L'un de nos correspondants dans le Nord nous transmet le mail envoyé ce jour par le SNUipp à toutes les écoles de l'Académie de Lille. Nous le reproduisons ci-dessous.
"Direction et fonctionnement d'école. Le dossier n'est pas clos ! Le blocage administratif continue !
La mise en place du protocole sur la direction d'école est une fausse solution. Le Ministre de l'Education s'appuie sur la signature pour ouvrir de nouvelles "tables rondes" pour une nouvelle étape sur le dossier de la direction et du fonctionnement de l'école.
Depuis plus de six ans, les principales revendications portées par une forte majorité de la profession :
- une formation initiale et continue de qualité pour les collègues chargés de direction
- une reconnaissance plus importante du rôle du conseil des maîtres
- du temps supplémentaire pour toutes les écoles
- des emplois administratifs stables
- des aides matérielles
- une redéfinition et un allègement des tâches de direction
- une réelle revalorisation indiciaire.
C'est sur ces revendications que le SNUipp-FSU travaillera lors de ces tables rondes. Pour que ces revendications aboutissent, ne nous laissons pas intimider par l'autoritarisme affiché de notre ministre. Le blocage administratif continue, à l'appel du SNUipp-FSU, du SGEN-CFDT au niveau national et du SDEN-CGT au niveau départemental. Plus que jamais, bloquons l'enquête 19".
Ce texte appelle plusieurs commentaires de notre part.
Tout d'abord, une fois encore, nous constatons que le mot "directeur" est véritablement tabou au SNUipp. Pas une fois, ce mot n'est mentionné dans ce texte ! On y trouve "direction", "collègues chargés de direction" mais jamais le mot "directeur"... Mais à qui d'autre que les directeurs le SNUipp demande-t-il de bloquer l'enquête 19 ? N'est-il censé lutter pour améliorer leurs conditions de travail...
Ensuite, le texte du SNUipp fait allusion aux "revendications portées par une forte majorité de la profession"... Qui compose cette "forte majorité" ? Le SNUipp aurait-il consulté "la profession" ? Le SNUipp annonce clairement la couleur : il refuse de discuter de l'ordre du jour proposé par le ministre, notamment du statut des directeurs, dans son récent courrier envoyé aux syndicats.
Enfin, notons encore l'absence de référence à la revendication unanimement exprimée récemment par les directeurs : leur souhait d'être reconnus statutairement.
Décidément, en persistant dans ses provocations, le SNUipp se coupe de plus en plus des directeurs et leur affiche, de plus en plus ouvertement, son plus profond mépris.
Nous appelons les "responsables" du SNUipp à plus d'humilité dans leurs déclarations, à plus de respect à l'égard des collègues directrices et directeurs de ce pays.
Nous leur conseillons de lire ou relire les conclusions de la consultation Ifop commandée par le GDID. Elles fourmillent d'informations qui éviteront au SNUipp d'écrire tant de contrevérités.
Le rôle d'un syndicat est-il de se complaire dans la provocation de ceux dont il devrait défendre les intérêts ? Si tel est le cas du SNUipp, c'est qu'il est tombé bien bas !