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Le statut de directeur d'école dans les projets présidentiels de 2012

 

Certains candidats ou partis évoquent le statut de l'école et de son directeur.

Qu'en disent-ils ?

 

Marine Le Pen
UMP
UMP & PS

Philippe Poutou 

 

La synthèse et les résultats de la consultation IFOP - GDID sont disponibles sur le site de l'Ifop à l'adresse suivante (cliquer sur le panneau ci-dessous) :

 

 

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16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 13:24

Nous avons reçu un courrier de notre collègue Froment que nos fidèles lecteurs connaissent bien pour la pertinence de ses connaissances économiques dont il nous gratifie régulièrement.

Le texte qu’il nous adresse aujourd’hui est entièrement consacré aux EPEP. Nous l’accueillons volontiers dans nos colonnes tout en précisant que ses propos ne sont que le reflet d’une analyse toute personnelle.

 

-------------------------------------------------------

 

Depuis quelques mois et notamment depuis l’annonce d’une proposition de loi portant création d’EPEP, le débat a changé de nature. Les discussions souvent animées sur les sites et forums Internet tournent davantage autour des EPEP que du statut de directeur.

 

Parmi les collègues favorables aux EPEP, on n’en trouve guère qui se déclarent totalement satisfaits de la proposition déposée par les parlementaires UMP. Plusieurs points sont soulevés et notamment la présidence du conseil d’administration qui pourrait être confiée au maire. D’autres reproches sont également adressés aux auteurs de ce texte. Pour simplifier le débat, nous les passerons sous silence aujourd’hui.

A l’intérieur du débat, tenants et opposants d’un statut d’établissement s’affrontent. Les premiers font une contre-proposition qui reprend généralement la thèse du GDID. Les seconds manifestent une hostilité de principe que l’on retrouve essentiellement dans les instances syndicales.

 

Toujours pour simplifier le propos de ce jour, je ne m’attacherai qu’à mettre en parallèle les deux projets : celui des députés et celui du GDID (c’est ainsi que nous l’appellerons pour raison de commodité).

 

Si tous deux dressent le même constat : absence de personnalité morale et juridique, d’autonomie financière,  de moyens, faible attractivité de la fonction, décharges d’enseignement insuffisantes…etc., la philosophie de création d’établissement public diverge fortement entre les deux projets.

 

Schématiquement (avec le risque d’être forcément réducteur…), disons que, dans son essence même, le projet du GDID est un instrument offrant de meilleures conditions de travail aux directeurs dans le cadre d’une reconnaissance effective de la fonction (définition des missions, décharge de cours, amélioration indiciaire…). L’EPE (appellation GDID) disposerait d’une réelle autonomie budgétaire et doterait les écoles d’une plus grande égalité de traitement entre communes. Le directeur serait président du CA…

L’objectif de ce projet est double : améliorer le fonctionnement de l’école et les résultats des élèves.

 

 

La logique de la proposition de loi présentée par les trois parlementaires est différente. Certes, nous l’avons dit, le constat de départ est le même. Mais l’objectif visé est tout autre.

Il suffit de se référer aux propos tenus par M. Frédéric REISS, député, auteur de la proposition de loi portant création d’EPEP lorsqu’il a présenté un avis devant l’Assemblée Nationale le 16 octobre 2008.

 

« L’une des conséquences pratiques de l’absence d’autonomie de l’école est que la gestion des emplois de vie scolaire du primaire est assurée par les établissements du second degré, dotés de la personnalité juridique nécessaire ».

[…]

« Le présent avis se nourrit de la conviction du rapporteur que « l’effet chef d’établissement » sur la réussite des élèves d’une école primaire, d’un collège ou d’un lycée est une réalité ».

« Si l’on veut que les unités pédagogiques de l’enseignement primaire et secondaire puissent tenir les engagements fixés par le Parlement, de nouvelles responsabilités doivent être confiées aux directeurs d’école et aux chefs d’établissement ».

[…]

« Le directeur d’école n’a pas, contrairement aux chefs d’établissement du secondaire, la qualité de représentant de l’État. Il est placé sous l’autorité de l’inspecteur de la « circonscription scolaire ».

[…]

« Le directeur n’est qu’un enseignant parmi les autres qui ne bénéficie que d’un statut de fonction ne lui donnant aucun pouvoir hiérarchique sur ses collègues instituteurs ou professeurs des écoles. Il n’intervient ni dans l’évaluation ni dans aucun acte de gestion des enseignants, lesquels relèvent de l’IEN. Ainsi, la notation est du ressort de l’IEN, qui vient inspecter un enseignant en moyenne tous les trois à cinq ans. D’ailleurs, c’est aux IEN qu’il revient, théoriquement du moins, de veiller à la mise en œuvre, dans les écoles primaires, des politiques éducatives définies par l’État, en jouant non seulement un rôle de « contrôleur », mais aussi et surtout un rôle de conseil en matière pédagogique. Or cette dernière fonction, qui est capitale, est loin d’être assurée par les inspecteurs, faute de temps et d’effectifs : environ 1 300 inspecteurs ont la responsabilité de 53 000 écoles publiques et de plus de 300 000 enseignants… Ce constat a fait dire à certains interlocuteurs du rapporteur que l’école primaire ne pourra assumer son rôle de premier vecteur de l’égalité des chances que si l’on donne aux directeurs d’école, qui côtoient les enseignants au quotidien, un statut ou si l’on augmente, de manière significative, le nombre d’inspecteurs ».

[…]

« Il faut bien constater que l’école primaire souffre d’un manque d’esprit collectif que le directeur, qui n’a ni responsabilités ni pouvoirs réels à l’égard de ses collègues enseignants, peine à insuffler.

Certes, il existe un organe de concertation et de coordination pédagogique qui aurait pu faire évoluer les mentalités : le conseil des maîtres […]. Mais, en réalité, celui-ci fonctionne comme une enceinte de « négociations diplomatiques » qui tend à ralentir la mise en œuvre de solutions pédagogiques innovantes et adaptées aux difficultés constatées ».

[…]

« Mais il y a plus grave encore. L’absence de statut consacrant l’autorité hiérarchique du directeur d’école est l’une des explications de l’échec de la mise en place des cycles d’apprentissage au niveau de l’enseignement primaire.

Qui d’autre que le directeur aurait dû assurer la déclinaison des temps d’apprentissage et du service d’enseignement en fonction des besoins des classes et de tel ou tel groupe d’élèves ?

Il n’en a rien été, car les directeurs d’école ne disposent pas des moyens leur permettant de faire entrer dans les faits une politique qui a été définie il y a plus de 15 ans ».

[…]

« Pour autant, la création d’un statut est-elle de nature à régler le problème, crucial, de la contribution d’une direction renforcée à l’amélioration des performances de l’école primaire ?

C’est sous cet angle qu’il faut examiner « la plus-value » que pourrait représenter l’élaboration d’un statut des directeurs d’écoles primaires. Or, de ce point de vue, le rapporteur, tout en étant conscient que, selon un sondage réalisé en 2006, 93 % des directeurs interrogés seraient favorables à un nouveau statut, reste persuadé qu’une telle mesure en soi ne permettra pas à l’école primaire d’améliorer ses performances éducatives ».

[…]

« Il est illusoire de penser qu’à elle seule, la création d’un statut du directeur d’école suffira à améliorer les résultats des élèves de l’enseignement du premier degré si, de son côté, le statut de l’école primaire, qui est aujourd’hui un service municipal, ne connaît aucune évolution.

En liant ainsi le bénéfice du statut du directeur à la création des EPEP, on peut penser qu’une bonne partie des directeurs d’école soutiendraient la mise en place de ce qui devrait être un instrument efficace de réorganisation de l’école primaire ».

[…]

« Quant au directeur de l’EPEP, il représenterait l’État au sein de l’établissement et exécuterait les délibérations du conseil d’administration ».

 

 

 

Il apparaît nettement que la loi proposée par les parlementaires vise, certes, à améliorer les « performances éducatives » mais que l’EPEP est « un instrument efficace de réorganisation de l’école ». Evoquant la mise en place des cycles, M. Reiss le dit clairement : un statut permettra de « faire entrer dans les faits une politique définie il y a plus de 15 ans ». Les pouvoirs donnés au directeur lui permettront d’asseoir son autorité sur son équipe. Il fait même allusion à une « autorité hiérarchique » dont « l’absence est l’une des explications de l’échec de la politique décidée par les pouvoirs publics, notamment dans le domaine pédagogique ».

 

Bref, il est évident que la création d’EPEP telle que proposée par les députés n’a pas pour seule ambition de régler le problème de la direction d’école. M. Reiss « reste persuadé qu’une telle mesure en soi [création d’un statut de directeur] ne permettra pas à l’école primaire d’améliorer ses performances éducatives ».

L’objectif est avant tout de redistribuer une partie des attributions des IEN aux acteurs de terrain avec l’assurance ou l’espoir d’une meilleure mise en œuvre des politiques éducatives…

 

Le débat reste entier. Il nous appartient de tout faire pour convaincre les pouvoirs publics de la nécessité de créer des établissements publics tout en prenant davantage en compte les aspirations des directeurs d’école.

