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Le statut de directeur d'école dans les projets présidentiels de 2012

 

Certains candidats ou partis évoquent le statut de l'école et de son directeur.

Qu'en disent-ils ?

 

Marine Le Pen
UMP
UMP & PS

Philippe Poutou 

 

La synthèse et les résultats de la consultation IFOP - GDID sont disponibles sur le site de l'Ifop à l'adresse suivante (cliquer sur le panneau ci-dessous) :

 

 

  Inscrivez-vous sans tarder à la "newsletter" des "directeurs en lutte"pour recevoir les dernières infos. 

Il suffit d'entrer votre adresse mail dans le cadre de gauche.

15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 11:15
Menue Monnaie...

Arrêté du 12 septembre 2008 fixant les taux annuels de l'indemnité de sujétions spéciales attribuée aux directeurs d'école et aux directeurs d'établissement spécialisé

Article 1

Les taux annuels de l'indemnité de sujétions spéciales allouée aux directeurs d'école et aux directeurs d'établissement spécialisé sont fixés ainsi qu'il suit :

 


NOMBRE DE CLASSES DE L'ÉCOLE


TAUX ANNUELS
(en euros)


De 1 à 4 classes


1 495,62


De 5 à 9 classes


1 695,62


10 classes et plus


1 895,62

 

Article 2

Les taux annuels prévus à l'article 1er se composent d'une part principale versée mensuellement et d'une part variable versée en une seule fois au cours du premier trimestre de l'année scolaire.

Le taux de la part principale est de 1 295,62 €.

Le taux de la part variable est de 200 € pour les directeurs des écoles et établissements spécialisés comptant de une à quatre classes, de 400 € pour les directeurs des écoles et établissements spécialisés comptant de cinq à neuf classes et de 600 € pour les directeurs des écoles et établissements spécialisés comptant dix classes et plus.

 

Article 3

Les taux fixés à l'article 2 sont majorés de 20 % pour les directeurs d'école maternelle et élémentaire et les directeurs d'établissement spécialisé.

 

 

Qu’en disent les principaux syndicats ?

 

Pour le SE-Unsa, il s’agit d’une nouvelle avancée, une « avancée significative »…

 

« Une première étape a été franchie dans la reconnaissance du travail particulier des directeurs avec le régime de décharge supplémentaire sur les 60h.

Nous venons d'obtenir une deuxième avancée, sur le plan indemnitaire cette fois.

Le SE-UNSA avait demandé qu'en complément de ce temps accordé, un geste financier soit fait.

Le Ministre vient de nous annoncer que l'ISS directeurs allait être revalorisée :

Pour l'année 2008, le ministère prévoit que l'augmentation sera versée en une seule fois, sur la paie du mois de novembre, soit une hausse de :

+ 200 euros pour les directeurs 2-4 classes

+ 400 euros pour les directeurs 5-9 classes

+ 600 euros pour les directeurs de 10 classes et plus

Dès janvier 2009, cette revalorisation prendra à nouveau effet mensuellement et sera ainsi ajoutée à l'ISS mensuelle actuelle.

 

Depuis la signature du protocole en mai 2006, l'action du SE-UNSA aura permis une augmentation de 45 € à 90 € selon la taille des écoles.

Le SE-UNSA avait, lors des discussions avec le ministère, demandé une revalorisation financière sur la base d'une ISS commune à toutes les tranches.

Les arbitrages du cabinet ont finalement conclu à une décision différente : une revalorisation certes mais une ISS à tranches et une revalorisation à partir de 2 classes.

Nos revendications n'ont donc pas complètement été prises en compte. Pour autant, on ne peut nier l'avancée pour les collègues directeurs de plus de 2 classes.

C'est une avancée significative qui va dans le sens d'une meilleure prise en compte de la charge de travail des directeurs ».

 

 

Le SNUipp considère que cette revalorisation est une preuve que le protocole signé en 2006 n’a pas résolu le problème et que c’est « une réponse qui reconnaît que rien n’est réglé ».

 

« L’annonce de l’augmentation des indemnités de sujétions spéciales ne suffit pas à prendre en compte toutes les dimensions de l’évolution des fonctions des directrices et directeurs d’école ».

