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Le statut de directeur d'école dans les projets présidentiels de 2012

 

Certains candidats ou partis évoquent le statut de l'école et de son directeur.

Qu'en disent-ils ?

 

Marine Le Pen
UMP
UMP & PS

Philippe Poutou 

 

La synthèse et les résultats de la consultation IFOP - GDID sont disponibles sur le site de l'Ifop à l'adresse suivante (cliquer sur le panneau ci-dessous) :

 

 

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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 14:24

Une fois n’est pas coutume, nous avons décidé d’aborder un sujet qui n’a rien à voir avec l’objet de notre site. Simplement, nous avons recueilli 2 articles qui traitent d’un fait de société, de prime abord plutôt anodin, mais qui pourrait devenir un bon sujet de philosophie aux épreuves du bac 2009…

Le thème : la fessée.

 

Le Conseil de l'Europe veut interdire la fessée

 

Le Conseil de l'Europe veut en finir avec la fessée, pratique qui porte atteinte à la dignité de l'enfant. Un dossier de premier ordre !

Lue sur le monde.fr, cette brève qui m'a fait bondir de ma chaise : le Conseil de l'Europe veut en finir avec la fessée. Et l'organisation lance donc une grande campagne pour sensibiliser les parents sur cette question.

 

Incroyable ! Le Conseil de l'Europe, cette organisation non gouvernementale qu'il ne faut pas confondre avec l'Union européenne, n'a donc rien de mieux à faire, le dimanche après-midi, que de réunir une conférence internationale avant de s'entendre sur cette déclaration : «Aucune religion, situation économique ou méthode d'éducation ne saurait justifier de frapper un enfant, de le gifler, de lui donner la fessée, de le maltraiter, de l'humilier ou de recourir à toute pratique qui porte atteinte à sa dignité».

 

Il ne s'agit pas pour moi, ici, de défendre la fessée. On pourrait en parler pendant des heures. Philosophiquement, abstraitement, il semble évident que la violence est toujours un aveu d'échec, et que la bonne éducation est celle qui n'a pas besoin d'élever la voix pour se faire comprendre. Comme le bon chef est celui qui se fait d'emblée obéir et respecter.

 

Non, ce qui suscite mon courroux, c'est le caractère non seulement donneur de leçons, mais surtout le côté absolu de la déclaration. Rien ne justifie la fessée ! Absolument rien ! Ni une religion, ni une situation économique, encore moins une méthode éducative ! On parle, carrément, «d'atteinte à la dignité des enfants». Messieurs dames, nous avons là une quasi-religion, qui distribue les bons et mauvais points, qui décide de ce qui est bon, ou non, pour l'homme. Et en quel honneur ?

 

Mais on nous rassure dans Libé : l'initiative du Conseil est exclusivement préventive, il n'y aura pas de poursuites. Encore heureux ! et pourquoi pas une excommunication ? Bien sûr, le journal de Laurent Joffrin ressort l'éternel expert selon lequel les fessées que subissent les enfants sont la cause des violences que l'on observe entre adultes. Sans blague ? Ne serait-ce pas plutôt l'inverse ? L'absence d'éducation digne de ce nom qui provoque un bazar sans nom ? Personnellement, je commence à en avoir un tout petit peu assez des psychologues, des psychiatres, des leçons perpétuelles qu'ils donnent au monde, de leurs préconisations abstraites, de leur avis qui diffère selon l'école à laquelle ils appartiennent.

 

Car dans les faits, dans la vraie vie, que voit-on ? Des enfants brimés, battus, traumatisés ? Des atteintes à la dignité ? Oui, cela existe, même en France. Mais quand on n'a pas d'enfant, il suffit de se balader dans un supermarché ou dans n'importe quel lieu public (je ne parlerai même pas de super nanny) pour constater le désastre éducatif actuel, le caractère pathétique des adultes que les marmots mènent par le bout du nez. Depuis qu'on les vouvoie, qu'on leur demande leur avis (y compris pour des questions qui leur échappent totalement), qu'on en fait l'égal des grands, les enfants déraillent, car ils sont perdus. N'est-ce pas cela, qui est une atteinte à leur dignité ? Qui est la vraie atteinte à leur dignité ? N'est-ce pas là qu'il faut agir, au lieu de continuer à culpabiliser des parents souvent bien impuissants à trouver des solutions ?

