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Le statut de directeur d'école dans les projets présidentiels de 2012

 

Certains candidats ou partis évoquent le statut de l'école et de son directeur.

Qu'en disent-ils ?

 

Marine Le Pen
UMP
UMP & PS

Philippe Poutou 

 

La synthèse et les résultats de la consultation IFOP - GDID sont disponibles sur le site de l'Ifop à l'adresse suivante (cliquer sur le panneau ci-dessous) :

 

 

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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 09:51

Dans le dernier numéro de "Fenêtres sur cours" de février 2007, Sébastien Sihr signe un article consacré au "projet d'EPEP et statut d'emploi". Nous y avons relevé un paragraphe sur la direction d'école :

 

"De plus, avec le statut d'emploi fonctionnel, c'est un statut hiérarchique qui ne dit pas son nom qui se profile. Il ne concerne d'ailleurs qu'une minorité de directeurs (EPEP, décharge complète), et introduit de fait des directions à "2 vitesses". Ces directeurs devraient être recrutés hors mouvement, avec des missions et responsabilités étendues. Rien en ce qui concerne la reconnaissance pour tous les directeurs dont les responsabilités et les missions n'ont cessé de s'alourdir. Si la question du pilotage des écoles ne peut être éludée, elle est pour le primaire liée avec la notion d'équipe enseignante. D'où, comme le met en perspective le SNUipp, la nécessité de temps et de moyens pour la direction et l'école".

 

Rien de très nouveau dans ce discours, si ce n'est l'apparition d'un mot hier encore tabou : "RECONNAISSANCE"... "la reconnaissance pour tous les directeurs"...

 

Rappelons-nous les discours précédents, il n'y a pas si longtemps, dans lesquels le SNUipp, comme le SE-Unsa, affirmait sans crainte du ridicule : "les directeurs d'école ne veulent pas d'un statut".

Suite à la signature du protocole en mai 2006 par le SE-Unsa, le SNUipp a senti le vent de la fronde des directeurs. Son discours a alors subi une très sensible évolution. Ainsi, en août 2006, dans FSC, Sébastien Sihr écrivait :

"Aujourd'hui plus que jamais, le SNUipp réaffirme son exigence de prise en compte de la réalité des besoins  des écoles pour une direction et un fonctionnement améliorés. Cela nécessite des réponses d'une autre ampleur : du temps supplémentaire pour toutes les écoles, des emplois administratifs stables, des aides matérielles, une redéfinition et un allègement des tâches de direction, une réelle revalorisation indiciaire".

 

Puis, la consultation IFOP commandée par le GDID a obligé les centrales syndicales à revoir leur vocabulaire et leurs arguments. On alors entendu le SNUipp réclamer "la reconnaissance institutionnelle du conseil des maîtres comme instance de décision" (cf notre article). Nouvelle provocation à mettre sur le compte de l'affolement devant les réponses claires et sans appel des directeurs favorables à 93 % à la reconnaissance du métier par un statut ? Contre-offensive des idéologues de service à la tête du SNUipp ? A suivre...

 

Aujourd'hui, le même Sébastien Sihr emploie le vocable "reconnaissance". Le mot lui aurait-il échappé ? Ou, comme nous le pensons, subit-il la pression des directeurs qui en ont assez d'être bafoués par le SNUipp ? A suivre...

 

Nous devons continuer notre combat pour la création d'un statut de directeur d'école. La reconnaissance, version SNUipp, ne restera qu'un vain mot si elle ne se traduit pas de façon institutionnelle. Et c'est à partir de là que nous pourrons exister et réclamer de réels moyens, d'abord pour nous-mêmes et donc, au final, pour un meilleur fonctionnement de l'école, termes chers à nos syndicats...

 

Cette lente mais notable évolution des discours syndicaux montre que nous parvenons à nous faire entendre. La consultation IFOP-GDID n'y est pas étrangère. Nous devons poursuivre notre rassemblement autour de ces idées partagées par la quasi totalité des directeurs. 

Notre pression doit surtout être orientée vers les syndicats majoritaires. Aucun gouvernement, de gauche, de droite ou du centre, ne nous accordera de statut si les syndicats enseignants s'y opposent. Depuis le drame des mainifestations de décembre 1986 (mort de Malek Oussekine), aucun ministre ne prend le risque de braver les organisations syndicales sur des sujets "mineurs" pour le ministère.