 

A l’évidence le dossier « direction et fonctionnement de l’école » n’était pas clos après le protocole De Robien comme le prouve l’annonce par Xavier Darcos d’une revalorisation de la fonction de directeur d’école « en reconnaissant leur engagement dans la réussite de l’école primaire et en améliorant leur régime indemnitaire ».

 

Le SNUipp invite les directeurs à envoyer une lettre type au ministre.

« Le SNUipp s’engage dans la collecte massive des lettres-ouvertes. Nous comprenons l’annonce d’une augmentation des indemnités de sujétions spéciales comme l’occasion de rouvrir le dossier et non comme un solde de tous comptes ».

 

Le SNUIPP organisera une journée nationale d’action sur la direction d’école et le fonctionnement de l’école pour obtenir :

 

• du temps supplémentaire de décharge pour la direction et le fonctionnement de l’école

• la reconnaissance institutionnelle du conseil des maîtres comme instance de décision ;

• une définition claire des tâches demandées et un allègement significatif de celles-ci ;

• une revalorisation des bonifications indiciaires des directeurs d'école et une amélioration des rémunérations ;

• la création de postes administratifs et des emplois statutaires

• une réelle formation relative à la prise d'un poste de direction ;

• l'amélioration de la formation de tous (module travail en équipe, fonctionnement et direction de l'école) ;

• une augmentation du temps de concertation inclus dans le temps de service pour le travail en équipe.

 

Qui peut croire que cette « journée nationale d’action sur la direction et le fonctionnement de l’école » soit de nature à faire bouger les lignes ?
On se souvient de l’opération « 1000 délégués à Paris » en novembre 2006 oubliée le soir-même.  On a tous en mémoire le flop des « Etats Généraux de la direction et du fonctionnement de l’école » en octobre 2007.

 
Qui peut croire que les directeurs vont y adhérer alors que leur principale revendication (exprimée par 93 % de la profession dans la consultation IFOP / GDID) : l’obtention d’un statut, ne figure pas dans les demandes formulées par le SNUipp…

 
Qui peut croire que les directeurs vont cautionner une demande qui apparaît, à leurs yeux, comme une véritable provocation : « la reconnaissance institutionnelle du conseil des maîtres comme instance de décision »…

 

Le SNUipp n’a pas évolué d’un iota sur le dossier de la direction d’école qu’il se refuse à considérer en tant que telle. A ce titre, l’expression « direction et fonctionnement de l’école » en est le meilleur exemple.

Le SNUipp confond « agitation » et « action ». Le SE-Unsa met à son actif les « avancées significatives » annoncées par le ministre…

Ce n’est pas ce qu’attendent de leurs syndicats les directeurs qui viennent de voir leur tâches considérablement alourdies en cette rentrée. Ils sauront le leur rappeler le 2 décembre 2008, date des prochaines élections professionnelles…

 

