps de concertation et de prise en compte de l’accroissement de la charge de travail, de mise en place de dispositif au sein de la classe ou de l’équipe.
A ce titre, nous avons affirmé qu’elles étaient, pour le SNUipp, inacceptables en l’état.
   

 


Le SE-UNSA s’y est rendu dans l’objectif de faire clairement des contre-propositions au projet de répartition des 108 heures qui, en l’état, était pour nous inacceptable. Pour mémoire, le Ministère proposait :

- 20h de travaux au sein des équipes pédagogiques et relations avec les parents
- 14h de formation
- 6h de conseils d’école 
- 68h consacrées à des actions directes auprès des élèves en difficulté

Suite à cette proposition du Ministère, le SE-UNSA a livré son analyse à la profession et a demandé l’avis aux collègues sous forme de sondage : « Suppression du samedi matin : quelles conséquences sur l’exercice du métier ? Donnez votre avis sur les 108 heures ! »
 

Les premières remontées (5158) mettent nettement en exergue deux dimensions :

- la demande d’une meilleure prise en compte des besoins de concertation (avec l’apparition, notamment, des projets personnalisés de scolarisation pour les élèves en situation de handicap) au sein de l’équipe

- mais aussi la reconnaissance de la charge de travail qu’allaient demander ces nouvelles actions en direct auprès d’élèves en difficulté, hors temps scolaire (besoin de concertation avec tous les partenaires concernés, de préparation, d’évaluation, de suivi, de formation spécifique …).

Cette validation de notre demande d’un capital-temps, laissé à disposition des équipes, s’est trouvée confortée et c’est ce que nous avons défendu lors de la bilatérale en faisant des propositions de répartition des 108 heures [du SE-Unsa] déclinées ainsi :

- 22h pour travaux au sein des équipes pédagogiques et relations avec les parents 
- 6h de conseils d'école 
- 12h de conférences pédagogiques 
- 68 heures dévolues à l’aide aux élèves rencontrant des difficultés d’apprentissage ; heures consacrées au repérage des élèves, à des actions directes auprès d’eux, à la concertation et à l’organisation de ces aides (réunions d’équipe éducative, réunions de synthèse RASED …), aux rencontres avec les familles dans le cadre de ce suivi spécifique, aux actions de formation liées au dispositif d’aide aux élèves en difficulté.

Lors de cette bilatérale, nous avons évoqué aussi particulièrement la situation des enseignants de maternelle en contestant le fait que ces enseignants n’auraient rien à faire vis à vis de leurs élèves. Pour nous dépistage, prévention, relation avec les familles, accueil des enfants en situation de handicap offrent largement de quoi s’occuper sans être « sommé » d’aller en élémentaire sur les deux heures à effectuer. Nous avons aussi pointé la charge que ces activités nouvelles vont faire peser sur les directrices et directeurs d’école : quel temps supplémentaire eu égard à leur rôle de coordination et de pilotage dans ce dispositif ?

Sans commenter nos propos introductifs, le Ministère n’a pas fait la synthèse qu’on aurait pu attendre suite aux 6 plénières et aux bilatérales. Il nous a demandé, à nouveau, de repréciser nos propositions. Celle du SE-UNSA étant claire (nous avions même fait une contribution écrite), le secrétaire général [du ministère] a interrogé le Sgen et le Snuipp pour connaître leur demande de répartition des 108 heures.

Leurs réponses ont été les suivantes :

- pour le Snuipp, une indication « précise mais souple » doit être faite sur les heures d’actions directes auprès des élèves. Pour le Snuipp ces indications horaires sont nécessaires pour prendre en compte les situations diverses et éviter les inégalités sur le terrain. Le Snuipp a fait part d’une nouvelle demande : une consultation des collègues

pour le Sgen, l’idée d’un capital-temps est à retenir mais les propositions du Ministère en l’état semblent convenir.