 

Et puis, si l'on veut un peu élargir le sujet, il est assez amusant de voir que les Etats et les organisations internationales, lorsqu'ils sont impuissants à régler la mission pour laquelle il ont été choisis (la gestion de la cité), s'emparent très vite de la question du bien et du mal pour se mettre à édicter des lois morales. Mais depuis quand, en définitive, le Conseil de l'Europe est-il mandaté pour dire aux parents comment ils doivent éduquer leurs enfants ?

Par Chafouin.

 

 

Dans son édition du 3 janvier 2008, le magazine « Le Point » avait publié l’article suivant :


Une bonne fessée ne fait pas de mal !

 

Utilisée avec parcimonie et en dernier recours avant que les parents ne sortent de leurs gonds, la fessée est un outil éducatif parfois bien nécessaire. C'est ce qu'explique le Dr Maurice Berger, chef du service de psychiatrie de l'enfant au CHU de Saint-Étienne, en commentant pour Le Quotidien du médecin une enquête de l'Union des familles en Europe sur le bien-fondé de ce mode de correction utilisé par 96 % des parents. Ce spécialiste s'y déclare clairement contre l'interdiction de la fessée.

"Le psychisme de l'enfant a besoin d'autorité pour organiser ses pulsions, explique-t-il. L'enfant n'est pas un être innocent ni mauvais par essence : il a en lui de la violence comme il a de l'amour. Tout enfant manifeste des mouvements de jalousie, de domination, d'envie par rapport aux autres. Et le destin de ces pulsions violentes dépend en grande partie des réponses que les parents vont lui apporter. L'enfant a besoin de rencontrer des limites. Le problème est qu'à partir du moment où un adulte fait preuve d'autorité, il est très souvent suspecté d'abus d'autorité."

Il n'est pas question, pour les pères et les mères, de se conduire en tyrans, note le spécialiste. Et une fois les limites de l'acceptable atteintes, mieux vaut une sanction claire que des pleurnicheries parentales, pour souligner leur tristesse et tenter de culpabiliser le jeune récalcitrant. Bref, une fessée bien tempérée, donc à bon escient, après les "sommations d'usage" et surtout pas destinée à soulager l'adulte. Dans ce contexte, elle est ressentie comme méritée par l'enfant et elle ne nuit absolument pas aux relations familiales.

 

Alors, après lecture, pour ou contre une « bonne fessée » ?

 