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commentaires

P
Personne n'a de réponses à apporter à mes questions ?
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M
Tout à fait d'accord avec toi: peut-on qualifier le vote pour les " majors" de vote " utile " ?  Si on se base sur les résultats actuels pas vraiment. Quand au problème de la direction si on veut le voir devenir un dossier prioritaire ( lié d'ailleurs au fonctionnement de l'école ) et bien il faut voter pour un syndicat qui annonce clairement demander un statut pour les directeurs. Donc un des trois cités ( de tendances différentes il me semble...)
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P
Qui a entendu parler du scenrac ou d'avenir et école autrement que pour les élections professionnelles ?Que font-ils localement ?Qu'ont-ils négocié pour nous nationalement ?Quel est l'intérêt de voter pour eux ?
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S
Il existe 3 syndicats qui réclament un statut pour les dirlos:-le SNE-@venir école (cgc, en négo. pour fusionner avec l'unsa)-le scenrac (cftc)Quant à les entendre qu'une fois tous les 3 ans, tout dépend de leur implantation locale et de leurs moyens.Sinon à quoi ça sert?C'est une bonne question. Une chose est certaine: voter pour les gros c'est donner des bâtons pour nous faire battre.
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S
Il y en a deux ? Je ne connais que le SNE moi.Tu es sûr que tu ne te trompes pas ?A moins que tu parles de syndicats dont on n'entend parler qu'une fois tous les trois ans, en lisant les professions de foi.Moi, j'ai quand même envie de voter pour un syndicat qui est actif nationalement et aussi un peu localement. Sinon à quoi ça sert ?
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M
Voter, certes: pour un syndicat qui défend le statut des dirlos. Apparemment, il y en a au moins deux, c'est déjà pas si mal!
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Z
Il faut surtout ne pas oublier d'aller voter, et inciter à aller voter. C'est ce qui contribuera à affaiblir les syndicats majoritaires et à leur montrer que ce qu'ils proposent ne nous convient pas ou plus.Mais si on s'abstient, on leur donne un chèque en blanc.
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S
Mon but n'est pas de faire du prosélytisme. Je ne sais pas encore pour qui je vais voter, je sais juste pour qui je ne vais pas voter...Nous avons reçu (au GDiD) une lettre que nous publierons lundi et qui montre combien le SE et le SNUipp nous roule dans la farine.Le sujet, notre niveau de responsabilité devant les RAN et les HS... 
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B
Comment faites-vous pour pouvoir participer au blog en milieu de matinée ? Vous êtes déchargés syndicaux ? lolPour qui proposes-tu de voter, Stephan ?Je ne me sens pas plus avancée à vous lire !
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S
"L'importance des partis politiques se mesure-t-elle au nombre d'adhérents, de militants ou au nombre d'élus dans les diverses élections?Pourquoi serait-ce différent pour les syndicats ?"Mais c'est totalement différent!On ne dégage aucune "majorité" dans les élections professionnelles, et d'ailleurs leur représentivité (qui est la source de leurs moyens), jusqu'à aujourd'hui s'appuie sur leur "histoire" et non pas sur le nombre de leurs électeurs.Faire un amalgame entre politique et syndicalisme est particulièrement dangereux.D'ailleurs, dans les pays où le dialogue social est vigoureux (vivant), la représentativité des syndicats et leurs moyens ne s'appuient que sur le nombre de leurs adhérents.Premier avantage et non des moindres: ils sont indépendants du pouvoir (pas de cogestion, ils sont autonomes!)
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D
Stéphan, il est couramment admis que ce sont les résultats aux élections qui font la représentativité d'une organisation syndicale ou politique.L'importance des partis politiques se mesure-t-elle au nombre d'adhérents, de militants ou au nombre d'élus dans les diverses élections?Pourquoi serait-ce différent pour les syndicats ?
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S
