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Le statut de directeur d'école dans les projets présidentiels de 2012

 

Certains candidats ou partis évoquent le statut de l'école et de son directeur.

Qu'en disent-ils ?

 

Marine Le Pen
UMP
UMP & PS

Philippe Poutou 

 

La synthèse et les résultats de la consultation IFOP - GDID sont disponibles sur le site de l'Ifop à l'adresse suivante (cliquer sur le panneau ci-dessous) :

 

 

  Inscrivez-vous sans tarder à la "newsletter" des "directeurs en lutte"pour recevoir les dernières infos. 

Il suffit d'entrer votre adresse mail dans le cadre de gauche.

22 novembre 2007 4 22 /11 /novembre /2007 22:16

 

Le phénomène s’amplifie. Des témoignages de plus en plus nombreux nous parviennent de collègues qui voient leurs conditions de travail se dégrader depuis la signature du protocole. Il s’agit essentiellement de directeurs exerçant dans des écoles de 5 à 9 classes.

Petit rappel : L’une des dispositions essentielles du protocole signé par le SE-Unsa et le ministère en mai 2006 concerne la journée de décharge accordée aux directeurs de 4 classes. Cette nouvelle est naturellement bien accueillie par les intéressés. Ce n’est que justice.

Hélas, comme nous le disions à l’époque, cette mesure qui s’apparente à du bricolage présente de graves conséquences pour les autres directeurs.

Bricolage, disions-nous, parce que cette mesure ne s’accompagnait pas de créations de postes. Le protocole proposé par Gilles de Robien prévoyait d’assurer les décharges par du personnel IUFM (PE2).

Bricolage encore parce que ces élèves-enseignants ont été affectés dans les écoles sans que le directeur ait le choix du jour de sa décharge et donc parfois de son propre emploi du temps.

Bricolage toujours parce que certains départements étant excédentaires en PE2, l’administration en a profité pour les affecter sur les écoles de 5, 6, 7 classes ou plus afin de récupérer les titulaires remplaçants utilisés sur les décharges des directeurs concernés. Ce qui n’est pas sans conséquences pour nombre de collègues car compte tenu des obligations des PE2 d’effectuer 3 stages dans l’année (un dans chaque cycle), ils ne peuvent pas assurer la décharge du directeur 6 jours par an.

En effet, la décharge constitue le premier stage en responsabilité, les 2 autres étant répartis en 2 fois 3 semaines. Ainsi, chacun des directeurs d’écoles à 5 classes et plus perd donc 6 journées dans l’année par rapport à ce qu’il avait précédemment. Certes, il avait été dit que ces décharges perdues pourraient être compensées par des journées assurées par des titulaires remplaçants. Quand on sait combien déjà il est difficile de remplacer les enseignants absents, on peut craindre qu’il le soit davantage encore pour assurer les décharges perdues.

Bricolage enfin que de mettre ces PE2 en situation de responsabilité de classe, dès le début de l’année, sans formation préalable. Afin de ne pas donner un surcroît de travail aux directeurs qu’il s’agit de décharger, rappelons-le, les IUFM doivent assurer le suivi de leurs stagiaires. Or, ce suivi pédagogique est si limité que, dans certains cas, des directeurs se trouvent dans l’obligation d’aider leur PE2 en perdition s’ils ne veulent pas pénaliser leurs élèves ou perdre des familles qui ne supportent pas que leur enfant soit victime des carences de l’Education nationale. En effet, quelques cas de départ volontaire d’élèves, heureusement très rares, nous ont été signalés !

Comment un directeur peut-il être serein le jour de sa décharge administrative s’il voit sa classe en difficulté de fonctionnement ? Comment peut-il accepter de voir sa décharge être amputée d’1/6 alors qu'elle est déjà tellement insuffisante,  ?

Un comble, tout de même, de voir une mesure annoncée par le SE-Unsa comme une « avancée » pour certains, se transformer, de fait, sur le terrain en un recul des conditions de travail pour d’autres. Ce syndicat avait-il pris le temps de réfléchir aux conséquences de sa signature ? Un an après, avec le recul, quel bilan en tire-t-il ? Nos collègues aimeraient bien le savoir…

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11 novembre 2007 7 11 /11 /novembre /2007 14:34

Réflexion transmise par «Le club par l’École», association rassemblant d’anciens directeurs au ministère de l’Éducation nationale, qui ont servi sous des gouvernements issus de majorités différentes.

L’annonce de la suppression des classes du samedi matin à l’école primaire surprend et inquiète. Est en jeu, en effet, un nombre colossal d’heures de travail : 13 millions par semaine pour les écoliers (ils sont 6,5 millions et travaillent en moyenne 2 heures le samedi matin) ! 720 000 heures pour les instituteurs (ils sont 360 000) et 26 millions chaque année… Quelle institution au monde peut se permettre de laisser s’envoler tant d’énergie et de travail ?

Pourquoi ce pronostic pessimiste ? Tout simplement parce que les pressions pour la suppression pure et simple risquent d’être considérables, notamment de la part des organisations syndicales. Les précédents vont d’ail­leurs dans ce sens : en 1969, Edgar Faure supprime les classes du samedi après-midi, trois heures qui seront consacrées à la formation continue des instituteurs – qui n’eut jamais lieu dans ce créneau horaire !