 

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commentaires

M
Valmori, ton analyse et la mienne se recoupent: je suis d'accord avec toi. Si le directeur veut effectivement exercer ses prérogatives, il devra le faire dans le conflit car il n'a pas d'autres solutions. Pour reprendre mon exemple de sortie non autorisée ( ou même pas demandée) le dirlo devra dire " OK, pars mais je préviens l'IEN..." et alors il passe pour un traitre à foie jaune... donc il râlera un peu sans plus ( quand il ne ferme pas les yeux). Mais lorsqu'il est inspecté, l'IEN lui demandera CR de réunions, de sorties etc... et il sera bien seul à nouveau.C'est cette situation profondément injuste que les syndicats veulent poursuivre en refusant toute reconnaissance institutionnelle aux dirlos. Certes la situation des directeurs parisiens est plus enviables que la nôtre mais insuffisante en terme de reconnaissance.Les syndicats sont d'ailleurs opposés aux regroupements pour les mêmes raisons: un directeur déchargés 3 ou 4 jours est très vite reconnu par les adjoints comme le Directeur et non comme un enseignant. D'où leur volonté farouche de nous laisser le plus possible dans les classes même si c'est au mépris de la qualité de notre travail de pédago, de directeur,....et de notre vie de famille!   Injuste!
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D
Simon, tu écris :..cette pratique  originale d'autorité non hiérarchique est plutôt en adéquation avec nos valeurs et nos croyances..  Ah, ça,.. pour être originale, elle est originale... Tellement originale qu'on n'en trouve plus qu'un specimen : chez le mammouth... ça n'existe plus nulle part ailleurs....En adéquation avec nos valeurs et nos croyances...  Quelles valeurs ? Quelles croyances ? Celles post soixante-huitardes ? Elles datent, Simon... Pour le coup, c'est un vrai statu quo que tu nous proposes.L'école a changé en 41 ans. Les élèves aussi. L'administration aussi. Nos responsabilités ne sont plus les mêmes. Notre travail n'a plus rien à voir avec ce qu'il était à l'époque. La gestion d'un groupe doit s'adapter aux mentalités actuelles, à celles de personnes vivant en 2009. Tout a changé. Même le SNI-PEGC a éclaté... Il n'en reste plus que quelques vestiges qui se sont raccrochés aux branches de l'OCCE, de la FLASEN et autres dinausores qui nous encombrent encore de quelques tâches supplémentaires qui n'ont plus lieu d'être en ce XXIème siècle.Il est temps, Simon, de doter l'école d'une personnalité morale et juridique, de placer à sa tête un directeur reconnu et compétent, de la doter de moyens de gestion autres que ceux du siècle dernier, de lui donner une autonomie financière et des outils dignes de notre époque... Dis-toi bien que si on n'évolue pas, on recule. Et il est temps d'aller de l'avant autrement que par des mesurettes distribuées au compte-gouttes en termes "d'avancées grandguignolesques".
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P
J'en ai marre d'entendre ce discours permanent (en phase avec nos gouvernants d'ailleurs-sans allusion Pierrot-) que la réforme (quelle que soit la réflexion préalable) est toujours gage d'avancée positive et que sinon c'est l'immobilisme, donc la sclérose...etc.Je suis assez d'accord avec ça, sauf sur ce que tu as mis entre parenthèse (après "réforme").> Il est indéniable que si rien ne bouge on est immobile et que l'immobilité amène à la sclérose.Mais la réforme n'est pas de la gesticulation médiatique.Elle implique un vrai temps de réflexion et de négociation pour se rapprocher du compromis.C'est pourquoi je ne qualifie jamais de réforme les changements opérés par Darcos dans le primaire.Ce qui est terrible c'est que l'on est arrivé, par le discours politicien, à donner à  "réforme"  suppositoire comme synonyme.ça me désole:réforme= suppositoireautorité=autoritarismedirecteur=petit chefcompromis=compromission> on peut comprendre le refuge dans l'immobilisme...La base de 89, encore d'accord!Or, c'est son contournement que l'on paie aujourd'hui.>l'élève au centre du système... Mais les moyens aux structures intermédiaires.En instituant un PE, un CE... le texte de 89 avançait, timidement, vers l'autonomie. Le recul, depuis est spectaculaire.Quant à:revendiquons l'amélioration de la formation, l'amélioration du temps et de la paye...ça fait 15 que ça dure!Alors que tout le monde est d'accord (pas d'opposition entre syndicats, reconnaissance de l'alourdissement de nos charges par le MEN...) RIEN!On peut commencer à en tirer des conclusions, non?- qu'est-ce qui gênait pour nous attribuer les 60HS en autant de décharge?• une réponse SVP! coût=zéro, le nombre d'élèves concernés supporte le retrait des directeurs et ce soutien ce fait sur le temps que nous consacrons à notre boulot de direction...Personnellement, c'est bien l'échec de revendications uniquement basées sur l'AVOIR qui a déterminé mon positionnement.Il va bien falloir devenir adulte:On me fait la morale sur "enseignant avant tout" et on réclame du temps ( pris sur l'enseignement) et un meilleur salaire pour ÊTRE  directeur.C'est si difficile que ça d'assumer notre rôle dans une école?Si nous ne croyons pas en nous, pourquoi voulez-vous que nos représentants y croient à notre place?
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S
"mais le manque de reconnaissance institutionnelle, l'intox syndicale voulant accréditer la toute puissance du CDM font que tous les ans il y a des postes vacants". Bizarrement à Paris les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets...Comme quoi avec plus de temps(et d'argent) le 'statut', la reconnaissance des municipalités, des parents (et des collègues) deviennent naturelles car la loi de 89 nous donne  effectivement suffisamment de pouvoirs. Pour toi manifestement discussion=négociation=compromission. Permets moi de dire que certains(dont moi)pensent que   cette pratique  originale d'autorité non hiérarchique est plutôt en adéquation avec nos valeurs et nos croyances  et que nous ne tenons pas à la laisser saccager pour des établissement pseudo autonomes à finalités bien autres(déjà explicitées dans d'autres posts).J'en ai marre d'entendre ce discours permanent (en phase avec nos gouvernants d'ailleurs-sans allusion Pierrot-) que la réforme (quelle que soit la réflexion préalable) est toujours gage d'avancée positive et que sinon c'est l'immobilisme, donc la sclérose...etc. Si on avait écouté Nicolas et les tenants du réformisme obsessionnel, les français devaient se 'moderniser' et mettre leurs liquidités en bourse, être moins 'frileux' sur l'emprunt... On a déjà la base de 89, commençons par l'appliquer voire le l'amender(encadrements des missions particulièrement car elles ont évolué) revendiquons l'amélioration de la formation, l'amélioration du temps et de la paye et nous aurons déjà fait du chemin en préservant l'essentiel, la proximité et la gestion raisonnée.Amen-lol- 
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V
"...préférant la négociation, ou même la prise de risque ( en fermant les yeux sur tel ou tel collègue partant allègrement sans autorisation de sortie et en croisant les doigts en espérant qu'il ne se passe rien!)."Merlin, es-tu sûr que cette "prise de risque" soit uniquement mue par le "goût du risque" ?Je pencherais plutôt pour une autre explication, moins noble...Certains n'en viennent-ils pas à fermer les yeux (pour reprendre ton expression) simplement dans l'espoir (vain) d'avoir la paix sachant que de toutes façons, en cas de clash ou de problème, ils n'auront pas la possibilité de réagir avec autorité et pouvoir...Sachant qu'il est nu, le roi ne cherche-t-il pas à éviter tout conflit quitte à avaler les pires couleuvres ? Ce qui le contraint à prendre des risques insensés, à ne pas mettre un terme à des comportements inadmissibles, à tolérer des dysfonctionnements graves...Crois-tu que certains d'entre nous ne vivraient pas mieux leur direction avec de vrais pouvoirs ? Voit-on ce fonctionnement ailleurs que dans l'Education nationale ?
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M
La réalité est que les dirlos ont bien à leur disposition un certain nombre de leviers de décision ou de commande. Le constat est qu'il s'en servent peu , préférant la négociation, ou même la prise de risque ( en fermant les yeux sur tel ou tel collègue partant allègrement sans autorisation de sortie et en croisant les doigts en espérant qu'il ne se passe rien!). Nous l'avons , je pense, tous connu. Loin d'être les petits caporaux en puissance décris à longueur de colonnes par certains, les dirlos chargent beaucoup sur leurs épaules et même s'en prennent sur les doigts et ce afin de préserver une ambiance conviviale dans l'école ( pardon, j'allais écrire "leur" école! honte à moi!)...Certains gèrent de part leur autorité naturelle, leur ancrage, d'autres galèrent, beaucoup parmi les plus chenus démissionnent lorsque le climat de l'équipe commence à trop leur pourrir la vie: pas envie de se justifier en permanence, de fliquer, de contrôler... Les "petits jeunes" sont en cela bien pratiques pour les syndicats qui avec flair défendent l'abaissement du taux d'ancienneté pour accéder à la fonction de dirlo. Nouveaux et peu au fait des méandres de la direction , ils leur faut un certain temps avant de comprendre comment fonctionne le système et lorsqu'ils le comprennent , la plupart mutent vers des cieux plus accueillants... pendant ce temps , le poste est pourvu! Alors oui, nous avons bien des " pouvoirs" mais le manque de reconnaissance institutionnelle, l'intox syndicale voulant accréditer la toute puissance du CDM font que tous les ans il y a des postes vacants pour un boulot qui devrait être au contraire une avancée de carrière.  Bizarrement, peu de syndicats relèvent ce paradoxe.  Statut du dirlo = statut d'établissement