En revanche, nous savons bien qu'aucun ministre ne refuserait de "reconnaître la fonction de directeur d'école" par un statut avec l'assentiment des syndicats enseignants. Tout cerveau normalement constitué, sauf à être perverti par une quelconque idéologie, ne peut s'opposer à la reconnaissance d'un métier à responsabilité.

Qui peut croire que la mise en place d'un statut de directeur d'école créerait un climat révolutionnaire dans les écoles ? 

Qui peut croire que les adjoints partiraient en guerre ouverte contre les directeurs ? L'école primaire serait-elle en danger ? Son fonctionnement s'en trouverait-il perturbé ? Qui peut le croire, hormis quelques idéologues post-soixante-huitards ? 

 

N'oublions pas que nos idées progressent. Lentement, certes. Mais qui aurait pu prédire, que la création du GDID par une poignée de collègues aboutirait, quelques années plus tard, à donner la parole à l'ensemble des directeurs de ce pays ? 

Qui aurait pu prédire que 93 % des directeurs affirmeraient leur volonté d'être reconnus par un statut ? Qui aurait pu croire que les syndicats majoritaires seraient aussi cruellement désavoués par la base ?

 

Ne perdons pas espoir. Profitons de toutes les occasions pour faire entendre notre voix et ainsi montrer la bonne voie à ceux, tels le SNUipp, qui sont dans une impasse sur le sujet de la direction d'école.

 

Ne baissons pas les bras. En reprenant le vieil adage "les petits ruisseaux font les grandes rivières", nous reproduisons le sympathique message d'encouragement que nous a envoyé notre collègue Marie-Claire, directrice et membre du GDID 24 :

 

"Mine de rien... dans l'enseignement, personne (ou quasiment) ne lit "directeurs en lutte" comme personne (ou quasiment) ne lit "la bouteille à l'encre" ou " le bulletin du GDID"... mais c'est étonnant le nombre de collègues qui savent ce qui y est écrit ! Je vous prie de me pardonner la comparaison, mais ça me fait penser au déni de lecture de ... "Gala" ou "Voici" !

Bravo pour le temps que vous nous donnez. [...]
Alors, s'il vous plaît, malgré le travail supplémentaire que cela demande, continuez, comme le GDID, à nous "débloguer" le cerveau avec impertinence, humour et sans langue de bois : en ces temps d'élections, ce parler-là est encore plus rare que d'habitude... et donc bien appréciable".

 