<br /> Bonjour,<br />  <br /> Je trouve assez<br /> indécent la récup. du SE.<br /> Les dirlos demandaient<br /> à être déchargés de ces 60h, pas à avoir une compensation financière.<br /> D'ailleurs elle n'est pas "vendu" comme ça par Darcos.<br /> Mais les élections<br /> professionnelles approchent, et c'est dans ce sens que l'on doit lire les<br /> actions du SNUipp et du SE.<br />  <br />  Drôle de leçon<br /> de démocratie Dédel, et même drôle de comparaison...<br /> Le taux de<br /> syndicalisation (qui devraient être le SEUL critère de représentativité) et la<br /> faible participation des électeurs aux élections professionnelles est un<br /> véritable problème.                <br />                     Et<br /> difficile à comprendre vu le nombre de délégués syndicaux en France (et je ne<br /> pare pas que dans l'EN) qui font de cette activité leur job.<br /> Comment expliquer une telle désaffection, un tel;<br /> désamour, avec un nombre si important de relais?  <br />
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J
Et pourquoi vous n'avez pas cherché un moyen de vote plus moderne et moins contraignant, genre votre électronique ?Il pourrait y avoir un bureau de vote dans toutes les écoles, mais comme il n'y aurait pas de bulletins à trier avant, ni d'enveloppe à aller poster après, ça serait plus acceptable pour les directeurs.
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D
Un constat qui se vérifie régulièrement : les collègues votent davantage lorsqu'un bureau de vote est installé dans l'école, et beaucoup moins lorsqu'il s'agit de le faire par correspondance.Je te rejoins sur les élections de parents pour dénoncer la tenue d'un bureau le soir. Hors de question que je m'y plie !!!Complètement loufoque !!!
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S
Cher collègue,Je ne nie rien, je relativise simplement l'importance supposée des troupes des " gros" syndicats , lesquels aux dernières élections , grâce à des calculs que le pire des politiciens n'aurait pas désavoué , avaient tous gagné!Je déplore autant que toi l'absentéisme et je souhaite de tout coeur que les dirlos entre autres vont se mobiliser pour voter.Quand au partage des tâches électorales mes collègues syndiqués ou à sensibilité syndicale( il y en a 2 ) sont les premiers à botter en touche , donc j'assume les contraintes inhérentes à ma fonction mais je pense que le vote par correspondance permettrait à chacun de voter tout en nous déchargeant ( sans mauvais jeu de maux) d'un boulot supplémentaire. Cette année pour exemple ,la tenue du bureau des élections de parents doit se faire de 16h30 à 20h... pour ne voir personne et surtout pas des collègues solidaires pour soutenir cette action civique; allez je demanderai quand même en disant que les syndicats le préconise au nom du travail d'équipe collégial comme on dit dans les cercles parisiens.
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D
2 ou 3 remarques, Shadow...En démocratie, sont élus ceux arrivés en tête. Que ce soit avec un écart important ou dans un mouchoir de poche. Regarde ce qui se passe dans les élections politiques, le second, même s'il est battu sur le fil, ne cherche pas à nier la victoire de son adversaire.Beaucoup ne votent plus, dis-tu. C'est vrai aussi bien en politique que dans le syndicalisme. L'abstention atteint des niveaux record. Il faut le déplorer, Shadow, et inciter les citoyens à utiliser leur bulletin de vote. En toutes circonstances. Ou alors, il faut renoncer aux critiques post-électorales.L'organisation des élections est une tâche supplémentaire. Certes, mais elle ne touche que les écoles de 8 classes et plus. C'est à dire peu sur l'ensemble du territoire. Sincèrement, il me semble que la démocratie vaut bien qu'on fasse abstraction, le temps d'un scrutin, des luttes partisanes. Néanmoins, je reconnais que c'est un travail qui demande du temps au directeur. Rien ne t'empêche de demander de l'aide à  tes collègues. Ils comprendront, je pense, que la représentation syndicale se fait à ce prix, somme toute, peu élevé.
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S
Que l'arbre ne cache pas la forêt: les syndicats " majoritaires" le sont mais d'une minorité. La vraie majorité c'est celle des enseignants qui ne votent pas ou plus, qui se syndiquent en début de carrière pour le mouvement, qui ne suivent aucune consigne syndicale ( grève...) ; la voix des dirlos dans ce désert pourrait effectivement peser.En attendant, il va falloir organiser les élections professionnelles ( première note de service aujourd'hui), encore une tâche pour les dirlos.... ce travail supplémentaire sans décharge sera-t-il dénoncé par les syndicats?
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P