Suite à notre insistance, le Ministère a tenté une synthèse en faisant la proposition suivante :

- 22h pour travaux au sein des équipes pédagogiques et relations avec les parents, permettant la préparation des 68h 
- 6h de conseils d'école 
- 12h de conférences pédagogiques 
- 68 heures dévolues à l’action directe auprès des élèves qui pourraient correspondre à trois blocs identifiés : 
    
_ les heures de soutien (actions directes auprès des élèves) 
    
_ les prises en charge de petits groupes de besoins en maternelle notamment (actions directes auprès des élèves) 
    
_ actions de formation pour les enseignants, avec la volonté exprimée que cela se traduise en répartition horaire précise déclinée dans les textes réglementaires.
    

Pour le ministère le nouveau dispositif qui donne deux heures de plus aux enseignants pour la prise en charge d’élèves en difficulté est une amélioration des conditions de travail.

Le SE-UNSA a clairement exprimé son désaccord sur ce découpage horaire artificiel qui méconnaît la réalité de notre métier. Pour l’illustrer, le SE-UNSA a utilisé une image : Suffit- il de décréter d’arroser une plante pendant 2 heures pour qu’elle pousse ?

Nous avons donc à nouveau explicité les raisons de notre désaccord :

- Il est incompréhensible, pour nous, de « décrocher » arbitrairement le temps de préparation et de mise en œuvre du temps d’action auprès des élèves. De plus accorder seulement 4h en plus pour faire ce travail frise le ridicule. 
- Il faut faire enfin confiance aux équipes et au professionnalisme des enseignants pour organiser au mieux les 68h en y incluant le temps de concertation nécessaire. C’est le sens de la liberté pédagogique que nous défendons. C’est aux enseignants d’apprécier ce qui doit être mis en oeuvre dans le cadre de ces heures. 
- La prescription horaire trop précise, de la part du Ministère, est un non sens pédagogique vu la diversité des situations.

S’agissant de l’amélioration des conditions de travail annoncée par le ministère le SE-UNSA a mis en garde contre l’alourdissement de la charge de travail que ces heures pourraient représenter en fonction des choix qui seront faits par le ministre.

La balle est maintenant dans le camp du Ministre : c’est lui qui devrait trancher le débat.

 

Nous tenons également à porter à la connaissance de nos lecteurs le communiqué du SNE-CSEN. Ce syndicat n'a pas participé au protocole de discussion sur le "samedi matin" mais a, néanmoins, été reçu mercredi au ministère. 

Le SNE a été reçu le mercredi 23 janvier par Xavier Darcos.

Concernant ses propositions pour «définir un nouvel horizon pour l’école primaire », le SNE a demandé au Ministre, entre autre, que :

-        Pour les adjoints, les 72 heures de classe dégagées par la suppression des samedis matins soient considérées comme des temps institutionnels destinés à plus de concertation au sein des équipes, à plus de formation,  à une meilleure prise en compte des actions et des projets en faveur des élèves en difficulté, aux réunions avec les parents et leurs fédérations et aux rendez-vous avec les familles comme avec tous les autres partenaires de l’école, municipalité et associations.

-        Pour tous les directeurs d’école, leur soit laissée la liberté d’utiliser les 2 heures ainsi libérées, pour la gestion de leur école, sachant qu’une nouvelle mission va s’ajouter à toutes celles qui leur incombent déjà. A la suite de cette audience,  le Président du SNE a adressé une lettre au Ministre pour insister sur cette proposition.

 
Courrier adressé à Xavier Darcos par Jean-Claude Halter, président du SNE-CSEN
:
 
A la suite de l’audience que vous avez accordée au SNE-CSEN, je me permets d’insister en réitérant la demande que je vous ai faite, de laisser à tous les directeurs d’école la liberté d’utiliser les 2 heures libérées le samedi matin pour la gestion de leur école, sachant qu’une nouvelle mission va s’ajouter à toutes celles qui leur incombent déjà.