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commentaires

J
La rédaction des décrets de 1950, devenue obsolète, ne correspond plus aux réalités de l'enseignement d'aujourd'hui. Depuis 1950, date de publication des trois décrets qui régissaient les obligations de service des enseignants du second degré, chacun sait que de profondes modifications sont intervenues dans l'organisation de la scolarité et des études de l'enseignement secondaire, et notamment dans les termes mêmes employés pour qualifier cette organisation. Ainsi, les nouveaux textes publiés le 13 février 2007 actualisent ces dispositions en les adaptant aux nécessités actuelles de l'enseignement.<br /> Au Journal officiel du mardi 13 février<br /> Décret n° 2007-187 du 12 février 2007 modifiant les décrets n° 50-581, n° 50-582 et n° 50-583 du 25 mai 1950 relatifs aux obligations réglementaires de service du personnel enseignant du second degré et les décrets relatifs à leurs statuts particuliers Décret n° 2007-188 du 12 février 2007 fixant les conditions d'attribution de la prime allouée à certains personnels enseignants du second degré titulaires d'une mention complémentaire Arrêté du 12 février 2007 énumérant les structures pédagogiques prévues à l'article 4 des décrets n° 50-581 et n° 50-582 du 25 mai 1950 modifiés et à l'article 2 du décret n° 50-583 du 25 mai 1950 modifié portant fixation des maximums de service hebdomadaire du personnel enseignant des établissements d'enseignement du second degré Arrêté du 12 février 2007 relatif aux modalités permettant à certaines catégories de personnels enseignants du second degré relevant du ministre chargé de l'éducation nationale d'être titulaires d'une mention complémentaire Arrêté du 12 février 2007 précisant les modalités d'exercice et définissant les actions d'éducation et de formation autres que d'enseignement pouvant entrer dans le service de certains personnels enseignants du second degré Arrêté du 12 février 2007 relatif à la mise en oeuvre de l'article 5 du décret n° 50-583 du 25 mai 1950 modifié portant fixation des maximums de service des professeurs et des maîtres d'éducation physique et sportive, titulaires et délégués<br /> Arrêté du 12 février 2007 fixant le montant de la prime allouée à certains personnels enseignants du second degré titulaires d'une mention complémentaire<br /> <br /> Questions - réponses<br />  <br /> Est-ce que le service hebdomadaire des enseignants est modifié ?<br /> Les fondements des décrets de 1950 sur les obligations de service sont maintenus et le service garde un caractère hebdomadaire.<br /> Qu'apporte le décret sur les évolutions du métier d'enseignant ?<br /> Il est essentiel de reconnaître et de mieux valoriser la diversité des missions des enseignants aujourd'hui : enseignement bien sûr, mais aussi actions d'éducation et de formation qui viennent le conforter, comme l'encadrement d'activités pédagogiques particulières au bénéfice des élèves de l'établissement ou d'un réseau d'établissements; la coordination d'une discipline ou d'un champ disciplinaire, d'un niveau d'enseignement, ou d'activités éducatives au titre d'un établissement ou d'un réseau d'établissements ou encore la formation et l'accompagnement d'autres enseignants.Ces actions ne pourront entrer dans le service d'un enseignant qu'avec son accord à côté des heures d'enseignement, dont le volume peut être ainsi réduit ou encore par paiement d'heures supplémentaires.Ces actions font l'objet d'un cadrage national par un arrêté qui définit également les modalités d'intervention des enseignants qui exercent ces missions : rôle des établissements et de leur conseil pédagogique dans la désignation, suivi de ces interventions (lettre de mission, durée, évaluation...).<br /> Quel est l'intérêt d'inscrire les mentions complémentaires dans le nouveau texte ?<br /> Le souhait de nombreux enseignants de disposer d'une compétence validée dans une seconde discipline trouve une réponse dans l'instauration des mentions complémentaires.Désormais, de sa propre initiative, un futur professeur peut au moment de son inscription à un CAPES, CAPEPS, CAPET ou C.A.P.L.P. souhaiter acquérir une mention complémentaire dans une autre discipline. Les professeurs déjà en fonction auront la possibilité également de l'obtenir par ce même concours ou par reconnaissance des acquis de l'expérience professionnelle, s'ils justifient d'une durée d'exercice de trois ans pour tout ou partie de leur service dans la discipline correspondant à la mention complémentaire postulée.Outre l'intérêt que le professeur peut trouver dans la conjugaison de deux disciplines et les facilités qu'il peut ainsi avoir en matière de mobilité et d'affectation, l'institution souhaite reconnaitre cet investissement. C'est pourquoi, le décret prévoit que l'enseignement dans une autre discipline par un enseignant titulaire d'une mention complémentaire obtenue par concours ou en reconnaissance des acquis de l'expérience professionnelle donnera lieu au versement d'une prime.