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V
Je rejoins plutôt ce qu'a dit Pouk. C'est vrai que comme lui je suis souvent de votre avis (je m'adresse à Pierrot et Merlin) mais sur la question de l'autorité, du pouvoir, de la hiérarchie... je ne peux pas me satisfaire du flou artistique des textes qui régissent la fonction de directeur d'école.Et je pense qu'il a raison de dire que peu d'entre nous iraient jusqu'à répondre oui si on leur demandait s'ils considèrent avoir une autorité hiérarchique sur leurs adjoints. D'ailleurs, les adjoints eux-mêmes considèrent-ils le directeur comme quelqu'un ayant ce pouvoir sur eux ? Je ne le crois pas. Alors que si on pose la même question à des profs du secondaire, la réponse sera beaucoup plus nette. Je suis intimement persuadé que l'autorité ou le pouvoir sans statut, ça ne peut pas être reconnu par ceux censés être des subordonnés. On a absolument besoin d'un statut. Et je suis de ceux qui pensent (je l'ai déjà dit) que ça ne peut passer que par les EPEP. Mais comme cette réforme est "caduque" du fait que Darcos ne veut plus la prendre à son compte, je crains fort qu'on n'ait ni EPEP ni statut...
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P
<br /> On sait lire, les gars. Merci.<br /> Tu t’avances un peu, Didier.<br /> Lire c’est comprendre, et  comprendre c’est savoir se situer dans le champ lexical du texte.<br /> Supérieur hiérarchique, autorité,  n’ont pas le même sens selon le contexte.<br /> Dans le cadre administratif, qui est le nôtre, l’autorité est toujours définie (limitée, encadrée) par un texte juridique qui fixe les relations hiérarchiques entre le responsable et les subordonnés.<br /> Chose complètement gommée quand on sort du champ administratif pour nous désigner comme de petits-chefs en puissance, ou que l’on confond autorité et autoritarisme. Là on ignore complètement ce qu’est une société de droit, on se place dans le champ lexical militaire ou pire dans celui politico-historique, nous renvoyant à des heures sombres de notre passé.<br /> On ne cherche pas notre raison, au contraire, on fait en sorte que notre réflexion reste bien rangée dans un coin le plus reculé possible de notre cerveau.<br /> Oui, le directeur a UNE autorité hiérarchique dans l’école :<br /> Déjà dans la nomination des postes :<br /> • Directeur & adjoints, <br /> • Dans le cheminement des documents administratifs :<br /> Directeur > IEN > IA…<br /> • Puis dans une série de missions qui lui sont confiées :<br /> -le directeur préside, fixe, autorise, arrête…<br /> Et non, cette autorité ne fait pas de nous des supérieurs hiérarchiques, puisque nous n’avons pas le pouvoir de notation ni celui de la sanction.<br /> Difficile à comprendre ?<br /> Et vous dites que le directeur dispose d'une "autorité hiérarchique" ?<br /> Si tel est le cas, ça veut dire : soit que la plupart des adjoints s'en fichent comme de leur première chemise... soit que ces directeurs sont incompétents puisqu'ils n'arrivent pas à s'imposer malgré les textes qui le leur permettent...<br /> Et non Pouk, ou, en étant moins catégorique, il manque l’essentiel.<br /> La négation de notre place dans l’école.<br /> Et l’exemple de notre « autorité » sur les ATSEM le confirme. <br /> Pratiquement tous les conflits prennent leur source dans ce déni.<br /> Comportement autorisé par nos représentants, qu’ils soient politiques ou syndicaux.<br /> L’équilibre du système a toujours fonctionné sur un contrat implicite fort et une école au centre des relations, ce n’est plus le cas.<br />  C’est pour cela que le statut, doit être l’acte premier, pour sortir de l’implicite, et le moyens doivent découler de cette reconnaissance.<br /> <br />  <br /> Mais, il faut que vous sachiez une chose : les dirlos ne veulent pas des EPEP. Ce qu'ils veulent et ils vous l'ont dit et ils n'arrêtent pas de le crier : DU TEMPS, DE l'ARGENT et qu'ON LEUR FOUTE LA PAIX !<br /> 1-   les directeurs veulent du temps et de l’argent :<br /> Pourquoi ?  - parce qu'ils sont des enseignants comme les autres?- Parce qu’en tant que directeur nous avons une spécificité, mais qu’il est honteux de reconnaître ?<br /> 2-   d’autres part, je te trouve bien présomptueux d’affirmer ce que veulent les directeurs.<br /> Sur la question ils ont été consultés 2 fois.<br /> Je ne reviens pas sur l’enquête IFOP (10 000 réponses, 93% pour un statut, 70% pour une Autonomie des établissement).<br /> Mais je vais te rappeler celle du SNUipp et du SGEN (2006):<br /> La consultation :<br /> Malgré tout le succès était inattendu : plus de 3000 réponses avant le 12 avril, plus de 5000 à ce jour. Des réponses “ sincères<br /> ” dans leur immense majorité, c’est-à-dire non dictée par une tentation de lobbying, et des questions ouvertes très souvent argumentées. 70 % des réponses émanent de directeurs. Le rejet des propositions ministérielles est sans appel (plus de 90 % considèrent les propositions comme insuffisantes ou inacceptables. La trilogie gagnante des sujets à traiter en priorité est : temps, indemnités, statut.<br />  <br /> qu'ON LEUR FOUTE LA PAIX !<br /> Je dois te dire, quand même, Didier que la conclusion de ton commentaire est choquante mais résume bien l’esprit de nos contradicteurs.l'école est à nous! <br /> Tu crois vraiment qu’en tant que fonctionnaire d’état l’on doive nous foutre la PAIX.<br /> Ne crois-tu pas au contraire que le niveau d’exigence mutuel (la société à notre endroit et nous envers elle) doit être élevé.<br /> Mais quelle conception du service public véhicule de tel propos. L’EN appartient-elle aux enseignants, nous avons « carte blanche » ?<br /> Est-ce à nous (collectivement ou individuellement) à décider ce qui est bien ou mal ?<br /> Nos anciens étaient surnommés les « hussards noirs de la République »<br /> De la République, pas de l’école ou de l’EN, mais de la République toute entière.<br /> Nous avons des comptes à rendre et nous devons participer, par notre réflexion, à l’amélioration du système.<br />
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P
"L'autorité hiérarchique nous l'avons" (Pierrot)"Reiss veut que les dirlos aient une vraie autorité hiérarchique sur leurs adjoints.." et alors ? ils l'ont déjà!" (Merlin)Je suis souvent d'accord avec ce que vous écrivez, mais cette fois, je ne partage pas vos affirmations.Les textes nous accordent des prérogatives, c'est vrai. Mais ils ne précisent JAMAIS que "le directeur a autorité sur les enseignants de son école".En revanche, c'est écrit noir sur blanc pour ce qui concerne les agents municipaux. Ce n'est donc pas une omission mais la volonté de nous laisser un enseignant comme les autres. Probablement pour ne pas affronter les syndicats...Je suppose que vous avez beaucoup d'ancienneté dans la direction. Vous connaissez probablement beaucoup d'autres collègues qui assurent la fonction. Vous savez donc, comme moi, combien ont la pire difficulté à asseoir leur "autorité". Vous connaissez, comme tout le monde, des directeurs qui n'arrivent pas à organiser les services de surveillance, qui ne parviennent pas à maintenir la durée des récréation dans le cadre légal... Vous connaissez comme moi des collègues qui doivent louvoyer pour réussir à réunir leur équipe tel ou tel jour, à telle heure...Vous connaissez comme moi des collègues qui se tapent tous les rapports, les procès-verbaux, les réunions...Et vous dites que le directeur dispose d'une "autorité hiérarchique" ?Si tel est le cas, ça veut dire : soit que la plupart des adjoints s'en fichent comme de leur première chemise... soit que ces directeurs sont incompétents puisqu'ils n'arrivent pas à s'imposer malgré les textes qui le leur permettent...Eh oui, Pierrot et Merlin, c'est soit l'un, soit l'autre, soit les deux à la fois. Mais si, étant pourvus d'une "autorité hiérarchique", ils ne parviennent pas à "diriger" leur boutique, que leur faut-il de plus ? Non, nous n'avons pas de véritable "autorité hiérarchique". Les syndicats nous le répètent assez. Interrogez les dirlos, demandez-leur s'ils pensent avoir une "autorité hiérarchique", ils vont vous rire au nez.Il nous en faut une et il faut que ce soit mentionné comme ça l'est pour les personnels municipaux. Alors là, et seulement à ce moment-là, on pourra se reposer sur des textes clairs. Actuellement, ce n'est pas le cas, chers collègues.