En effet, si ce n’est pas le directeur de l’école, dont l’une des missions est de diriger le Conseil des Maîtres, qui d’autre mettra en place, organisera, suivra, et garantira auprès de l’Administration mais surtout auprès des parents des élèves, le bon fonctionnement de ces heures de soutien en faveur des élèves en difficulté ?
[…] 
Cette mise en place, pour qu’elle se fasse dans de bonnes conditions pour tous, demandera du temps et de la disponibilité. C’est ce qui manque le plus actuellement à la majorité des directeurs d’école.

Je suis persuadé que les parents d’élèves apprécieront de trouver un directeur d’école disponible pour les informer et les rassurer sur le bien-fondé des actions proposées pour leurs enfants.

Les enseignants nommés sur les postes de remplacement seront appelés à intervenir dans les écoles, ils pourraient donc palier auprès des enfants les heures que les directeurs d’école consacreraient à la mise en œuvre et au pilotage de cet ambitieux projet. Les adjoints seront ainsi libérés des contraintes institutionnelles et pourront se consacrer pleinement à leur enseignement.

Dans l’attente de voir bientôt la mise en place d’établissement du premier degré, ce serait un premier pas vers la reconnaissance du métier de directeur.

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 10:51

Le SNUipp vient de rendre publics les premiers résultats de sa consultation nationale sur l'utilisation des 2 heures libérées le samedi matin. Les dirigeants de ce syndicat annoncent "près de 10 000 réponses".

En voici la synthèse :

Quelle opinion portez- vous sur l’annonce de la suppression de classe du samedi matin et de ses conséquences pour les élèves et les enseignants ?
Synthèse : 61,72% pour la suppression - 36,34% contre la suppression

Selon vous, à quoi devraient être affectées ces heures dégagées ?
Synthèse : exigence d’une prise en compte de la charge travail et du travail en équipe 

 

Le ministère annonce que les heures dégagées seront affectées à la prise en charge des élèves rencontrant des difficultés.
29,12% pour 2h de soutien,
53, 38% pour 2h de concertation
67,72% pour 2h partagées concertation/soutien 

 

Si les 2 heures dégagées étaient affectées au développement du partenariat, de la concertation, des relations avec les parents...,seriez-vous :
Synthèse : 63,85% pour le partenariat, équipes… 

Un problème que posent ces deux heures : accepteriez-vous d’intervenir sur ces 2 heures : Synthèse : intervention au plus près du cycle

dans une autre école ?   Non : 79.12%
dans la commune voisine ?   Non : 85.82%
de la maternelle à l’élémentaire ?   Non : 1699 soit 55.78%
de changer de cycle ?   Oui : 48.52%    Non : 43.5% 

 
La prise en charge des élèves hors du temps de classe peut-elle, selon vous, constituer une réponse efficace aux difficultés d’apprentissage ?
Synthèse : efficace pour 42,84% inefficace pour 53,32%, grand scepticisme

Parmi les modes possibles d’organisation de prise en charge des élèves envisagés par le ministère, quelle appréciation portez- vous ?
Synthèse : Plutôt deux fois par semaine mais pas le midi, le soir ou le mercredi
 
trois ou quatre fois par semaine    NON : 60.34%
deux fois par semaine    OUI : 53.84%
une fois par semaine    NON : 62.15%
le soir après la classe    NON : 58.63%
le midi    NON : 68.71%
le mercredi matin    NON : 77.87% 

 
Pour vous, qui doit décider de l’utilisation et de l’organisation de ces heures ?
Synthèse : C’est le conseil des maîtres qui décide

MEN : 8%
IEN : 4%
Conseil d’école : 13.07%
Conseil des maîtres : 71%
Autres : 4.1%
Ne se prononcent pas : 2.89% 
 
 
Ces résultats amènent quelques réflexions :
Une nette majorité se déclare favorable à la suppression des cours du samedi matin. En cela, les enseignants suivent la majorité des parents.
Les enseignants ayant répondu souhaitent que les heures libérées soient également consacrées à des travaux hors présence des élèves. De fait, ils se prononcent pour un soutien à raison de 2 séances par semaine. Le temps disponible étant consacré à la concertation, au partenariat...
 