<br /> Le sport scolaire est-il menacé par le nouveau texte ?<br /> Non, tout le monde s'accorde pour reconnaitre l'intérêt du sport scolaire. Non seulement le nouveau décret ne remet pas en cause les activités pratiquées dans les associations sportives de l'établissement mais il les conforte en clarifiant les règles. Ainsi, le texte conforte le principe de trois heures consacrées à « la formation, l'entrainement et à l'animation sportives », conformément au statut des professeurs d'E.P.S., en les conditionnant toutefois au fonctionnement effectif de l'association sportive de l'établissement. Il appartiendra au chef d'établissement de vérifier ces conditions de fonctionnement fixées par arrêté et tenant entre autres au programme d'activités qui devra être présenté au conseil d'administration.<br /> Pourquoi toucher à l'heure de 1ère chaire ?<br /> Le dispositif des heures de 1ère chaire, défini en 1950, était adapté au baccalauréat en deux parties, supprimé en 1964. Il s'agit donc de revenir « à l'esprit » des textes de 1950, en recentrant cette décharge sur la préparation du baccalauréat. Ainsi, la réduction d'une heure de service est maintenue pour les professeurs des classes de premières et terminales qui enseignent, pendant 6 heures, une discipline évaluée par une épreuve obligatoire au baccalauréat.Les enseignements de spécialités (options) et ceux effectués en groupes restreints (latin, grec, T.P. et T.D. en sciences expérimentales, langues vivantes...), ainsi que les T.P.E. évalués en 1ère sont pris en compte pour l'attribution de l'heure de décharge.Le fait de ne compter qu'une fois les disciplines ayant « même programme, même horaire et même coefficient » pour l'attribution de cette heure de décharge n'est pas nouveau et figurait dans une circulaire d'application des décrets de 1950.Avec ce nouveau dispositif, qui reconnait la charge de travail supplémentaire que représente la préparation à une épreuve du bac (« bacs blancs », corrections de copies...) la moitié des professeurs de lycée continuera d'avoir une heure de service en moins et 70% de ceux qui bénéficiaient de l'heure de 1ère chaire continueront d'avoir l'heure de préparation au baccalauréat.<br /> Que deviennent les services en C.P.G.E. ?<br /> Sagissant des C.P.G.E. des évolutions sont intervenus : diversification et croissance des C.P.G.E., évolution des structures pédagogiques, changements d'appellations... Les obligations de service précédemment fixées par circulaire sont reprises par le décret. Les C.P.G.E. sont donc confortées dans leur rôle.En outre, pour les professeurs intervenant en service mixte (second degré et C.P.G.E.), la pondération  (1h=1h ½) est conservée, tout en pouvant bénéficier de l'heure de préparation au baccalauréat s'ils remplissent les conditions.<br /> Que deviennent les services en B.T.S. ?<br /> L'organisation des études propre aux S.T.S. n'est pas changée : les professeurs de B.T.S. continueront de bénéficier de la pondération (1h=1h ¼) qui conduit à réduire le service d'enseignement de 3,5 heures en moyenne pour ceux qui y exercent à temps plein. En revanche, eu égard aux conditions d'enseignement actuelles - effectifs d'élèves sensiblement moins chargés qu'en lycée, périodes de stage importantes - les heures effectuées dans ces classes ne compteront plus pour une réduction de service supplémentaire, c'est-à-dire au-delà de la réduction déjà opérée par la pondération. En cas de service partagé, ils peuvent bénéficier de l'heure de préparation au baccalauréat s'ils remplissent les conditions.<br /> Comment l'entretien des matériels de laboratoires est-il réglé dans le nouveau décret ?<br /> Les règles établies par les décrets de 50 ne sont pas changées sur ce point. Pour assurer l'entretien courant des laboratoires (matériels utilisés en T.P.) et la sécurité de tous, certains professeurs continueront d'être déchargés d'une heure s'il n'y a pas de personnels dédiés à ces fonctions dans l'établissement.<br /> Que deviennent les heures de « cabinet d'histoire, d'entretien des collections et de fonctionnement des laboratoires » ?<br /> Il faut tout d'abord noter que contrairement à une idée reçue, ces heures de décharges n'avaient pas de caractère automatique dans les décrets de 1950 où il est fait référence aux « établissements où l'importance des collections et du matériel le justifie » ou encore aux « établissements importants ».Le décret et l'arrêté correspondant reconnaissent tout l'intérêt de ces interventions en les mentionnant explicitement comme actions de « coordination d'une discipline ou d'un champ disciplinaire » ou encore « responsabilités particulières liées au fonctionnement de l'établissement » pouvant faire partie intégrante des obligations de service.