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M
" Reiss veut que les dirlos aient une vraie autorité hiérarchique sur leurs adjoints.." et alors ? ils l'ont déjà! Je m'explique: seul le dirlo autorise ou non une sortie scolaire , il peut refuser s'il estime que les conditions de sécurité ne sont pas remplies. Seul le dirlo arrête le service des enseignants et s'il décide au nom de l'équité et de la sécurité qu'il faut 2 enseignants de service de récré, il les faudra. Il arrête aussi les exercices incendie auxquels les adjoints devront participer.Il valide les PPRE, il est présent lors de leur signature, il valide les demandes d'aide au Rased, préside les équipes éducatives, CE etc... dois-je continuer?Le dirlo est aujourd'hui celui qui valide, autorise (ou pas), coordonne... Le fameux CDM n'a qu'une voix consultative ou pas de voix du tout suivant les domaines. Le dirlo n'est donc pas un instit comme les autres, il assume de nombreuses responsabilités et un pouvoir de décision, une autorité non négligeable.  Faire signer un CDM, comme on le voit sur de nombreuses consignes syndicales, n'a de valeur que si TOUT le monde est d'accord et encore! sinon, il faut signer nominativement et cela engage des individus, pas l'école. C'est cette responsabilité là que doit reconnaître le statut, c'est déjà beaucoup, pas la peine d'en rajouter!
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D
Pierrot-qui-n'a-toujours-pas-de-GPS.Moi, c'est une boussole qu'il me faudrait pour vous suivre...J'ai l'habitude de vous lire, pas de répondre. Je me lance...Pierrot écrit : "L'autorité hiérarchique nous l'avons, mais sans qu'elle soit actée par un statut"Lucien, lui, c'est ceci : "En aucun cas pour le projet d'EPEP ( que je ne souhaite pas en l' état ! ) il est dit que la direction d'école doit être dotée d'une autorité hiérarchique "pleine" c'est à dire avec pouvoir de notation."Va comprendre, Charles...A vous lire, j'avais cru comprendre que vous défendiez tous les deux le GDID. Ou je me suis planté, ou alors vous avez autant de définitions du statut que de membres. Faudrait vous mettre d'accord.Et cette façon de vouloir nous faire lire ce que vous avez envie de nous faire comprendre. On sait lire, les gars. Merci. On a bien compris le message de REISS. C'est clair : il veut que les dirlos aient une vraie autorité sur leurs adjoints et qu'ils leur fassent passer les messages du ministère.Je comprends que ça vous gène qu'il l'ai dit aussi clairement ; c'est tout votre édifice qui s'effondre.Mais, il faut que vous sachiez une chose : les dirlos ne veulent pas des EPEP. Ce qu'ils veulent et ils vous l'ont dit et ils n'arrêtent pas de le crier : DU TEMPS, DE l'ARGENT et qu'ON LEUR FOUTE LA PAIX !Didier
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P
Ce qui est dommage dans ce débat c'est que certains ne veulent pas reconnaître qu'ils font fausse route.Tu parles pour qui Dedel?-Pour ceux qui se font traiter de "petits-fachos" quand ils parlent de légalité?-Pour ceux qui se font traiter de "réacs." quand ils veulent voir l'école évoluer? J'ai des convictions que je défends, j'emprunte une autre route que ton impasse, c'est la seule chose que je suis prêt à reconnaître.Par contre Dédel, ce qui me chagrine, c'est la volonté de certains à brouiller les cartes en mélangeant action syndicale et action politique, en s'appliquant consciencieusement à gommer les nuances pour n'avoir qu'un film en noir et blanc.Mais même au cinéma, ce qui fait la magie des vieux films, ce sont les nuances de gris.L’absence de statut consacrant l’autorité hiérarchique du directeur d’école est l’une des explications de l’échec de la mise en place des cycles d’apprentissage au niveau de l’enseignement primaireDe 2 choses l'une Dédel, soit tu ne comprends pas, soit tu nous prends pour des truffes.Dans les 2 cas c'est inquiétant, surtout après la leçon de morale sur le thème "enseignant avant tout". 1- Le cadre administratif.Ce cadre est important, car c'est celui dans lequel on s'inscrit quand on demande à être reconnu par un statut.donc, dans l'administration, le supérieur hiérarchique est celui qui a pouvoir de notation et de sanction.> le directeur d'école ne peut être celui-là parce qu'il est acteur est porteur du PE, outil essentiel de notre autonomie.2- l'autorité hiérarchique.Ce n'est pas la même chose.En demandant d'être reconnu comme DIRECTEUR d'école, nous demandons que soit  affirmer nos responsabilités et nos missions au sein de nos établissements.Or, notre spécificité d'enseignant dans l'école se situe bien dans l'exercice d'UNE (article indéfini) autorité.>fixer, répartir, présider, être l'interlocuteur des élus... C'est notre JOB.Une mission essentielle dans l'école... Qui n'est pas reconnue.La phrase que tu cites ne dis pas autre chose:Le pilotage de la mise en oeuvre de la politique des cycles (primordiale!) à souffert de son éloignement du terrain.L'autorité hiérarchique nous l'avons, mais sans qu'elle soit actée par un statut elle est niée alors que les tâches se complexifies.La nature ayant horreur du vide cette "autorité" est accaparée par ceux ne sont pas investis dans l'école (le lieu). D'où la fragilisation par l'empilement des réformettes.Pierrot-qui-n'a-toujours-pas-de-GPS. 
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L
@ Dedel, Je crois que nous n'avons pas la même interprétation des propos de Reiss  que tu relèves :"L’absence de statut consacrant l’autorité hiérarchique du directeur d’école est l’une des explications de l’échec de la mise en place des cycles d’apprentissage au niveau de l’enseignement primaire"En effet pour d'autres interventions de Reiss , et notamment les problèmes concernant les relations entre les COP et les CIO , Reiss relève un dysfonctionnement analogue à celui de la direction d'école et que je résume : La non autorité hiérarchique de fonctionnement .En aucun cas pour le projet d'EPEP ( que je ne souhaite pas en l' état ! ) il est dit que la direction d'école doit être dotée d'une autorité hiérarchique "pleine" c'est à dire avec pouvoir de notation.Je comprends ceci :La mise en place des cycles ne dépendait que de la bonne volonté de l'ensemble de l'équipe éducative. Comment peut-on envisager un pilotage éducatif sur le plan national ( MEN ) avec des non fonctionnements ou fonctionnement tronqués sur le terrain ?Comment peut-on envisager un Projet éducatif d'école sans la participation de tous les collègues?Comment peut-on envisager un projet d'école d'aide et remédiation aux difficultés des enfants sans le fonctionnement de tous ?...etcC'est cela à mon sens que pointe Reiss , l'autorité de fonctionnement sur le terrain qui est déficiente , cette carence n' a rien à voir avec celle d'une autorité hiérarchique avec pouvoir de notation.Le lien sur le problème des COP et CIO : http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-cafc/07-08/c0708012.asp 
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D
Ce qui est dommage dans ce débat c'est que certains ne veulent pas reconnaître qu'ils font fausse route.Comment nier que la proposition des 3 députés est claire et nette quant à sa volonté de faire du directeur un vrai chef dans l'école ? Pourquoi faire l'impasse sur ce qu'écrit REISS ? C'est pourtant clair :  "L’absence de statut consacrant l’autorité hiérarchique du directeur d’école est l’une des explications de l’échec de la mise en place des cycles d’apprentissage au niveau de l’enseignement primaire"On ne peut pas dire plus clairement qu'il faut remédier à ce manque, pourtant ! On ne peut pas dire qu'on n'a pas été prévenu des intentions des députés et à travers eux de celle de Darcos.Et cependant, certains, ici, font comme si cette menace n'existait pas, comme si rien n'était dit à ce sujet... Alors, comment faut-il le dire ? Il n'y a de pire sourd que celui qui ne veut entendre, dit-on...Alors que ceux-là prennent le risque pour eux, après tout, c'est leur problème. Mais a-t-on le droit de les laisser tout chambouler au risque de porter atteinte à toute une profession ? NON, NON et NON !!!
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P