Quant à l'exploitation qui pourrait être faite à partir des autres questions, les réponses sont tellement contradictoires qu'elles constituent un véritable sac de noeuds...

Ainsi, si les enseignants acceptent d'effectuer des heures de soutien à  d'autres élèves que les leurs, ils ne sont pas prêts à travailler dans une autre école. On le sait bien, les collègues de maternelle risquent d'être appelés à aider ceux de CP de l'école (plus ou moins) voisine. Or, 55.78% disent refuser de passer de la maternelle à l'école élémentaire...

Ainsi encore, si les enseignants sont favorables au soutien 2 fois par semaine, ils ne sont d'accord pour l'effectuer ni le midi, ni le soir, ni le mercredi matin... ni le samedi.

Bon courage au SNUipp pour démêler l'écheveau...

Notons également que le SNUipp a "oublié" une proposition dans sa consultation... Une proposition qui aurait pu être spécifique aux directeurs... pour leur demander, par exemple, s'ils ne seraient pas favorables à utiliser, en partie, ces heures à les libérer un tant soit peu de leur charge administrative... Mais, le SNUipp craignait sans doute de voir grossir un peu plus le sac de noeuds...

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15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 09:59

Chez nos syndicats, l'heure est à la consultation... L'occasion n'est pas si fréquente pour qu'on la souligne lorsqu'elle se présente. Les deux principales organisations consultent mais elles n'ont pas encore la culture de la consultation. Il s'agit avant tout d'un exercice utilisé soit pour se démarquer de son concurrent soit pour le "marquer à la culotte"... Ainsi, examinons les péripéties qui entourent l'utilisation des heures dégagées par "la suppression du samedi matin".

Acte 1
Le jeudi 22 novembre au Ministère, Xavier DARCOS réunit des membres de son cabinet, des représentants de la DGRH et de la DGESCO. et les trois organisations syndicales concernées par le protocole : SE-UNSA, Sgen et Snuipp. Un calendrier est défini pour conduire la discussion (cf notre article).

Acte 2
Le SNUipp publie un communiqué "La suppression du samedi matin décidée par le ministre de l’Education nationale aura des conséquences sur la vie des écoles. Le SNUipp vous informe et vous demande votre avis. En l’état actuel des discussions, de nombreuses questions restent en suspens : utilisation des deux heures, prise en compte de l’alourdissement des tâches, prise en charge des élèves hors des 24 heures, volumes respectifs des temps d’enseignement, de préparation, de concertation, d’évaluation, de formation, plus de maîtres que de classes, Rased, formation... Pour que la voix des personnels soit la plus forte possible lors des discussions, le SNUipp invite l’ensemble des enseignants des écoles à répondre au questionnaire en ligne, individuellement ou par école, ou à le retourner avant vendredi 18 janvier".

Acte 3
Le 11 janvier, dans sa "Lettre aux enseignants du Nord", sous le titre "Faites la différence", le SE-Unsa écrit : "Le SE-UNSA est resté fidèle à la méthode qu’il utilise depuis le début des discussions : débattre, argumenter, proposer pour défendre au mieux l’intérêt des élèves et des enseignants dans un dispositif que nous n’avons pas demandé, mais qui a été décidé unilatéralement par le Ministre". Il en profite, au passage, pour donner un coup de griffe à son rival préféré, le SNUipp :
"Curieusement, le Snuipp, qui n’a proposé aucun amendement au projet de texte ministériel, met en ligne une enquête où il demande aux collègues de donner leur avis sur la question au moment où la partie concernant les élèves arrive à son terme. Retard à l’allumage ou volonté de bloquer les travaux ? Ce serait prendre le risque énorme de voir Sarkozy récupérer le dossier et trancher dans le vif comme il en a le goût et désormais l’habitude".