Le problème que tu soulèves à juste titre, Merlin, n'est pas nouveau. Le ras-le-bol des directeurs existait déjà bien avant les dernières élections professionnelles (en 2005). Déjà, à l'époque, le SNUipp ne nous portait pas dans son coeur. Le SE non plus. Et ça ne les a pas empêchés d'arriver en tête.Je l'ai déjà écrit hier : j'espère une prise de conscience cette fois. Mais, entre nous, je ne suis pas un optimiste béat. Je vois bien autour de moi que les réactions existent, c'est vrai, mais de là à passer à l'acte... Je ne sens pas réellement les collègues prêts à se détourner franchement du SNUipp ou du SE. Quant aux adjoints, comme nos problèmes ne sont pas leur préoccupation n° 1 et qu'à la limite, ils s'en foutent, c'est pas sur eux qu'il faudra compter pour nous aider à renverser l'ordre établi.
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L
Moi qui a été, en tant que directrice, victime du harcèlement professionnel de mes "collègues", alors que je ne m'étais jamais posé la question auparavant, je suis persuadée qu'il est impératif que les directeurs aient un pouvoir hiérarchique sur leurs adjoints pour que les écoles puissent fonctionner normalement.Il est inadmissible que des enseignants puissent à ce point empêcher une école de fonctionner, par pure idéologie ou égocentrisme, puissent à ce point mépriser les enfants et les parents, alors qu'ils sont incontournables dans le métier qu'ils ont choisi.Il n'est pas normal qu'un directeur risque la prison à cause des agissements de ses adjoints, qui refusent d'appliquer la Loi, sous prétexte que ça les empêche d'avoir leur train de vie habituel.Je ne veux pas que d'autres dirtecteurs subissent ce que j'ai subi.Je m'aperçois que seuls les directeurs un poil despotiques ou complètement masochistes arrivent encore à accepter les règles données pour exercer la fonction de directeur.
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M
Dedel et Cedric: vous n'ignorez pas qu'un post suit un fil et nos participations mutuelles sont par définition synthétiques. Nous évoquons le problème de la direction et le choix que peuvent faire un certain nombre de dirlos de ne pas voter pour des syndicats qui soit les ignore, soit les fustige, soit les flatte en fonction du calendrier électoral. Mais cela ne veut pas dire qu'on fait l'impasse sur les autres problèmes de l'école: autonomie des établissements, conditions des regroupements, rôle du CDM, des partenaires au sein de l'école, place et organisation des Rased, attribution d'un budget ... autant de sujets qui nous ramène au rôle, à la place , au statut du dirlo ( ou à son absence de statut).  Tout est bien entendu lié et je ne me retrouve pas dans les projets pour l'école du Snuipp et du SE entre autres. Je ne pense pas non plus que le choix du projet d'école de ces deux syndicats soit " de gauche", que le fait d'être favorable à un statut soit " de droite" , et j'ai bien peur au contraire que l'immobilisme syndical actuel ne nous pousse pas dans la bonne direction ce qui est pour moi une école publique et laïque forte, dynamique, reconnue pour sa qualité, indépendante des pouvoirs, avec les moyens de remplir sa mission de service publique
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D
Je comprends bien la tonalité de certains commentaires. Les collègues veulent-ils un "pouvoir pédagogique" ? Réclament-ils une "autorité hiérarchique" ? Adhèrent-ils à l'article du Figaro dont on sait qu'il est la courroie de transmission du gouvernement ?Et qu'est-ce qu'un "vrai statut" ? Y aurait-il des faux statuts dans la fonction publique ?Quant au rôle dynamique, c'est affaire de personnalité plus que de statut. Le rôle dynamique, c'est toute l'équipe pédagogique qui doit l'avoir.Imagine-t-on une école qui fonctionnerait de par le "rôle dynamique" du seul directeur ? Vaste blague ! C'est le travail en équipe qui permet à l'école d'être dynamique. Et là, d'accord, le directeur a un rôle à jouer pour l'insuffler. Mais encore faut-il qu'il ait créé des relations de confiance et de partage des prises de décision pour y parvenir. Tout cela ne se décrète pas. C'est une question d'état d'esprit avant tout. Mais peut-être aussi faudrait-il former les directeurs à animer une équipe au lieu de les transformer en sous-chef d'établissement aux ordres d'un maire président d'EPEP... ce dont rêve le ministre. Chers collègues, ne tombons pas dans le panneau.
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J