Pathétique Szyckx.Tu penses vraiment que si j'étais UMP j'aurais de la peine à l'assumer ici?Appelle-moi, mon numéro est public sur dirlo.org (SOS dirlo) et je t'en dirai plus encore.Tu restes, comme tant d'autres, dans une démarche binaire rassurante, comme mes élèves avec leur doudou, mais qui ne recouvre aucune réalité.Où as-tu lu que ceux qui revendiquaient un statut du directeur demandaient plus de pouvoir?Nous demandons à être reconnus en tant que directeur d'école. Ni plus ni moins.Nous demandons que soient reconnues nos missions et nos responsabilités spécifiques, quelles soient encadrées et limitées par un texte juridique.Sur quel texte te bases -tu pour ne définir le directeur que comme un animateur? Certainement pas celui de 89... Ou alors tu es prêt à installer une coutume en lieu et place de la loi?Et tu viens me faire la morale sur le fait d'être enseignant?D'ailleurs, ce passage de ton commentaire:"enseignant avant tout" dégouline la démagogie.Ce qui est amusant, c'est qu'il est réservé aux seuls directeurs:• pas aux CP, ni au MAI, ni aux référents, ni aux psyscos., ni aux délégués, ni aux .... .Eux, pas besoin de faire pâte blanche. S'ils ne sont plus devant des élèves c'est parce qu'ils ont l'enseignement chevillé au corps, s'il s'en vont rejoindre les jupons du patron (l'IEN, c'est comme ça qu'ils l'appellent, le patron....) c'est parce qu'ils savent résister.Le directeur, enseignant raté mais facho accompli, lui ne pense qu'aux galons...Je te le répète, encore:>la loi d'orientation de 89 n'a pas été guidée par les économies et les budgets qui ont suivit, significatifs, ont très peu servi à sa mise en oeuvre.Sur les EPEP, tu divagues aussi, car, en tous les cas dans un long premier temps, seules les écoles de 15 classes et plus, existantes étaient concernées et que l'on a prévu 500 postes administratifs au budget...Aujourd'hui, en ce moment, des centaines de fusions se préparent, mais sans moyens supplémentaires.Qui est le suppôt (sitoire) de qui?volonté de réduire, coûte que coûte le nombre de fonctionnaires. Et toujours au détriment des services publics.  ça c'est un pléonasme!Mutualiser les moyens, les rationaliser... autant d'expressions qui disent bien ce que ça veut dire.Pour quelqu'un de gauche, "mutualiser" à une forte signification.Qui est à l'origine de la MGEN, L'Autonome, la MAIF, la CAMIF, l'OCCE...?Les enseignants ont inventé la mutualisation et l'on mis en oeuvre dans des établissements managés.Le mutualisme, la rationalité, c'est bon quand c'est pour les autres?Ce n'est pas parce que je prends en compte les discussions sur les EPEP que je suis prêt à en accepter tous les inconvénients.Au contraire, c'est le meilleur moyen de travailler à en réduire, à en contrebalancer  les effets pervers.Mais tu fais partie de ceux que les inconvénients arrangent, parce que ça te réconforte dans ta vision bipolaire, simpliste, du monde en te plaçant du côté des braves.C'est ça Szyckx, tu es bien brave.
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S
Mille excuses de me répéter, Pierrot, mais vraiment, je t'assure, tes écrits me font penser que tu défends les couleurs de l'UMP.Je sais, tu as démenti mais ce n'est pas une tare. Et il n'y aurait pas de honte. Faut assumer, mon grand.Tu dis que le directeur détient une part de "pouvoir hiérarchique". Et tu n'en as pas assez ? Les bras m'en tombent.Nous sommes d'abord des enseignants, Pierrot. Toi comme moi. Je suppose que tu as d'abord choisi le métier d'instit à tes débuts. Ensuite, tu as eu envie d'animer une équipe (si on ne te l'as pas "suggéré"... Mais d'animateur, tu te transformes, sous nos yeux, en "manager". Et, du galon, tu en veux toujours plus. C'est naturel, c'est humain, je comprends. Sauf que... tu en oublies le métier d'enseignant.Pourquoi cherches-tu à entrer dans le jeu du pouvoir politique qui cherche tous les moyens possibles pour économiser sou après sou ? Vois les articles économiques de Froment. Relis les articles sur la RGPP. J'ai pris la peine de me plonger sur ceux qui se trouvent sur ce site et sur d'autres également. Le web n'en manque pas. Tous ceux qui s'intéressent peu ou prou aux questions économiques te confirmeront que TOUTES LES REFORMES, sans exception, sont guidées par cette volonté de réduire, coûte que coûte le nombre de fonctionnaires. Et toujours au détriment des services publics. C'est la même chose chez nous. L'Education nationale n'échappe pas à la règle. Les EPEP n'ont d'autre but que d'y parvenir. Mutualiser les moyens, les rationaliser... autant d'expressions qui disent bien ce que ça veut dire.C'est pour cela que je pense que, peut-être sans le savoir, tu défends ce gouvernement. Mais je te le répète, tu en as le droit. Et je ne suis pas là pour te le reprocher. Simplement, que les choses soient claires !
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P
Tu sais Théo,un jour ou l'autre il faudra sortir des fantasmes et regarder un peu réalité en face.Elle finira par te rattraper et ça va te faire drôle.notre bon ministre par l'entremise de ses 3 députés godillots.Avec un minimum de regard sur l'actualité tu pourrais te rendre compte que les députés de droite ont du mal avec leur chef:-personnalité de Copé, fronde sur la pub à la téloche, sur le travail le dimanche, la réforme de la constitution, l'expression différente d'un Tron ou Mariton très médiatisés.De plus ils savent qu'ils ont des pouvoirs nouveaux et qu'ils auraient plutôt tort de se calquer politiquement sur un ministre en perte de vitesse. mettre au pas les récalcitrants qui ne veulent pas appliquer les réformes.De quoi parles-tu?-des directeurs en grèves administrative à qui l'on a retiré 1/30e du mois pour service non fait et qui ont tous regagné leur rang?- du renseignement de BE?- de l'organisation du soutien? - du fait que l'on puisse nous retirer notre fonction sans le justifier?- du fait qu'occupant une fonction, c'est à notre supérieur hiérarchique direct (l'IA)de fixer nos  priorités?Je n'ai pas de lecture sélective.Je suis légaliste, et je ne suis pas en guerre.Je n'utilise donc pas de propos guerriers, par pudeur et respect au regard de notre histoire et de ceux qui vivent dans un état en guerre.Froment ne remet pas en cause la légitime préoccupation d'un législatif, d'un exécutif, dans un pays démocratique, à voir les réformes décidées se mettre en place sur le terrain, pour ceux à qui elles sont destinées.Il dit que le législatif essaie de palier à un problème général qui prend en compte le cas particulier des directeurs dans l'école.Le législatif ne se plaint pas de la mise en place de BE, ni du SMA, ni des stages RAN, ni des HS... ça c'est fait.Et pour moi ce ne sont pas des réformes.Il prend l'exemple de la loi d'orientation dite Jospin de 89, l'élève au centre du système, qui n'a pas donné, loin s'en faut, tout ce que l'on était en droit d'attendre.Alors, on nous dit que le pouvoir hiérarchique, c'est le fait d'avoir la possibilité de noter.Non, ce que l'on dit, c'est que le supérieur hiérarchique est celui qui note  et sanctionne.Le "pouvoir" hiérarchique" c'est autre chose:le directeur en détient: la voie hiérarchique passe par lui, il fixe les services, répartit les moyens, autorise les sorties, l'accès aux locaux...L'IEn aussi, mais lui, il est reconnu par un statut.Bref, l'objectif est bel et bien de nous faire mettre le petit doigt sur la couture du pantalon.Tu me rappelles ces joueurs de Bunto qui nous demandent sous quel gobelet est la bille, alors que celle-ci est dans sa manche.Comment peux-tu nous faire avaler que nous serions plus dépendants qu'aujourd'hui si on nous donnait un statut et plus d'autonomie?C'est un non sens!- à qui a-t-on fourgué les PPMS?- à qui à-t-on fourgué l'autorisation des sorties scolaires?- le remplissage de BE?> à l'IEN protégé ou au faisant fonction?C'est notre absence de reconnaissance qui est notre talon d'Achille, la faille par laquelle on peut nous mettre la pression, vouloir préserver cette position est suicidaire.
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T
Pierrot"C’est faux de dire que le MEN cherche à transférer des "pouvoirs" IEN aux directeurs.<br /> Les IEN n'ont AUCUN pouvoir matière de sécurité et d'organisation des services dans les écoles (à part celui, naturel, du recours, si la règle est transgressée. Nous sommes dans un pays de droit). <br /> Donc, on est bien dans la RECONNAISSANCE de nos missions et pas dans un quelconque transfert."Mais ce n'est pas à ces pouvoirs-là que songe notre bon ministre par l'entremise de ses 3 députés godillots. Ce qui l'intéresse, c'est de mettre au pas les récalcitrants qui ne veulent pas appliquer les réformes. C'est écrit noir sur blanc dans l'avis de REISS. C'est même retranscrit dans l'article de Froment. Si l'école va mal, c'est que les réformes ne sont pas appliquées. Et si elles ne le sont pas, c'est qu'il n'y a personne qui ait autorité sur le terrain pour les imposer. Il y a bien les IEN mais trop loin, trop peu nombreux... Voilà en substance ce que nous dit REISS. Je n'invente rien, Pierrot. Tu fais simplement une lecture sélective.Alors, on nous dit que le pouvoir hiérarchique, c'est le fait d'avoir la possibilité de noter. En théorie, peut-être. Mais sur le terrain, un IEN n'a pas de pouvoir hiérarchique ? Bref, l'objectif est bel et bien de nous faire mettre le petit doigt sur la couture du pantalon. "nous", c'est les directeurs et les adjoints. Et ça, Pierrot, tu n'arriveras pas à l'ôter de la proposition de loi puisque c'est son objectif numéro 1.
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P