Acte 4
Le 14 janvier, comme le Snuipp, le Se-Unsa interroge les enseignants sur leur souhait d'utilisation de cet horaire et publie le communiqué suivant :
"L’heure n'est plus de savoir comment les heures seront utilisées pour les élèves. Malgré les atermoiements des autres organisations syndicales, nous estimons que les collègues ont assez attendu. Il convient maintenant de réfléchir à la manière dont ces 108 heures pourraient se traduire, surtout si nous ne nous les appropriions pas. Il est de la responsabilité de chaque enseignant de participer à la consultation et d'exprimer ses attentes. Participez et faites participer dans votre école et autour de vous !"

  
Ce qui ressemblait à un "retard à l'allumage ou à une volonté de bloquer les travaux" le 11 se transforme en un acte démocratique trois jours plus tard... Comprenne qui pourra.

Puisque les dirigeants de ces deux organisations syndicales semblent si attachés à connaître l'avis des enseignants, nous leur suggérons d'organiser une consultation des directeurs d'école sur le fait de savoir s'ils sont ou non, et dans quelle proportion, favorables à un statut tel que l'a indiqué la consultation IFOP - GDID en octobre 2006... Chiche ?

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14 décembre 2007 5 14 /12 /décembre /2007 10:34

Il nous est parfois reproché, par quelques rares sympathisants du SNUipp, de publier des articles à charge contre ce syndicat. Il est vrai que cette organisation ne manifeste pas un vif intérêt à soutenir la volonté des directeurs d'école de voir leur métier reconnu par un véritable statut professionnel.

Force est de constater que la contestation à l'égard de la direction de ce syndicat essaie également de se faire entendre de l'intérieur. Nous publions, ci-dessous, dans son intégralité, l'analyse faite par le courant "Ensemble" d'orientation syndicaliste radicale fondé en 2001 dans le SNUipp. Le texte que nous transcrivons est disponible sur le Site d'informations militantes animé par les minorités syndicales des SNUipp-FSU (Ensemble) et SNASUB-FSU (PSL).

Ce texte se suffit à lui-même, nous n'y ajouterons aucun commentaire.

 

Texte intégral
Un syndicaliste averti se doute bien qu’une telle commission, comme l’avait été avant elle la commission Thélot, n’a d’autre objet que de préparer l’opinion à des mesures législatives dont les lignes essentielles sont déjà tracées dans le secret des cabinets ministériels. Quand on voit les décisions en matière de suppression de postes, de réduction de la durée de la scolarité pour les élèves, de poursuite des sanctions contre les directeurs en lutte, on n’a pas de mal à deviner dans quel sens iront ces mesures.

Quel sens peut prendre alors la participation d’une délégation syndicale à une telle commission ? Elle ne devrait y aller que pour dénoncer les mesures déjà prises par ce gouvernement, et affirmer avec force ses propres revendications. C’est ce qu’on attendait de la délégation du SNUipp, entendue à sa demande par la commission le 15 octobre dernier. Malheureusement, comme on pouvait le craindre, la délégation composée des trois secrétaires généraux du SNUipp (G. Moindrot UA, M. Baby UA et R. Bousquet EE) n’a fait qu’exprimer publiquement sa nullité revendicative.

Transformation de l’école : pour G. Moindrot, on ne peut concevoir une revalorisation du métier d’enseignant sans donner “un nouvel élan” à l’école : plus de maîtres que de classes, 24+3, polyvalence d’équipe… C’est à l’exposé de ces revendications rituelles que G. Moindrot va consacrer l’essentiel de son intervention. La délégation trace laborieusement le tableau confus de l’école transformée où les échanges de services seraient généralisés, où l’on n’enseignerait plus certaines matières, où l’on alternerait petits groupes puis grands groupes, et où l’on passerait beaucoup temps en réunions et en discussions. Pas un mot sur le fait que le gouvernement supprime des milliers de postes, que cela se traduit par des hausses d’effectifs dans les classes. G. Moindrot veut bien reconnaître que “là où il y a 25 ou 30 élèves, au cours préparatoire, surtout là où les élèves ont des difficultés il faut pouvoir baisser” mais c’est pour affirmer immédiatement que ce n’est pas l’essentiel, que le plus important c’est la mise en place d’un “dispositif plus collectif, plus discuté, plus divers“. “Plus de souplesse” comprennent les membres de la Commission. “C’est pas moi qui le dit” répond G. Moindrot, avec un rire gêné. Lorsque le Président de la Commission demande si la suppression du samedi matin correspond à la revendication du 24+3, la réponse de G. Moindrot est très embarrassée. En effet, alors que tous ses mandats s’y opposent, le SNUipp a accepté le protocole proposé par Fillon pour discuter de la mise en œuvre du “moins d’école” voulu par Fillon et Sarkozy.