En 1991, on ôte une heure d’enseignement pour la destiner aux réunions des maîtres : aucun bilan sérieux n’en a été tiré ni ne permet d’affirmer qu’elle subsiste partout ! Cette baisse continue des horaires des élèves est-elle sans incidence sur leurs résultats ? En moins de quarante ans, ce seront six heures hebdomadaires d’enseignement qui auront disparu (soit 216 heures par an), ce qui équivaut à supprimer l’équivalent d’une année scolaire du parcours d’un élève du primaire… au moment où le Haut Conseil de l’éducation s’inquiète des mauvais résultats de nos écoliers : 15 % en grave difficulté à la fin de l’école primaire, au total 40 % sans le bagage nécessaire. Est-ce bien opportun de réduire à nouveau la durée du travail des élèves ? Et n’est-ce pas justement ces élèves-là qui risquent de pâtir en premier du «moins de classe» ?

Il est en effet difficile de laisser croire qu’il est plus efficace d’enseigner hors du temps scolaire que pendant les heures de classe. Si la prise en charge des enfants en dehors du temps ré­glementaire s’est heureusement développée à l’initiative des communes et des associations, elle ne saurait se substituer au travail de nos maîtres qualifiés. Par conséquent, la vraie question est celle de l’utilisation des heures dégagées par la suppression du samedi matin. Quelles utilisations le ministre va-t-il imposer, dans l’intérêt des élèves ? Du soutien aux élèves en difficultés ? D’après les récentes déclarations du ministre, c’est à juste titre la solution privilégiée à l’heure actuelle.

Mais, outre les grandes différences entre écoles sur ce point, on voit les difficultés quant à organiser du soutien le soir au terme d’une journée scolaire unanimement décrite comme déjà longue.

Il faut aussi craindre que dans de nombreux cas on ne trouve pas de «mauvais élèves» et les heures libérées seront donc définitivement perdues.

Quelles sont les autres solutions ? Réaménager l’année scolaire (réduction des vacances), ce qui se pratique déjà là où il y a la «semaine de 4 jours», avec, hélas, des taux d’absentéisme souvent élevés. Ou bien encore le transfert sur le mercredi matin, sans doute la moins mauvaise solution. En tout état de cause, la préoccupation majeure doit être d’abord l’intérêt des élèves, tant en termes pédagogiques (acquisition des connaissances de base) que d’égalité des chances (améliorer la réussite de tous). À défaut, on aurait désormais de nouveaux orphelins, après «ceux de 4 heures», les orphelins des heures du samedi matin…

Marie-Laure Germon (Le Figaro du 09/11/2007)

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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 22:21

Un article paru dans le "Café Pédagogique" pose une question qui intéresse au premier chef l’ensemble des directeurs d’école : « l’école a-t-elle besoin de chefs d’établissement managers ? ». L’auteur développe une argumentation qui semble, de prime abord, plutôt équilibrée. Cependant, au fil de l’article, transpire une idéologie cachée qui se dévoile rapidement : l’auteur est un militant. Il prône, on l’aura compris, le travail en équipe, ce qui est tout à fait louable et honorable. Mais sous l’expression « travail en équipe », on perçoit nettement « collégialité » et rejet du « p’tit chef »… Nous reproduisons, ci-après, l'article dans son intégralité.
 

"Alors que le ministre prépare une double réforme du primaire et du secondaire qui pourrait changer l'organisation des écoles, des collèges et des lycées, de nombreux regards se tournent vers le rôle du chef d'établissement. L'Ecole a-t-elle besoin de chefs d'établissements managers ? Ce modèle est-il le plus efficace ?

Il est vrai que l'Ecole souffre réellement de corps intermédiaires. Elle en manque probablement pour améliorer sa gestion. Surtout, les enseignants sont seuls. Nulle part  ailleurs, on ne laisserait ainsi des salariés aussi isolés dans leur tâche, sans aucun soutien. Les enseignants doivent trouver seuls les réponses à toutes leurs difficultés. Et on sait que cette situation a un coût humain important.

Depuis plusieurs années, les rapports se sont accumulés qui appellent à faire des directeurs et chefs d'établissements de véritables managers. Ainsi, le rapport du HCE analyse la crise de l'école élémentaire comme celle des directions. " Le titulaire de la fonction n’a pas l’autorité nécessaire pour assurer pleinement la direction de son école... le débat sur la fonction de directeur d’école primaire, dotée de compétences explicites, ne devrait plus être éludé".

Il y a deux ans, le rapport des inspecteurs généraux J.F. Cuisinier et T. Berthé, allait dans le même sens. "Demain plus encore qu'aujourd'hui, un responsable d'EPLE devra être capable d'impulser les choix pédagogiques de l'établissement, d'assurer une gestion financière affinée, pour se dégager des marges de manoeuvre dans le cadre de la LOLF, de négocier des conventions locales équilibrées, voire avantageuses avec la collectivité territoriale de rattachement, d'animer des équipes dépendant de plusieurs employeurs". Pour eux les inégalités de résultats entre établissements relèveraient d'abord de pilotages de qualité différente. Et la tentation du manager ne peut aller que croissant dans un système qui souhaite se doter de nouveaux documents d'évaluation.