<br /> Est-ce que les règles en vigueur pour la minoration d'une heure pour "effectif pléthorique" ou majoration d'une heure pour "faible effectif" demeurent inchangées ?<br /> Oui, seul le terme de division remplace celui de classe, car il s'agit de l'appellation désormais en vigueur.La notion de groupe n'est pas prise en compte pour la majoration. Aussi, les enseignants qui interviennent devant des groupes inférieurs à 20 élèves ne se verront pas appliquer la majoration d'une heure (si la division/classe de référence compte plus de 20 élèves). Les professeurs qui enseignent devant des groupes restreints (inférieurs à 20 élèves) notamment en latin, grec, technologie, T.P. et T.D. de sciences expérimentales, langues vivantes... n'auront donc pas de majoration de service.En revanche, les professeurs qui exercent devant des groupes importants auront droit à une réduction de service.En outre, les classes/divisions à faible effectif de l'éducation prioritaire, des U.P.I., classes relais, E.G.P.A. seront exclues des majorations.<br /> Les règles des compléments de service dans un autre établissement sont-elles changées ?<br /> Les règles sur le complément de service dans un autre établissement reprennent la pratique aujourd'hui en vigueur pour le plus grand nombre des enseignants et sont donc clarifiées et simplifiées.Le complément de service dans une autre commune existe déjà. Une heure de décharge est prévue lorsque le complément est effectué dans une commune non limitrophe pour les professeurs agrégés et certifiés. C'est cette disposition qui est intégrée au décret. En outre, le maillage du service public d'éducation peut conduire à confier des services dans plusieurs établissements et/ou communes. Certaines situations peuvent ainsi exiger une affectation dans trois établissements situés dans deux communes (petits collèges en milieu rural par exemple). Dans ce cas 2 heures de « décharges » sont prévues pour compenser cette sujétion.<br /> Dans quelles conditions le service devra-t-il être complété dans une autre discipline ?<br /> Le complément de service dans une autre discipline, déjà prévu dans les décrets de 1950, est soumis à des conditions précises.Pour accomplir tout son service dans son établissement, un enseignant peut être amené à le compléter dans une autre discipline. Ceci peut permettre d'éviter d'avoir à le compléter, certes dans sa discipline mais dans un autre établissement, ou bien d'être concerné par une carte scolaire. Le décret prévoit, en fonction de la spécificité de chaque corps, que cette autre discipline doit être conforme aux compétences des enseignants.Ce sera également le cas pour les enseignants titulaires-remplaçants dans les établissements de la zone de remplacement où ils sont affectés.<br /> L'indemnité de professeur principal est-elle menacée ?<br /> Non, la fonction de professeur principal continuera d'être reconnue par l'indemnité prévue à cet effet, qui est fixée par un texte particulier, car l'activité supplémentaire tenant à cette fonction ne peut pas entrer dans les obligations de service.<br /> <br /> Source : site du MEN
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J
La modification de ces décrets de 1950 est toute récente (BO 02/2007).<br /> DECRETS N° 50-581, 50-582 ET 50-583 DU 25 MAI 1950 RELATIFS AUX OBLIGATIONS RÉGLEMENTAIRES DE SERVICE DU PERSONNEL ENSEIGNANT DU SECOND DEGRÉ<br /> En fait, ces textes ne concernent que le secondaire. Quant à l'annualisation des rémunérations, quelles sont les sources de Laurent Tarillon ?
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P
Peut-être hors sujet, mais reçu dernièrement par mail... 14h23 un lundi à l'école... mais en vacances. IL FAUT REVOIR LE TEMPS DE TRAVAIL DES ENSEIGNANTS ! LE DECRET DE 1950 EST VRAIMENT TROP VIEUX ! Actuellement, le temps de travail d’un enseignant de collège ou de lycée est de 18 heures par semaine. C’est, pour les professeurs certifiés, le seul élément fixe et clair relatif au temps de travail qui leur est demandé. Il a été fixé par un décret datant de 1950. Rendez-vous compte ! Ce qui détermine ce qu’un enseignant doit à la nation date de 56 ans. Il est vraiment temps de se pencher sur un problème aussi lourd de conséquences. 