Quand on est ou a été directeur, Cédric, on ne vote plus pour le syndicat avec lequel on a un minimum commum général, pour repartir "comme en quarante", on cherche celui qui défend VRAIMENT, les directeurs.Je n'ai plus envie de hurler avec les loups, voter pour un syndicat qui s'occupe davantage des sans-papiers et de la politique générale de la France que des collègues et des directeurs en particuliers.Les deux principaux syndicats, comme tu dis, sont toujours au-devant de quelles luttes ? Celles qui intéressent vraiment les collègues ? Ou celles qui servent leurs intérêts personnels, comme au moment de la lutte pour les retraites, ou tout à coup, pour je-ne-sais quelles raisons, ils ont arrêté le mouvement, alors qu'on a tout perdu ?De par chez moi, en ce moment, par exemple, ceux qui sont réellement au boulot pour aider pratiquement les collègues, et notamment les jeunes directeurs "balancés" sur des postes de dirlos, preuve que les "solutions" apportées ne sont pas efficaces, ce ne sont pas ces deux syndicats.Auparavant, je n'avais aucune certitude quant au syndicat pour lequel je devais voter.Depuis que j'ai été directrice, c'est plus facile, j'élimine d'office tous ceux qui n'ont rien à proposer de réellement efficace pour les directeurs, et ça fait du ménage !Pour Pouk, être discrêt entre deux élections, est-ce que ça signifie juste qu'on ne reçoit plus de journaux de leur part ou qu'on ne voit plus leurs représentants sur le terrain pour aider les collègues dans la panade ?La première solution est la plus facile, la plus voyante, mais elle coûte très cher et seuls les gros syndicats, financés par l'état, peuvent se le permettre.La seconde, c'est un travail de fourmi, laborieux, le plus utile à mon avis, celui pour lequel leurs délégués ont été élus, et sur lequel personnellement, je me baserai pour effectuer mon choix.
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C
Merlin et Zilou, vous oubliez un paramètre lorsque vous parlez du choix que feront les directeurs lors des élections : on ne décortique pas les différentes facettes d'un syndicat tout comme on ne le fait pas dans les élections politiques.Prenez le cas de l'élection présidentielle. On peut aimer ou détester telle ou telle action ou prise de position d'un candidat (sur le chômage, l'économie, la sécurité, la politique étrangère...). On n'est rarement à 100% sur la même longueur d'onde. On finit par choisir celui qui nous plait davantage (ou nous déplait le moins).Chez un syndicat, c'est pareil. On ne soupèse pas les différentes convictions (pour les brigades, sur les programmes, pour les directeurs, les psys, les conseillers pédagogiques, pour la défense des intérêts salariaux...). Non, on se détermine sur une vision globale. Et alors, est-il étonnant de retrouver la majorité des collègues derrière les deux plus gros syndicats : ceux qui sont constamment au premier plan des luttes, ceux qui se manifestent le plus sur le terrain, ceux qui défendent les intérêts de toute la profession. Quand on fait le compte de tout cela, on ne peut pas se tromper. Il ne reste plus beaucoup de candidats crédibles sur le terrain. Bref, c'est un tout qui détermine le choix des électeurs plus que tel ou tel aspect catégoriel.
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P
Comme toi, Merlin, j'espère une prise de conscience des directeurs afin qu'ils ne se contentent pas d'un vote "à regret" ou "par défaut". Mais je pense que le risque évoqué par Zilou est très vraisemblable. Le SNE est classé à droite et en ces temps de réformes forcenées, il sera très peu entendu. D'autant, et il faut bien le constater, que ce syndicat reste beaucoup trop discret entre 2 élections. Pour la plupart des enseignants, il est considéré comme un relais du pouvoir... lorsqu'il est connu...
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Z
Ne t'inquiète pas, Merlin, il y a effectivement de nombreux dirlos qui ont pris loa fuite, mais tous remplaçants ou adjoints qu'ils sont (re)devenus, ils n'oublient pas les problèmes de direction qu'ils ont connus et ne se tromperont pas de bulletin, le 2 décembre.Il est dommage que les dirlos oublient ces ex-comparses, qui leur seraient bien utiles dans leur lutte.Le risque le plus important à mes yeux, c'est celui du vote "à gauche toute !", en réaction à la politique du gouvernement, et qui feraient réélire les mêmes, voire intensifier les votes "sud" et leur géniale direction collégiale.
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M
Certes PouK, tu n'as pas tort et nous sommes nombreux à constater quotidiennement le côté un peu " moutonnier" désabusé de nombre de nos collègues.... mais lors des dernières élections professionnelles , beaucoup d'adjoints et dirlos se sont abstenus déçus des combats d'arrière garde... aujourd'hui dirlo.org ( GDID) , directeurs en lutte sont des sites lus et reconnus, les idées circulent, les dirlos échangent, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années. Voilà un élément qui pourrait fort bien changer la donne et il est très probable qu'au SE et Snuipp on craigne ce retour des urnes.  Y aura-t-il une vague d'abstentions ? une montée significative du SNE qui défend le statut? Nous verrons .