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commentaires

A
Un enfant est un être humain avec des droits y compris celui de ne pas être frappé. Frapper un enfant c'est parfois commettre des dégâts psychologiques très graves, même si l'adulte pense "que petite fessée n'a jamais fait de mal à personne"Alors oui à l'ínterdiction totale de la fessée et oui à la présentation devant la justice de tout enseigant frappant un élève.
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M
Une petite lecture pour tous ceux que le sujet passionne ou intéresse... Sur le retour à l'autorité... Qui n'y est pas confronté dans sa classe ?<br /> Aldo Nouari, pédiatre de renommée internationale, déclare : “Aujourd'hui, l'idéologie ambiante professe… qu'il ne faut rien refuser à l'enfant. A mon sens, c'est une grave dérive de nos sociétés. Elle a, entre autres effets, celui d'engendrer des enfants qui veulent tout, tout de suite. Ces enfants n'ont plus de limites et se construisent avec des valeurs frelatées”. <br />  <br /> Depuis sa sortie le 20 mars dernier, votre livre s'est très bien vendu et a, aussi, provoqué de vives polémiques. Pourquoi suscitez-vous à chaque fois tant de réactions ? Est-ce le cas dans les autres pays où vous êtes traduit ?Si mes ouvrages suscitent des réactions vives, c'est parce que je rappelle un ordre des choses dont on s'est éloigné. Alors que c'est précisément cet ordre des choses qui rend l'individu beaucoup plus solide. Ces réactions, je les retrouve dans tous les pays où je suis traduit puisque les sociétés européennes ont évolué sur le même modèle. Si mon livre se vend si bien, c'est parce qu'il fait reprendre confiance aux parents pleins de bonne volonté qui réalisent que leurs instincts en matière d'éducation sont les bons! Le titre de votre livre, à lui tout seul, est une provocation. Il laisse entendre que les enfants d’aujourd’hui ne reçoivent plus d’éducation...   C’est la réalité. Les parents ne cherchent plus à éduquer leur enfant, mais à le séduire. Ils ont, comme d’ailleurs la société tout entière, versé dans une générosité excessive, un sentimentalisme débordant. Et une volonté louable d’effacer les inégalités, entre les sexes, entre les races. Mais on a confondu inégalités et différences. Le sort de l’enfant, dans ce mouvement, a été pensé comme inégal au sort de l’adulte et on a voulu supprimer cette différence, en commettant donc une erreur fondamentale : on est en effet passé de la verticalité de l’autorité parentale à l’horizontalité de la "démocratie" familiale.Mais induire moins d’autoritarisme dans l’éducation, n'est-ce pas souhaitable ?Il ne s’agit pas d’autoritarisme, mais d’autorité, ce qui n’a rien à voir. L’autoritarisme procède d'un caprice, l’autorité procède d'une volonté légitime. Ne confondons pas ! Et l’instauration d’une relation horizontale au sein de la famille (partant du principe que tous les membres sont égaux et que toutes les paroles se valent) ne nous fournit pas les moyens indispensables pour bloquer les pulsions de l’enfant. Or, ce dernier a absolument besoin, pour sa sécurité affective, son développement et sa tranquillité, que ses pulsions soient contenues. Lui laisser croire que tout lui est possible, c’est le laisser seul face à l'angoisse d’être submergé par ses pulsions.<br />  <br /> Vous dites qu’il faut revenir au bon vieux "parce que c’est comme ça". Autrement dit, faut-il imposer sans expliquer ? Parfois, oui. Il faut imposer sans expliquer... avant d’avoir été obéi. C’est  là toute la différence avec une vision essentiellement autoristariste de l’éducation du XIXe siècle. L’autorité est une nécessité, elle procède de la loi de l’espèce, la loi fondamentale, celle de l’interdit de l’inceste. Et toute l’éducation en découle. En revanche, on explique après, si l’enfant le demande évidemment – ce qui n’est pas toujours le cas - une fois que l’ordre parental (parce que les parents sont des tyrans, de bons tyrans, mais des tyrans !) est observé. "Mets ton manteau". Lorsque c’est fait, on explique que ne pas le mettre expose par exemple à la maladie... mais pas avant ! D'autant qu'on risque de tomber dans la justification !Et la punition ? Il est fondamental, au cas où la détermination parentale est insuffisante, de produire un déplaisir qui vienne en quelque sorte armer la détermination. Ce n’est pas simple... c’est même parfois douloureux. Mais c’est salvateur. A condition que la punition soit proportionnelle, raisonnée et fondée.<br />  <br /> La suite : http://www.aufeminin.com/mag/maman/d3680.html
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H
Je suis étonné du silence de Dédel sur la fessée !Le Snuipp n'aurait-il rien à répliquer à cette mesure ?Que font les syndicats ?Affûtent-ils leurs couteaux en vue de leur prochaine revendication d'un STATUT pour les directeurs d'École ?Où veulent-ils mettre  à profit les 60 h pour répondre à l'Europe sur ce sujet si sensible ?Me voici brusquement angoissé !
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D
Amalgamer la fessée parfois salutaire et la maltraitance!!! rien ne justifie la "connerie"
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H
@ Julien !Absolument d'accord avec toi ! (il y a certaines choses auxquelles on ne touche pas !)Pour le reste, il y a des coups de pied au c...qui se perdent !
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J
J'ai eu peur en voyant le titre... Je pensais qu'on voulait interdire la seule fessée qui m'intéresse : celle que Brassens a mise en chanson...Un tablier d'sapeur, ma moustache, pensez !Cette comparaison méritait la fessée.Retroussant l'insolente avec nulle tendresse,Conscient d'accomplir, somme toute, un devoir,Mais en fermant les yeux pour ne pas trop en voir,Paf ! j'abattis sur elle une main vengeresse !" Aïe ! vous m'avez fêlé le postérieur en deux ! "Se plaignit-elle, et je baissai le front, piteux,Craignant avoir frappé de façon trop brutale.Mais j'appris, par la suite, et j'en fus bien content,Que cet état de chos's durait depuis longtemps :Menteuse ! la fêlure était congénitale.Quand je levai la main pour la deuxième fois,Le cœur n'y était plus, j'avais perdu la foi,Surtout qu'elle s'était enquise, la bougresse :" Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul ?Et ma main vengeresse est retombée, vaincue!Et le troisième coup ne fut qu'une caresse...Celle-là, faut pas y toucher...
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