    Le SNUipp répond aux questions de la commission Pochard


Moyens : La délégation du SNUipp n’aborde pas la question des moyens nécessaires à la réalisation de ses revendications en matière de transformation de l’école. Pendant que la direction du SNUipp rêve de temps pour la concertation et de plus de maîtres que de classes, le gouvernement supprime les postes par dizaine de milliers : c’est ça la réalité des écoles.

Evaluations : G. Moindrot intervient très longuement et à plusieurs reprises sur la question des évaluations de CE1 et CM2. Ce n’est pas inintéressant, mais est-ce vraiment le sujet ? N’y a-t-il pas d’autres revendications à défendre devant une commission chargée de l’évolution du métier d’enseignant ?

Salaires : Pour G. Moindrot la revalorisation du métier passe “un petit peu” par la question de la rémunération. En fait, vraiment très peu : il annonce timidement qu’on a perdu 20% de pouvoir d’achat depuis le début des années 80, mais revendique seulement une amélioration en début de carrière au moyen d’une prime d’installation, et un passage plus facile à la hors classe en fin de carrière. G. Moindrot ne réclame pas de rattrapage général du pouvoir d’achat par une augmentation des salaires, et il se contente de proposer une prime pour l’achat d’un ordinateur portable tous les 4 ou 5 ans… soit environ 10 euros par mois !

Direction d’école : G. Moindrot constate que la profession est “hermétique” à une évolution vers un fonctionnement hiérarchique dans l’école. Il ne dit rien sur des questions de responsabilité, de charge de travail, rien sur les sanctions, ni sur les décharges, ni sur la rémunération des directeurs : il se contente d’exprimer un besoin de formation, de visites plus fréquentes de l’inspecteur ou du conseiller pédagogique, d’un bureau pour les moins bien lotis…

Temps de travail : alors que R. Bousquet affirme que le temps de travail hebdomadaire des enseignants du primaire atteint voire dépasse 40 heures par semaines, alors que G. Moindrot souligne que notre niveau de qualification est le même que celui d’un enseignant du secondaire, ni l’un ni l’autre ne revendique l’abaissement de notre temps de service pour le rapprocher de celui des enseignants des collèges et lycées. Cette revendication est pourtant un mandat du SNUipp.

EPEP : la perspective de regroupement d’écoles dans un établissement public est très vaguement évoqué par le président de la commission. G. Moindrot se déclare “pas très chaud” pour de grosses structures qui font “usine à gaz“. Pas un mot sur les projets du gouvernement d’expérimenter les EPEP, projets qui bouleverseraient notre métier s’ils étaient mis en œuvre.

Retraites : pas un mot de la part du SNUipp sur nos revendications, ni sur les difficultés d’enseigner liées au recul de l’âge de départ à la retraite. In extremis, alors que la délégation du SNUipp est sur le point de partir, le président de la Commission évoque “le poids” et la difficulté d’exercer le métier d’enseignant en fin de carrière. G. Moindrot écarte alors avec un mépris à peine dissimulé les attentes des milliers de collègues “enseignants fatigués” qui “veulent faire autre chose“, et évoque l’idée de seconde carrière plutôt pour les collègues prêts à faire “un effort d’adaptation“, toujours avec le flou et l’approximation qui ont caractérisé son intervention depuis le début.