Pourtant l'efficacité du chef d'établissement manager reste à démontrer. Les recherches de F. Dubet, O. Cousin ou encore A. Grisay et A. Sacré, dans les années 1980, n'ont pas réussi à mettre en évidence un effet chef d'établissement. Aujourd'hui on sent bien dans les propos du HCE, ou ceux de l'Inspection, que le modèle sous-jacent est celui du chef d'établissement privé. Le succès de ces établissements est souvent associé au fait qu'ils disposent de chefs d'établissement qui ont des pouvoirs bien plus larges que leurs homologues publics. Or ce que montre la thèse récente de M. Hassani, c'est qu'ils se distinguent de leurs collègues par un niveau d'intervention dans la vie de l'établissement beaucoup plus bas. Pour M. Hassani, bien loin d'être les patrons omniprésents que l'on imagine parfois, ils appartiennent  majoritairement au modèle "individuel laissez-faire" c'est à dire qu'ils interviennent pédagogiquement très peu dans leur établissement.
D'autres critères ont été mis en évidence pour améliorer l'efficacité des établissements. Déjà Dubet et Cousin  insistaient sur l'importance de la mobilisation des enseignants. Bien plus que le chef d'établissement, c'est l'existence ou pas d'une équipe pédagogique soudée et communicante qui peut créer un "effet établissement" c'est-à-dire améliorer les résultats des élèves. Or on peut difficilement  concilier les deux images de la communauté travaillant en équipe et celle du manager. Rien ne justifie donc l'intérêt pour la mise en place de véritables managers. Rien ne devrait aller contre un renforcement de tout ce qui peut, sur le plan organisationnel, favoriser le travail et la gestion en équipe des établissements. Rien si ce n'est l'esprit du moment et les représentations sociales traditionnelles du pouvoir actuel.  Peut-on construire durablement l'Ecole là-dessus ?"

 

 

Il va de soi que nous ne partageons pas la conclusion de cet article. Ses arguments ne sont pas équilibrés car l'auteur oppose à des constats récents, nombreux et corroborés (rapports Desco, Mgen, Inspection Générale, HCE...) des arguments provenant d'études conduites dans les années 80. Certes, une étude n'est pas mauvaise en soi pour la raison qu'elle est ancienne. Néanmoins, notre métier a connu une telle évolution en 20 ans que les conclusions des recherches menées à l'époque ne sont plus adaptées à la situation qui est la nôtre au XXIème siècle.

Toutes les études le montrent : l'école a besoin de managers. Rappelons, s'il le faut, la définition de ce mot. Au point de vue étymologique, le verbe manage vient de l'italien maneggiare (contrôler) influencé par le mot français manège (faire tourner un cheval dans un manège). Conduire, diriger, enseigner, motiver sont devenus des maîtres mots pour un individu qui gère ou qui aspire à gérer une entreprise ou une organisation.

"Prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler...", ne retrouve-t-on pas ces mots dans les principes de gestion exigés d'un chef d'établissement, qu'il soit reconnu comme tel (principal ou proviseur) ou assimilé à un "enseignant comme les autres" (directeur d'école) ? 

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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 22:12

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Réuni les 18 et 19 juin 2007, le Conseil National du SNUipp fait connaître ses "choix ambitieux pour l'école" et annonce une série d'actions dans plusieurs domaines dont la tenue "d'Etats Généraux de la direction et du fonctionnement de l'école avant les vacances d'automne" (notre article du 24/06). Le SNUipp s’est accordé plusieurs mois pour mener à bien cette grand-messe. Dans chaque département, les sections locales ont organisé des réunions de travail. Elles y avaient invité « toute la profession », selon la formule consacrée… Mais rares sont les réunions qui ont rassemblé plus d’une dizaine de personnes. Aux yeux des directeurs, le SNUipp a perdu tout crédit dans la défense de leurs intérêts ! Quant aux adjoints, contrairement aux affirmations des dirigeants syndicaux, les difficultés de la direction d’école ne les passionne ni ne les intéresse. Ce n’est pas leur problème !

Qu’à cela ne tienne, on allait voir ce qu’on allait voir ! Et à Paris, s’il vous plaît ! Hélas, on a vu et on éprouve une certaine gêne à l’égard de Gilles Moindrot et de son équipe. Tout ça pour ça ? Comme nous le relatons dans notre compte rendu, il ne s’est rien passé. Les « Etats généraux de la direction et du fonctionnement de l’école » ont fait « pschitt » ! Aucun débat digne de ce nom, aucune réflexion, aucune retombée médiatique. Pas la moindre ligne dans un journal. Pas le moindre commentaire repris par une agence. Rien ! Pire : le communiqué issu des « Etats généraux », rapidement publié sur le site national du SNUipp, a été supprimé du même site avec le même empressement. Le SNUipp avait-il honte de son texte ? Il est vrai qu’on pouvait lire dans les revendications considérées comme étant la synthèse de ces « Etats généraux » « du temps supplémentaire pour la direction, pour toutes les écoles ; la reconnaissance institutionnelle du conseil des maîtres comme instance de décision ». Affirmation mensongère puisque non exprimée lors de la réunion parisienne. Depuis, ce texte se trouve sur le site de quelques sections départementales. Décidément, on ne craint pas le ridicule au SNUipp… Une lettre ouverte au ministre devait également conclure ces quelques heures parisiennes. Rien ! A moins que cette lettre « ouverte » ait reçu le sceau « confidentiel secret » juste avant son envoi…
Décidément, la démocratie n’est pas reine au pays syndical du SNUipp…