18 heures par semaines ! Quel salarié ne voudrait pas travailler aussi peu pour d’aussi bons salaires ? Comment le législateur a-t-il pu créer en 1950 un statut aussi avantageux ? Il faut peut-être y regarder de plus près. En fait, ce temps a été conçu en prévoyant qu’un enseignant travaille 1,5 heures chez lui pour une heure devant élève afin de préparer ses cours, évaluer les élèves et actualiser ses connaissances dans sa discipline. Cela fait 18 fois 2,5 heures (1 devant les élèves et 1,5 à la maison), soit 45 heures hebdomadaires. En effet, le temps de travail de l’époque s’il était légalement de 40 heures par semaine, était en réalité de environ 42 h par semaine, sur 50 semaines. Mais que s’est-il passé depuis pour les enseignants ? Rien ! Alors que pour les autres salariés il y a eu la troisième semaine de congés payés en 1956, puis quatre en 1969. Les 40 heures réelles ont été atteintes au début des années 70 (elles étaient un droit depuis 1936). Mais ce n’est pas fini, il y a eu les 39 heures et la cinquième semaine en 1982, puis les 35 heures en 2000. En somme le temps de travail hebdomadaire pour les salariés a baissé de 25 %. Mais les enseignants doivent toujours le même service.   C’est au moins un enseignant qui écrit cela vous dîtes vous, en lecteur éclairé ! Certes je l’avoue, je fais partie de ces privilégiés. Car, comment peut-on parler de temps de travail sans parler des vacances ? Et bien justement, le législateur a tout prévu et cela de deux façons. D’abord 45 heures dues quand les autres devaient 42, ça c’est pour les petites vacances (Toussaint, Noël...). Car les vacances, c’est pour que les élèves se reposent. Donc notre temps de travail était annualisé. Mais, et les deux mois d’été alors ? Là, c’est un tout petit peu plus compliqué. Certains enseignants ne le savent même pas, d’ailleurs. Cela se situe au niveau de la grille des salaires. Notre grille a été, elle aussi, fixée en 1950 au même niveau que les autres cadres de la fonction publique recrutés avec un concours au niveau bac + 3. Mais, à cette grille, il nous a été retiré deux mois de salaires, puis le résultat a été divisé par 12. (Par exemple si un inspecteur des impôts est payé 2000 € par mois, il recevra 24 000 € par an, mais pour la même qualification, un enseignant recevra aussi 2000 € par mois mais sur 10 mois, soit 20000 € par an. Cette somme est ensuite divisée par 12 et donne 1667 € par mois.) Et oui chers lecteurs les enseignants ne sont pas payés pendant les grandes vacances. Oui bon d’accord, peut-être que nous ne sommes pas si privilégiés que cela concernant le temps de travail. Mais côté salaires, quand même, nous ne sommes pas à plaindre ! Et bien soit, comparons. Nous sommes nettement en dessous de la moyenne des cadres du privé comme du public (qu’on nous prouve le contraire). Mais l’exemple le plus frappant pour moi de la dégradation de la valeur que la nation accorde à ceux qui éduquent ses enfants est le suivant. Le salaire de départ d’un enseignant en 1970 était 2 fois supérieur au SMIC. Aujourd’hui, il n’est plus que 1,2 fois plus élevé. Autrement dit, si comme le PS l’a écrit dans son projet, le SMIC augmente de 25 % au cours des cinq ans à venir (et l’UMP l’a augmenté au même rythme annuel dès cette année), un enseignant débutant gagnera moins que le SMIC. Faudra-t-il en arriver là pour que la société se rende compte de la dégradation de notre situation? Alors oui le décret de 1950 est vieux ! Il est vraiment temps de le toiletter comme le disent nos gouvernants ! Mais dans quel sens ? Est-ce en faisant en sorte que devions travailler plus pour gagner autant comme veut le faire M de Robien ? Laurent TARILLON, enseignant de sciences économiques et sociales à Grenoble. PS : Je joins deux graphiques dans lesquels vous pourrez vérifier mes affirmations. Si d’autres personnes ont d’autres statistiques, elles peuvent me les envoyer, y compris si elles vont dans un sens opposé. PS 2 : ce texte est libre de droits. Vous pouvez le faire circuler autant que vous le voulez. Il peut même être publié en me demandant mon accord. Tarillon.laurent@nepasrecopierfree.fr
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B
C'est vrai que les collègues adjoints ne s'offusqueraient pas d'un statut pour les directeurs. Même s'ils ne savent pas exactement  combien la fonction est prenante, ils en sont suffisamment informés pour refuser un tel poste quand une opportunité se présente à eux.<br /> Les seuls réfractaires sont les DIRIGEANTS syndicalistes et tous leurs sbires qui veulent se couler dans le moule dans l'espoir d'avoir, le jour venu, les bonnes places...<br /> Bernard, directeur depuis 14 ans. Syndiqué pendant 27 ans et qui a rendu sa carte en juin dernier, juste après la signature honteuse du protocole.<br />  
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G