Ce n’est pas la défense de nos intérêts qui aura fatigué les secrétaires généraux du SNUipp ce jour-là. On comprend mieux l’indignation de tous les militants et adhérents du SNUipp qui ont vu cette vidéo lamentable diffusée sur le site du ministère. (fin de citation)

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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 17:21

                                           

Dans son émission matinale, mercredi 12 décembre, « RTL, c’est vous », Christophe Hondelatte choisit de traiter l’info de la veille : « le service minimum dans les écoles » annoncé par Xavier Darcos lors de sa conférence de presse. Avant de donner la parole à des auditeurs, Christophe Hondelatte dialogue, par téléphone, avec son invité : Gérard Aschiéri.

Christophe Hondelatte : Je voudrais d’abord me tourner vers ceux qui poussent des cris d’orfraie depuis hier : Gérard Aschiéri, le Secrétaire général de la FSU, le principal syndicat enseignant dans le primaire. Bonjour monsieur Aschiéri.

- Gérard Aschiéri : Mais, je ne pousse pas des cris d’orfraie, je…

- Ch.H. - Ah ..!?

- G.A. - Non…

- Ch.H. - Ça m’étonne, alors. C’est ça l’info : la FSU ne pousse pas des cris d’orfraie.

- G.A. - En ces termes, dans les termes dans lesquels le ministre a présenté la chose, effectivement, il ne me semble pas qu’il y ait de mesures sur le droit de grève des personnels. Simplement, ce que je dis c’est que c’est une usine à gaz qui me paraît bien peu efficace et que s’il y a de l’argent à dépenser, il vaudrait mieux le mettre ailleurs. C’est d’abord le message que je voudrais faire passer.

- Ch.H. - Mais, en soi, vous reconnaissez qu’il n’y a pas d’atteinte au droit de grève.

- G.A. - Tel que c’est formulé aujourd’hui par le ministre, effectivement, il n’y a pas d’atteinte au droit de grève. Il pourrait y en avoir si le ministre allait plus loin.

-Ch.H. - C’est-à-dire ?

- G.A. - C’est-à-dire que si, par exemple, il disait que les personnels des municipalités qui font fonctionner la cantine, par exemple, ou qui pourraient faire cette garderie, eux, seraient privés du droit de grève. Je voudrais qu’on ne prenne pas en compte que les enseignants mais qu’on voit bien que l’école, ce sont des personnels divers dont une partie pour l’école primaire dépendent des municipalités et je ne voudrais pas qu’on préserve le droit de grève des uns et pas le droit de grève des autres. C’est le premier problème, évidemment.

- Ch.H. - Vous êtes tellement, tellement… aimable ce matin avec le ministre que je vais vous chercher des arguments, monsieur Aschiéri.

- G.A. - J’ai dit en même temps que c’était une opération politique qui, sans mettre en cause le droit de grève, désignait les personnels responsables des ennuis quand il y avait des grèves et ça, ça n’est pas acceptable, en revanche… Vous voulez des arguments un peu polémiques…

- Ch.H. - J’ai intérêt à vous chauffer. Moi, j’ai un argument quand même à vous proposer : que grosso modo, si une grève ne fait pas suer les gens, elle sert pas à grand-chose.

- G.A. - Non, vous savez, les grèves qui bloquent, ce ne sont pas nécessairement des grèves qui réussissent. Des grèves qui réussissent sont des grèves où les personnels, d’une manière générale, disent ensemble à travers cet instrument qu’est la grève qu’ils ne veulent pas telle politique ou qu’ils veulent une augmentation de leur salaire et les grèves réussies, ce sont aussi les grèves qui ont le soutien de l’opinion et nos collègues sont très sensibles à cette idée, d’une manière générale. Ç a, j’en suis certain. Mais, là, justement, ce que dit le ministre, c’est une manière de discréditer la grève. C’est ça qui me pose problème surtout.

- Ch.H. - Vous restez en ligne, monsieur Aschiéri au cas où on aurait besoin de votre adversité molle, ce matin…

[… Christophe Hondelatte s’adresse ensuite à une directrice d’école favorable au service minimum…]

- Ch.H. - Alors, ce service minimum, est-ce que, comme monsieur Aschiéri, vous dites : ce n’est pas bien grave, ça ne me gêne pas ?