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22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 15:15

De toute évidence, cette semaine sera marquée par l'hyperactivité du SNUipp. Omniprésent, il se bat sur tous les fronts, se trouve là où ne ne l'attendait pas... Bref, à vous donner le tournis !

Le SNUipp a décidé de frapper fort. Dès ce lundi, il publie deux textes importants. Le premier concerne le logiciel "Base élèves" dont il demande l'arrêt de son utilisation après y avoir été favorable. Il est vrai que de multiples reproches ont été adressés au ministère et notamment par la CNIL.

 
"En 2004, le Ministère de l'Éducation nationale a décidé de mettre en place un fichier informatisé centralisé appelé Base-Elèves,  utilisé et exploitable par les mairies et l'administration.
- Déjà, un peu partout, dans les mairies et dans les écoles, des fichiers informatiques existent pour la gestion des élèves : il s'agit de fichiers dont les données ne sortent pas des écoles ou des mairies.
- Déjà, pour les collégiens, il existe des fichiers informatisés destinés à la gestion de la scolarité des élèves : ces fichiers sont centralisés au niveau du Rectorat et ils n'ont pas été conçus pour être partagés avec d'autres ministères.
- Avec Base élèves, les choses sont différentes :
Tout ce qui concerne la scolarité des enfants, mais aussi leurs difficultés, leurs besoins éducatifs et une partie de leur vie familiale est inscrit dans un fichier. 
Sous la pression citoyenne, le ministère de l'Education Nationale vient d'annoncer qu'il retirait tout ce qui concernait la nationalité, la langue parlée à la  maison, la date d'entrée sur le territoire français. Mais il persiste dans le recueil d'informations sur le parcours scolaire (redoublement, changements d'école...), l'absentéisme et les besoins éducatifs (suivi RASED- aide et suivi psychologique, aides rééducatives, pédagogiques, projet d'accueil individualisé en cas de maladie...). La traçabilité de l'enfant, le tout contrôle n'ont jamais garanti plus d'efficacité qu'une démarche éducative de qualité.
D'autre part, l'administration de l'Education Nationale est muette sur la conservation des données, la durée de stockage des informations, le droit de consultation et  le droit d'opposition. Présentés comme des aides à la gestion, ces nouveaux fichiers  sont en fait des outils permettant le contrôle social avec, à terme, un croisement avec d'autres fichiers (préfecture, CAF...) sous prétexte de partage d'informations.

Le conseil d'école  de l'école ................................................................................... demande l'arrêt de Base-Elèves et l'application du principe de précaution. Ce fichage à l'échelle nationale ne garantit plus  le respect de la vie privée et le droit à la protection des données individuelles
"
.

 
Le SNUipp invite les écoles à soumettre la motion ci-dessus (telle quelle ou modifiée) au conseil d'école et à la lui renvoyer signée.

Le second texte concerne la défense des directeurs. Dans son courrier au ministre, le SNUipp manifeste son courroux à l'égard du ministère qui n'a toujours pas réglé le problème de la direction d'école. Gilles Moindrot rappelle la grève administrative, la signature du protocole, les postes vacants, les "responsabilités liées à la direction"... Il insiste sur la nécessaire reconnaissance de la fonction et la clarification de ses missions et rappelle les demandes du SNUipp "liées à la vie de l'école"...etc.

"Monsieur le Ministre,
Le problème de la direction d’école reste entier, la mise en oeuvre du protocole n’ayant pas apporté les réponses nécessaires. Le nombre de directions vacantes reste trop important. Les sanctions, face à une action que avez qualifiée de « grève la plus longue de l’histoire de la République », ont ajouté de la colère à l’exaspération !
L’école et la réussite de tous les élèves sont au carrefour des préoccupations des enseignants et des familles. Les tâches et les responsabilités liées à la direction, au fonctionnement et à la vie de l’école ont considérablement augmenté, se sont complexifiées du fait de l’évolution du fonctionnement des écoles.
La fonction de directeur et directrice doit être mieux reconnue, ses missions clarifiées et sa charge de travail allégée, le directeur restant un enseignant.
Le SNUipp-FSU poursuit son mot d’ordre de blocage administratif et de non transmission de la saisie des effectifs dans Base-élèves. Cette action n’a aucune incidence sur l’enseignement assuré aux élèves. Elle vise à rappeler nos demandes :
· Une aide en temps pour toutes les écoles, afin d’assurer convenablement les tâches liées à la vie de l’école.
· Des personnels recrutés et formés pour assurer toutes les missions nouvelles de l’école.
· La revalorisation matérielle de la fonction de direction.
· La prise en compte du temps de concertation, de rencontre avec les parents notamment, du travail en équipe,… pour les enseignants.
Réagir à cette action par la sanction ne résout pas les problèmes posés. Nous vous demandons de surseoir à toute nouvelle sanction et de répondre enfin à ceux qui assurent, souvent, les derniers, la présence d’un service public de proximité. Le SNUipp-FSU tiendra le 23 octobre, les Etats Généraux de la direction et du fonctionnement de l’école à l’issue desquels des propositions seront élaborées pour parvenir à une réelle amélioration de la situation actuelle.
Nous vous demandons, Monsieur le Ministre, d’ouvrir dans les meilleurs délais de réelles négociations.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos sentiments respectueux
".
Gilles MOINDROT