<br /> @ Annick.<br /> Il y a bien une hostilité, un refus, de principe de la part des syndicats majoritaires.<br /> La cause: le traumatisme persistant laissé par le décret des maîtres directeurs en 87.<br /> Pour t'en convaincre, il n'y a qu'à lire le commentaire de Dédel (ce qui n'a rien de péjoratif).<br /> - d'abord l'opposition pouvoir/terrain.<br /> • Beaucoup à dire car cela renvoie à notre état de fonctionnaire et qu'à priori le pouvoir est issu, en France, des urnes, ce qui lui donne une légitimité.<br /> Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille s'y opposer, mais relativise la systématisation. <br /> Cette opposition artificielle, car il faut bien des relais pour appliquer les réformes, les bonnes, à pour première conséquence de ramener les débats à une confrontation binaire entre les suppôts du pouvoir ou apprentis sorciers, les méchants et les chevaliers blancs, les gentils. <br /> Plus grave, cela fige l'école dans un fonctionnement obsolète. Mais comme nous devons quand même nous adapter à l'évolution de la société (règles de sécurité: PPMS, Vigipirate, statut des parents, évaluationnite, aménagement du temps...), on fragilise l'école en distribuant du pouvoir autour (IEN, Mairie-SMA-, Parents, MDPH) et en chargeant la mule des directrices et directeurs… qui n'exercent pas à Paris.<br />  <br /> Je suis persuadé, moi qui ne suis ni gentil ni méchant, que les "difficultés" de mise en œuvre de la loi Jospin (1990!) viennent de son absence de pilotage sur le terrain.<br /> Elle a souffert des moyens mis, en nombre significatif, dans les structures intermédiaires, principales sources des paperasses que l'on reçoit...<br /> C'est drôle que l'on ne perçoive pas les CP comme les bras armés des IEN, pourtant ils le sont de plus en plus...<br />  <br /> - Ensuite l'amalgame IEN/directeur.<br /> Nous avons dit et redit que le directeur ne peut être juge et partie.<br /> Étant un acteur majeur du PE et de sa mis en œuvre il ne peut remplacer l'IEN. <br /> Par contre il est préoccupant de voir de plus en plus d'IEN et de leurs bras droits (les CP) vouloir remplacer les directeurs dans les relations qu'ils ont avec les élus locaux (BÉ).<br />  <br /> - Enfin les contre vérités présentées comme des évidences.<br /> • C'est faux de prétendre que Darcos ait missionné les députés (voir le travail du dimanche ou la pub à la télé...), ça fait partie de cette volonté de bipolariser (simplifier) le débat qui en souffre énormément.<br /> • C'est faux de prétendre qu'ils ont besoin d'un consensus.<br /> La preuve, toutes les chambardements auxquels nous avons eu droit se sont décidés et mis en place sans aucune concertation (après on me dira que l’on n’est pas aux ordres). <br />  <br /> • C’est faux de dire que le MEN cherche à transférer des "pouvoirs" IEN aux directeurs.<br /> Les IEN n'ont AUCUN pouvoir matière de sécurité et d'organisation des services dans les écoles (à part celui, naturel, du recours, si la règle est transgressée. Nous sommes dans un pays de droit). <br /> Donc, on est bien dans la RECONNAISSANCE de nos missions et pas dans un quelconque transfert.<br />  <br /> •  C’est faux de dire que les EPEP proposés par les députés "transforment les écoles en structures plus importantes", puisque il s'appuie sur l'existant:<br /> -les 500 école de 15 classes et plus dans un premier temps, puis sur d'éventuelles fusions.<br /> Or, ces fusions se multiplient, sans statut, au détriment parfois des « provisoires » (Hérault) ou en profitant de départ à la retraite… Mais toujours en s’aidant de la vacance des postes.<br /> Par contre, Dédel a raison de penser aux directeurs qui risquent de ne pas retrouver un poste de direction. <br /> C’est un véritable problème auquel il faut réfléchir et répondre par des mesures de valorisations pour tous.<br />  <br /> Opposition de principe.<br /> Oui, car si pour les EPEP c’est un NIET catégorique, il n’en est pas de même pour tout le reste<br /> - je me rappelle bien, il y a 1 an, les discussions sur ce forum. Autour de la libération du samedi.<br /> Nous étions quelques-uns à dire que les syndicats devaient le revendiquer sans contre partie, en compensation de notre baisse du pouvoir d’achat et afin de rapprocher les horaires de cours des professeurs.<br /> On aurait pu s’aligner sur la position des Maîtres formateurs :<br /> - formation personnelle et heures sups. pour le soutien.<br /> > Non, les syndicats nous ont interrogés sur la manière d’organiser le soutien…<br /> Il en est de même sur la position des évas. CM2.<br /> Pas de refus mais un aménagement.<br />  <br /> Les statuts des directeurs et de l’école ont réellement un traitement particulier.<br /> Alors qu’à chaque mail syndical on lit la combativité, l’opposition, l’action… Pour les directeurs c’est la résignation :<br /> - le gouvernement va faire ceci, cela… Comme si dans ce cas les représentants du personnels ne pourraient pas influer afin que les structures restent municipales, de quartier ou RPI, afin que personne ne soit lésé…<br /> Non, pour les EPEP ou les directeurs c’est NIET !<br />  <br /> PS Annick, je lis dans ta signature « maternelle Paris ».<br /> Tu es complètement déchargée ? <br /> Cela éclairerait ton post en y mettant un sérieux bémol.<br /> (Aucun syndicat n’est pour la généralisation du cas Parisien)<br />
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V
Réponse au commentaire 12Annick,Comment ne pas prendre la position des syndicats majoritaires pour une "hostilité de principe" ?C'est bien le cas du SNUipp dont les dirigeants attrapent des boutons rien que d'entendre parler du statut du directeur...Le cas du SE-Unsa est plus nuancé, je te l'accorde. Mais que de contorsions pour ne pas avoir l'air de s'opposer aux directeurs ! "On" préfère l'expérimentation à une loi...C'est une avancée (comme on adore ce mot dans cette organisation...) sur des questions comme l'argent à l'école ou du fonctionnement de l'école mais il n'y a pas de plus-value pédagogique... Bref, on trouve bien des défauts pour être au regret de refuser. Et nous, pauvres directeurs, on a bien du mal à suivre les méandres de la pensée du SE-Unsa !Le SGEN, lui, c'est encore autre chose... Il accepterait les EPEP à une condition : qu'il soit dirigé par un IEN... Allez dehors les dirlos ! Circulez, y a rien à voir ! faites le petit boulot quotidien et les IEN resteront les chefs !Pas sérieux ! Alors que les députés se plaignent que l'IEN n'est pas assez sur le terrain, voilà que le Sgen confèrerait au même IEN la présidence de 10 EPEP dans sa circonscription... On nage en plein délire ! Pas bête, le Sgen... Il sait bien que sa proposition est inacceptable. Il ne sera pas classé dans les immobilistes...Quant aux autres syndicats opposés aux EPEP... faut-il en parler ? Ils sont tellement peu représentatifs... Tu vois Annick, le propos de Froment (qu'il m'excuse de parler en son nom) n'est pas si caricatural que tu veux bien le dire.
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M
Densi, merci de répondre mais ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit: les chefs d'établissement ont leurs contraintes et obligations ( tout comme nous) mais ils ont aussi des moyens que nous n'avons pas ( et je ne prône pas non plus la copie de notre statut sur le leur).Que la gestion comptable d'une école soit gérée par le dirlo et vérifiée par un comptable de l'administration publique où est le problème? Nous gérons déjà des coops en toute illégalité avec parfois des budgets conséquents. Quand au pouvoir de décision d'un CE je ne le nie pas au contraire. L'école est aujourd'hui à la botte de l'IEN et du Maire, c'est le sens de mon post. Quand au texte de Dedel qui parle en cas de statut d'un habit trop grand pour les dirlos , quel mépris pour ceux actuellement en poste! Au nom de quoi nous jugent-ils incapables de faire tourner un établissement scolaire? Nous serions trop c.... à ses yeux? Selon lui les enseignants auraient aujourd'hui le droit de s'opposer aux réformes, droit qu'ils perdraient si le statut des écoles et des dirlos évoluait? Faux et nous verrons si les réformes actuelles ne passent pas : les évals CM2-Ce1 sont en train de se faire, les Rased sont condamnés à brève échéance ( entre 2 à 5 ans environ) etc... on se demande qui est le plus apprenti sorcier: celui qui propose une évolution négociée ou celui qui dit non à tout et qui regarde passer les trains ( on l'a vu avec les emplois jeunes , le Snuipp était contre au début, les EVS, même chose, les diverses consultations gouvernementales qu'il a bien fallu rendre, il en sera de même des EPEP  ou leur équivalent. Mais avez-vous seulement lu le projet du Gdid et pourquoi le rejetez-vous?
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C
Pourquoi hostilité de principe?? Est-ce que vous voulez dire que vous seul avez réfléchi au problème et que les autres opposants n'affichent que des principes "contre à priori"? Si c'est votre pensée je la trouve bien limitative et je ne vois dans votre exposé aucune ouverture au débat actuel. C'est bien dommage et à mes yeux, cela ne fait que disqualifier votre point de vue et ne me donne pas envie de défendre le mien. Annick Bruny Directrice maternelle.