[…]

- Ch.H. - Merci, Dominique pour votre témoignage. Monsieur Aschiéri, qu’est-ce que vous dites à Dominique ?

- G.A. - Je dis… Ce n’est pas parce que les gens ne font pas grève qu’il ne faut pas préserver leur droit de grève. C’est la première chose. Deuxièmement, cette collègues pose un vrai problème. C’est la faisabilité de la mesure parce qu’il ne suffit pas de décréter que les mairies ou les écoles, ce qu’elles peuvent déjà faire, il faudrait voir comment elles elles peuvent le faire. Aujourd’hui, elles ne le font pas. Il y a bien des raisons et c’est pas seulement des raisons financières. Il y a des raisons de sécurité, notamment. Il faut que les gens qui s’occupent des enfants aient un minimum de compétences et ça, ça ne se trouve pas comme ça, un jour… parce qu’il n’y a pas grève tous les jours. C’est ça aussi qu’il faut bien voir.

[… Christophe Hondelatte donne ensuite la parole à Roseline, PE dans le Loiret…]

Roseline se dit opposée au service minimum. Pour elle, cette mesure contribue à « bafouer le droit de grève » et à nier « la reconnaissance que l’on pourrait avoir de la grève que peuvent faire des enseignants ».

- Roseline - En fait, qu’un enseignant fasse grève, qu’il soit là ou pas là, finalement, c’est pas tellement important du moment que les enfants sont gardés. […] Je trouve que l’école n’est pas là pour satisfaire les parents mais pour apporter quelque chose aux enfants.

- Ch.H. - Vous avez peur, au fond, que vos revendications soient moins entendues sous prétexte que ça ne dérange pas les parents…

- Roseline - Elles ont déjà énormément de mal à être entendues. Par les temps qui courent, on n’est pas du tout entendus, on n’est pas du tout soutenus. On est très peu soutenus par les parents, encore moins par notre hiérarchie finalement. On a déjà du mal à se faire entendre, alors… si, en plus maintenant, nous faisons grève, de toute façon ça ne posera plus aucun problème, aucun souci, nos grèves passeront complètement inaperçues.

- Ch.H. - Vous voyez, monsieur Aschiéri, j’ai trouvé plus militant que vous.

- G.A. - Mais oui… mais, je… je… ne suis pas d’accord sur le fait que c’est en n’accueillant pas les élèves ou en embêtant les gens que les grèves seront plus soutenues ou plus entendues. Regardez en collège ou en lycée, quand il y a grève, les élèves sont reçus par les établissements et ça n’empêche que la grève, elle est efficace. Le problème, il est pas là. En revanche, je suis d’accord avec ce que dit la collègue sur le fait que, d’une certaine manière, c’est une remise en cause du métier, de ce qu’apporte l’école. L’école, c’est pas une garderie et là, on transforme l’école en garderie. Ç a, oui, c’est un vrai problème.

[ …Christophe Hondelatte fait ensuite intervenir à l’antenne une maman favorable au service minimum car elle dépense 50 € pour faire garder ses enfants les jours de grève. Un restaurateur, ex prof de cuisine, est lui aussi favorable à un service de garde (sport, loisirs…)…]

- Ch.H. - Merci à Gérard Aschiéri, un peu…euh… modéré, ce matin… C’est intéressant, d’ailleurs, d’entendre ça… Au revoir, monsieur Aschiéri…

 

Gérard Aschiéri a pris une belle leçon de militantisme, aussi bien du journaliste que de la collègue PE… On imagine facilement que notre syndicaliste ne devait pas être très fier de sa prestation sur l’antenne de RTL… On comprend mieux, en écoutant cette interview, pourquoi les revendications des enseignants sont si peu audibles et si peu entendues de notre ministre.

S’il fallait évaluer le « camarade Gérard », nous dirions : manque de volonté, trop inerte, doit se remuer, se remettre en cause, se reprendre rapidement, être plus concentré sur son sujet…

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