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V
"le directeur d’école n’a pas de pouvoir pédagogique, ni d’autorité hiérarchique sur ses collègues enseignants pour harmoniser le travail en commun..."Le "Figaro Madame" ne traduirait-il pas le simple bon sens populaire...??? Mais il est vrai que ce n'est pas politiquement correct...
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P
Je partage ton raisonnement, Merlin. Avec un bémol, toutefois : je ne suis pas du tout sûr qu'il y aura hémorragie de directeurs au moment des élections professionnelles. Les gens râlent souvent dans leur coin mais au moment de voter, ils reconduisent les plus connus, c'est à dire ceux en place. Je le ressens très bien dans les discussions avec les collègues de la circonscription : les "gros" syndicats semblent incontournables aux yeux de beaucoup. Ils sont structurés et apparaissent comme un vrai contrepoids face au pouvoir. Ils se disent qu'on a besoin de syndicats puissants pour contrecarrer les projets du gouvernement, pour sauvegarder le pouvoir d'achat, pour être défendu en cas de besoin... Et tout cela prend le dessus, in fine, sur les intérêts personnels de directeur.A peine les élections passées, on les entend de nouveau grogner contre "ces syndicats qui ne font rien", qui se complaisent dans les allées du pouvoir...etc. A chaque fois, c'est pareil !Faut dire que nous sommes minoritaires et que nous n'avons pas la possibilité de renverser la logique syndicale. D'autant que tous les directeurs, loin de là, ne manifestent pas suffisamment une forte protestation face à leurs conditions de travail qui ne font que se dégrader.Que faire ?
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M
Les élections professionnelles approchent et avec elles se profile une hémorragie possible de votes de dirlos ( pas majoritaires certes, mais assez nombreux quand même surtout si on compte les actuels TR et adjoints de tous poils qui sont d'anciens dirlos avec de la mémoire) . il faut donc occuter pedant 2 mois le terrain de la direction: augmentations en pourcentage ou annualisées ( ça passe mieux qu'en augmentation mensuelle ou pire ...journalière!), demande de charge de travail allégée( !!! par les temps qui courent c'est probablement de l'humour... un peu acide), bref on nous aime, on nous dorlote, même si ça ne va pas durer.      Alors oui, nous faisons un vrai métier, avec de vrais responsabilités, nous travaillons avec une vraie équipe et de vrais partenaires qui comptent aussi ( n'en déplaise au CDM décisionnaire). Il nous faut une école forte et structurée , ayant les statuts pour se gérer , avec une personne pour la représenter dans les différentes instances, un directeur ( trice) quoi.    Ce serait un plus pour les adjoints ( hé oui) , les parents, nos partenaires et bien entendu pour nous aussi qui sommes actuellement pressurés au delà de tout malgré toutes les "augmentations" et " décharges de service" dont se satisfont ceux qui ne sont probablement pas en première ligne!
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H
Désolé : quelque chose a sauté !"le directeur d’école n’a pas de pouvoir pédagogique, ni<br /> d’autorité hiérarchique sur ses collègues enseignants pour harmoniser le<br /> travail en commun… En lui donnant, enfin, un vraistatut et un rôle dynamique<br /> pour organiser le soutien scolaire et préparer le relais avec le collège (...)" Le Figaro Madame.fr 12 septembre 2008par Pascale Wattier avec Olivier Picard
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H
Continuons à nous fermer les yeux, chers camarades !Pendant ce temps, chez les "autres" les mots ne font plus peur et on les voit s'écrire ouvertement :"(...) <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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P
Shadow a mille fois raisons : la charge de travail du directeur ne peut pas être allégée. L'école est devenue complexe. Le législateur ne cesse de lui confier de nouvelles missions. On le voit bien avec l'aide personnalisée, la MDPH, les PPRE, les PPS et autres joyeusetés qui fleurissent chaque année. Impossible de faire machine arrière. Les phénomènes de société s'amplifient et débordent sur l'école qui ne peut plus faire comme si elle était en dehors du monde.Alors, forcément, on chargera de plus en plus la mule. Et on demandera de plus en plus aux enseignants en général et aux directeurs en particulier. N'y aurait-il que les syndicalistes à ne pas s'apercevoir que la solution n'est pas là où ils l'imaginent ?