   
On le voit, les mots "directeur" et "directrice" sont bien difficiles à écrire... Heureusement la langue française offre de multiples expressions pour éviter trop de redondances...

 

Et ce n'est pas fini ! Le mardi 23, le SNUipp poursuit sa ronde infernale avec les "Etats généraux de la direction et du fonctionnement de l'école". Souhaitons-lui que la grève des transports ne vienne pas perturber le bel ordonnancement de cette célébration tant attendue. Il serait en effet regrettable que les 300 participants soient empêchés de plancher sur le sujet. Ce serait surtout dommageable pour les 50 000 directeurs impatients de prendre connaissance du communiqué final qui leur annoncera que le SNUipp se mobilise pour le statut de directeur d'école...

Quelle folle semaine ! Voilà des lustres qu'on n'avait pas autant parlé d'eux... Le moral des directeurs de France et de Navarre, en berne depuis si longtemps, va subitement remonter et s'aligner sur les cours du pétrole...

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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 11:06

                                                                

Titre volontairement provocateur, certes, mais qui traduit une triste réalité : à part les directeurs eux-mêmes, et surtout par le biais d’Internet (sur le site du GDID et ce blog), qui s’intéresse à leurs difficultés, à leurs problèmes, à leurs revendications ? Personne !

Evidemment, nous dira-t-on, plusieurs rapports ont alerté les responsables de l’Education nationale (MGEN, HCE…). Mais, l’Administration centrale avait-elle besoin des conclusions de ces rapports pour connaître le profond malaise de la profession ? Non, assurément. De longues années de grève administrative avaient attiré l’attention des ministres et sensibilisé les hommes politiques de tous bords.

 

Les années passent et prédomine l’impression pesante que rien n’avance. Les directeurs semblent moins mobilisés que lors de la signature du protocole. Le soufflet est quelque peu retombé après la période euphorique de la consultation Ifop – GDID. Les retenues sur salaire ont calmé l’ardeur des plus combatifs. Les syndicats ont montré leurs limites dans l’efficacité à les soutenir. Ils ont perdu leur confiance. Bref, les directeurs d’école se sentent plus seuls que jamais.
   

 

Pourtant, la conjoncture actuelle devrait être ressentie comme favorable. D’une part, la « Commission sur l’évolution du métier d’enseignant » a démarré ses travaux. D’autre part, le SNUipp prépare ses « Etats généraux sur la direction et le fonctionnement de l’école ».

 

Néanmoins, ces deux événements, dont chacun mesure l’importance et attend beaucoup, ne sont pas de nature à rendre les directeurs optimistes.
 

 

Les auditions de la commission se succèdent depuis le 1er octobre. Après une première semaine consacrée à entendre les principaux syndicats et les fédérations de parents d’élèves, la commission vient de recevoir des « poids lourds » de l’Education nationale : anciens ministres, pédagogues, cadres du sérail…
 

 

Maigre bilan pour les directeurs. En 1 h 30 d’audition, Claude Allègre n’a pas prononcé une seule fois le mot « directeur ». Il a pourtant parlé d’un sujet qu’il connaît bien. S’il a évoqué les différentes réformes qui lui semblent indispensables, de la maternelle à l’université, il n’a pas fait allusion aux difficultés des directeurs d’école.

 

En 1 h 31, Philippe Meirieu n’a pas fait mieux. Pourtant, lui, s’est préoccupé du sort de certains acteurs du monde enseignant : les professeurs principaux du second degré. Il s’est largement arrêté sur la « fonction essentielle » du professeur principal.

 

« Dans le secondaire, le professeur principal est aujourd’hui reconnu, indemnisé… mais sans formation, sans statut, sans moyens… ». « Les professeurs principaux devraient être reconnus comme de vrais cadres, identifiés comme tels… intermédiaires entre les élèves, leurs parents et le chef d’établissement… ».

 

Il suffirait de changer quelques mots pour que le propos s’applique aux directeurs d’école… Mais les directeurs d’école ne semblent pas retenir l’attention de la « tête pensante pédagogiste » du SNUipp…
 

 

Coïncidence troublante, le SNUipp, justement, choisit cette période pour organiser le 23 octobre prochain, des « Etats généraux de la direction et du fonctionnement de l’école ». Hasard de calendrier ? Probablement pas.  Ce syndicat juge certainement opportun de faire parler de lui, actuellement, sur ce sujet. Le moment lui semble propice pour tuer dans l'oeuf toute éventualité de transformation de la fonction de directeur.