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D
Indépendamment de cette polémique et pour réfléchir tout haut : pourquoi l'Education Nationale serait-elle le seul service qui serait intouchable ? Le gouvernement décide de mettre en place certaines mesures mais se sait impuissant à les faire appliquer.Le problème que je soulève n'est pas celui de savoir si la réforme est bonne ou mauvaise. Appartient-il à des fonctionnaires d'accepter ou refuser d'appliquer ce que les représentants de la nation lui demandent de faire ?Je ne trouve pas d'exemple d'administration ou de service public se permettant de se comporter en infraction avec les droits et obligations des fonctionnaires. Seule l'EN s'autorise à se placer dans l'illégalité la plus complète sans que quiconque y trouve à redire. Est-ce acceptable ?
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D
Je commencerai comme d'autres collègues avant moi par dire que j'apprécie le texte de Froment. Il nous habituait à des analyses économiques de qualité. Cette fois, c'est différent mais sa synthèse est très utile. Je pense qu'il est bon de regarder les propositions qu'on a devant les yeux et surtout sous une forme condensée faisant apparaître les grands axes de cette réforme des EPEP.Je vais m'efforcer de donner mon point de vue sans acrimonie, sans fiel, sans agresser... simplement dans le but de faire avancer le débat (je dis cela pour Henri qui m'accuse souvent du pire).D'abord, ce que nous vante Pierrot et son association de dirlos. J'en conviens, c'est généreux pour les directeurs. C'en est même "angélique". On donne les moyens aux directeurs de mieux travailler (ou du moins on le laisse croire...), on transforme les écoles en structures plutôt importantes, on généralise les regroupements, on laisse sur le bord de la route la moitié des collègues qui ont actuellement une direction... Bref des inconvénients pour tous et de supposés avantages aux plus chanceux qui accepteront un habit trop grand pour eux.Côté pouvoirs publics, là, on est au parfum tout de suite : la couleur est annoncée et on ne s'embarrasse pas de pérîphrases pour le dire. Il s'agit d'abord et avant tout d'améliorer les résultats de l'école en permettant aux réformes d'être appliquées sur le terrain. Au lieu d'un IEN assez lointain et trop peu présent sur le terrain, on utilise le directeur en lui donnant de nouveaux pouvoirs pour être la courroie de transmission et la main armée du ministre. Pour s'attirer quelque sympathie, on donne un petit avantage sous forme de décharge et on espère bien que suffisamment de directeurs mordront à l'hameçon pour endosser la responsabilité de diriger les EPEP.Alors, bien sûr, Pierrot et Merlin, et je pourrais y associer quelques autres collègues qui se sont déjà prononcés tels Henri et Patrick ou même Delphine..., je comprends votre position et je ne vous accuse pas d'être des suppôts du pouvoir. Je crois simplement que vous vous comportez en apprentis sorciers car vous manipulez un concept que vous ne pourrez plus maîtriser par la suite s'il se met en place.Voyez-vous, je suis persuadé que le ministre a besoin de s'appuyer sur des gens de terrain, sur la base pour pour faire passer son projet. Déjà, il s'est tourné vers des députés, donc vers les représentants du peuple. Il montre que le projet lui est réclamé. Ces 3 parlementaires t'ont reçu, Pierrot, si j'ai bonne mémoire. Bien. Mais, ils reçoivent tout le monde. Normal, ils ont besoin du consensus le plus large possible.Ce qui me fait peur dans votre soutien mesuré, c'est que votre espoir de faire modifier le texte comme vous le voudriez, ne soit qu'un leurre. On sait bien que le gouvernement se fiche du sort des dirlos. Il l'a assez prouvé. Il nous aurait déjà donné les moyens en décharges, en indemnités sonnantes et trébuchantes... Rien ! que des des "avancées à la SE-Unsa"... Merci !Non, son objectif, transférer une partie du pouvoir des IEN plus près des enseignants qui rechignent trop souvent sur le terrain à accepter les "bonnes réformes" qu'il nous propose et n'arrive pas à imposer. Vous serez roulés dans la farine et il sera impossible de faire machine arrière. Vous porterez une responsabilité écrasante aux yeux de la profession qui refuse les EPEP (adjoints comme directeurs). Trop tard, vous n'aurez que vos yeux pour pleurer...
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P
<br /> De plus la limitation, qui pourrait avoir un sens pégagogique, à l'unité de base élem+mat n'est même pas une demande du Gdid.<br /> -C'est bien une demande du GDiD.<br />  <br /> Densi, tu as raison quand tu dis que nous avons besoin de temps.<br /> Mais tu as tort quand tu prétends "commencer par améliorer"...<br /> • Depuis qu’on réclame, on ne nous donne RIEN! <br /> Nous sommes toujours à la remorque et les miettes que l'on nous lance de temps en temps (engranger selon le SE) ne compensent en rien les retards pris!<br />  <br /> D'où l'urgence de changer l'angle d’attaque.<br /> - Commencer par reconnaître le directeur pour ce qu'il est (et pas ce qu'il serait...) POUR lui attribuer les moyens nécessaires afin qu'il puisse assumer ses missions, essentielles, dans l'école. (là encore, le but n’est pas de lui en enlever, mais bien de lui donner les moyens de les assumer)<br /> Or, tant que le slogan: <br /> le dirlo est un instit comme les autres <br /> restera la règle, il n'y aura pas  d'avancée dans ce domaine, au contraire on continuera d'affaiblir l'école en gonflant de façon artificielle les structures intermédiaires puisque l’école n’est pas un lieu décisionnel.<br />  <br /> Et je ne vois pas comment donner plus pouvoirs au CM et au CE sans donner un statut à l'école.<br /> - Quand on a voulu reconnaître les Parents dans l'école, on leur a attribué un statut! Et personne n'a trouvé à y redire.<br />  <br />  Je pense que nos différences, notre opposition, ne se situent pas sur le fond, mais plutôt dans les a priori.<br />  <br /> Tu considères les projets des MEN comme figés, je reste persuadé que c'est le repli, le refus, les procès d'intentions qui permettent aux MEN de faire passer leurs réformettes à la hussarde.  <br />  <br /> ... à tous de se sentir acteurs, voire moteurs de la vie de l'école et des élèves...<br /> C'est tout ce que je demande: de l'autonomie... et c'est tout ce qu'on nous refuse (on = institutionnel: MEN+administration+syndicats)<br /> Car  l'Autonomie c'est prendre du pouvoir aux Centralisateurs (les "on' juste au dessus) pour le redistribuer au plus près des gens.(plus de décisions aux CE et CM...).<br /> Nous sommes encore dans un pays de droit, cette Autonomie ne peut être qu'encadrer par un texte précisant ses contours: un statut.<br /> Soit nous serons capables de l’envisager et de proposer des solutions tenant comptes de l’extrême diversité de nos écoles, soit ils passeront à la hussardes et les « on » précités pourront continuer leur opérations « com. » chacun dans leur rôle bien établi.<br />
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D
Merlin puisque tu souhaites une réponse...La plupart de tes arguments sont fallacieux. A qui veux tu faire croire que les chefs d'établissement peuvent se soustraire des prescriptions académiques, qu'ils disposent de toute liberté pour engager personnel, rénover les locaux...Sais-tu ce que c'est qu'une comptabilité publique et t'es-tu posé la question de qui la fera dans des unités de 15 classes. Certainement pas toi et tu découvriras les joies de l'administration(ex les directeurs de segpa dans un collège).De plus la limitation, qui pourrait avoir un sens pégagogique, à l'unité de base élem+mat n'est même pas une demande du Gdid(où j'ai mal lu) qui sait très bien qu'll serait difficilement viable auprès de nos gouvernants qui veulent tout autre chose dont (voir l'explosion des intermédiaires comme les équipes de circo).  Pierrot, c'est vrai, nous sommes de bons petits soldats mais une  évolution, vers des regroupents supérieurs à la taille que j'ai énoncée, fait naître d'autres problèmes que nous n'avons pas aujourd'hui. Améliorons déjà les possibilités de  fonctionner des dirlos(temps), donnons des possibiltés de décision au conseils existants(CDM et CE) au lieu d'être des 'chambres d'enregistrement' celà permettrait déjà à tous de se sentir acteurs, voire moteurs de la vie de l'école et des élèves...
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L
@Théo," C'est une autre école qu'on va fabriquer et je ne pense pas que c'est celle que souhaitent les enseignants de ce pays, pas même les directeurs."Crois-tu qu'il faille continuer avec des écoles fonctionnant sur un mode inégalitaire ?Ne crois-tu pas essentiel de donner les moyens à l'Education d'être Nationale ? Et c'est ce que permettrait un satut d'établissement tel que que le souhaite le GDID.L’EPE (appellation GDID) disposerait d’une réelle autonomie budgétaire et doterait les écoles d’une plus grande égalité de traitement entre communes.@Densi,Nous avons la chance d'avoir de petites structures de proximité où la décision est négociée par l'ensemble des enseignants,sauf que au final , les responsabilités restent uniquement pour une seule personne : le directeur._ Que risque un adjoint pour une faute minime et quelconque ?==> Peu._ Que risque un directeur pour une faute minime et quelconque ?==> Beaucoup .Les derniers exemples de collègues adjoints et dirlos sanctionnés ayant refusé de mettre en place l'aide personnalisée sont là pour le démontrer.