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S
Monsieur le Ministre,  Contrairement à mes collègues syndicalistes, je ne crois pas à l'allégement des tâches, je suis conscient qu'elles vont augmenter, je sais que j'ai et que j'aurai de plus en plus à gérer le périscolaire, les stages multiples, que les réunions de " suivi" HTS vont se multiplier et que " l' écoute des parents" va me prendre encore du temps.    Je ne veux pas d'EVS précaire, je veux du temps pour gaire mon boulot de directeur, un vrai salaire pour ce travail ( pas une indemnité de misère) et un statut pour ce qui n'est plus une fonction mais un vrai métier d'encadrement et de responsabilités.  C'est pourquoi je ne signerai pas la lettre du Snuipp qui ne reconnait en rien notre vrai travail.
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D
Je crois que les mots n'ont pas la même signification seelon que l'on est sur le terrain ou dans un bureau syndical parisien...Combien nous faudra-t-il "d'avancées significatives" tel que l'entend le SE pour que la petite directrice que je suis considère que son dossier avance quelque peu ?A ce rythme-là, le SE travaille pour les générations futures... s'il en reste suffisamment pour accepter la fonction de directeur d'école...
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D
L'essentiel n'est pas de se focaliser sur l'expression "direction et fonctionnement de l'école". Il est évident que les problèmes sont liés parce qu'imbriqués. On ne peut pas améliorer l'un sans l'autre. Il faut traiter l'ensemble pour que l'école fonctionne mieux. C'est quand même l'objectif que nous cherchons tous à atteindre.Le SNUipp ne se satisfait pas de cette revalorisation même si elle est la bienvenue. Mais suffira-t-elle à résoudre les problèmes cités plus haut ? Non et nous le disons : le dossier n'est pas clos. Nous allons demander à tous les collègues directeurs d'envoyer le courrier auquel vous faites allusion. Plus nous serons nombreux à l'envoyer plus nous aurons de chances d'être entendus.Pour info, le courrier que chacun peut reproduire et transmettre à sa section départementale : Monsieur le Ministre,<br /> <br /> Les tâches et les responsabilités liées à la direction et à la vie de l’école ont considérablement augmenté, se sont complexifiées du fait de l’évolution du fonctionnement des écoles.<br /> La nouvelle organisation de la semaine, la mise en oeuvre de l’accompagnement éducatif ou des stages de remise en niveau complètent une liste de tâches à n’en plus finir et accroissent les responsabilités des directeurs dont vous ne semblez pas prendre pas la mesure.<br /> L’incertitude et le flou entourant les reconductions des contrats des EVS en charge de l’aide administrative à la direction d’école perturbent les équipes et sont perçus comme une réduction possible des moyens consacrés à la direction et au fonctionnement des écoles. Nous demandons la pérennisation de ces emplois et l’engagement de créer des emplois statutaires.<br /> Les directrices et directeurs d’école sont à l’écoute des préoccupations des nouveaux enseignants. Ils accompagnent leurs premiers pas et accomplissent les tâches administratives. Les projets concernant la mastérisation des futurs enseignants remettront-ils en cause l’attribution d’une décharge aux écoles à 4 classes ?<br /> Les réunions d’équipes pédagogiques ou éducatives, les discussions avec les parents d’élèves directement confrontés au handicap ou à la grande difficulté scolaire, l’implication dans les procédures d’orientation, les structures nécessaires comme les RASED qui sont exclues du périmètre d’attribution des décharges sont pourtant autant d’éléments qui justifient notre demande d’abaissement des seuils d’attribution des décharges.<br /> L’école et la réussite de tous les élèves sont au carrefour des préoccupations des enseignants et des familles. La fonction de directeur et directrice doit être mieux reconnue, les missions clarifiées et la charge de travail allégée.<br /> Les mesures indemnitaires que vous venez de prendre mettent en évidence que les mesures prises jusqu’ici n’ont rien résolu.<br /> C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Ministre, l’ouverture rapide de négociations sur la direction et le fonctionnement de l’école avec l’ensemble des organisations représentatives.<br />  <br /> Nom de l’école :                                                           Commune :<br />  <br /> Signatures des enseignants :<br />  
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