 

En effet, les dirigeants de ce syndicat connaissent l’ampleur du malaise : les directeurs sont mécontents, le manifestent de plus en plus ouvertement, ne se syndiquent plus et boudent les réunions syndicales...

 

Ces mêmes dirigeants ont pris connaissance du rapport du HCE qui a mis en évidence les difficultés des directeurs et demande que la réflexion ne soit pas éludée... Ils peuvent craindre que la commission sur l'évolution du métier d'enseignant récemment installée ne profite de ce rapport pour examiner plus à fond le problème de la direction d'école... Bref, « ça sent le roussi » dans les instances des syndicats hostiles à une vraie reconnaissance de notre métier par un statut.

 

Alors, comment mieux noyer le poisson qu'en organisant, soi-même, des "Etats généraux de la direction et du fonctionnement de l'école" qui "montreront" que les directeurs ne veulent pas de statut mais qu'ils réclament « simplement » du temps (des décharges), des moyens (matériels) et un peu d'argent…

 

Par la même occasion, le SNuipp aura fait la démonstration qu'il ne se désintéresse pas des directeurs et insistera sur le fait qu'il est le seul à les défendre… Il entend ainsi marquer des points sur la concurrence à un an d'échéances électorales puisqu'en 2008 se profilent les élections professionnelles si importantes pour la représentation syndicale...

 

 

Faut-il se réjouir que le SNUipp soit le seul à s’intéresser aux directeurs d'école… ?

 

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1 octobre 2007 1 01 /10 /octobre /2007 08:43

Redéfinition du métier : premières auditions, premières attentes ?

C'est aujourd'hui que la Commission sur le métier d'enseignant inaugure ses auditions. Installés il y a tout juste une semaine par le premier ministre, ses 12 membres ont une lourde tâche. Ils doivent  réfléchir à la mission des enseignants, à son exercice, à la durée du service, à la formation, la carrière, l'évaluation,la rémunération et la reconnaissance du métier d'enseignant. Et tout cela ils doivent le faire au pas de course puisqu'on attend d'eux la remise d'un "livre vert" à la fin du premier trimestre.

Du métier d'enseignant, on connaît sa lourdeur (préparations, corrections, suivi des élèves, rencontres avec les parents ou encore réunions avec les collègues...) et la pénibilité. La pénibilité du métier est liée à l'isolement de l'enseignant, à l'émiettement des temps de formation, au climat scolaire souvent lourd dans nombre d'établissements. Les experts ont pu mettre en avant une complexification croissante du métier, liée aux réformes, génératrice d'un "malaise enseignant" que les études officielles confirment.  Selon une étude de l'Esen, "9 enseignants sur 10 reconnaissent l'existence d'un malaise interne. 6 sur 10 se sentent personnellement concernés". Le malaise touche particulièrement les enseignants les plus expérimentés, le cap des 20 ans de métier étant déterminant".  La surcharge de travail peut aussi être paradoxalement liée dans ces contextes aux tentatives des enseignants de satisfaire simultanément les demandes officielles et leurs propres conceptions du métier".

Mais la commission devra aussi tenir compte des attentes légitimes des familles. Elles sont en droit d'attendre des enseignants des relations plus fréquentes (on sait que c'est un des points faibles du système français), un suivi plus individualisé de leur enfant, plus de cohérence dans l'organisation, les exigences et les attentes des enseignants au sein de la même classe.

La commission est-elle à même de faire évoluer positivement la condition enseignante ? Les qualités de ses membres peuvent le laisser espérer. Pourtant plusieurs éléments penchent vers un diagnostic pessimiste.

Le premier a été fourni par X. Darcos lui-même ce week-end. Il a montré comment, sur un enjeu qui concerne tous les acteurs de l'Ecole, le temps scolaire, il est capable de trancher sans prendre l'avis de personne. Voilà qui augure mal des auditions et du rapport.

Le second élément est évidemment budgétaire. On sait à l'avance que, quelles que soient les recommandations de la commission, elles devront être compatibles avec une baisse programmée des dépenses d'éducation. Pas facile d'améliorer le métier d'enseignant alors qu'on supprime des postes...

Le travail de la commission aurait pu être aidé s'il était accompagné d'une définition du type d'école voulu par le pays. Mais le gouvernement se garde bien d'avoir des conceptions originales sur l'Ecole en dehors du registre budgétaire. Or faute d'avoir élaboré un projet pour l'Ecole, de lui avoir donné des objectifs, on voit mal comment le gouvernement pourrait proposer une réforme du métier capable de répondre aux besoins et aux attentes. On ne peut pas changer positivement le métier d'enseignant sans poser la question de l'école que l'on veut.

 

 

Le commentaire de Bruno Racine, président du HCE

 

De la longue interview de Bruno Racine sur les missions de l'école maternelle, nous avons retenu le passage qui concerne le rôle du directeur d'école.