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T
Oui, Pierrot, l'article de Froment est intéressant car il met bien en lumière le but caché du gouvernement.Je vois bien que le projet porté par ton association diffère de celui de Reiss. Mais, malheureusement, tu es le faire-valoir de la proposition inique que les députés ont comme consigne de présenter à l'Assemblée. Ne vois-tu pas qu'avec le Scenrac et autre SNE, tu risques d'embarquer tous les collègues dans une vraie galère. Il faut, Pierrot et Merlin que vous preniez conscience de ce que l'on veut faire de nous. C'est une autre école qu'on va fabriquer et je ne pense pas que c'est celle que souhaitent les enseignants de ce pays, pas même les directeurs.
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P
Ton raisonnement me désole Théo.Que sommes-nous, aujourd'hui, d'autres que ces petits soldats obéissants que tu nous promets dans un avenir éventuellement EPEPisé?-Dois-je te rappeler la grève administrative et notre mise au pas pour "service non fait"?-dois-je te rappeler le renseignement de BE-dois-je te signaler que tu devras faire "remonter" les résultats des évas CM2...-dois-je te rappeler la somme de tracasseries administratives que nous devons exécuter sans moyens supplémentaires (organisation des HS par ex. et récapitulatif des heures des enseignants...)-dois-je te rappeler le retrait de fonction du seul fait du Prince.Je vais me permettre de te rappeler, encore, une histoire significative de notre situation et combien elle souffre de ce genre d'analyse.-Suite à la malheureuse affaire du DRAC et du procès qui s'en est suivi, S. Royal décide de clarifier les responsabilités de chacun en ce qui concerne les sorties scolaires.• qui est responsable?-soit le directeur (pour les plus fréquentes) soit l'IA.L'IEN jamais!Pourquoi:-parce qu'un IEN a un statut qui ne lui confère aucune responsabilité dans le domaine de la sécurité et de l'organisation des services dans les écoles. Ils ont un statut qui les protèges des excès du MEN (d'ailleurs, dernièrement, ils ont très vite obtenus satisfaction).>Pourtant, et on en revient à ce que j'ai retenu du bon article de Froment, ce sont aux équipes IEN que l'on a concentré le plus de moyens:-multiplication des CP, gestion des RAZED, Maitres informatique...Froment à raison quand il dit que le GDiD rentre dans la problématique par la situation vécue par les directeurs et que les députés, eux, y entrent pour améliorer le fonctionnement obsolète de l'école.Mais je n'y vois pas d'antagonisme à priori, tant que l'intérêt général (celui de notre société) n'est pas détourné au profit d'une catégorie de personnel.La loi d'orientation de 89 (JOSPIN) et sa mise en oeuvre en sont un très bel exemple.> l'élève au centre des préoccupations du système éducatif, des budgets conséquents, un début d'autonomie timide (PE, CE...).> qu'en reste-il:• les redoublements n'ont jamais cessés, les moyens mis dans les bulles intermédiaires (IEN notamment), loin des élèves, les PE repris en mains par les IA et la pression "bureaucratique" sur nos épaules atteint des proportions énormes...Pourquoi?>parce qu'il n'est pas possible de piloter de loin, c'est dans l'école qu'il faut mettre les moyens. Et quand je parle de l'école je ne parle pas du terme générique qui permet à certains de ce prétendre "acteurs de terrain". Je parle du LIEU, du bâtiment, celui qui accueil et organise le travail des élèves et des enseignants, celui qui reçoit les parents...Celui qui a besoin de retrouver toute sa place dans le paysage du MEN. Mais je crois que trop de bons penseurs ont intérêt à se construire des bulles intermédiaires...Densi, je continu à croire en la loi Jospin, et j'enrage de son massacre organisé par un détournement des moyens et d'objectifs, car la volonté de cette loi était bel et bien la prise en charge de l'intérêt de l'enfant. Ce sont eux qui payent l'échec de sa mise en oeuvre.Et c'est l'origine de mon engagement pour que soit reconnu notre rôle dans le système.Nous avons la chance d'avoir de petites structures de proximité où la décision est négociée par l'ensemble des enseignants, préservons là Comment? Par contre tous les dirlos souhaitent une amélioration en temps et en argent de leur fonction.>donc la fonction de directeur a une spécificité!Puisqu'on nous refuse ces moyens (c'est un fait), pourquoi ne pas  nous reconnaître comme tel afin d'obtenir les obtenir.  Paris a-t-il des problèmes de recrutements de directeurs?NON! entièrement d'accord avec toi.Mais qui revendique la généralisation du système parisien?Il faut absolument sortir des raisonnements simplistes et se rendre compte que le statu quo n'existe pas, les choses bougent.Mais au lieu d'avoir des évolutions, des adaptations naturelles, on procède par coups, à la charge lourde... Politicienne. 
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M
" L'école: une structure où la décision est négociée par l'ensemble des enseignants", ah bon?  * recrutement d'EVS: IEN et collège de secteur pour la gestion. * stages Ran et Ape: IEN * organisation pédagogique, services de surveillance, accord projets: IEN  * fournitures de classe, financement projets, achat de matériel ( petit ou gros): Mairie  * agrandissement, réfection des locaux , achat de mobilier: Mairie  * petits plus ( spectacles, sorties) : association de parents ou coopérative ( dans l'illégalité))   et c'est cette école dont tout le fonctionnement, l'organisation, dans ses plus petits détails est sous la coupe d'"intervenants extérieurs" dont on veut nous faire croire qu'elle est égalitaire dans ses structures, autonome dans son fonctionnement, avec une grande liberté pédagogique! Même une réunion Cm2/6ème se fait pour les écoles sous la coupe d'un CP qui représente l'IEN... qui parle au nom des écoles.... qui écoutent et appliquent!    Une fois de plus, le projet EPEP de Darcos n'est pas souhaité par la quasi totalité des posteurs. Mais le projet EPE du Gdid n'apporte-t-il pas de bonnes réponses à de vraies questions? Peut-on raisonnablement penser que l'école ne doit pas évoluer dans ses structures? que dans 10 ou 15 ans, nous aurons encore un " faisant fonction "à la tête des écoles pour le bien de tous?  Cet immobilisme qui rappelle la triste stratégie de l'autruche ne va-t-elle pas nous mettre sous la coupe du collège de secteur qui lui dispose de moyens ?  Le projet du Gdid détruit-il la liberté pédagogique? est-il néfaste au travail d'équipe? pourquoi? comment ? On attend les réponses à ces questions ... elle tardent à venir...en quoi une structure unique Mat-Elem de 15 classes serait-elle une " usine à gaz"? On pourrait continuer longtemps.... Merci de répondre.
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D
Justifier la non mise en place des cycles par l'absence d'autorité est presque risible. C'est surtout justifier la politique  d'abandon de la formation en général dans l'E.N. Lorsque les moyens sont mis(livrets d'accompagnement, tice...) celà se fait naturellement. Par ailleurs je n'ai toujours pas compris comment l'autonomie lutterait contre l'inégalité de traitement(2 epep de communes différentes auront toujours des différences). En passant, j'imagine bien  la gestion et sa  réactivité dans le nouveau cadre défini(une intendance pour X epep, délibérations de CA qui valide ou non les demandes, etc...), le pire étant que les epep soient rattachées aux gestionnaires de collèges.Nous avons la chance d'avoir de petites structures de proximité où la décision est négociée par l'ensemble des enseignants, préservons là. Et ce ne sont pas que les instances syndicales qui pronent ce schéma, c'est tout simplement cette notion d'établissement qui n'apparaît pas une avancée à la majorité. Par contre tous les dirlos souhaitent une amélioration en temps et en argent de leur fonction. Paris a-t-il des problèmes de recrutements de directeurs?
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T
Exactement ce que je dénonce : le projet des députés, en réalité le projet du ministère, c'est de faire de nous des exécutants à la botte du ministre (quel qu'il soit, d'ailleurs) pour faire appliquer les programmes, les consignes, les circulaires... Bref, il leur faut de bons petits soldats obéissants. Ce sera sans moi !
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M
Pas le temps de tout lire maintenant. On verra ça à tête reposée ce soir. Mais le fait de mettre en parallèle ces deux visions de deux projets à première vue identiques est très intéressant. Merci.Anne-Marie
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