J'ai fait plusieurs fois vérifié ce que di Marie-Claire. Quand on veut lancer le sujet sur le problème des directeurs et qu'on essaie de parler aux collègues du site du GDID ou de clui de "directeurs en lutte", on a les mêmes réponses, du style "pas de temps à perdre à lire leurs conneries" ou alors "ils n'ont que cela à faire"... Et quand on cite un sujet traité sur l'un ou l'autre de ces sites, on s'aperçoit que ça fait tilt. Ils l'ont lu...<br /> bizarre
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R
Aucune illusion à se faire avec le Snuipp, le Se-unsa et les autres comparses. Ils ont les yeux fixés sur la droite ligne de leur idéologie : "pas de p'tit chef à l'école". <br /> Ils se croient encore en 1930. Sauf qu'ils ont troqué la blouse grise et la cravate contre un pull avachi et une barbe hirsute. Forcément, ce sont des anciens combattants de mai 68...
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A
D'accord avec votre analyse pour dire que <br /> "Notre pression doit surtout être orientée vers les syndicats majoritaires".<br /> La pression doit forte et constante. Nous ne devons rien laisser passer qui nous soit préjudiciable même dans les paroles. Il nous faut réagir dès que des propos nous sont défavorables. Et nous faire entendre. Par tous les moyens. Et notamment en alertant, comme vous le prônez souvent, la presse, les élus...<br /> Notre action finira par payer.<br />
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E
D'accord avec Loïc pour faire preuve de méfiance et de fermeté à l'égard de ceux qui nous pourrissent la vie : le snuipp et le se-unsa. Les autres, je n'en parle pas : ils n'existent pas. Ce sont des coquilles vides.
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L
Moi, je pense qu'il faut être plus dur avec ces gens qui n'ont pour nous que dédain et désinvolture. Je crois qu'il faut les contrer chaque fois que l'occasion nous en est donnée. Il ne faut pas hésiter à les contredire quand ils nous opposent des arguments qui ne tiennent pas la route. C'est comme ça qu'ils fonctionnent, eux. Ils jouent sur du velours car la plupart des collègues directeurs n'osent pas leur répondre. On dirait qu'ils sont tout puissants et qu'on les craint !
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M
@ Jean-Yves<br /> Je ne suis pas loin de penser comme vous. Mais, l'intérêt général, il est où si, effectivement, "ils" agissent ainsi ?<br /> J'ose croire que ces syndicats, "nos" syndicats, à un moment donné, feront preuve de responsabilité.<br /> J'ose croire que si nous leur faisons la démonstration de notre unité, de notre force, de nos convictions, ils changeront de discours sur la direction d'école.<br /> Ils doivent savoir qu'ils ont tout intérêt à travailler en bonne entente avec les directeurs. Sans nous, ils ont beaucoup à perdre. Si nous ne relayons plus leurs infos, si nous n'incitons plus les jeunes à se syndiquer, si nous n'organisons plus les élections professionnelles, alors leurs adhésions fondront comme neige au soleil. Le renouvellement des générations militantes ne sera plus assuré. Ce serait suicidaire pour eux et toute la profession enseignante serait perdante.<br /> Ils doivent absolument revenir à la raison. Notre rôle est de les y aider.
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L
Vous avez cent fois raison Magali. Tout le monde espère qu'un jour des directions syndicales dignes de ce nom et conscientes de leurs responsabilités écouteront enfin ce que leur dit la base.<br /> Nous ne nous faisons guère d'illusions à court terme. Simplement, il faut noter que la consultation IFOP a contraint ces organisations à adapter leur discours. Elles ne disent plus que "les directeurs ne veulent pas de statut". C'est déjà un bon point.<br /> Nous pensons que nous devrons maintenir une forte pression pour les obliger à se remettre en cause et à tenir compte de ce que pensent, disent et veulent les directeurs. Croyez bien que nous travaillerons en ce sens. Mais, vous l'imaginez bien, il nous faut être de plus en plus nombreux. Alors n'hésitez pas à relayer notre action.<br /> Merci de votre confiance.
J
Ne soyons pas naïfs, chers collègues. Le Snuipp comme le Se, le Sgen ou Fo n'abdiqueront pas facilement. Je crois que dans leur esprit, reconnaissance et statut conduiraient les directeurs à la création d'un syndicat qui leur soit propre. Et forcément, cela voudrait dire affaiblissement de leurs organisations qui n'ont pas besoin de cela, tant elles sont squelettiques en adhérents.<br />  
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A
Je ne sais pas si on peut parler d'évolution réellement positive de la part du snuipp. Ses propos sont trop changeants pour qu'on puisse y déceler une prise de conscience sans arrière pensée. Je préfère rester méfiante. Et selon les rédacteurs, les sections, les interlocuteurs, le discours varie...
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