Question : "Le rapport dénonce les enseignants qui ne sont pas devant des élèves. Et c'est un peu énervant parce que nous savons qu'ils ne font pas rien : ils sont formateurs, ils travaillent dans les Rased etc. Alors n'y a-t-il pas une contradiction dans votre rapport entre demander une évolution de l'Ecole et lui en refuser les moyens humains ?"

 

Réponse de Bruno Racine : "Globalement on pense que c'est l'émiettement de l'école qui fait obstacle au travail collectif et au changement. C'est davantage un problème d'organisation, entre le niveau de la classe et de l'I.A., que de moyens. Les inspecteurs sont trop peu nombreux et trop sollicités par ailleurs pour que l'accompagnement pédagogique soit efficace. Il faut donc un échelon intermédiaire. Et il nous semble que le directeur peut être cet échelon à condition d'en redéfinir le rôle. Actuellement l'émiettement des écoles et leur isolement sont un problème".

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28 septembre 2007 5 28 /09 /septembre /2007 10:18

             

«Travailler plus pour gagner plus», c’était le slogan le plus porteur de Nicolas Sarkozy. C’est devenu le nouvel adage de la politique économique. Quelle est la validité de cette théorie ?

Il semble facile à admettre que si quelqu'un travaille plus, il puisse gagner effectivement plus. Ce n'est pas la situation la plus fréquente. Cette proposition, pour le moins, comporte de fortes restrictions.

Par définition, la cible de la mesure est les salariés ou fonctionnaires qui effectuent des heures supplémentaires (c’est-à-dire des heures effectuées au delà de la durée légale qui reste fixée à 35 heures hebdomadaires ou 1607 heures par an).

Seraient donc exclus : 
    > les chômeurs, ça va sans dire
    > les salariés pour lesquels il n’y a pas de décompte horaire du travail et notamment les nombreux cadres ou les salariés ayant été considérés comme tels dans les accords de branche ou d’entreprise. Pour ces salariés bénéficiant de forfaits jours par an, la durée du travail se compte en jours travaillés et non en heures travaillées. Par exemple, un cadre ayant un contrat avec un forfait à 215 jours ne déclare pas d’heures supplémentaires (même si de fait, il travaille beaucoup plus que 8 heures par jour dans son entreprise). 
   > les travailleurs indépendants (chefs de petites entreprises par exemple qui se paient sur les bénéfices réalisés et n’ont pas de décompte horaire du travail) 
   > bien sûr les professions libérales.

Les directeurs font partie de cette catégorie de salariés exclus du dispositif des heures supplémentaires ou des récupérations (RTT).

Travailler plus…

Les directeurs d’école n'ont pas attendu cette belle maxime pour s'y mettre... au boulot. Ou plutôt, leur administration n’a pas attendu pour leur en donner du travail supplémentaire… non rémunéré. On peut considérer que la charge de travail de ces « responsables d’école » n’a cessé d’augmenter ces 20 dernières années.

Longtemps, les directeurs ont courbé l’échine, accepté sans sourciller les tâches qui, au fil des ministres, se sont accumulées. Longtemps, ils ont endossé les responsabilités de plus en plus lourdes qui leur ont été imposées au gré d’événements, de réformes, d’accidents parfois, … toujours  suivis de nouvelles réglementations.

Puis, un jour, la lassitude, le ras-le-bol… S’en suit une longue, très longue grève administrative de plusieurs années. Mollement soutenu pas les syndicats, ce mouvement sans précédent fait long feu. Néanmoins, sa durée exceptionnelle attire l’attention de quelques élus. Notamment celle du député Guy Tessier qui dépose le 19 janvier 2000 à l'Assemblée nationale une PROPOSITION DE LOI d'orientation relative au statut, à la formation et à la protection juridique des enseignants exerçant des fonctions de directeur d'école.

« …Les enseignants qui assument ces responsabilités sont les premiers interlocuteurs des parents d'élèves, des élus locaux et de nombreux intervenants sociaux ou organismes divers...
…L'ouverture de l'école sur le monde extérieur et, par exemple, l'organisation de sorties et de séjours de classes à la montagne, à la campagne ou à la mer exigent d'eux une grande disponibilité qui dépasse fréquemment le temps scolaire stricto sensu... 
…Au regard des perspectives de carrière et des traitements auxquels ils peuvent prétendre, les tâches se sont considérablement alourdies au fil des années... 
…Le ministre exige toujours plus des directeurs d'école, en leur demandant d'être des gestionnaires, de favoriser l'innovation pédagogique et de remplir une mission de médiation sociale pour laquelle ils n'ont pas reçu de formation adaptée et qu'ils exercent, le plus souvent, en dehors de tout cadre réglementaire précis… ».

Proposition de loi rejetée par le gouvernement de l'époque. Nouvelles tâches supplémentaires… Poursuite du mouvement de grève… Signature du protocole par un seul syndicat contre l’avis quasi unanime de la profession… Consultation IFOP – GDID qui met en évidence la fracture entre syndicats et directeurs puisque ces derniers infligent un terrible camouflet aux dirigeants syndicaux en affirmant, très nombreux, à 93 % leur désir d’être reconnus par un véritable statut toujours refusé par les organisations syndicales.

Bref, « travailler plus… », les directeurs connaissent. D'ailleurs, ils n’en peuvent plus de toujours « travailler plus… ». Ils aimeraient bien, maintenant, passer à la seconde partie du slogan « …pour gagner plus ».
Et cela passe, ils le savent, ils le disent, cela passe par un statut.

 

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28 septembre 2007 5 28 /09 /septembre /2007 09:10

Un récent rapport du HCE tire la sonnette d’alarme sur l’école primaire : 15 % d’élèves "connaissent des difficultés sévères ou très sévères" à l’entrée au collège.  Dans la foulée, le ministre trouve la solution miraculeuse : supprimer les cours du samedi matin et allonger la journée des enfants en difficulté pour leur apporter le soutien salvateur...

Comment imaginer que ces petits écoliers en difficulté pourront se concentrer ½ heure de plus chaque jour alors que tous les spécialistes s’accordent pour dénoncer une journée scolaire déjà bien trop longue ?

Pour le ministère, "cette mesure permettra de faire en sorte que nul ne rentre au collège sans savoir lire, écrire et compter".

Comment ne pas penser à UNE AUTRE idée lumineuse d'un membre d’un gouvernement récent... Le plan Douste-Blazy pour faire revenir l'assurance maladie à l'équilibre en 2007 (médecin référent, médicaments génériques, hausse de la CSG pour les retraités, implication des généralistes fortement augmentés...etc.).

On allait voir ce qu'on allait voir ! On a vu, on voit et on n’a pas fini de voir… On est en 2007 et le fameux équilibre espéré présente un déficit de l’ordre de 12 milliards d’euros !

Souhaitons au plan Darcos une issue différente.

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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 12:00

Un arrêté paru au Journal Officiel fixe le temps de travail des personnels de direction...
"Le chef d'établissement organise le service pour lui-même et son adjoint, en recherchant la complémentarité des temps de service… Le service de ces personnels ne peut excéder dix demi-journées par semaine. L'amplitude maximale de la journée de travail est fixée à onze heures. Les personnels bénéficient de quarante-cinq jours de repos, dont vingt-cinq jours de congés annuels et vingt jours de réduction du temps de travail"
 

 

J.O n° 216 du 18 septembre 2007

Arrêté du 28 août 2007 fixant les dispositions spécifiques pour l'aménagement du temps de travail des personnels de direction d'établissement d'enseignement ou de formation relevant du ministre de l'éducation nationale

Article 1

En application de l'article 10 du décret du 25 août 2000 susvisé, les personnels régis par le décret du 11 décembre 2001 susvisé qui exercent leurs fonctions dans des établissements d'enseignement ou de formation relevant du ministre de l'éducation nationale sont responsables de l'organisation de leur travail dans le cadre des dispositions fixées par le présent arrêté. A ce titre, le chef d'établissement organise le service pour lui-même et son adjoint, en recherchant la complémentarité des temps de service.
Leur temps de travail est décompté en jours.

Article 2

Dans le respect des garanties minimales définies à l'article 3-I du décret du 25 août 2000 susvisé, le service de ces personnels ne peut excéder dix demi-journées par semaine. 
L'amplitude maximale de la journée de travail est fixée à onze heures.

Article 3

Les personnels mentionnés à l'article 1er bénéficient de quarante-cinq jours de repos, dont vingt-cinq jours de congés annuels et vingt jours de réduction du temps de travail. 
En application du décret du 26 octobre 1984 susvisé, deux jours de fractionnement peuvent s'ajouter aux jours de repos mentionnés à l'alinéa précédent.

Article 4

Le directeur général des ressources humaines de l'éducation nationale, le directeur du budget et le directeur général de l'administration et de la fonction publique sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 28 août 2007.

 

 

 

Cet arrêté qui fixe le temps de travail des personnels de direction est le résultat des négociations de l'an  dernier. Négociations conduites, faut-il le rappeler, par le principal syndicat des personnels de direction.

Ce résultat devrait faire réfléchir les responsables des principaux syndicats du primaire. Eux qui disent s’opposer à un statut de directeur pour conserver le caractère « bon enfant» et convivial de nos écoles savent pourtant que de nombreux établissements secondaires, notamment des collèges, ont des effectifs bien moindres que beaucoup d’écoles. Ces « petits » collèges ont cependant à leur tête un personnel nombreux pour les faire fonctionner contrairement aux écoles qui, quelle que soit leur taille, n’ont qu’un « enseignant chargé de direction ».

Ces mêmes syndicats n’ignorent pas non plus que les « responsables d’école » sont taillables et corvéables à merci et qu’on ne leur demande qu’une chose : que l’école « tourne » correctement, que le travail demandé soit effectué à temps. Ils savent aussi que personne (au sein de l’administration, des syndicats ou des collègues adjoints) ne se préoccupe de leur durée de travail quotidienne ou annuelle.

Preuve s'il en était besoin de la nécessité d'un statut...

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